J'essayerai, à travers une brève
reconstruction des trajectoires sociales de deux migrants italiens, de
comprendre les facteurs qui ont déterminé les départs,
l'insertion dans la société d'accueil et les parcours
professionnels. L'intérêt du choix de deux personnes venant
d'aires géographiques très différentes et
éloignées – le Piémont limitrophe de la France et la
Sicile, île au Sud de la Péninsule- est d'une part de relever
si la proximité ou la distance du contexte d'origine
détermine un processus d'insertion différent et
d'analyser quel type de relations les deux migrants entretiennent avec les
lieux de départ, et d'autre part de comprendre ce que
représente l'accès à l'activité
indépendante dans deux contextes culturels différents.
Les deux migrants se sont installés en région
PACA après la Seconde Guerre
Mondiale
[4] :
Giuseppe est né à Paesana, petite commune de la
montagne piémontaise, en 1928. Il est l'aîné
d'une famille de quatre enfants dont les parents sont maraîchers.
Dès l'âge de neuf ans il travaille avec son père dans
les champs. Mais après la guerre en 1946, il part chercher du travail
à Turin avec son frère cadet, afin d'économiser pour
acheter des terres et travailler à son compte. Il devient ouvrier
mécanique. Suite à la mort de son père en 1948 et afin de
pourvoir aux besoins de sa famille, il part à Marseille chez un oncle
maternel où il espère gagner d'avantage. Il exerce
clandestinement le métier de maraîcher la semaine et celui de
maçon le week-end. C'est ainsi qu'il rencontre un
immigré piémontais qui a une entreprise du bâtiment et qui
lui propose de travailler pour lui «
en
règle » comme il dit : «
c'est
comme ça que je suis devenu maçon en 1952 et que j'ai eu les
papiers. C'est comme ça aussi que j'ai rencontré ma
femme qui était la fille de mon patron. Au début
c'était en cachette, mais à la fin il (son patron)
a
accepté et quand on s'est marié, je suis devenu son
partenaire et en 1963 mon beau père a pris sa retraite et m'a
cédé l'activité. C'était possible parce
qu'il avait pas de fils ». Il achète ainsi une
maison pour sa mère dans le village d'origine et fait venir son
frère cadet à Marseille, qui devient son associé.
Carmelo, naît à Serradifalco, petit village
agricole sicilien, en 1919 d'une famille de journaliers. Il a trois
frères et deux sœurs. Sa jeunesse se déroule sous le fascisme
dont il partage les idéaux car pour lui : «
ça
aurait dû être la rescousse des pauvres contre les riches, la fin
des mafiosi ! ». Il s'engage dans l'armée
fasciste et part à la guerre. Fait prisonnier par les Américains,
il est déporté dans un camp et ensuite contraint à
participer à la libération de Marseille dans l'armée
des Alliés. Au cours d'une sortie libre en ville, il rencontre des
Siciliens du Panier (ancien quartier populaire, lieu d'installation des
pêcheurs du Sud d'Italie), dont un pizzaiolo avec qui il sympathise.
A la fin de la guerre, il rentre dans son village et reprend
l'activité d'ouvrier agricole, mais : «
Je
supportais plus les remarques des compaesani (habitants de son village)
sur mon passé (l'activité fasciste)
. Enfin
j'avais participé à la libération, mais pour eux,
j'étais qu'un perdant ! J'ai décidé
de partir (en 1949)
. J'avais l'adresse du pizzaiolo de
Marseille et j'ai débarqué chez lui. Et c'est comme
ça que j'ai commencé à travailler à Gardanne,
à la mine ». Il y travaillera deux ans, mais suite
à des problèmes de santé, il s'adresse au pizzaiolo
du Panier, qui l'accueille chez lui et lui propose de devenir son
apprenti. Le pizzaiolo a trois enfants dont une fille en âge de mariage
«
Il pensait que je pouvais devenir son gendre. Mais je voulais
pas me marier avec elle et vivre sous le contrôle du beau-père...Et
puis, je pensais pas rester. Je voulais juste apprendre un métier pour
ouvrir une pizzeria chez moi, en Sicile. Je suis parti de Marseille( en
1955)
et j'ai cherché du boulot jusqu'à Toulon
où j'ai été pris dans le resto d'un
français d'origine italienne ». Il travaille dix ans
dans le restaurant comme pizzaiolo et en 1965, il s'associe avec le
propriétaire. Dix ans plus tard il est propriétaire de cinq
pizzerias, il achète une grande maison et y fait venir toute sa
famille.
