Actualités et nouveautés Le colloque de 1999 Articles
Bilans, débats, comptes rendus Dernier ouvrage Pointeurs et Bibliographie
Page de garde Vos commentaires et propositions

Atelier Internet
Quelques précisions sur notre approche

Éric Guichard

mars 2000



Je remercie Philippe Matherat, Thomas Serval et Sergeï Soloviev pour leurs commentaires de la version initiale de ce texte.



1   Internet espace de pratiques intellectuelles

Le colloque nous a donné la preuve qu'Internet était, comme de nombreuses techniques en émergence, contraint par deux facteurs clés: les inventions et améliorations induites par les scientifiques (informaticiens, inventeurs de pratiques collectives, auteurs etc.) et les choix des acteurs majeurs de l'économie, essentiels pour profiler des usages de masse. Ces deux paramètres ne déterminent pas nécessairement une ligne de rupture entre les uns et les autres. Par exemple, les spécialistes de l'ingénierie sociale (ex. Multimania, FTPresse) peuvent glisser continûment d'un statut à l'autre. Et si nous constatons parfois chez des firmes grand-public une volonté de réduction de l'inventivité individuelle en favorisant des usages qui facilitent des pratiques de monopole ou des médiations génératrices de profits, en rabattant par exemple Internet vers un système de consommation de type télévisuel (et comme les journaux gratuits financés par la publicité), l'inverse peut aussi se produire: la construction d'un portail peut inciter ses fondateurs à multiplier des outils de dialogue et d'échange non prévus à l'origine.

Mais il y a aussi une réalité simple et trop souvent négligée: la pratique d'Internet sollicite de solides connaissances intellectuelles et techniques.

En définitive, il est aisé d'avoir un système stable pour faire de l'Internet et de profiter des ressources du réseau à condition d'avoir une solide culture scientifique et une solide culture littéraire, ce qui est particulièrement rare dans notre pays (et certainement aussi dans les autres). Une personne ne disposant pas d'une des deux cultures peut néanmoins profiter pleinement d'Internet si elle dispose du réseau social lui permettant de solliciter des personnes disposant de la culture qui lui manque. Ce qui signifie alors qu'elle appartient à une classe dominante. Ainsi, Internet est une technique intellectuelle, en ce sens qu'elle nécessite une culture très contemporaine et une culture classique; or la possession de telles cultures est fortement déterminante pour distinguer les «inforiches» des «infopauvres».

Cette représentation peut apparaître contraignante: en effet, certains littéraires peuvent, à force d'opiniâtreté et d'interrogation du réseau, acquérir la culture technique qui va leur offrir ce nécessaire confort. Mais nous n'en connaissons pas qui ne viennent pas régulièrement consulter un expert informatique qui leur transmet alors une recette, une méthode, un logiciel qui leur fait gagner des heures entières de travail. Réciproquement, de nombreux experts en informatique ne se risquent pas à rechercher sur Internet des informations hors de leur domaine de compétence: ils savent à quelles déceptions leur inculture peut les amener.

On objecte aussi fréquemment l'aisance des adolescents face à ce sytème intellectuel et technique, qui n'auraient pas besoin de la culture transmise par le système éducatif pour surfer sur Internet. Cette critique nous semble avant tout idéologique: arguant des faiblesses réelles ou prétendues du système éducatif actuel, elle en dénonce l'inefficacité pour promouvoir l'idée d'une culture spontanée, ce qui en fait favorise dans le sens le plus réactionnaire l'ordre établi: un adolescent qui surfe sur Internet dispose nécessairement d'un ordinateur que lui ont acheté ses parents, et du réseau social qui lui permet d'obtenir l'enrichissement culturel dont il a besoin. Nous n'hésitons pas à estimer le taux de tels adolescents à moins de 1 pour 10 des jeunes de France, à 1 pour 1000 des jeunes Africains.

