MICHEL BRÉAL
ESSAI
DE
SÉMANTIQUE
(SCIENCE DES SIGNIFICATIONS)
PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie
79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79
1897
Droits de traduction et de reproduction réservés
OUVRAGES DU MÊME AUTEUR
PUBLIÉS PAR LA MÊME LIBRAIRIE
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-- Quelques mots sur l'École ; 5e édition (extrait du précédent), 1 vol. in-16, broché. 1 fr. 25
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-- De l'enseignement des langues anciennes. 1 vol. in-16, broché. 2 fr.
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Cours supérieur. Dictionnaire étymologique latin. 3e édition. 1 vol in-8° cartonné. 7 fr. 50
Bréal et Person (Léonce), ancien professeur de Quatrième au lycée Condorcet : Grammaire latine élémentaire ; 3e édit. 1 vol. in-16, cart. 2 fr.
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Le tome V : Registre détaillé des mots compris dans les quatre volumes, par M. Francis Meunier, se vend séparément. 6 fr.
Coulommiers. -- Imp. Paul Brodard. -- 13-97
JE DÉDIE CE LIVRE
AU SOUVENIR DE MA FEMME BIEN-AIMÉE
HENRIETTE BRÉAL
DONT LA PENSÉE A ÉTÉ PRÉSENTE
À TOUTES LES HEURES DE MON TRAVAIL
ESSAI
DE
SÉMANTIQUE
IDÉE DE CE TRAVAIL
Les livres de grammaire comparée se succèdent, à l'usage des étudiants, à l'usage du grand public, et cependant il ne me semble pas que ce qu'on offre soit bien ce qu'il fallait donner. Pour qui sait l'interroger, le langage est plein de leçons, puisque depuis tant de siècles l'humanité y dépose les acquisitions de sa vie matérielle et morale : mais encore faut-il le prendre par le côté où il parle à l'intelligence. Si l'on se borne aux changements des voyelles et des consonnes, on réduit cette étude aux proportions d'une branche secondaire de l'acoustique et de la physiologie ; si l'on se contente d'énumérer les pertes subies par le mécanisme grammatical, on donne l'illusion d'un édifice qui tombe en ruines ; si l'on se retranche dans de vagues théories sur l'origine du langage, on ajoute, sans grand profit, un chapitre à l'histoire des systèmes. Il y a, ce me semble, autre chose à faire. Extraire de la linguistique ce qui en ressort comme aliment pour la réflexion, et -- je ne crains pas de l'ajouter -- comme règle pour notre propre langage, puisque chacun de nous collabore pour sa part à l'évolution de la parole humaine, voilà ce qui mérite d'être mis en lumière, voilà ce que j'ai essayé de faire en ce volume.
Il n'y a pas encore bien longtemps, la Linguistique aurait cru déroger en avouant qu'elle pouvait servir à quelque objet pratique. Elle existait, prétendait-elle, pour elle-même, et elle ne se souciait pas plus du profit que le commun des hommes en pourrait tirer, que l'astronome, en calculant l'orbite des corps célestes, ne pense à la prévision des marées. Dussent mes confrères trouver que c'est abaisser notre science, je ne crois pas que ces hautes visées soient justifiées. Elles ne conviennent pas à l'étude d'une œuvre humaine telle que le langage, d'une œuvre commencée et poursuivie en vue d'un but pratique, et d'où, par conséquent, l'idée de l'utilité ne saurait à aucun moment être absente. Bien plus : je crois que ce serait enlever à ces recherches ce qui en fait la valeur. La Linguistique parle à l'homme de lui-même : elle lui montre comment il a construit, comment il a perfectionné, à travers des obstacles de toute nature, et malgré d'inévitables lenteurs, malgré même des reculs momentanés, le plus nécessaire instrument de civilisation. Il lui appartient de dire aussi par quels moyens cet outil qui nous est confié et dont nous sommes responsables, se conserve ou s'altère… On doit étonner étrangement le lecteur qui pense, quand on lui dit que l'homme n'est pour rien dans le développement du langage et que les mots -- forme et sens -- mènent une existence qui leur est propre.
L'abus des abstractions, l'abus des métaphores, tel a été, tel est encore le péril de nos études. Nous avons vu les langues traitées d'êtres vivants : on nous a dit que les mots naissaient, se livraient des combats, se propageaient et mouraient. Il n'y aurait aucun inconvénient à ces façons de parler s'il ne se trouvait des gens pour les prendre au sens littéral. Mais puisqu'il s'en trouve, il ne faut pas cesser de protester contre une terminologie qui, entre autres inconvénients, a le tort de nous dispenser de chercher les causes véritables(1).
