AVIS SUR LA SEPTIEME EDITION.

L’empressement avec lequel le Public a toujours accueilli l’Ouvrage dont nous publions aujourd’hui la septième édition; les améliorations faites à chacune des éditions qui se sont succédé; l’épuisement, en moins de quatre années de la précédente édition publiée en 1823, et tirée à neuf mille exemplaires et semble en quelque sorte devoir les justifier, c’est le soin que nous avons apporté dans nos corrections et additions.

Des découvertes en tous genres, la marche rapide imprimée aux arts et surtout aux sciences depuis plusieurs années, on fait naître le besoin d’exprimer des choses et des idées, jusqu’alors inconnues, par des mots et des acceptions dont nous nous sommes appliqués à compléter la nomenclature.

Notre Ouvrage a donc ce mérite principal, qu’il suit fidèlement les progrès de la Langue française; et nous pensons que, sous ce rapport, les savants et les gens de lettres rechercheront particulièrement cette nouvelle édition .

 

EXTRAIT du Journal des Débats du 10 avril 1819, sur la cinquième édition

…. En attendant le Dictionnaire de l’Académie, il faut se contenter du mieux relatif, et le mieux relatif est le Dictionnaire de M. Boiste, ouvrage immense, qui mérite toute notre reconnaissance et tous nos éloges . C’est là seulement que se trouve réunis, avec de bonnes définitions et de bonnes autorités, tous les éléments de la langue dans toutes leurs acceptions. M. Boiste ne s’est pas borné, comme l’Académie, à la langue sociale; son plan, infiniment plus vaste, embrasse toutes les langues spéciales, toutes les nomenclatures savantes . Il est allé plus loin; il y a rattaché les synonymes, etc. (voy. Le titre). Les deux volumes de M. Boiste sont donc l’Encyclopédie de la langue et un des ouvrages les plus utiles qu’on ait jamais publiés en français. Ils peuvent même tenir lieu de bibliothèque entière aux gens du monde et aux gens de lettres dont l’érudition ne se compose que de mots, et c’est garantir à cette cinquième édition un débit qui rendra bientôt la sixième indispensable…J’ai dit et je persiste à dire que ce Dictionnaire est un ouvrage inappréciable, et qu’il pas difficile de réparer ce qu’il a de défectueux…. M. Boiste doit avoir ici une preuve…. . de l’attention avec laquelle j’ai lu son Dictionnaire, ce qui n’est vraiment pas un petit éloge pour un Dictionnaire.

CH. NODIER

N. B. L’Auteur s’est efforcé de perfectionner cet Ouvrage, dans toutes ses parties, pour le rendre encore plus digne de ces éloges et de l’accueil du public.