M.C. Blanc-Chaléard, S. Dufoix, P. Weil (sous la dir. de)

L’étranger en question, du Moyen âge à l’an 2000,

Le Manuscrit, Paris, 2005, 528 p.

Livre lu par Karine Meslin

Janvier 2007

Cet ouvrage collectif, écrit sous la direction de M. C. Blanc- Chaléard, de S. Dufoix et de P. Weil, se présente comme l’aboutissement du séminaire « Immigration, Intégration et Citoyenneté » qui s’est tenu de façon régulière de 2000 à 2004, au Centre social du XXème siècle, à l’université de Paris-I. Ce séminaire offrait aux (jeunes) chercheurs l’occasion de confronter leurs travaux en cours – à la condition que ceux-ci portent sur des questions relatives à « l’étranger » – aux remarques et aux critiques d’autres chercheurs. L’interdisciplinarité était favorisée, tant dans les rangs du « public » que des intervenants. Elle traverse ce livre. L’autre pari de cet ouvrage repose sur la nouveauté des questions posées ou des méthodes adoptées. Il semble gagné : Les auteurs empruntent, pour beaucoup, des voies inexplorées et quelques travaux vont jusqu’à nuancer certains « acquis » de la sociohistoire de l’immigration.

L’ouvrage se découpe en quatre parties – « asile et nationalité : une histoire en longue durée », « représentations et pratiques d’exclusion 19-20ème » « migrations du second 20ème siècle en France » « enjeux contemporains ».

Dans la première partie, les auteurs interrogent la genèse des pratiques de naturalisation, du droit d’asile ou encore de la citoyenneté. Chacun d’eux bouscule les idées reçues associées à l’un de ces trois éléments en montrant qu’il ne suffit pas, pour retracer leur histoire longue, de repérer les textes qui leur ont donné une existence juridique. Les textes juridiques n’apparaissent pas ex-nihilo et ne suffisent pas à orienter l’ensemble des pratiques.
Dans sa contribution, B. d’Alteroche associe les prémisses des pratiques de naturalisation en France au bas Moyen Age, période durant laquelle se développe la féodalité et de ce fait, la référence au territoire : l’étranger est alors celui qui n’appartient pas au domaine du Seigneur. L’auteur montre que cette référence au droit du sol va s’imposer à mesure que le domaine royal va s’étendre et  la souveraineté du roi se substituer à la suzeraineté. Les lettres de bourgeoisie, dont B. Alteroche analyse le contenu et les changements, matérialisent cette progressive transition. Par elles, le roi octroie d’abord une protection à certains individus qui ne font pas partie de son domaine, puis, plus tard, à des personnes nées en dehors de France. Dès lors, l’octroi de la bourgeoisie s’apparente à une véritable naturalisation. Progressivement d’ailleurs, au terme de multiples modifications, ces lettres seront remplacées par les lettres de naturalité.
Dans le deuxième texte, A. Fahrmeir nuance pour sa part une histoire de la nationalité qui se découperait, de façon claire et évidente, en deux temps distincts ; celui des anciens régimes et celui des États modernes. Il oppose à cette histoire adossée au droit,  une histoire des pratiques et, pour ce faire, centre son étude sur le XVIIIème siècle et les états européens. Il montre, en premier lieu, que l’adoption du droit du sol ou du droit du sang résulte moins de choix idéologiques que de tâtonnements. Puis, il rend compte de droits nationaux traversés de contradictions, d’instances susceptibles de délivrer « un statut régulier » qui se concurrencent, de législations qui ne trouvent pas les moyens de leur application et qui ne suffisent pas à orienter l’ensemble des pratiques des habitants d’un États.
Les préoccupations liées à la mise en place d’un droit d’asile européen, incitent V. Azimi à étudier de plus près les pratiques de droit d’asile permises par la Révolution française. Il part d’une idée reçue et largement véhiculée qui postule que la France serait le pays « d’une longue tradition d’accueil » – tradition spontanément associée à la période révolutionnaire. Il rappelle que l’asile précède la Révolution et que celle-ci ne fait que réajuster, à l’époque et à ses besoins, des pratiques et des idéaux d’ores et déjà présents sous l’ancien régime. En outre, l’asile dépend, aujourd’hui comme hier (sa première inscription dans la constitution date de 1793), d’enjeux économiques et politiques. V. Azimi montre donc que la Révolution française n’a pas abouti à un droit d’asile généreux, exempt d’intérêts nationaux et tourné vers le seul respect de la liberté des individus. Les pratiques « révolutionnaires » semblent, en revanche, avoir constitué un véritable laboratoire d’où naîtront nombre de règles bureaucratiques et administratives liées à la gestion quotidienne de l’asile.

