D'ouvriers agricoles à entrepreneurs : parcours de deux migrants italiens en région PACA après la Seconde Guerre Mondiale

Francesca Sirna

Petites entreprises et petits entrepreneurs étrangers. Préactes du colloque d'octobre 2003

A travers cette intervention, je tenterai d'approcher la pluralité des histoires vécues à partir desquelles se construisent les trajectoires sociales de deux migrants. Le choix d'une analyse des différentes aspects matériels et symboliques qui interviennent dans la mobilité sociale, repose sur la considération que cette dernière n'est pas un processus mécanique et univoque, mais également le résultat de l'histoire familiale[1].
Cette perspective permet de replacer le sujet dans son milieu social qui constitue le point de jonction principal entre individu et groupe. Un comportement n'est pas “la conséquence mécanique de l'obéissance à une norme. Il est le reflet de l'usage que fait chaque personne de la marge de manœuvre dont elle dispose dans une situation donnée”[2]. Ces hypothèses ramènent le phénomène migratoire à une question d'ordre biographique où le projet initial – de départ et de retour – est modifié au gré des opportunités et des événements intervenant dans la vie du migrant (Catani, M., 1986), et n'est pas le simple résultat d'un mécanisme d'expulsion économique ou écologique[3].

J'essayerai, à travers une brève reconstruction des trajectoires sociales de deux migrants italiens, de comprendre les facteurs qui ont déterminé les départs, l'insertion dans la société d'accueil et les parcours professionnels. L'intérêt du choix de deux personnes venant d'aires géographiques très différentes et éloignées – le Piémont limitrophe de la France et la Sicile, île au Sud de la Péninsule- est d'une part de relever si la proximité ou la distance du contexte d'origine détermine un processus d'insertion différent et d'analyser quel type de relations les deux migrants entretiennent avec les lieux de départ, et d'autre part de comprendre ce que représente l'accès à l'activité indépendante dans deux contextes culturels différents.
Les deux migrants se sont installés en région PACA après la Seconde Guerre Mondiale[4] :

Giuseppe est né à Paesana, petite commune de la montagne piémontaise, en 1928. Il est l'aîné d'une famille de quatre enfants dont les parents sont maraîchers. Dès l'âge de neuf ans il travaille avec son père dans les champs. Mais après la guerre en 1946, il part chercher du travail à Turin avec son frère cadet, afin d'économiser pour acheter des terres et travailler à son compte. Il devient ouvrier mécanique. Suite à la mort de son père en 1948 et afin de pourvoir aux besoins de sa famille, il part à Marseille chez un oncle maternel où il espère gagner d'avantage. Il exerce clandestinement le métier de maraîcher la semaine et celui de maçon le week-end. C'est ainsi qu'il rencontre un immigré piémontais qui a une entreprise du bâtiment et qui lui propose de travailler pour lui «en règle » comme il dit : «c'est comme ça que je suis devenu maçon en 1952 et que j'ai eu les papiers. C'est comme ça aussi que j'ai rencontré ma femme qui était la fille de mon patron. Au début c'était en cachette, mais à la fin il (son patron) a accepté et quand on s'est marié, je suis devenu son partenaire et en 1963 mon beau père a pris sa retraite et m'a cédé l'activité. C'était possible parce qu'il avait pas de fils ». Il achète ainsi une maison pour sa mère dans le village d'origine et fait venir son frère cadet à Marseille, qui devient son associé.

