Alkan (Charles-Henri-Valentin Morhange, dit), musicien et compositeur, né à Paris en 1813, d'une famille juive. Il a publié de nombreux morceaux : un grand Concerto, exécuté aux concerts du Conservatoire ; des Marches, des Variations , des Etudes pour le piano et l'orgue ; Souvenir des concerts du Conservatoire, etc. [G.D.U., tome 1, p. 207 b]
Alkan (Charles-Henri-Valentin Morhange, dit), musicien et compositeur, né à Paris en 1813, d'une famille juive. -- Admis tout enfant au Conservatoire, il y obtint les plus brillants succès. Après avoir remporté les premiers prix de solfège, de piano et d'harmonie, M. Alkan s'adonna à l'enseignement du piano et à la composition. Vers 1848, il se révéla au public par une série de concerts du plus haut intérêt. Commençant par les époques les plus reculées de la renaissance musicale, il s'attacha à faire connaître les chefs d'œuvre des maîtres jusqu'à la période moderne, et, pour donner à ses interprétations leur fidélité native, il exécuta chaque morceau sur l'instrument correspondant à son temps, partant de l'épinette et du clavecin pour arriver au piano à queue d'Erard. Tout à coup, il cessa de se faire entendre. Ce fut au bout de longues années, en 1873, qu'il reprit son œuvre interrompue. Il donna alors une série de six soirées, qu'il intitula petits concerts, et dans lesquelles il exécuta avec autant de talent que de sentiment des chefs d'œuvre anciens et modernes, écrits pour le piano, avec ou sans orchestre. Ce qui frappa surtout dans l'exécution de ces morceaux, ce fut l'art consommé avec lequel M. Alkan savait modifier à son gré l'instrument dont il se servait, transformant son jeu selon l'âge et le caractère de l'œuvre, faisant du piano un appareil multiple, ayant tantôt la note maigre et cristalline du clavecin, tantôt la puissante sonorité du piano à queue. Depuis cette époque, il a donné plusieurs concerts.
On lui doit de nombreuses compositions remarquables au point de vue du style et de la facture, et dans lesquelles on trouve de belles pages passionnées, de charmantes phrases, empreintes d'une noble simplicité. Nous citerons de lui : les Omnibus, variations (1832), un grand concerto, une Marche funèbre, une Marche triomphale, des Sonates, des Variations, des Préludes, des Etudes, des Etudes-caprices, dédiées à Liszt ; la Bourrée d'Auvergne ; Souvenir des concerts du Conservatoire ; Quatre impromptus originaux ; les Mois, douze morceaux ; Douze études dans les tons mineurs, dédiées à Fétis, et qui sont extrêmement remarquables ; Recueil de chants ; Treize prières ; une Etude en ut dièze, d'une sombre grandeur, etc. Tous ces morceaux sont écrits pour le piano. -- Son frère, Napoléon-Alexandre Alkan, né à Paris en 1826, a fait également ses études au Conservatoire, où il professe le solfège. Il s'est fait connaître par des compositions écrites pour le piano. [G.D.U., 2e Supplément, 1890, p. 162 b]