Ces analyses sont corroborées par des universitaires qui maîtrisent plusieurs systèmes d'exploitation et qui enseignent les protocoles Internet et les modes de recherche sur les réseaux à de brillants étudiants: leur expérience prouve qu'Internet n'est en aucune façon simple.

2   «Internet = richesse = simplicité»?

De nombreuses entreprises privées, et l'État qui les suit plus qu'il ne s'oppose à elles, veulent des usagers, des consommateurs, des e-clients. Elles prétendent que l'usage d'Internet est aisé, et que l'adoption de leurs normes par une majorité génèrera des richesses qui profiteront à tous. Nous avons l'audace de penser que l'économie ne fonctionne pas par une simple circulation de monnaie, avec une richesse croissant exclusivement avec l'augmentation des flux de cette monnaie. Pour la majorité des populations, exlues des retombées de la bulle spéculative, la survie s'exerce en donnant de son temps, de son énergie.

L'économie de l'informatique et d'Internet fonctionne grâce à des innovations intellectuelles qui permettent une réduction des coûts de recherche et de production de l'information. Quand il fallait un investissement matériel de 200 KF pour produire une carte géographique un peu complexe il y a dix ans (sans compter le salaire de l'ingénieur), il suffit de 10 KF aujourd'hui. Les algorithmes de Yahoo ou d'Alta Vista sont d'une efficacité stupéfiante puisqu'ils répondent en une ou deux secondes à des millions de requêtes s'adressant à des corpus de centaines de millions de pages. Si Google arrive à s'imposer face à eux, c'est bien parce que ses moteurs sont redoutablement efficaces. A l'apparente gratuité de la recherche de pages Web s'oppose la vente de systèmes d'indexation à des portails (RedHat, Nestcape etc., cf. http://www.google.com/company.html). Nestcape, qui donne son logiciel client de navigation (et aussi les sources de ce logiciel) vend de même ses compétences auprès des entreprises désireuses de construire des serveurs Web. Et même les entreprises qui semblent surtout vivre de la publicité ont fabriqué des outils qui arrivent à définir des profils de consommateurs hors de la portée du premier venu. Ainsi, derrière des entreprises dont la valeur boursière semble croître «naturellement», se cachent des expertises, des investissements logiciels considérables.

Les détenteurs de cette culture scientifique s'enrichiront plus vite que ceux qui consomment les produits (culturels ou matériels) qu'elle met à leur disposition. Ces derniers dépenseront, même s'ils dépenseront parfois un peu moins. Et donc, le discours prétendant que les consommateurs créent la richesse conduit ou à mentir à ces consommateurs en leur donnant l'illusion que leurs dépenses sont en fait des investissements économiques bien choisis, ou à se mentir à soi-même en oubliant le rôle essentiel des producteurs dans l'évolution d'une technique. La capitalisation boursière des entreprises du Nasdaq semble prouver que les ingénieurs de la Silicon Valley s'enrichissent plus que les chômeuses de plus de 50 ans à Valenciennes.

D'aucuns prétendent enfin que le lourd investissement dans la culture technique sera demain inutile, grâce aux progrès de la technique elle-même. Malgré le fait que de nombreux chercheurs, dont Edgerton (Annales HSS, Juil-Oct 98, num 4-5, pp. 815-837), ont montré le caractère idéologique de tels propos, nous comprenons la force de telles utopies en des innovations techniques, amenées à produire des dispositifs évitant à l'utilisateur cet investissement technique: on ne peut reprocher aux techniciens d'avoir foi en la technique, et d'avoir des représentations sur l'objet qu'ils produisent éloignées de ceux qui, à l'autre bout de la chaîne, l'utilisent. D'autant qu'ils ont en partie raison: par exemple, les transferts de fichiers entre un serveur et un ordinateur domestique sont plus aisés aujourd'hui qu'il y a huit ans. Mais, dans le monde informatique, nous constatons que la prétendue amélioration d'un produit peut n'avoir que des effets néfastes: ainsi les nouvelles versions de Word produisent du code illisible par les précédentes, et surtout, facilitent la prolifération de virus. Ce qui en fait demande un nouvel investissement aux utilisateurs: connaissance des anti-virus et des traducteurs de formats de fichiers, outre l'adaptation au nouveau logiciel.