Les langues indo-européennes sont condamnées au langage figuré. Elles ne peuvent pas plus y échapper que l'homme, selon le proverbe arabe, ne saurait sauter hors de son ombre. La structure de la phrase les y oblige : elle est une tentation perpétuelle à animer ce qui n'a pas de vie, à changer en actes ce qui est un simple état. Même la sèche grammaire ne peut s'en défendre : qu'est-ce autre chose qu'un commencement de mythe, quand nous disons que neg prête ses temps à , ou que clou prend un s au pluriel? Mais les linguistes, plus que d'autres, devraient être en garde contre ce piège...
Ce n'est pas seulement l'homme primitif, l'homme de la nature qui se prend pour mesure et pour modèle de toute chose, qui remplit le ciel et l'air d'êtres semblables à lui. La science n'est pas exempte de cette erreur. Prenez le tableau généalogique des langues, comme il est décrit et même dessiné en maints ouvrages : n'est-ce pas le produit du plus pur anthropomorphisme? Que n'a-t-on pas écrit sur la différence des langues-mères et des langues-filles? Les langues n'ont point de filles : elles ne donnent pas non plus le jour à des dialectes. Quand on parle du proto-hellénique ou du proto-aryen, ce sont des habitudes de pensée empruntées à un autre ordre d'idées, c'est la linguistique qui conforme ses hypothèses sur le modèle de la zoologie. Il en est de même pour cette langue indo-européenne proethnique que tant de linguistes ne se lassent pas de construire et reconstruire : ainsi faisaient les Grecs quand ils imaginaient, pour rendre compte des différentes races, les ancètres Æolus, Dorus, Ion et Achæus, fils ou petit-fils d'Hellen(2).
Il y a peu de livres qui, sous un mince volume, contiennent autant de paradoxes que le petit livre où Schleicher donne ses idées sur l'origine et le développement des langues. Cet esprit habituellement si clair et si méthodique, ce botaniste, ce darwinien, y trahit des habitudes de pensée qu'on aurait plutôt attendues chez quelque disciple de l'école mystique. Ainsi l'époque de perfection des langues serait située bien loin dans le passé, antérieurement à toute histoire : aussitôt qu'un peuple entre dans l'histoire, commence à avoir une littérature, la décadence, une décadence irréparable se déclare. Le langage se développe en sens contraire des progrès de l'esprit. Exemple remarquable du pouvoir que les impressions premières, les idées reçues dans l'enfance peuvent exercer(3)!
Laissant de côté les changements de phonétique, qui sont du ressort de la grammaire physiologique, j'étudie les causes intellectuelles qui ont présidé à la transformation de nos langues. Pour mettre de l'ordre dans cette recherche, j'ai rangé les faits sous un certain nombre de lois : on verra plus loin ce que j'entends par loi, expression qu'il ne faut pas prendre au sens impératif. Ce ne sont pas non plus de ces lois sans exception, de ces lois aveugles, comme sont, s'il faut en croire quelques-uns de nos confrères, les lois de la phonétique. J'ai pris soin au contraire de marquer pour chaque loi les limites où elle s'arrête. J'ai montré que l'histoire du langage, à côté de changements poursuivis avec une rare conséquence, présente aussi quantité de tentatives ébauchées , et restées à mi-chemin.
Ce serait la première fois, dans les choses humaines, qu'on trouverait une marche en ligne droite, sans fluctuation ni détour. Les œuvres humaines, au contraire, se montrent à nous comme chose laborieuse, sans cesse traversée, soit par les survivances d'un passé qu'il est impossible d'annuler, soit par des entreprises collatérales conçues dans un autre sens, soit même par les effets inattendus des propres tentatives présentes.
… Ce livre, commencé et laissé bien des fois, et dont, à titre d'essai, j'ai fait paraître à diverses reprises quelques extraits(4), je me décide aujourd'hui à le livrer au public. Que de fois, rebuté par les difficultés de mon sujet, me suis-je promis de n'y plus revenir !… Et cependant cette longue incubation ne lui aura pas été inutile. Il est certain que je vois plus clair aujourd'hui dans le développement du langage qu'il y a trente ans. Le progrès a consisté pour moi à écarter toutes les causes secondes et à m'adresser directement à la seule cause vraie, qui est l'intelligence et la volonté humaine.
Faire intervenir la volonté dans l'histoire du langage, cela ressemble presque à une hérésie, tant on a pris soin depuis cinquante ans de l'en écarter et de l'en bannir. Mais si l'on a eu raison de renoncer aux puérilités de la science d'autrefois, on s'est contenté, en se rejetant à l'extrême opposé, d'une psychologie véritablement trop simple. Entre les actes d'une volonté consciente, réfléchie, et le pur phénomène instinctif, il y a une distance qui laisse place à bien des états intermédiaires, et nos linguistes auraient mal profité des leçons de la philosophie contemporaine s'ils continuaient à nous imposer le choix entre les deux branches de ce dilemme. Il faut fermer les yeux à l'évidence pour ne pas voir qu'une volonté obscure, mais persévérante, préside aux changements du langage.
