On pourrait aussi retourner cette métaphore, en abordant l’automobile comme on le fait pour l’écriture: cet objet technique pollue, réorganise toute une économie, et tue. Mais le fait qu’en une journée, on puisse parcourir 1000 kilomètres et non plus 300 transforme aussi notre relation au monde, au moins sous l’angle de notre perception géographique. Ainsi, il pourrait s’intègrer dans notre outillage mental ([Goo94], p. 261). Ceci dit, le point aveugle de cette métaphore réside dans l’absence de réflexion sur la socialisation de la technique, ce qu’on évoquera dans la seconde partie.