Le propos n’est pas là de défendre une caste qui pourrait profiter à vie des services offerts par une institution dont ils sont les heureux élus parce qu’ils ont passé un concours difficile: le fait que les anciens élèves puissent profiter de la bibliothèque des lettres jusqu’à leur mort, nous semble plus de l’ordre du privilège que du droit. Mais on peut s’inquiéter de l’efficacité d’un discours valorisant la recherche et l’érudition quand rien n’est fait pour que des jeunes chercheurs, issus ou non de l’ENS, puissent profiter des instruments actuels pour mener à bien leurs travaux au moment où ils sont grands consommateurs de ressources techniques et intellectuelles. Heureusement, les quelques départements ayant construit des salles d’informatique communes ont une autre politique d’accueil des jeunes chercheurs.