Carolyn D. SMITH
The Absentee American. Repatriates’ Perspectives on America

New York, Aletheia Publications, Bayside, 1991, 130 p.

Phyllis MICHAUX


The Unknown Ambassadors. A Saga of Citizenship

New York, Aletheia Publications, Bayside, 1996, 173 p.

 

Livre lu par Gabrielle Varro , laboratoire Printemps, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, CNRS

Janvier 2006

Ces deux livres sont passés relativement inaperçus au moment de leur publication. Ils sont l’occasion d’évoquer la migration d’étrangers provenant d’un pays développé – les Etats-Unis d’Amérique. Or ce sujet est peu reconnu en France dans le cadre des études sociologique et anthropologique des migrations ainsi que dans le cadre des études portant sur les contacts interculturels. Si les phénomènes de mondialisation et d’américanisation occupent une place considérable dans l’analyse de nos sociétés actuelles [1], les Américains de chair et d’os, qui les portent en grande partie, sont peu ou mal connus. Par cette analyse, nous essayerons de combler cette lacune.

Expatriés provisoires ou définitifs


Voici mises en scène deux catégories différentes d’Américains résidant à l’extérieur de leurs frontières nationales : ceux qui y vivent en tant qu’étrangers (Carolyn Smith), souvent groupés en “ colonie ” et ceux qui s’y sont intégrés en tant que membres de familles autochtones (Phyllis Michaux). Smith s’attache à expliquer les difficultés qu’éprouvent les Américains partis à l’étranger lorsqu’ils essaient de se réinsérer à nouveau dans la société américaine. Michaux retrace l’histoire des actions entreprises par ses concitoyens à l’étranger pour obtenir les mêmes avantages que les Américains restés chez eux. La première évoque le cas des returnees (ou repatriates), la seconde, celui de ceux qui ont élu domicile en Europe.
Anticipant sur l’incompréhension (voire sur l’hostilité) de ceux qui sont restés “ à la maison ”, Smith comme Michaux se proclament indéfectiblement “ Américaines ”. Elles déploient des justifications symétriques, soulignant ce que les Américains à l’étranger apportent à leur pays, qu’ils y reviennent où qu’ils s’installent dans le pays d’accueil. Du côté des rapatriés (présentés par Smith), la réponse est une leçon de relativité culturelle et, par extension, d’attention au sort des minorités raciales et immigrées des Etats-Unis, leçon dont les Américains d’Amérique pourraient tirer profit :

Returnees tend to be tolerant of ambiguity, nonjudgmental, and skeptical of absolutes. They have been brought up to question, to look at things from several angles and to respect differences (Smith : 64).


Parmi les Américains, il y a bien ceux de l’Amérique et ceux de l’étranger, ces derniers, eux-mêmes, se subdivisent en expatriés provisoires et expatriés définitifs.
Si “ vivre en colonie ” signifie “ rester étranger ” et si “ s’intégrer ” signifie “ se mêler à la population d’accueil ”, on peut déduire de ces deux modes d’expatriation des indicateurs d’appartenance à la “ communauté d’origine ”. Selon Smith (p. 5), l’école choisie pour les enfants représente une différence fondamentale entre les premiers et les seconds, autrement dit, entre ceux qui ont provisoirement et ceux qui ont définitivement émigré. La situation objective (qui a sans doute varié depuis la parution du livre mais sans changer la tendance) est la suivante :
Ce dernier point distingue nettement les enfants qui appartiennent à la “ colonie américaine ” de ceux qui appartiennent à des familles locales (parce que les parents sont un “ couple mixte ”) ; ces derniers sont, eux, le plus souvent, inscrits dans les écoles du pays. Smith ne mentionne pas, parmi ceux-ci, les inscriptions dans des écoles bilingues (en France, un tiers environ des enfants de couples “ mixtes ” les fréquentaient à l’époque [2]). Oubli significatif, alors que sont évoquées longuement les écoles du département de la Défense pour les enfants de militaires à l’étranger. La question de l’école se présente donc comme un critère de reconnaissance d’appartenance (ou non) à la colonie américaine. Le fait que la plupart des enfants des familles “ mixtes ” fréquentent une école du pays d’accueil, situe leurs parents Américains plutôt loin ou en marge de la “ communauté d’origine ” ou de la “ colonie américaine ”.
Naturellement, les postures individuelles varient fortement. Certains couples américains, même s’ils rentrent dans la catégorie des “ temporaires ” et semblent de ce fait faire partie de la colonie peuvent avoir des comportements a-typiques :