Par ailleurs, nous remarquons que les logiques de socialisation d'un objet ne fonctionnent pas sur des critères techniques: la persistance d'une large communauté d'utilisateurs de produits comme Word, et l'adoption massive du téléphone mobile en donnent des preuves. Ainsi nous pensons qu'il est plus sage de supposer que la corrélation entre progrès technique et socialisation est généralement nulle.

3   L'économie des savoirs

Dans une logique historique, les biens matériels sont de moins en moins coûteux, puisque les machines les fabriquent quand il fallait auparavant des dizaines ou des milliers d'hommes pour les réaliser. Certes, certains biens, comme la nourriture, reprennent une part conséquente du budget des ménages si ceux-ci sont sensibles aux dérives productivistes de l'industrie agro-alimentaire et l'on pourrait multiplier ainsi de tels exemples de brutale augmentation des prix de biens primaires. Mais si l'on accepte cette évolution historique, on admet que l'on s'oriente de plus en plus vers une économie des biens dits «immatériels», pour arriver aujourd'hui à une économie des savoirs. Une page Web distribue un savoir, ou plus largement une culture; un logiciel (bien conçu) produit un gain intellectuel: on peut faire des statistiques sans compter des milliers d'objets à la main et sans être obligé de se rappeler des formules mathématiques; il peut être plus simple d'utiliser un correcteur orthographique plutôt que de manipuler un lourd dictionnaire (surtout si on maîtrise mal cette modalité de la culture lettrée qu'est l'orthographe).

Cette relation d'Internet au savoir est d'autant plus cruciale que dans notre approche, Internet participe à la transformation du système de signes de nos écritures: l'informatique a induit un changement de paradigme sémiologique dont nous prenons concrètement la mesure depuis l'invention du protocole http (CERN, 1989). Si l'écriture est transformée, c'est alors toute l'architecture des savoirs qui subit une révolution: il faudra réécrire ces savoirs, réécrire donc repenser leurs liens, leur organisation, leur diffusion: nos collègues informaticiens déconseillent l'achat de livres relatifs à la documentation html, car ce qu'on trouve sur le Web est plus accessible, plus explicite.

Cette transformation des écritures a d'autres corollaires, qui sont au coeur de nos recherches, mais que nous ne développerons pas dans le cadre de ce raisonnement: transformation de l'échange, de la monnaie, de la langue, des modalités de la confiance. Nous renvoyons à l'article de Clarisse Herrenschmidt, «Écriture, monnaie, réseaux. Inventions des Anciens, inventions des modernes» (Le Débat, numéro 106, septembre-octobre 1999, éd. Gallimard) pour plus de détails. Disons brièvement que la polémique actuelle autour des cartes bancaires françaises, comme l'usage de ces cartes (sans puces) aux États-Unis, prouvent que la confiance n'est pas liée à la notion de technique fiable.

Si l'on admet donc qu'Internet transforme les savoirs, leur présentation et leur articulation, et non pas seulement la relation entre un fabricant d'automobiles et son client, la question est de comprendre qui seront, plus que de simples interprètes ou traducteurs des anciens savoirs en cette nouvelle écriture, les personnes qui se chargeront de l'adaptation de ces savoirs à cette écriture. Et quelles seront les modalités de la socialisation de ces savoirs: enseignement gratuit et organisé, vente, diffusion élitiste (gratuite ou payante)?