Carmelo, naît à Serradifalco, petit village agricole sicilien, en 1919 d'une famille de journaliers. Il a trois frères et deux sœurs. Sa jeunesse se déroule sous le fascisme dont il partage les idéaux car pour lui : «ça aurait dû être la rescousse des pauvres contre les riches, la fin des mafiosi ! ». Il s'engage dans l'armée fasciste et part à la guerre. Fait prisonnier par les Américains, il est déporté dans un camp et ensuite contraint à participer à la libération de Marseille dans l'armée des Alliés. Au cours d'une sortie libre en ville, il rencontre des Siciliens du Panier (ancien quartier populaire, lieu d'installation des pêcheurs du Sud d'Italie), dont un pizzaiolo avec qui il sympathise. A la fin de la guerre, il rentre dans son village et reprend l'activité d'ouvrier agricole, mais : «Je supportais plus les remarques des compaesani (habitants de son village) sur mon passé (l'activité fasciste). Enfin j'avais participé à la libération, mais pour eux, j'étais qu'un perdant ! J'ai décidé de partir (en 1949). J'avais l'adresse du pizzaiolo de Marseille et j'ai débarqué chez lui. Et c'est comme ça que j'ai commencé à travailler à Gardanne, à la mine ». Il y travaillera deux ans, mais suite à des problèmes de santé, il s'adresse au pizzaiolo du Panier, qui l'accueille chez lui et lui propose de devenir son apprenti. Le pizzaiolo a trois enfants dont une fille en âge de mariage «Il pensait que je pouvais devenir son gendre. Mais je voulais pas me marier avec elle et vivre sous le contrôle du beau-père...Et puis, je pensais pas rester. Je voulais juste apprendre un métier pour ouvrir une pizzeria chez moi, en Sicile. Je suis parti de Marseille( en 1955) et j'ai cherché du boulot jusqu'à Toulon où j'ai été pris dans le resto d'un français d'origine italienne ». Il travaille dix ans dans le restaurant comme pizzaiolo et en 1965, il s'associe avec le propriétaire. Dix ans plus tard il est propriétaire de cinq pizzerias, il achète une grande maison et y fait venir toute sa famille.