Comment faut-il se représenter cette volonté ?
Je crois qu'il faut se la représenter sous la forme de milliers, de millions, de milliards d'essais entrepris en tâtonnant, le plus souvent malheureux, quelquefois suivis d'un quart de succès, d'un demi-succès, et, qui, ainsi guidés, ainsi corrigés, ainsi perfectionnés, vinrent à se préciser dans une certaine direction. Le but, en matière de langage, c'est d'être compris. L'enfant, pendant des mois, exerce sa langue à proférer des voyelles, à articuler des consonnes : combien d'avortements, avant de parvenir à prononcer clairement une syllabe ! Les innovations grammaticales sont de la même sorte, avec cette différence que tout un peuple y collabore. Que de constructions maladroites, incorrectes, obscures, avant de trouver celle qui sera l'expression, non pas adéquate (il n'en est point), mais du moins suffisante de la pensée ! En ce long travail, il n'y a rien qui ne vienne de la volonté(5).
Telle est l'étude à laquelle je convie tous les lecteurs. Il ne faut pas s'attendre à y trouver des faits de nature bien compliquée. Comme partout où l'esprit populaire est en jeu, on est, au contraire, surpris de la simplicité des moyens, simplicité qui contraste avec l'étendue et l'importance des effets obtenus.
J'ai pris à dessein mes exemples dans les langues les plus généralement connues : il sera facile d'en augmenter le nombre ; il sera facile aussi d'en apporter de régions moins explorées. Les lois que j'ai essayé d'indiquer étant plutôt d'ordre psychologique, je ne doute pas qu'elles ne se vérifient hors de la famille indo-européenne. Ce que j'ai voulu faire, c'est de tracer quelques grandes lignes, de marquer quelques divisions et comme un plan provisoire sur un domaine non encore exploité, et qui réclame le travail combiné de plusieurs générations de linguistes. Je prie donc le lecteur de regarder ce livre comme une simple Introduction à la science que j'ai proposé d'appeler la Sémantique(6).
TABLE DES MATIÈRES
Idée de ce travail : 1
Première partie
Les lois intellectuelles du langage
Chapitre I
La loi de spécialité
Définition du mot loi. - Idée fausse qui règne au sujet des langues dites synthétiques et analytiques. - La spécialité de la fonction est l'une des choses qui caractérisent les langues analytiques. 9
Chapitre II
La loi de répartition
Preuves de l'existence d'une répartition. - Limites du principe de répartition. 26
Chapitre III
L'irradiation
Ce qu'il faut entendre par ce mot. - L'irradiation peut créer des désinences grammaticales 39
Chapitre IV
La survivance des flexions
Ce que c'est. Exemples tirés de la grammaire française. De l'archaïsme..50
Chapitre V
Fausses perceptions
Fausses désinences du pluriel. Fausses désinences des cas. - L'apophonie. 56
Chapitre VI
De l'Analogie
Idée fausse sur l'analogie. - Cas où le langage se laisse guider par l'analogie. - A. Pour éviter quelque difficulté. - B. Pour obtenir plus de clarté. - C. Pour souligner soit une opposition, soit une ressemblance. - D. Pour se conformer à une règle ancienne ou nouvelle. - Conclusions sur l'analogie. 60
Chapitre VII
Acquisitions nouvelles
Nécessité d'indiquer les acquisitions à côté des pertes. - L'infinitif. - Le passif. - Les suffixes adverbiaux. - Conclusions historiques tirées de la lenteur des acquisitions grammaticales sur l'âge de la grammaire indo-européenne. 79
Chapitre VIII
Extinction des formes inutiles
Difficulté de cette étude. - Formes surabondantes produites par le mécanisme grammatical. - Avantages de l'extinction. Y a-t-il des formes fatalement condamnées à disparaître.. 91
DEUXIÈME PARTIE
Comment s'est fixé le sens des mots
Chapitre IX
Les prétendues tendances des mots
D'où vient la " tendance péjorative ". - La " tendance à l'affaiblissement ". - Autres tendances non moins imaginaires. 99
Chapitre X
La restriction du sens
Pourquoi les mots sont disproportionnés aux choses. - Comment l'esprit redresse cette disproportion 107
Chapitre XI
Elargissement du sens
Causes de l'élargissement du sens. - Les faits d'élargissement sont autant de enseignements pour l'histoire. - ils sont une conséquence du progrès de la pensée 117
Chapitre XII
La métaphore
Importance de la métaphore pour la formation du langage. - Les métaphores populaires. - Provenances diverses des expressions métaphoriques. - Elles passent d'une langue à l'autre 124
Chapitre XIII
Des mots abstraits et de l'épaississement du sens