Le déplacement à l'étranger
représente pour Giuseppe la possibilité d'accéder
à un revenu plus important dont toute la famille bénéficie
et pour Carmelo le moyen de fuir la «honte » d'un
passé fasciste. Toutefois, dans les deux parcours, la migration est
considérée une expérience momentanée. Le projet de
Giuseppe est celui de «
Aller travailler quelques années
à l'usine pour acheter un bout de terre avec mon frère et
revenir à la campagne ». Mais la mort de son père,
et la nécessité de revenus pour toute la famille, le conduit
à entreprendre le voyage vers la France, destination historiquement
connue par les Piémontais
[5], où il
rejoint son oncle. Il s'agit encore d'un déplacement
temporaire marqué par des nombreux allers et retours entre Marseille et
Paesana. L'événement qui bouleverse ce projet est la
rencontre avec sa future femme et/ou la possibilité, par le mariage, de
devenir entrepreneur dans le bâtiment.
Ces fréquents va-et-vient ne représentent pas
une instabilité professionnelle, mais une pratique commune à
d'autres journaliers
[6] :
«
Je travaillais dans les champs quatre, cinq mois et puis je
rentrais au village deux mois. Après je repartais à Marseille
à pieds, par les chemins de montagne ». Le
déplacement n'est pas le déracinement, la rupture avec la
famille, le village. Au moins, elle ne signifie pas toujours cette
césure. La migration fait partie d'un cycle de travail dont
l'espace professionnel est plus étendu. Le but de le migrant
n'est souvent pas de s'installer définitivement à
l'étranger, mais de rechercher des moyens qui permettent à
lui et à sa famille d'avoir un niveau de vie plus élevé et
de réaliser fréquemment un projet professionnel indépendant
dans le village d'origine
[7]. Ce qui
intervient dans le changement du projet professionnel de Giuseppe est la
possibilité de concrétiser cette indépendance sur place,
à Marseille, ou plus romantiquement la rencontre avec sa femme.
Cet événement imprévu réadapte le
dessein initial aux exigences
«individuelles »
[8] :
il ne s'agit plus de sa famille d'origine, mais de sa propre
famille.
L'élément principal qui lui fait profiter
de cette promotion est le réseau informel des migrants
piémontais : l'oncle qui le fait venir du village, l'ami
de son oncle qui lui propose de travailler le week-end comme maçon, le
patron, toujours piémontais, de l'entreprise qui n'a pas de
fils et dont la fille tombe amoureuse de Giuseppe.
Ce changement de statut marque également une diminution
des retours au village, sans pour autant représenter la fin des relations
avec la famille restée au Piémont. Qu'est-ce que cela
représente pour les parents de Giuseppe et pour lui-même ? Cet
accès à l'activité indépendante symbolise
d'une part l'installation en couple, qui induit un
détachement naturel de la famille d'origine, et d'autre part
une déception familiale. En effet, la représentation que la
famille de Giuseppe a de ce changement est assez particulier ; la
réussite pour des ouvriers agricoles d'un petit village de montagne
passe par l'accès à la propriété
terrienne : «
avoir un bout de terre plat, comme mon
oncle avait. Ne plus aller chercher la terre avec des paniers dans la
vallée après la
pluie[9] ! C'est ça que
ma mère aurait voulu. Elle me disait : « Un maçon
n'a pas de terre, il travaille pour construire les maisons des autres. Un
paysan a toujours de quoi manger ! » ». Ainsi la
promotion professionnelle et le mariage qui perpétue ce changement sont
vécus comme un échec par la famille de Giuseppe. En fait, cet
éloignement de la famille restée au village, que d'autres
seraient tentés de lire en termes de progressive assimilation et
d'accès à une société dite
moderne
[10], est bien plus que le
résultat d'un conflit familial. Il faudra attendre que Giuseppe
achète à sa mère une maison avec potager dans le village de
Paesana pour que sa réussite soit reconnue : «
Quand
j'ai pu lui acheter la maison, ça a été le
bonheur ! Elle a accepté que je sois maçon. Il m'a
fallu vingt ans...Ca a été dur ». De ce fait, les
liens entre Giuseppe et sa mère se renouent et les voyages
s'intensifient : la modification du projet initial a
été acceptée.