Chuck Tigue reports that “in Seville in the early sixties, one had a choice of life-styles. One extreme was to ignore the fact that you were no longer in the U.S. and have minimal contact with the Spaniards. In this mode, you never ventured into ‘the economy’ and your world was the air base and the American housing area. The other extreme was to ‘go native’. These people lived ‘on the economy’ and blended into the scenery.” Tigue notes that the American enclave could just as well be referred to as a barrio or ghetto.. “My parents were often critical of what they described as the overseas ghetto mentality... they chose to move outside the American community and always made an attempt to learn about the country and culture they were living in”. As these comment suggest, the attitudes of parents toward the host culture may be the most significant influence on the daily lives of American children overseas (Smith : 13).


A partir de ces deux ouvrages, d’autres généralisations sont possibles au sujet de l’expérience des Américains à l’étranger. Certains returnees sont nés et ont grandi à l’étranger mais d’autres sont partis après avoir passé leur enfance aux Etats-Unis. Une variable importante paraît être le lieu de naissance et de socialisation primaire. Une autre est le contexte où ils ont vécu : militaire, gouvernemental, missionnaire, etc. Smith ne pense pourtant pas que l’on puisse construire une typologie des “ Américains absents ”, considérant que, malgré des différences importantes entre sous-groupes, elles sont insignifiantes à côté de ce qu’ils ont en commun. Nous pouvons préciser leurs points communs à partir des témoignages recueillis par Smith, en les comparant à ce que Michaux nous dit des Américains définitivement expatriés, et à ce que nous savons par ailleurs des familles euro-américaines [3].

Pratiques et attitudes langagières 

Les exemples donnés confirment des pratiques notées ailleurs, en particulier l’usage de ce que les jeunes générations décrivent volontiers aujourd’hui comme un “ mix ” :
Language often becomes part of the consciousness of Absentee Americans 

: “We sometimes watched local television programming, and, at the movies, had fun comparing the Portuguese subtitles with the American dialogue. Conversation amongst ourselves was often a mix of both languages ” (Smith, 18).


Ce mode de communication, reconnu depuis peu, est en passe d’acquérir un nom ; de plus en plus de personnes, pendant leurs entretiens, et également des chercheurs utilisent l’adjectif “ mixte ” pour décrire des conversations en contexte bilingue. Tabouret-Keller et Luckel signalaient dès 1981 que des mères alsaciennes, décrivant la manière de parler de leurs enfants, utilisaient le mot “ mixture ” (a Meschung[4]. De plus en plus de chercheurs et d’usagers confirment le fait que le mélange des langues, encore souvent décrié par les puristes, est pour des bilingues un mode “ normal ” de communication :

The use of two or more languages by the same individual is a normal and globally unmarked situation (Lainio 1993, 251) [5]


Une différence marquante entre les deux types d’Américains hors des Etats-Unis, est l’emploi ou non du terme “ étranger ” pour désigner la langue de leur pays d’accueil. La désignation “ langue étrangère ” traduit un point de vue de résident temporaire, qui ne la considère pas comme sienne (quelle que soit sa compétence), alors que les Américains définitivement expatriés la comptent au moins comme une de leurs langues.
L’axiome du résident temporaire semble être qu’un Américain n’a qu’une langue (l’anglais), qui ne peut être ni concurrencée ni égalée par d’autres (bien que Smith note que “ quelques Américains sont bilingues ”). La défiance à l’égard des bilingues [6] est bien ancrée dans la panoplie des psychoses qui rattachent l’étranger au fantasme un-American. Le fait signalé plus haut de ne pas avoir cité les écoles bilingues parmi les structures éducatives disponibles à l’étranger nous rappelle que l’éducation bilingue aux Etats-Unis est, aujourd’hui, souvent connotée négativement. Quand Smith explique comment l’Amérique pourrait améliorer son image à travers le monde, elle souligne “ le besoin d’apprendre à parler les langues étrangères, afin d’arriver à plus de compréhension et de respect interculturels ”, le but étant strictement limité à la fonctionnalité et centré sur des intérêts américains :

