Delamalle (Gaspard-Gilbert), célèbre avocat, né à Paris le 25 octobre 1752, mort le 25 avril 1834. Il se distingua au parlement de Paris par son éloquence, se vit persécuté, arrêté, ruiné sous la Révolution, et ne fut sauvé, comme beaucoup d’autres, que par la mort de Robespierre. La réorganisation des tribunaux lui permit de rétablir sa fortune. Quand l’ordre des avocats fut reconstitué, il en devint le bâtonnier (1806), fut nommé, en 1807, membre du conseil de discipline et d’enseignement de l’École de droit de Paris ; conseiller de l’Université en 1808 ; conseiller d’État en 1811, et, sous Charles X, inspecteur général des écoles de droit. Il était en outre membre du comité du contentieux de la liste civile, membre de la Société des prisons, commandeur de la Légion d’honneur. Delamalle avait renoncé au barreau dès son entrée au conseil d’État. On a de lui, parmi ses œuvres qui ont été rassemblées sous ce titre : Plaidoyers choisis et œuvres diverses (1827, 4 vol. in-4°), un Essai d’institutions oratoires (1816 et 1822, 2 vol., in-8°) qui est justement estimé.

G.D.U., t. VI, p. 332 a – b.

Duvernoy (Frédéric), corniste et compositeur français, né vers 1765, mort à Paris en 1838. Il apprit sans maître le cor et le composition. En 1778, il entra à l’orchestre de la Comédie-Italienne, et, neuf ans plus tard, à l’opéra, où il occupa l’emploi de cor solo jusqu’en 1816. Nommé professeur au Conservatoire, Duvernoy fut attaché à la chapelle et à la musique particulières de l’Empereur. Le talent restreint de ce virtuose, qui cherchait avant tout la qualité du son et la netteté d’exécution, bornait l’instrument à un petit nombre de notes médianes, dont le retour perpétuel jetait dans son chant une monotonie véritable. Quant à ses compositions pour cor, dont le chant est vulgaire, les traits médiocres et les accompagnements incorrects, elles sont depuis longtemps oubliées. Duvernoy a publié une Méthode de cor mixte.

G.D.U., t. VI, p. 1455 c – d.

Souciet (Etienne), littérateur français, né à Bourges en 1671, mort à Paris en 1744. Entré à l’âge de dix-neuf ans dans l’ordre des Jésuites, il se rendit à Paris, où il fut nommé professeur de théologie morale, puis conservateur de la bibliothèque du collège Louis-le-Grand. Les Mémoires de Trévoux, dont il était un des principaux collaborateurs ont donné son éloge avec la liste de ses ouvrages (avril 1744).

Les principaux ouvrages du Père Souciet sont : Recueil de dissertations critiques sur des endroits difficiles de l’Ecriture sainte, etc. (Paris, 1715, in-4°); Recueil de dissertations chronologiques (Paris, 1726-1736, 2 vol., in-4°); Observations mathématiques, astronomiques, géographiques et physiques tirées des anciens livres chinois ou faites nouvellement aux Indes et à la Chine par les missionnaires jésuites (Paris, 1729, in-4°).

- Etienne-Auguste Souciet, frère du précédent, mort en 1744. On a de lui deux poëmes latins : Cometæ (Caen, 1710, in-8°) et dans le tome II des Poemata didascalica (190-239).

- Jean Souciet, frère cadet des précédents, mort vers 1763. Il fut l’un des principaux collaborateurs du Journal de Trévoux, de 1737 à 1745, et fut, depuis la mort de ses frères, jusqu’à la suppression de la société de Jésus, bibliothécaire du collège Louis-le-Grand.

G.D.U., t. XIV, p. 909 c-d.