Cette rentrée dans l'activité
indépendante n'est pas pour Giuseppe l'aboutissement
d'un parcours, mais la réadaptation de son projet suite à la
rencontre avec son patron et sa future femme. Il réinterprète sa
trajectoire en termes de réussite seulement quand cela est reconnu par la
famille. Les logiques internes à sa famille font appréhender ce
changement d'activité comme un processus de mobilité
descendante, ne pas en tenir compte biaiserait l'analyse. Dans les
montagnes, le rapport à la terre et à la propriété a
un sens spécifique
[11]. Analyser le
parcours de Giuseppe sans prendre en considération la valeur symbolique
du travail agricole à l'intérieur de sa famille, n'en
donne qu'une lecture superficielle. Cet exemple montre à quel point
les détails d'une expérience personnelle doivent être
replacés dans le contexte social où ils se sont
déroulés et où ils prennent sens, afin d'analyser un
parcours qui autrement aurait perdu sa spécificité.
Pour Carmelo, l'expérience migratoire joue un
rôle différent. Elle ne représente pas au début
l'espoir de pourvoir aux besoins familiaux, mais la fuite d'un
passé inconfortable, d'une image de soi peu gratifiante.
Carmelo revient dans les lieux où son passé
fasciste n'est pas connu, où, en tant que soldat de
l'armée des Alliés, il a contribué à la
libération de la ville : une image bien plus positive. Son
réseau n'est constitué ni de parents ni de villageois, mais
de personnes qui ont les mêmes origines
géographiques
[12] et ont connu les
difficultés liées à la migration. La sympathie entre le
pizzaiolo et Carmelo est à interpréter au sens littéral.
Elle s'appuie sur les qualités personnelles de ce dernier qui font
de lui le gendre parfait et qui poussent le pizzaiolo à
l'accueillir chez lui pour lui apprendre son métier.
Son périple l'amène à Toulon
où, embauché comme pizzaiolo, il dit :
«
j'ai trouvé une bonne situation.
J'étais bien payé et déclaré. Et j'ai
remercié personne pour ça ! J'ai toujours
été honnête et serviable. C'est comme ça que
j'ai fait de la route !”. Contrairement à Giuseppe,
Carmelo depuis son départ, n'est jamais revenu au village. Il
entretient cependant des relations avec sa famille : ses trois
frères se rendent à Toulon une fois par an. La migration est le
début d'une nouvelle vie pour Carmelo, la coupure avec le village
est nette, mais momentanée (du moins dans son projet initial).
C'est le moyen de s'affranchir de son passé pour se
reconstruire une nouvelle identité, pour que les villageois un jour lui
témoignent leur respect. L'achat de la pizzeria symbolise pour lui
la réhabilitation face au village : seul face aux adversités,
il a prouvé qu'il n'était pas le perdant fasciste,
mais un homme capable de réussir grâce à ses
qualités. Pourtant, Carmelo abandonnera finalement l'idée
d'ouvrir un restaurant en Sicile. Quel est l'élément
qui bouleverse le projet de retour ? Si l'on se fie au récit
de Carmelo, il y renonce parce que «
à Toulon j'avais
mes connaissances, mes fournisseurs, j'étais connu. Recommencer
tout à Serradifalco, c'était trop de
boulot ». Il entreprend pourtant un premier voyage après
l'achat de sa pizzeria toulonnaise afin de revoir sa famille, et il est
difficile de croire que dans un village de trois mille habitants, où le
commérage est une des activités préférées,
Carmelo et sa famille ne soient pas connus. Faut-il imaginer
qu'après avoir réussi à se faire une place et une
réputation dans le milieu de la restauration de Toulon, son retour au
village l'a mis face à la fragilité de ses efforts de
promotion identitaire ? L'accès à
l'activité indépendante est la matérialisation de
cette ascension en quête de reconnaissance. L'espace investi
symboliquement de la réussite n'est pas pour Carmelo le lieu
où cela se produit (Toulon), mais le village en
Sicile
[13]. L'accueil qui lui a
été réservé par les villageois déçoit
cette attente : «
De toute façon pour eux quoique tu
fasses, un paysan reste toujours un paysan, et un misérable reste un
misérable. Moi, je me suis sauvé de cette mentalité
pourrie. Je leur dois rien ! ».