Le déplacement à l'étranger représente pour Giuseppe la possibilité d'accéder à un revenu plus important dont toute la famille bénéficie et pour Carmelo le moyen de fuir la «honte » d'un passé fasciste. Toutefois, dans les deux parcours, la migration est considérée une expérience momentanée. Le projet de Giuseppe est celui de «Aller travailler quelques années à l'usine pour acheter un bout de terre avec mon frère et revenir à la campagne ». Mais la mort de son père, et la nécessité de revenus pour toute la famille, le conduit à entreprendre le voyage vers la France, destination historiquement connue par les Piémontais[5], où il rejoint son oncle. Il s'agit encore d'un déplacement temporaire marqué par des nombreux allers et retours entre Marseille et Paesana. L'événement qui bouleverse ce projet est la rencontre avec sa future femme et/ou la possibilité, par le mariage, de devenir entrepreneur dans le bâtiment.
Ces fréquents va-et-vient ne représentent pas une instabilité professionnelle, mais une pratique commune à d'autres journaliers[6] : «Je travaillais dans les champs quatre, cinq mois et puis je rentrais au village deux mois. Après je repartais à Marseille à pieds, par les chemins de montagne ». Le déplacement n'est pas le déracinement, la rupture avec la famille, le village. Au moins, elle ne signifie pas toujours cette césure. La migration fait partie d'un cycle de travail dont l'espace professionnel est plus étendu. Le but de le migrant n'est souvent pas de s'installer définitivement à l'étranger, mais de rechercher des moyens qui permettent à lui et à sa famille d'avoir un niveau de vie plus élevé et de réaliser fréquemment un projet professionnel indépendant dans le village d'origine[7]. Ce qui intervient dans le changement du projet professionnel de Giuseppe est la possibilité de concrétiser cette indépendance sur place, à Marseille, ou plus romantiquement la rencontre avec sa femme.
Cet événement imprévu réadapte le dessein initial aux exigences «individuelles »[8] : il ne s'agit plus de sa famille d'origine, mais de sa propre famille.
L'élément principal qui lui fait profiter de cette promotion est le réseau informel des migrants piémontais : l'oncle qui le fait venir du village, l'ami de son oncle qui lui propose de travailler le week-end comme maçon, le patron, toujours piémontais, de l'entreprise qui n'a pas de fils et dont la fille tombe amoureuse de Giuseppe.
Ce changement de statut marque également une diminution des retours au village, sans pour autant représenter la fin des relations avec la famille restée au Piémont. Qu'est-ce que cela représente pour les parents de Giuseppe et pour lui-même ? Cet accès à l'activité indépendante symbolise d'une part l'installation en couple, qui induit un détachement naturel de la famille d'origine, et d'autre part une déception familiale. En effet, la représentation que la famille de Giuseppe a de ce changement est assez particulier ; la réussite pour des ouvriers agricoles d'un petit village de montagne passe par l'accès à la propriété terrienne : «avoir un bout de terre plat, comme mon oncle avait. Ne plus aller chercher la terre avec des paniers dans la vallée après la pluie[9] ! C'est ça que ma mère aurait voulu. Elle me disait : « Un maçon n'a pas de terre, il travaille pour construire les maisons des autres. Un paysan a toujours de quoi manger ! » ». Ainsi la promotion professionnelle et le mariage qui perpétue ce changement sont vécus comme un échec par la famille de Giuseppe. En fait, cet éloignement de la famille restée au village, que d'autres seraient tentés de lire en termes de progressive assimilation et d'accès à une société dite moderne[10], est bien plus que le résultat d'un conflit familial. Il faudra attendre que Giuseppe achète à sa mère une maison avec potager dans le village de Paesana pour que sa réussite soit reconnue : «Quand j'ai pu lui acheter la maison, ça a été le bonheur ! Elle a accepté que je sois maçon. Il m'a fallu vingt ans...Ca a été dur ». De ce fait, les liens entre Giuseppe et sa mère se renouent et les voyages s'intensifient : la modification du projet initial a été acceptée.
Cette rentrée dans l'activité indépendante n'est pas pour Giuseppe l'aboutissement d'un parcours, mais la réadaptation de son projet suite à la rencontre avec son patron et sa future femme. Il réinterprète sa trajectoire en termes de réussite seulement quand cela est reconnu par la famille. Les logiques internes à sa famille font appréhender ce changement d'activité comme un processus de mobilité descendante, ne pas en tenir compte biaiserait l'analyse. Dans les montagnes, le rapport à la terre et à la propriété a un sens spécifique[11]. Analyser le parcours de Giuseppe sans prendre en considération la valeur symbolique du travail agricole à l'intérieur de sa famille, n'en donne qu'une lecture superficielle. Cet exemple montre à quel point les détails d'une expérience personnelle doivent être replacés dans le contexte social où ils se sont déroulés et où ils prennent sens, afin d'analyser un parcours qui autrement aurait perdu sa spécificité.