La deuxième partie de l’ouvrage trouve son unité autour d’une période – celle qui s’étend du XIXème  siècle à la première moitié du XXème siècle – et interroge, par différents biais, les formes de régulation et de protection du marché du travail.
P.-J. Derraine tisse les liens qui unissent la construction de la figure de l’étranger par les ouvriers des années 1830-1850 et les modes de régulation du marché du travail adoptés par les ouvriers de l’ancien régime – époque où l’artisanat supplantait la grande industrie. Il rappelle qu’alors, les ouvriers défendaient le localisme et le corporatisme. Après la révolution et plus encore après 1830, sous l’impulsion de certains militants et intellectuels et sous l’effet des grands changements en cours (industrialisation, chemin de fer…) la défense du « nous » ouvrier s’est étendue à l’échelle de la nation, sans toutefois perdre son caractère restrictif. L’auteur montre en effet que 1830 marque plus le début d’un changement de la conflictualité interouvrière qu’un recul : la conflictualité se nationalise progressivement. P.-J. Derraine rappelle pourtant que les intellectuels (républicains) et militants qui ont contribué à cette montée du nationalisme ouvrier cherchaient moins à faire naître le rejet des étrangers qu’à créditer les ouvriers d’une réelle appartenance nationale, en valorisant leur travail et en appelant à la solidarité nationale. Mais en allant contre la figure de l’ouvrier déraciné et de celle du barbare qui lui était associée jusqu’aux soulèvements de 1848, ils ont favorisé la revendication nationale. 
C. Zalc place les petits commerçants étrangers au cœur de sa contribution. Elle souligne leur absence en tant que catégorie jusqu’au début des années vingt et tente de comprendre ce qui les distingue des autres migrants, qui eux ne sont pas épargnés par les effets de la revendication nationale prégnante depuis le XIXème siècle. Elle interroge donc le silence des sources et l’associe au code du commerce de 1807, qui interdit toute distinction nationale. Il protège les commerçants étrangers dont la présence aura longtemps un réel intérêt pour l’économie nationale. Si l’auteur relève quelques restrictions à leur encontre, entre 1880 et 1920, elle note que celles-ci sont moins le signe d’une crainte de la concurrence, que celui d’une logique de contrôle et de sécurité. Il faut attendre 1919, avec l’émergence d’une crainte de l’espionnage économique et le sentiment d’injustice que la guerre a fait naître chez commerçants français mobilisés, pour que le registre du commerce soit créé. Celui-ci marque donc un moment de « révolution identitaire ». Pour finir l’auteur analyse qui sont les commerçants étrangers installés dans le département de la Seine en 1920-1921 et établit un lien étroit entre leur positionnement social et la temporalité du fait migratoire. D’une manière générale, et même si une partie d’entre eux (les pionniers)  sont des outsiders, les commerçants constituent une frange établie de l’immigration.
P. Rygiel s’intéresse pour sa part au refoulement des étrangers durant les années trente. Cette procédure, peu étudiée, est  alors une pratique fréquente. P. Rygiel définit son contenu, son déroulement, les personnes à qui elle s’adresse, ainsi que les marges de manœuvre laissées aux étrangers concernés. Il remarque deux choses essentielles. La première concerne le pouvoir discrétionnaire laissé aux fonctionnaires dans l’application des textes afférents à cette mesure. La seconde est liée aux stratégies que les étrangers menacés de refoulement peuvent mettre en œuvre. Toutes nécessitent d’avoir des appuis : réseau, employeur, famille, amis... De ces constats, il conclut que le durcissement des années trente a davantage affecté les nouveaux migrants que les établis. Dans un second temps. P. Rygiel interroge l’utilité sociale du refoulement – mesure en complet décalage avec les moyens donnés pour la mettre en œuvre. Il fait l’hypothèse que le refoulement est un rite public censé rassurer les Français et canaliser leur violence à l’égard des étrangers. C’est comme si, par le refoulement, l’États (dé)montrait aux Français qu’il veillait sur leur travail et les protégeait de la menace des étrangers. Que les refoulements ne se soient pas toujours traduits par des retours eut, dès lors, peu d’importance.