En revanche, toute sa famille bénéficie de sa
promotion. En fait, après cet événement les efforts de
Carmelo tendront à ramener toute sa famille à Toulon. Il fait
venir ses frères et sœurs avec leurs familles, crée une
société commerciale et ouvre en dix ans, quatre autres pizzerias.
Le projet s'achève avec l'achat d'une grande maison
où il réunit tous les membres de sa famille, parents inclus. Il ne
retournera plus dans le village ; il préfère l'exil
à une reconnaissance douteuse.
Les trajectoires individuelles montrent la difficulté
d'une analyse univoque des phénomènes de mobilité.
Dans l'histoire personnelle, où il y a au moins trois points
d'observation (celui de l'autochtone qui interprète le
parcours d'un immigré en termes d'ascension sociale purement
économique et d'intégration, celui de l'acteur et
celui du milieu d'origine) et autant de perceptions différentes du
même phénomène, il est important de prendre en compte les
visions différentes.
Les deux parcours révèlent leur
spécificité lorsqu'on les place dans leurs contextes, qui en
ce cas précis sont liés à l'immigration. Il ne
s'agit pas ici de prôner en faveur d'une
“psycho-histoire” ou d'une
“psycho-sociologie”
[14], mais de
restituer à un phénomène collectif, une modulation
différente, sans laquelle une vision d'ensemble serait
erronée. Il me paraît nécessaire, pour étudier un
processus qui a partie liée avec la mobilité, de
s'interroger sur le passé et le milieu d'origine pour
comprendre de quelle façon ils agissent sur les choix
opérés au cours des parcours sociaux. Dans
l'évocation des raisons des départs, celle d'ordre
économique est la première. Toutefois, elle se combine le plus
souvent avec d'autres motivations relevant du contexte familial et
personnel qui apparaissent en filigrane. Les trajectoires individuelles portent
alors les marques de cette pluralité d'éléments dans
les multiples domaines de la vie sociale où elles
s'expriment.
Bibliographie
Bertaux, D. ; Bertaux-Wiame, I., «Le
patrimoine et sa lignée : transmission et mobilité sociale
sur cinq générations »,
Life stories/Récits
de vie, n°4, 1988.
Canovi, A.,
Argenteuil. Creuset d'une petite Italie.
Histoires et mémoires d'une migration, Le temps des cerises,
Pantin, 2000.
Castronovo, V. (Dir.),
Il Piemonte, Storia d'Italia.
Le regioni dall'Unità a oggi., Giulio Einaudi editore, Torino,
1977.
Claude, G. ; Temime, E., «Les
Piémontais originaires de la province de Cuneo à Marseille et dans
les Bouches du Rhône »,
Migrazioni attraverso le Alpi
Occidentali. Relazioni tra Piemonte e Delfinato dal Medioevo, Actes du
colloque international, Cuneo 1-2-3/6/1984, Regione Piemonte.
Corti, P.,
Paesi d'emigranti. Mestieri, itinerari,
identità collettive, Angeli, Milan, 1990.
«Emigrazione e comunità di villaggio :
storia, memoria, metafora letteraria », in
Studi
sull'emigrazione. Un'analisi comparata, Actes du colloque
historique international sur l'émigration, Bielle, Palazzo La
Marmora, 25-27 septembre 1989, Milan, Electa 1991.