Remarquons que la simple mise en forme de savoirs existants avec une nouvelle technique produit du savoir: un historien qui crée une liste de pointeurs pour ses collègues apprend non seulement à manipuler le codage propre à l'html, mais aussi à découvrir, puis à sélectionner, ordonner les serveurs qui diffusent des informations dans son domaine de recherche. Il apprend aussi à maintenir et à développer son réseau professionnel en l'étudiant, de façon directe (avec le courrier qui lui est adressé) ou indirecte (avec les archives du serveur qui rendent compte des modalités de la navigation de son lectorat). Enfin, il acquiert une culture éditoriale avec ce nouveau système de signes, en produisant de nouvelles pages (qui explicitent ses motivations, détaillent les résultats de ses recherches etc.) en ayant la mesure directe de la réception de sa production (ce qui le conduit à trouver une taille et une mise en forme optimales de ses pages, à privilégier certains thèmes fréquemment consultés, à déterminer la fréquence et les modalités du courrier destiné au réseau, etc.). Ainsi, plus encore que le lecteur, l'auteur-éditeur est confronté à cette double culture technique et littéraire.

Une des manifestations de l'arrivée des savoirs sur le marché, et de leur réorganisation est la résistance des élites intellectuelles françaises à l'informatique et à Internet: c'est bien parce que leur capital culturel est menacé, avec cette transformation des écritures et les besoins en termes de re-traduction des savoirs qu'elle induit, qu'ils dédaignent, voire marginalisent les recherches et les publications sur Internet. Ils ont bien raison de se méfier, puisque cette évolution technique menace leur pouvoir. Bien sûr, il leur est aisé de critiquer non pas la transformation de l'écrit, mais l'intérêt du monde marchand pour cette transformation, en prônant un enseignement prétendu libre et gratuit, mais avant tout «traditionnel».

L'Éducation nationale, comme de nombreuses entreprises françaises, se plaint de l'absence de formateurs, d'enseignants, dans tous les domaines de la culture actuelle, qui, on l'a vu, est aussi très «littéraire». Cisco, qui se désespère de n'avoir en Europe que 50% des effectifs dont il a besoin, a décidé de mettre en ligne des cours, espérant obtenir par ce biais plus de candidats compétents. Ainsi, Internet (et d'autres supports, comme le CD-ROM etc.) devient un élément essentiel de la médiation pédagogique, non pas parce que la technique «tue» les enseignants, mais à cause d'un manque d'hommes et de femmes susceptibles de diffuser la connaissance. Cette technique intellectuelle se renforce donc par le simple fait qu'elle constitue un savoir trop peu assimilé.

Or une économie nationale ou régionale ne peut être dynamique que si elle produit des objets adaptés à la demande contemporaine: un pays n'investira pas dans la banane en l'an 2000 s'il désire s'extirper du tiers-monde. L'Europe occidentale a pu développer son industrie parce qu'elle disposait de bons mécaniciens, et de façon générale parce qu'elle disposait d'une solide culture technique. Si nous désirons ne pas être exclus des dynamiques actuelles, il s'agit tout naturellement de former nos concitoyens à la culture contemporaine, qui n'est pas que technique, mais qui touche à la totalité de la connaissance. On réalise alors combien le désir de trouver, voire de fabriquer des consommateurs est suicidaire, alors que nous avons besoin d'auteurs, d'éditeurs, de traducteurs, d'inventeurs.

Ou nous inventons, nous publions des connaissances réorganisées, réécrites, nous apprenons à les structurer, nous enseignons leur assimilation, nous prenons une part active à leur socialisation. En ce cas, nous acquiérons un savoir-faire de producteurs et de diffuseurs adapté aux techniques contemporaines, et nos étudiants, nos entreprises, nos institutions diffusent, vendent ces connaissances et les moyens de les acquérir. En ce cas, nous pouvons à la fois rester fidèles à nos idéaux (gratuité, enseignement pour tous etc.) et nous positionner dans la logique de compétitivité internationale qui est de fait la norme.