One repatriate notes that “we are barely teaching English here [aux U.S.A.], to say nothing of foreign languages. Virtually every foreign visitor speaks English idiomatically or at least accurately, and many other languages besides, but we can’t converse in anything but English”. A returnee who is fluent in Portuguese, Spanish, and French comments that “the ability to be multilingual is barely accepted in the U.S., and expected anywhere else in the world”.. (Smith, 98)

Le rapport aux langues des Américains définitivement partis à l’étranger est diamétralement opposé à celui des returnees. La place prépondérante donnée au bilinguisme par Michaux en est un indice. Celui-ci symbolise “ le meilleur des deux mondes ” ; c’est aussi la reconnaissance de la puissance de la langue locale, qui devient généralement la langue dominante des enfants “ mixtes ” (un parent américain et un parent du pays d’accueil). Le fait est attesté par de nombreuses études et pour de nombreuses langues, y compris pour les plus “ difficiles ” et les moins diffusées, comme, par exemple, le finlandais [7]. En réalité, si un parent veut maintenir sa propre langue – même l’anglais – et la transmettre à l’enfant, la seule solution est de renforcer les deux identités en exaltant les deux langues. La métaphore du pont traverse le livre de Michaux sous toutes ses formes : que ce soit le titre (Ambassadors), la profusion des traits d’union (French-American, dual-cultural, etc.), ou des expressions comme span the Atlantic... :

My husband and I needed to know how to raise our children so they would have equal ability in both languages. We wished to prepare them to span the Atlantic, to take advantage of their dual-cultural background. We wondered how other French-American families were coping with this same predicament (Michaux,14)


En 1961, Michaux crée l’Association of American Wives of Europeans (AAWE), devenue depuis un outil important, non seulement pour faire pression sur les législations concernant les Américains à l’étranger mais aussi pour promouvoir les identités bilingues et biculturelles des enfants. Etudié essentiellement parmi des femmes mariées avec des Européens, le bilinguisme apparaît comme une des valeurs majeures des Américains en Europe [8]. Qu’ils vivent en couples mixtes ou non, ils savent que l’anglais ne peut être, ni demeurer, leur unique langue, ni être, ni devenir la seule ou être la langue principale de leurs enfants une fois qu’ils ont quitté le cocon de la petite enfance. Les nombreuses associations fondées pendant les années 1960 [9], dont les objectifs et les préoccupations concernent la transmission de “ notre héritage, notre langue et notre citoyenneté aux enfants ” (Michaux, 24), continuent à attirer de nouveaux (nouvelles) membres. Les identités personnelles se sont cristallisées autour du besoin subjectif [10] de transmettre langue et culture aux générations futures qui naîtront à l’étranger. Pragmatiquement, au jour le jour, ce besoin identitaire est devenu, chez les expatriés définitifs, indissociable de la promotion du bilinguisme.

L’expérience migratoire

Une conséquence régulièrement observée, à la fois de l’expérience migratoire et du fait de vivre dans un milieu où plusieurs références culturelles sont la règle [11], est la capacité de prendre de la hauteur par rapport à sa propre situation, de “ voir son pays et ses compatriotes de l’extérieur. Certains notent qu’ils parlent des Américains à la troisième personne ” (remarque de Smith). Certains returnees s’identifient comme Américains dans certaines situations mais pas dans d’autres : “ cela dépend du pays où je suis et à qui je suis en train de parler ” (Smith, 78-79). De fait, ils se plaisent à multiplier leurs identités possibles :

“I readily identify myself as an American wherever it is prudent to do so", comments Tony Karian. "I also readily identify myself as an African or European whenever appropriate. I was wandering alone in Egypt several years ago and let myself be held up at machine-gun point by a lone soldier. My jabbering in Swahili convinced him that I was indeed another poor African” (ibid., 79).