Di Carlo A., Di Carlo S.(Dir.),
I luoghi
dell'identità. Dinamiche culturali nell'esperienza di
emigrazione, Franco Angeli/Sociologia, Milano, 1986
Faidutti-Rudolph A.M.,
L'iimigration Italienne dans
le Sud-Est de la France, Gap, OPHRYS, 1962.
Merzario, R.,
Il capitalismo nelle montagne. Strategie
famigliari nella prima fase di industrializzazione nel Comasco, Il Mulino,
Bologna, 1989.
Renda F.,
L'emigrazione siciliana, Ed. Sicilia al
lavoro, Palermo, 1963.
Rosental, P.A., «Maintien /rupture : un
nouveau couple pour l'analyse des migrations »,
Annales
ESC, n°6, novembre-décembre 1990
Schnapper D.,
L France de l'intégration.
Sociologie de la nation en 1990, Gallimard, Paris, 1990.
Notes
[1] Bertaux, D. ;
Bertaux-Wiame, I., «Le patrimoine et sa lignée :
transmission et mobilité sociale sur cinq
générations », Life stories/Récits de
vie, n°4, 1988.
[2] Rosental, P.A.,
«Maintien /rupture : un nouveau couple pour l'analyse des
migrations », Annales ESC, n°6, novembre-décembre
1990, p.1403.
[3] Rosental, P.A.,
op.cit.
[4] Les deux personnes font
parti d'un échantillon d'immigrés piémontais et
siciliens avec qui j'ai effectué des entretiens approfondis dans
le cadre d'une thèse en Sociologie sous la direction de J.C.
Chamboredon, EHESS-Marseille, portant sur les parcours migratoires et sociaux de
ces deux groupes.
[5] Claude, G. ; Temime,
E., «Les Piémontais originaires de la province de Cuneo
à Marseille et dans les Bouches du Rhône »,
Migrazioni attraverso le Alpi Occidentali. Relazioni tra Piemonte e Delfinato
dal Medioevo, Actes du colloque international, Cuneo 1-2-3/6/1984, Regione
Piemonte ; Corti, P., Paesi d'emigranti. Mestieri, itinerari,
identità collettive, Angeli, Milan, 1990.
[6] Antonio Canovi, en
retraçant les parcours de migrants de l'Emilia-Romagna à
Argenteuil, décrit le même type de déplacement
saisonnier ; Canovi, A., Argenteuil. Creuset d'une petite Italie.
Histoires et mémoires d'une migration, Le temps des cerises,
Pantin, 2000, p.105.
[7] Achat de terres, reprise
d'activités commerciales, ect..
[8] Catani, M.,
op.cit.
[9] Les terres en montagne
après les bombardements de la guerre et le déboisement qui en
suit, sont affectées par des phénomènes de glissement vers
la plaine surtout après les pluies. Les ouvriers agricoles sont
obligés d'aller chercher la terre dans la plaine avec des paniers
pour colmater les terrassements. Castronovo, V. (Dir.), Il Piemonte, Storia
d'Italia. Le regioni dall'Unità a oggi., Giulio Einaudi
editore, Torino, 1977.
Références...
[10] Schnapper D., L
France de l'intégration. Sociologie de la nation en 1990,
Gallimard, Paris, 1990.
[11] Raul Merzario analyse
l'importance de la propriété terrienne pour les habitants
des montagnes de Lombardie en époque moderne, dont la migration
représentait le moyen d'acheter des terres. Merzario, R., Il
capitalismo nelle montagne. Strategie famigliari nella prima fase di
industrializzazione nel Comasco, Il Mulino, Bologna, 1989.
[12] Le pizzaiolo vient de
Palerme, chef-lieu de la Sicile ; sa femme vient de Trabia, petit village
de la province de Palerme. Ces informations ont été obtenues au
cours d'un entretien avec le fils du pizzaiolo.
[13] Rosental, P.A.,
op.cit.
[14] Claude, G. ;
Temime, E., «Les Piémontais originaires de la province de
Cuneo à Marseille et dans les Bouches du Rhône »,
Migrazioni attraverso le Alpi Occidentali. Relazioni tra Piemonte e Delfinato
dal Medioevo, Actes du colloque international, Cuneo 1-2-3/6/1984, Regione
Piemonte.