Henry (Gabriel), écrivain ecclésiastique français, frère d'Henry de Richeprey, né à Nancy en 1753, mort en 1835. Il était docteur en théologie et curé près de Nancy lorsqu'il refusa, en 1791, de prêter serment à la constitution civile du clergé, émigra, se rendit en Allemagne, et alla s'établir à Iéna, où il devint curé. Reconnu pour français, lors de la célèbre bataille qui eut lieu aux portes de cette ville en 1806, Henry fut conduit à Napoléon, qui le traita avec égard. Il fut nommé, deux ans plus tard, chanoine d'Erfurt. A leur rentrée dans cette ville, en 1813, les Prussiens, convaincus que Henry avait rendu des services à l'armée française, le firent transférer en Silésie. Après sa mise en liberté, il alla professer le français à Aschaffenbourg. Ses principaux écrits sont : Correspondance de deux ecclésiastiques catholiques sur la question :Est-il temps d'abroger la loi du célibat des prêtres? (Paris, 1807, in-12); Histoire de la langue française (Paris, 1812, 2 vol. in-8°); Petite bibliothèque française et allemande à l'usage des deux sexes (Stuttgard, 1820, 12 vol. in-12).

[G.D.U., t. IX, p. 193 d]


Petitot (Claude-Bernard), littérateur et philologue français, né à Dijon en 1772, mort en 1825. Il se rendit à Paris vers le commencement de la Révolution, composa quelques médiocres tragédies : Hécube (1792), qui ne fut pas représentée; la Conjuration de Pison (1796); Geta (1797); Laurent de Médicis (1799), etc., et devint, en 1800, chef de bureau de l'instruction publique de la Seine. Après avoir passé quelques années dans la retraite, il fut nommé par Fontanes inspecteur général des études (1809) et remplit, sous la Restauration, les fonctions de secrétaire général de la commission de l'instruction publique, de conseiller de l'Université (1821) et de directeur de l'Instruction publique (1824). Petitot est moins connu par les quelques tragédies qu'il donna au théâtre que par une traduction d'Alfieri (1802, 4 vol. in-8°); une autre des Nouvelles de Cervantes (1809, 4 vol. in-18), et par des éditions de la Grammaire de Port-Royal (1803, in-8°), des Œuvres de Racine (1805-1813, 5 vol. in-8°), des Œuvres posthumes de Laharpe (1806, 4 vol. in-8°), des Œuvres de Molière (1813, 6 vol. in-8°), du Dictionnaire de la Fable, de Chompré (1807, in-12). On lui doit, en outre, deux grandes publications : Répertoire du théâtre français (Paris, 1803-1804, 23 vol; in-8°), contenant des pièces de second ordre restées au répertoire depuis Rotrou, des notices sur les auteurs et l'examen des pièces, avec un complément (4 vol; in-8°). Le même ouvrage, beaucoup augmenté, a été réédité, de 1807 à 1819, en 33 volumes in-8°. La seconde grande publication de Petitot est la Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France (Paris, 1819 et suiv., 96 vol; in-8°). Il s'adjoignit, comme collaborateur, Mommerqué, qui devait la terminer après la mort de Petitot.

[G.D.U., t. XII, p. 718 d]