La mobilité estudiantine dans l'après-guerre
Abdelkader Latreche
L'Étudiant étranger. Préactes dela journée d'études du 8 février 2002
Cette communication vise à travers la reconstruction de la présence des étudiants étrangers depuis le début du siècle à faire ressortir les transformations et les logiques qui ont accompagné et maintenu l'accueil des étudiants étrangers en France. Pour cela il nous faut tout d'abord saisir cette présence comme un fait historique et la resituer dans le cadre des liens de la France avec les différentes régions du monde et des bouleversements politiques et régionaux. Sans parler de la fin (1) de l'étudiant étranger nous pensons que pour mieux comprendre la situation «æparadoxaleæ» ou de «æcriseæ» de l'accueil des étudiants étrangers actuellement, il faut mettre l'accent sur l'effet et le rôle de la langue d'étude au pays d'origine dans le choix de la France comme pays d'étude et des transformations des migrations internationales. Actuellement, le choix de la France comme pays d'études pour les étudiants maghrébins qui représentent près de 30% des étudiants étrangers en France est avant tout déterminé par la langue commune. Le passage du français d'une langue d'étude en une langue étrangère et la multiplication des établissements et des formations américaines au Maghreb orienteraient certainement les futures générations de diplômés maghrébins vers d'autres pays d'études. Ceci confirmerait le caractère évolutif de la mobilité internationale des étudiants.
(1) Serge SLAMA, (1999), La fin de l'étudiant étranger , Paris, l'Harmattan.