Ou nous recherchons des consommateurs, des clients, peu au fait de cette nouvelle culture, encore moins capables de la développer, de l'organiser, avec des entreprises qui ne font que mimer des pratiques étrangères ou importer des produits dont la fabrication et l'amélioration ne nous appartiennent plus. Alors, nous prenons le risque de devenir des colonisés.

Le propos n'est pas que politique: nous connaissons les logiques de l'exclusion, et nous savons que quand elles s'appliquent au domaine intellectuel, elles sont encore plus redoutables: la proximité avec un groupe de chercheurs, d'inventeurs, de musiciens, voire d'investisseurs rend la production scientifique, artistique, entrepreneuriale aisée. A contrario, les efforts pour arriver à ses fins quand on est éloigné du réseau, non seulement social, mais surtout intellectuel, susceptible de nourrir les idées, de faire partager des expériences, en bref une culture, deviennent alors considérables.

4   Les usagers et les usages

Nous ne décrions pas pour autant l'étude des pratiques d'une population vis-à-vis d'une technique qui peine, pour les raisons évoquées auparavant, à être socialisée. En effet, il est bon de fabriquer quelques instruments qui mesurent le taux de pénétration d'une technique émergente dans les diverses couches de la société. On peut alors comprendre les modes d'assimilation, les détournements, les résistances et faciliter les uns ou remédier aux autres.

Sur un autre plan, de telles études permettent de comprendre comment se comporte l'humanité quand elle invente un nouveau système de signes. C'est une entreprise fabuleuse, qui risque fort d'avoir des résultats spectaculaires en anthropologie comme en linguistique. Enfin, l'étude de nos propres fonctionnements intellectuels face à la nouvelle organisation des connaissances, mais aussi face à l'écran, qui médiatise notre rapport à l'autre, semble être très fructueuse pour faire avancer la recherche en sociologie et dans les sciences de la cognition.

Aussi, l'étude des usages semble très prometteuse. Et l'organisation des protocoles Internet en facilite l'étude, puisqu'à chaque étape, les machines que nous sollicitons conservent des traces, des archives de nos faits et gestes. Cette étude des pratiques a aussi d'autres avantages: elle crée de nouveaux savoirs (par le biais des logiciels créés pour sa finalité), elle crée aussi du savoir sur nos fonctionnements collectifs (avec les agrégations de pratiques individuelles). En revanche, ce dernier point, s'il est mal utilisé, peut faciliter la surveillance politique (et menacer sérieusement nos libertés) et renforcer les pratiques exclusivement mercantiles.

L'étude des usages, quand elle masque une volonté de savoir appliquée à l'usager, nous semble donc peu pertinente: elle renvoie à des représentations de l'homme qui le réduisent à l'état de consommateur et à des logiques économiques secondaires, souvent fondées sur la publicité. Or, la publicité ne rapporte de l'argent que si un producteur est prêt à payer: il espère ainsi trouver plus d'acheteurs. Encore faut-il qu'il y ait un produit: en l'absence de ce dernier, la source de financement se tarit. Nous constatons qu'en France, l'«innovation», dans le domaine d'Internet, renvoie plus à des logiques publicitaires qu'à des logiques productives. Ce qui risque fort de renforcer le monopole économique des inventeurs, souvent situés aux États-Unis.

En conclusion, si la transformation produite par l'informatique et Internet ne se limite pas à une réorganisation économique somme toute assez banale et régulière, mais induit un changement de notre système de signes, d'échange, qui structure notre système économique et va donc le modifier, l'étude de cette transformation nous semble pertinente pour mieux comprendre nos fonctionnements individuels et collectifs. D'autant qu'il ne nous déplaît pas de réaliser que le moteur de l'économie actuelle est le savoir, et non plus une quelconque matière première.


Actualités et nouveautés Le colloque de 1999 Articles
Bilans, débats, comptes rendus Dernier ouvrage Pointeurs et Bibliographie
Page de garde Vos commentaires et propositions

This document was translated from LATEX by HEVEA.