Histoire, Genre et Migrations. Mondes atlantiques XIXe-XXe Siècles ( english version)

 

Colloque organisé par le Centre d’histoire sociale (Université Paris I), l’équipe Réseaux-Savoirs-Territoires (École Normale Supérieure)

Avec le soutien du laboratoire « Identités, cultures, territoires » de l’Université Paris VII et du laboratoire de sciences sociales de l’École Normale Supérieure (ENS-EHESS), et du Centre d’enseignement, de Documentation et de Recherches pour les Etudes Féministes (Université Paris VII), de la Mire et de la région Ile de France.

27-29 mars 2006


Responsable : Philippe Rygiel, Université Paris I, Mail

Appel à communication [version Pdf]

 

L’histoire du genre et l’histoire des migrations sont depuis quelques années deux des champs les plus actifs de la recherche historique. Le croisement des catégories mises en œuvre dans les études migratoires et les études du genre est encore rare cependant. Nous souhaitons, par ce colloque, favoriser une réflexion sur les conditions de possibilité de la combinaison des notions propres aux deux champs, dont nous considérons la pertinence comme acquise et stimuler la production de travaux les mettant en œuvre à partir d’un terrain délimité et d’un appareil de sources pertinent. À travers le genre, nous pouvons en effet relire et réfléchir l’ensemble des catégories et des thèmes de l’histoire des migrations. L’expérience immigrée, dans ses différents moments, est structurée par le genre en ce qu’elle ne prend pas les mêmes formes pour les hommes et pour les femmes. De même, images et représentations des populations en migrations sont genrées, tant parce que le regard porté sur les migrants distingue entre eux en fonction du genre que parce que migrants et migrantes ne proposent pas les mêmes récits, ou ne portent pas la même mémoire de l’expérience migratoire. La distinction est aussi opératoire dans la sphère juridique et politique. Tant les dispositifs législatifs, que les textes réglementaires ou les pratiques administratives, opèrent des distinctions entre migrants et migrantes, dont le statut et les possibilités d’action, en ce que les états les définissent, diffèrent. Les formes de l’engagement et la participation active dans la société civile des migrants aussi se déclinent selon des modalités spécifiques suivant le genre. À l’inverse, la migration, en transformant l’environnement matériel et institutionnel des rapports de genre, en donnant l’occasion aussi à la société hôte de percevoir des rapports de genre comme pure contingence, tend à la fois à dévoiler les implicites qui fondent ceux-ci, et à être un puissant facteur de leur transformation.
Nous examinerons toute proposition qui s’inscrira dans ce cadre de réflexion, en accordant un intérêt particulier aux textes proposés par des doctorants ou de jeunes docteurs et/ou se proposant d’examiner:

Propositions d'interventions

La proposition de contribution comprendra

Comité scientifique


Nicole Fouché (CNRS)
Nancy Green (École des Hautes Études en Sciences Sociales)
Natacha Lillo (Université Paris VII, laboratoire ICT, CEDREF)
Manuela Martini (Université de Paris VII, laboratoire ICT, CEDREF)
Gérard Noiriel (EHESS/GTMS)
Philippe Rygiel (Université Paris I, CHS, ERST)
Natalia Tikhonov (Institut des hautes études européennes, Robert Schuman, Strasbourg)
Serge Weber (Université Aix-Marseille)

Hébergement et transport

Les auteurs de proposition dont les institutions ne prendraient pas en charge leur déplacement et leur séjour sont invités à le signaler aux organisateurs. Une prise en charge partielle ou totale est possible dans certains cas.


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