Il est intéressant de noter que, d’après cette description, le jeune homme peut “ passer pour ” un Américain, Africain ou Européen, ce qui semblerait indiquer que l’apparence physique ne soit pas un marqueur de l’appartenance nationale aussi précis que le parler : il prétend être suffisamment bi- ou multilingue pour “ passer ” pratiquement partout. Faire semblant d’être un natif de l’une et de l’autre langue, est l’un des jeux de prédilection des étrangers arrivés à un haut niveau de mimétisme linguistique et culturel.
Une autre expérience, souvent partagée, est le fait de se sentir plus à l’aise dans le pays où l’on a grandi qu’aux Etats-Unis. Les returnees évoquent souvent leur nostalgie pour ce pays et leurs difficultés, au retour, à s’entendre avec des compatriotes qui n’ont jamais vécu à l’étranger (untraveled Americans). Ils choisissent de préférence des amis d’origine étrangère et se sentent mieux dans un groupe d’étrangers que dans un groupe d’Américains untraveled :

This situation is summarized in the following quite typical comment : “There is a huge part of my life I can’t share with anyone unless it is someone else who was raised in foreign countries” (id., 55).


Le dénominateur commun semble donc être l’expérience migratoire en soi, plutôt que le fait d’avoir connu tel pays particulier ou de partager une langue ou une culture.

La loyauté envers le pays quitté

Les expatriés qui rentrent sont par définition plus libres de s’exprimer que des émigrants définitifs qui craignent que toute critique de leur part soit interprétée comme une trahison envers le pays d’origine. En outre, convaincre des sénateurs, administrateurs et l’opinion publique américaine du bien-fondé des revendications de ceux qui ont choisi de vivre ailleurs – et qui n’ont aucune intention de revenir – n’est pas une mince affaire. Michaux s’adresse néanmoins aux léglislateurs américains, auprès de qui il faut continuellement renouveler les explications (“ the difficulty is that members of Congress come and go ”, p. 144). Dans ce qui est devenu une véritable saga (voir le sous-titre de son ouvrage), le Congrès et le citoyen américains continuent de débattre des droits de tout Américain, où qu’il soit dans le monde, de bénéficier des avantages prévus par la Constitution. Officiellement, la loyauté de l’expatrié envers les Etats-Unis n’est pas mise en cause : la loi n’interdit pas l’émigration, mais socialement et psychologiquement, la question de la loyauté constitue un point d’achoppement fondamental. Obtenir ou conserver la sympathie des compatriotes restés au pays, se préserver du stigmate de la trahison, est un souci constant de tout migrant et l’un des aspects les plus délicats de la situation des Américains à l’étranger 

There is a widespread suspicion that Americans who leave the United States will no longer think of themselves as Americans (Michaux, 4).

A l’inverse, profitant de son statut de returnee, Smith ne se prive pas de critiquer. Elle commente la politique interventionniste de l’Amérique, la perte de son pouvoir en tant que leader mondial, etc. Mais elle adoucit ses critiques en assurant que, malgré tout, les Américains – bien que particuliers – seront toujours un modèle :

No longer the undisputed leader of the world community, the United States needs to reassess its role in world affairs ; at the same time, Americans need to modify their attitudes toward people of other nations. This process is already under way : The ugly American is being replaced by the worldly American. And in the vanguard are the generations of Americans who spent their chidhood years in other countries – the Absentee Americans. They are the prototypes of the international citizen of the twenty-first century (Smith, 111 ; souligné par nous).