Pour Carmelo, l'expérience migratoire joue un rôle différent. Elle ne représente pas au début l'espoir de pourvoir aux besoins familiaux, mais la fuite d'un passé inconfortable, d'une image de soi peu gratifiante.
Carmelo revient dans les lieux où son passé fasciste n'est pas connu, où, en tant que soldat de l'armée des Alliés, il a contribué à la libération de la ville : une image bien plus positive. Son réseau n'est constitué ni de parents ni de villageois, mais de personnes qui ont les mêmes origines géographiques[12] et ont connu les difficultés liées à la migration. La sympathie entre le pizzaiolo et Carmelo est à interpréter au sens littéral. Elle s'appuie sur les qualités personnelles de ce dernier qui font de lui le gendre parfait et qui poussent le pizzaiolo à l'accueillir chez lui pour lui apprendre son métier.
Son périple l'amène à Toulon où, embauché comme pizzaiolo, il dit : «j'ai trouvé une bonne situation. J'étais bien payé et déclaré. Et j'ai remercié personne pour ça ! J'ai toujours été honnête et serviable. C'est comme ça que j'ai fait de la route !”. Contrairement à Giuseppe, Carmelo depuis son départ, n'est jamais revenu au village. Il entretient cependant des relations avec sa famille : ses trois frères se rendent à Toulon une fois par an. La migration est le début d'une nouvelle vie pour Carmelo, la coupure avec le village est nette, mais momentanée (du moins dans son projet initial). C'est le moyen de s'affranchir de son passé pour se reconstruire une nouvelle identité, pour que les villageois un jour lui témoignent leur respect. L'achat de la pizzeria symbolise pour lui la réhabilitation face au village : seul face aux adversités, il a prouvé qu'il n'était pas le perdant fasciste, mais un homme capable de réussir grâce à ses qualités. Pourtant, Carmelo abandonnera finalement l'idée d'ouvrir un restaurant en Sicile. Quel est l'élément qui bouleverse le projet de retour ? Si l'on se fie au récit de Carmelo, il y renonce parce que «à Toulon j'avais mes connaissances, mes fournisseurs, j'étais connu. Recommencer tout à Serradifalco, c'était trop de boulot ». Il entreprend pourtant un premier voyage après l'achat de sa pizzeria toulonnaise afin de revoir sa famille, et il est difficile de croire que dans un village de trois mille habitants, où le commérage est une des activités préférées, Carmelo et sa famille ne soient pas connus. Faut-il imaginer qu'après avoir réussi à se faire une place et une réputation dans le milieu de la restauration de Toulon, son retour au village l'a mis face à la fragilité de ses efforts de promotion identitaire ? L'accès à l'activité indépendante est la matérialisation de cette ascension en quête de reconnaissance. L'espace investi symboliquement de la réussite n'est pas pour Carmelo le lieu où cela se produit (Toulon), mais le village en Sicile[13]. L'accueil qui lui a été réservé par les villageois déçoit cette attente : «De toute façon pour eux quoique tu fasses, un paysan reste toujours un paysan, et un misérable reste un misérable. Moi, je me suis sauvé de cette mentalité pourrie. Je leur dois rien ! ».
En revanche, toute sa famille bénéficie de sa promotion. En fait, après cet événement les efforts de Carmelo tendront à ramener toute sa famille à Toulon. Il fait venir ses frères et sœurs avec leurs familles, crée une société commerciale et ouvre en dix ans, quatre autres pizzerias. Le projet s'achève avec l'achat d'une grande maison où il réunit tous les membres de sa famille, parents inclus. Il ne retournera plus dans le village ; il préfère l'exil à une reconnaissance douteuse.

Les trajectoires individuelles montrent la difficulté d'une analyse univoque des phénomènes de mobilité. Dans l'histoire personnelle, où il y a au moins trois points d'observation (celui de l'autochtone qui interprète le parcours d'un immigré en termes d'ascension sociale purement économique et d'intégration, celui de l'acteur et celui du milieu d'origine) et autant de perceptions différentes du même phénomène, il est important de prendre en compte les visions différentes.
Les deux parcours révèlent leur spécificité lorsqu'on les place dans leurs contextes, qui en ce cas précis sont liés à l'immigration. Il ne s'agit pas ici de prôner en faveur d'une “psycho-histoire” ou d'une “psycho-sociologie”[14], mais de restituer à un phénomène collectif, une modulation différente, sans laquelle une vision d'ensemble serait erronée. Il me paraît nécessaire, pour étudier un processus qui a partie liée avec la mobilité, de s'interroger sur le passé et le milieu d'origine pour comprendre de quelle façon ils agissent sur les choix opérés au cours des parcours sociaux. Dans l'évocation des raisons des départs, celle d'ordre économique est la première. Toutefois, elle se combine le plus souvent avec d'autres motivations relevant du contexte familial et personnel qui apparaissent en filigrane. Les trajectoires individuelles portent alors les marques de cette pluralité d'éléments dans les multiples domaines de la vie sociale où elles s'expriment.