Dans la troisième partie, les auteurs se penchent sur les migrations de travail de la seconde moitié du XXème siècle.
L.Pitty retrace son travail de thèse et restitue l’intérêt de croiser le thème de l’immigration et celui du travail ouvrier en usine – deux thèmes rarement abordés conjointement tant par les historiens que par les sociologues. Elle revient aussi sur deux choix : celui de l’usine de Renault Billancourt, qu’elle justifie par la forte concentration non seulement d’ouvriers mais aussi d’ouvriers algériens qui y travaillent, et celui des Algériens, qui incarnent alors la figure de l’ouvrier étranger. Après avoir décrit son matériau, elle énonce les principaux résultats de son travail : Selon elle, les ouvriers étrangers n’ont pas constitué un frein à la modernisation mais l’ont, au contraire, permise. Elle réfute ensuite l’idée d’une noria entre la France et l’Algérie. Elle montre enfin la multiplicité des revendications portées par les ouvriers algériens.
M. Ch. Volovitch-Tavares s’intéresse, quant à elle, à l’immigration portugaise des années 1960-1970 en France. Elle montre qu’à partir des années soixante, la France a été une importante destination d’émigration portugaise et que réciproquement, en France, les Portugais ont constitué la plus nombreuse migration européenne. Cette immigration était pourtant majoritairement clandestine. Les deux pays (le Portugal était alors dirigé par le dictateur Salazar) ne parvinrent à établir un accord qu’en 1963. En dépit de cet accord, des freins administratifs et des restrictions continuèrent de limiter le nombre d’émigrés légaux à un seuil bien inférieur aux besoins de la France. Plus tard, après la chute de Salazar, le droit d’émigrer fut assoupli, mais au même moment les frontières françaises se fermaient. L’émigration clandestine se poursuivit donc. L’auteur tente de voir les conséquences de tels désaccords entre les deux pays pour les migrants. Il observe d’abord que les Portugais ont longtemps vécu dans la marginalité tant au niveau du logement que du travail. Mais il montre aussi que la clandestinité offrait parfois plus de libertés que l’émigration légale et pouvait, de fait, lui être préférée.
V. Pereira s’attache à montrer que la migration portugaise en France a bénéficié de préjugés ethniques et ce, en dépit de l’ordonnance de 1945 qui se voulait porteuse d’un esprit libéral et universaliste. Il associe ces préjugés, qui ont orienté les pratiques des hauts dirigeants français, à l’idéologie de Georges Mauco. Ce scientifique postulait l’existence d’ethnies assimilables ou non. Les Européens étant identifiés plus assimilables que les autres et les migrations espagnoles et italiennes se tarissant, les Portugais constituèrent le dernier stock de migrants jugés assimilables. Tout a donc été mis en oeuvre pour qu’ils viennent en nombre, avec ou sans papiers, alors même que Salazar limitait l’émigration légale. L’auteur montre aussi que la croyance des hauts dirigeants en l’assimilabilité des Portugais (en contrepoids des Algériens surtout) fut aveugle et sourde aux signes et témoignages qui la nuançaient.