Comme Smith, Michaux s’adresse aux Américains en Amérique, risquant de donner l’impression que le monde entier n’est qu’une annexe des Etats-Unis. Cependant, à la lumière de ses objectifs stratégiques, on peut admettre qu’il soit plus important (pour Michaux) de dénoncer l’image négative que les Américains en Amérique ont de leurs cousins à l’étranger et de contrecarrer “the perception that if you live overseas you are a fat cat in the lap of luxury and don’t pay your fair share of taxes” (pp. 92 et 125), que d’analyser les idées fausses que les Européens se font des Américains. Il est à remarquer que Smith – et nombre des personnes qui ont rempli son questionnaire – dénonce chez ses compatriotes les mêmes défauts que ce que leur reprochent bien des Européens, notamment leur discours genre “ plus-grand-pays-du-monde ”. On pourrait en conclure que bien des Américains établis à l’étranger ne correspondent pas au stéréotype (et méritent qu’on le reconnaisse..!).

Au-delà du stéréotype, les deux ouvrages montrent les effets des migrations sur les identités individuelles et sur leur multiplication. Mais l’intérêt de ces études est également dans les témoignages directs qu’elles apportent de la part d’Américains résidant à l’étranger ; dans les questions qu’ils soulèvent (sans prétendre apporter de réponses) mais qui devraient interpeller les chercheurs dans ce domaine. Parmi ces questions, je n’en citerai que deux, qui me semblent cruciales concernant ceux qui émigrent et les rapports entre la France et les Etats-Unis, tous deux pays d’immigration à titres divers : pourquoi des émigrants tiennent-ils si fort à leur identité nationale et pourquoi tiennent-ils à susciter la compréhension de leurs concitoyens restés au pays ? Comment expliquer le chantage à la trahison que ceux-ci leur font en permanence ?

 

Notes

[1] Voir par exemple, Guerlain, Pierre (1996), Miroirs transatlantiques. La France et les Etats-Unis entre passions et indiffÈrences. Paris: L'Harmattan.
[2] Varro, Gabrielle (1984). La femme transplantée. Une Ètude du mariage franco-amÈricain en France et le bilinguisme des enfants. Presses Universitaires de Lille & traduction anglaise (1988). The Transplanted Woman. A Study of French-American Marriages in France. New York, Praeger (Greenwood Press).
[3] Varro, G. & S. Boyd (Issue Eds.) (1998). Americans in Europe, a Sociolinguistic Perspective. Probes in Northern and Western Europe. International Journal of the Sociology of Language n∞ 1
33.
[4] Tabouret-Keller, AndrÈe & L¸ckel, FranÁois (1981). Maintien de l'alsacien et adoption du franÁais. ElÈments de la situation linguistique en milieu rural en Alsace, Langage 21 : 39-74
. [5] Lainio, Jarmo (1993). Sweden Finnish, in Extra, Gus & Verhoeven, Ludo (Eds.). Immigrant Languages in Europe. Clevedon, Philadelphia, Adelaide, Multilingual Matters.
[6] Fishman, Joshua A. (ed.) (1966). Language Loyalty in the United States. La Hague, Mouton.
[7]Latomaa, Sirkku (1998). English in contact with 'the most difficult language in the world' : the linguistic situation of Americans living in Finland, in Varro, G. & S. Boyd, op. cit.
[8] Antal, David (1998). A Linguistic Odyssey. An American couple's linguistic and cultural experience in Germany and France, and their children's identities, in Varro, G. & S. Boyd, op. cit.
[9] FAWCO (1981). A Half Century of Two-Way Ambassadorship. The origin and development of FAWCO (Federation of American Women's Clubs Overseas) 1931-1981. Brussels, American Women's Club of Brussels.
[10] par ailleurs officiellement reconnu (cf. Section 322 de l'Immigration and Nationality Act, amendÈ par Public Law 103-416 de October 25, 1994).
[11] Varro, G. (dir.) (1995). Les couples mixtes (et leurs enfants en France et en Allemagne). Paris, A. Colin.

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