Bibliographie


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Claude, G. ; Temime, E., «Les Piémontais originaires de la province de Cuneo à Marseille et dans les Bouches du Rhône », Migrazioni attraverso le Alpi Occidentali. Relazioni tra Piemonte e Delfinato dal Medioevo, Actes du colloque international, Cuneo 1-2-3/6/1984, Regione Piemonte.

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Rosental, P.A., «Maintien /rupture : un nouveau couple pour l'analyse des migrations », Annales ESC, n°6, novembre-décembre 1990

Schnapper D., L France de l'intégration. Sociologie de la nation en 1990, Gallimard, Paris, 1990.

Notes

[1] Bertaux, D. ; Bertaux-Wiame, I., «Le patrimoine et sa lignée : transmission et mobilité sociale sur cinq générations », Life stories/Récits de vie, n°4, 1988.
[2] Rosental, P.A., «Maintien /rupture : un nouveau couple pour l'analyse des migrations », Annales ESC, n°6, novembre-décembre 1990, p.1403.
[3] Rosental, P.A., op.cit.
[4] Les deux personnes font parti d'un échantillon d'immigrés piémontais et siciliens avec qui j'ai effectué des entretiens approfondis dans le cadre d'une thèse en Sociologie sous la direction de J.C. Chamboredon, EHESS-Marseille, portant sur les parcours migratoires et sociaux de ces deux groupes.
[5] Claude, G. ; Temime, E., «Les Piémontais originaires de la province de Cuneo à Marseille et dans les Bouches du Rhône », Migrazioni attraverso le Alpi Occidentali. Relazioni tra Piemonte e Delfinato dal Medioevo, Actes du colloque international, Cuneo 1-2-3/6/1984, Regione Piemonte ; Corti, P., Paesi d'emigranti. Mestieri, itinerari, identità collettive, Angeli, Milan, 1990.
[6] Antonio Canovi, en retraçant les parcours de migrants de l'Emilia-Romagna à Argenteuil, décrit le même type de déplacement saisonnier ; Canovi, A., Argenteuil. Creuset d'une petite Italie. Histoires et mémoires d'une migration, Le temps des cerises, Pantin, 2000, p.105.
[7] Achat de terres, reprise d'activités commerciales, ect..
[8] Catani, M., op.cit.
[9] Les terres en montagne après les bombardements de la guerre et le déboisement qui en suit, sont affectées par des phénomènes de glissement vers la plaine surtout après les pluies. Les ouvriers agricoles sont obligés d'aller chercher la terre dans la plaine avec des paniers pour colmater les terrassements. Castronovo, V. (Dir.), Il Piemonte, Storia d'Italia. Le regioni dall'Unità a oggi., Giulio Einaudi editore, Torino, 1977.
Références...
[10] Schnapper D., L France de l'intégration. Sociologie de la nation en 1990, Gallimard, Paris, 1990.
[11] Raul Merzario analyse l'importance de la propriété terrienne pour les habitants des montagnes de Lombardie en époque moderne, dont la migration représentait le moyen d'acheter des terres. Merzario, R., Il capitalismo nelle montagne. Strategie famigliari nella prima fase di industrializzazione nel Comasco, Il Mulino, Bologna, 1989.
[12] Le pizzaiolo vient de Palerme, chef-lieu de la Sicile ; sa femme vient de Trabia, petit village de la province de Palerme. Ces informations ont été obtenues au cours d'un entretien avec le fils du pizzaiolo.
[13] Rosental, P.A., op.cit.
[14] Claude, G. ; Temime, E., «Les Piémontais originaires de la province de Cuneo à Marseille et dans les Bouches du Rhône », Migrazioni attraverso le Alpi Occidentali. Relazioni tra Piemonte e Delfinato dal Medioevo, Actes du colloque international, Cuneo 1-2-3/6/1984, Regione Piemonte.


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