M. C. Blanc-Chaléard reprend  la problématique du livre from Ellis Island to JFK, quitraite des formes de continuité et de changements existantes entre la condition des anciennes immigrations (Italiens, Juif) et celle des plus récentes (asiatiques, hispaniques, antillais) aux États-Unis, et l’applique au cas français. Mais contrairement à l’auteur du livre américain qui opte pour une vision optimiste, M. C. Blanc-Chaléard présente une situation française contrastée. Après avoir fait litière de quelques poncifs associés aux anciennes immigrations, M. C. Blanc-Chaléard expose certains changements dans la condition des migrants et, plus encore, de leurs enfants. Elle rappelle que les enfants des anciennes immigrations ont fini par disparaître dans le paysage français et ont été la clé de voûte du parcours d’intégration familial. Aujourd’hui, les enfants de migrants constituent une population durablement discriminée qui revendique une identité d’origine (en réponse au refus d’intégration). Plutôt que de faire de ce constat une lecture en terme d’échec, l’auteur en propose une en terme de changement : L’intégration n’a pas échoué, elle a changé de contenu. L’auteur lie ce changement à plusieurs facteurs. Elle associe notamment les revendications identitaires à une volonté d’égalité nord-sud (les migrants sont d’anciens colonisés), ainsi qu’à l’affaiblissement du groupe ouvrier qui ne joue plus son rôle intégrateur.
A. S. Bruno s’intéresse pour sa part au rôle de la Chambre de commerce dans l’attribution des cartes de commerçants des Tunisiens entre 1978 et 1982. A partir de 1978, sous l’effet de la crise économique, les étrangers anciens ressortissants des colonies sont contraints d’obtenir une carte de commerçant, comme c’est le cas des autres étrangers depuis 1935. Pour chaque demande, un rapporteur de la chambre de commerce donne un premier avis : Ces avis, émis sur 316 dossiers, sont au cœur de l’étude. Si le ministère du Commerce conseille de ne  tenir compte que de la dimension économique dans l’appréciation des dossiers, dans la pratique, différentes variables influent sur la décision du rapporteur. Parmi celles-ci, A. S. Bruno recense le type de commerce, la qualification professionnelle du demandeur, son âge ainsi que son statut matrimonial et le pouvoir discrétionnaire du rapporteur.