Ce qu'il faut entendre par l'épaississement du sens. - Exemples tirés de diverses langues 137
Chapitre XIV
La polysémie
Ce que c'est que la polysémie. - Pourquoi elle est un signe de civilisation. - D'où vient qu'elle ne cause pas de confusion. - Une nouvelle acception équivaut à un mot nouveau. - de la polysémie indirecte. 143
Chapitre XV
D'une cause particulière de polysémie
Pourquoi une locution peut être mutilée, sans rien perdre de sa signification. - Le raccourcissement, cause d'irrégularités dans le développement des sens. - Les locutions dites " prégnantes ". 151
Chapitre XVI
Les noms composés
Importance du sens. - De l'ordre des termes. - Pourquoi le latin forme moins de composés que le grec. - Limites de la composition en grec. - Des composés sanscrits. - Les composés n'ont jamais plus de deux termes 160
Chapitre XVII
Les groupes articulés
Exemple de groupes articulés. - Leur utilité. 172
Chapitre XVIII
Comment les noms sont donnés aux choses
Les noms donnés aux choses sont nécessairement incomplets et inexacts. - Opinion des philosophes de la Grèce et de l'Inde. - Avantages de l'altération phonétique. - Les noms propres. 177
TROISIÈME PARTIE
Comment s'est formée la syntaxe
Chapitre XIX
Des catégories grammaticales
Ce qu'il faut entendre par les catégories grammaticales. - Comment ces catégories existent dans l'esprit. - Sont-elles toutes du même temps ? 185
Chapitre XX
La force transitive
D'où vient l'idée que nous avons d'une force transitive résidant en certains mots ? - Verbes changeant de signification en devenant transitifs. - La force transitive est ce qui donne à la phrase l'unité et la cohésion. - Comment l'ancien appareil grammatical est dépouillé de sa valeur originaire. 194
Chapitre XXI
La Contagion
Exemples de contagion. - Les mots négatifs en français. - L'anglais but. -Le participe passé actif. - La conjonction si.. 205
Chapitre XXI
De quelques outils grammaticaux
Le pronom relatif. - Le verbe substantif. - Les verbes auxiliaires. 210
Chapitre XXIII
L'ordre des mots
Pourquoi la rigueur de la construction est en raison inverse de la richesse grammaticale. - D'où vient l'ordre de la construction française. - Avantages d'un ordre fixe. - Comparaison avec les langues modernes de l'Inde. 217
Chapitre XXIV
La logique du langage
De quelle nature est la logique du langage. - Comment procède l'esprit populaire.. 224
Chapitre XXV
L'élément subjectif
Ce qu'il faut entendre par l'élément subjectif. - Comment il est mêlé au discours. L'élément subjectif est la partie la plus ancienne du langage. 234
Chapitre XXVI
Le langage éducateur du genre humain
Rôle du langage dans les opérations de l'intelligence. - Où réside la supériorité des langues indo-européennes. 245
Qu'appelle-t-on pureté de la langue 259
L'histoire des mots.. 279
La linguistique est-elle une science naturelle ? 309
Les commencements du verbe.. 332
Librairie Hachette (1924)
1. En écrivant ceci, je pense à toute une série de livres et d'articles tant étrangers que français. Le lecteur se souviendra surtout du petit livre d'Arsène Darmesteter, la Vie des mots. Il est certain que l'auteur a trop prolongé, trop poussé à fond la comparaison, de telle sorte que par moments il a l'air de croire à ses métaphores, défaut pardonnable si l'on pense à l'entraînement de la rédaction. J'ai été l'ami, leur vie durant, des deux Darmesteter, ces Açvins de la philologie française, j'ai rendu hommage à leur mémoire, et je serais désolé de rien dire qui pût l'offenser. (Voir à la fin de ce volume mon article sur la Vie des mots.)
2. Je signale à l'attention de mes lecteurs le récent travail de M. Victor Henry, qui, d'un point de vue différent, combat la même erreur : Antinomies linguistiques.
3. Schleicher avait d'abord été destiné à l'état ecclésiastique. Il avait ensuite été hégélien.
4. Dans mes Mélanges de mythologie et de linguistique, dans l'Annuaire de l'Association des études grecques, dans les Mémoires de la Société de linguistique, dans le Journal des savants, etc.
5. " Un souffle, s'écrie quelque part Herder, devient la peinture du monde, le tableau de nos idées et de nos sentiments ! " C'est présenter les choses en philosophe épris du mystère. Il y avait plus de vérité dans le tableau tracé par Lucrèce. Il a fallu des siècles et combien d'efforts pour que ce souffle apportât une pensée clairement formulée !
6. , la science des significations, du verbe , " signifier ", par opposition à la Phonétique, la science des sons.