Les textes de la quatrième partie abordent des thèmes contemporains. Les trois premiers interrogent des formes de conceptualisation. Les deux derniers retracent la genèse de réalités qui font débat : les régularisations en Espagne et en Italie pour l’un, les effets de l’injonction sécuritaire sur les pratiques policières pour l’autre.
A. Pécoud interroge la lecture scientifique du commerce des immigrés à l’aune d’un travail empirique mené auprès des commerçants turcs d’Allemagne. Il écarte une grille d’analyse basée sur une culture essentialisée ou des relations ethniques et lie la compréhension du fonctionnement de ces commerces à l’analyse des ressources culturelles de leurs propriétaires. Ces ressources comprennent les capacités linguistiques et les connaissances culturelles, qui permettent aux commerçants de répondre aux attentes d’une clientèle hétérogène, mais aussi la capacité mentale et pratique, qui leur est nécessaire pour gérer leur propre diversité culturelle. L’auteur juge le concept de cosmopolitisme (qui ne définit ni un tiraillement, ni une culture hybride, mais une juxtaposition de culture) adéquat pour décrire cette diversité.
L’objet du texte d’O. Grojean et d’E. Massiquard est de comprendre la manière dont se structurent les mouvements alévistes et kurdes entre l’Allemagne et la Turquie et de montrer l’intérêt du concept d’espace transnational des mobilisations pour penser les organisations politiques des migrants. La trajectoire migratoire, les environnements locaux, les logiques de concurrence, de coopération, de mimétisme, de différenciation et d’opposition entre organisations, les compétences et la culture politique des militants ainsi que les jugements des institutions (allemandes notamment) participent à structurer l’espace de mobilisation et aboutissent à une division tacite du travail protestataire.
Dans sa contribution, S. Dufoix retrace la genèse du mot diaspora, l’évolution de son acception et s’efforce de comprendre son actuel « succès ». Il montre qu’à ses origines, ce mot faisait l’objet d’un usage religieux. Mais depuis les années soixante, s’y ajoutent des usages scientifique, médiatique et politique, sans que les usages précédents ne disparaissent, ni que chaque usage soit clairement distinct des autres. Au bout du compte, la diaspora devient un mot passe-partout, d’utilisation scientifique difficile. Pour autant, S. Dufoix le pense intéressant pour comprendre la réalité. Il montre que son usage politique s’ancre dans le processus de globalisation mais aussi de transformation du rapport à l’États et qu’il traduit l’attachement et l’attention des États vis-à-vis de leurs ressortissants de l’extérieur – attention qui rompt avec l’indifférence qu’ils nourrissaient à l’égard de leurs émigrés.
L. Einaudi analyse les politiques d’immigration de l’Espagne et de l’Italie, deux pays d’émigration devenus, depuis la période de récession économique des années soixante-dix, des pays d’immigration peu préparés à l’être. En Italie comme en Espagne, les rares réglementations sont alors restrictives : elles constituent de véritables freins à l’immigration légale, ce qui favorise une immigration clandestine. Celle-ci est par ailleurs rendue possible du fait de l’importante dénatalité, du vieillissement de la population et du fort ancrage du travail au noir qui caractérisent ces deux pays. Pour faire face à cette immigration illégale, l’Espagne et l’Italie vont réagir de manière similaire : leurs dirigeants  tentent de réglementer, puis d’assouplir le cadre d’immigration en établissent des quotas et en régularisant, à chaque nouvel aménagement des règles, les étrangers soumis aux règles précédentes. Ces mesures n’ont, jusqu’à ce jour, pas eu raison de l’immigration illégale. L’auteur conclut que si les régularisations sont décriées comme confortant le recours à l’immigration illégale, dans ces deux pays, elles permettent de faire émerger les migrants qui travaillent au noir et dont les conditions de vie sont parfois peu enviables.
M. Saoudi s’intéresse aux ajustements de la police face à l’injonction sécuritaire. En France et en Angleterre, les effets son comparables. Celle-ci menace de faire émerger une catégorie « à risque » (ici « les minorités », là « les jeunes immigrés »), qui heurte la logique française d’égalité républicaine. Pour éviter de recourir à cette catégorie, la police française élabore une théorie de l’action – basée sur « l’apparence » de la réalité objective et non de l’individu – propre à concilier le maintien de l’ordre public et le respect du droit des individus. M. Saoudi en analyse les principes et conclue que, dans la pratique, cette théorie aboutit davantage à une forme de légitimation de la police que de protection des droits des personnes étrangères ou identifiées comme telles. 

Par-delà la diversité des points de vue adoptés et des objets étudiés, une volonté commune semble traverser cet ouvrage. Les auteurs tentent, tour à tour, d’enrichir, en la complétant, la connaissance multidisciplinaire de l’immigration. Les uns éclairent certaines zones restées dans l’ombre, en privilégiant notamment l’analyse des pratiques plutôt que celle, mieux connue, des textes juridiques, ou en analysant la genèse de ces textes, leurs modes d’application ainsi que leurs incidences effectives. Les autres déconstruisent certains préjugés, de sens commun ou scientifiques, en interrogeant les concepts et les découpages historiques par lesquels l’immigration est bien souvent pensée."

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