Linguiste s. m. (lain-gui-ste -- du latin lingua, langue). Celui qui a fait une étude spéciale des langues. Le linguiste, opérant sur les particularités les plus délicates de la langue, est obligé de porter une grande sévérité dans la discussion des sources (Renan) [GDU, t. 10, p. 539 a]


Linguistique s. f. (lain-gui-sti-ke -- du latin lingua, langue). Science du langage ; étude des langues comparées : Depuis quelques années, la linguistique a fait de grands progrès. (Acad.) Les âges historiques, auxquels la linguistique nous a permis de remonter, diffèrent très-peu des temps modernes, dans les grandes choses morales. (Michelet)

-- Adj. Qui a rapport à l'étude comparative des langues. Études, travaux, découvertes, recherches linguistiques. On n'insistera jamais assez sur l'importance capitale de la découverte du sanscrit dans le champ des études ethnologiques et linguistiques. (A. Réville)

-- Encycl. Le moyen âge n'eut pas plus que l'antiquité l'idée de la linguistique. Le premier ouvrage où l'on trouve quelques données pouvant conduire à l'étude comparée des langues est le Voyage autour du monde accompli de 1519 à 1522 que rédigea l'Italien Antonio Pigafetta. Ce compagnon de Magellan recueillit les vocabulaires de plusieurs langues parlées par les différents peuples qu'il avait visités, et en donna des spécimens dans son livre ; mais sa relation, longtemps enfouie dans la bibliothèque Ambrosienne de Milan, ne fut publiée que beaucoup plus tard. Le véritable promoteur de la linguistique fut Leibniz, qui recommanda de recueillir de toutes parts un grand nombre de matériaux, afin d'établir ensuite une comparaison utile sur des bases solides. Vers le temps où il donnait ce précepte, les érudits s'appliquaient, avant d'avoir fait des études suffisantes, à démontrer l'existence d'une langue mère de toutes les autres. Le plus grand nombre, suivant le préjugé religieux, voulaient faire dériver de l'hébreu l'ensemble des idiomes ; d'autres, conduits par des études spéciales, et entraînés aussi par l'envie de contredire, prétendaient trouver ailleurs la véritable langue-mère. On vit tour à tour prôner, dans ce sens, le flamand, le basque, le bas-breton, etc.

La méthode recommandée par Leibniz ayant été définitivement adoptée, les travaux des linguistes suivirent une direction plus uniforme et conduisirent à des résultats plus positifs. En 1778, Lorenzo Hervas commença à publier sous le titre d'Idée de l'univers, une encyclopédie en vingt et un volumes, dont le dernier parut en 1787 . Cette encyclopédie contenait un vocabulaire polyglotte, dans lequel l'Oraison dominicale était traduite en trois cent soixante sept dialectes, et où soixante trois mots usuels étaient donnés en cent-soixante-quatre langues. A la même époque, Pallas publia un Vocabulaire comparé de plus de deux cents langues de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique. Adelung fit paraître, de 1806 à 1817, sous le titre de Mithridates, un ouvrage où l'Oraison dominicale se trouvait en cinq cents idiomes. En 1817, Volney publia l'Alphabet européen appliqué aux langues asiatiques. Klaproth réunit dans son Asie polyglotte (1823) des vocabulaires de diverses langues, dont il analysa et compara les mots et les formes. Balbi, en 1826, donna son Atlas ethnographique du globe. Vinrent ensuite la Grammaire comparative des langues indo-germaniques, par Bopp (1833-1853), avec les Observations d'Eugène Burnouf sur cette grammaire (1833) ; les Notions de linguistique, par Charles Nodier (1834) ; le Parallèle des langues de l'Europe et de l'Inde, par Eichoff (1836) ; la Dissertation sur le kawi, par G. de Humboldt (1836-1839) ; l'Histoire générale avec les systèmes comparés des langues sémitiques, par M. Renan (1855), etc., etc.

La linguistique ou science du langage est donc de date très récente. Les autres sciences, ses sœurs aînées, l'admettent à peine aujourd'hui sur un pied d'égalité. C'est à la vaste érudition et aux savants travaux des Anquetil-Duperron, Champollion, Chézy, Jaubert, Quatremère, Abel Rémusat, Saint-Martin, Sylvestre de Sacy, Eugène Burnouf, Boissonade, Régnier, Reinaud, etc. en France, des Bopp, Eichhorn, Hammer, Humboldt, Klaproth, Schlegel, Tychsen, Adelung, Vater, Lassen, Lepsius, Grimm, Pott, etc. en Allemagne, des Young, Colebrooke, Jones, Marsden, Lee, Morrison, Wilkins, Wilson, Crawford, Kennedy, Pritchard, etc en Angleterre ; des Pallas, Fraehn, Schilling, Timkowski, Goulianoff, etc. en Russie ; des Münster, Rask, etc. en Danemark ; des Castiglioni, Lanzi, Peyron, Balbi, etc. en Italie ; des Hamaker, Van der Palm, Siebold, etc. en Hollande ; des Pictet, etc. en Suisse ; des Duponceau, Schoolcraft, etc., en Amérique, que la linguistique doit son développement scientifique et ses plus brillants résultats.

Malgré tant de travaux de premier ordre, force nous est de reconnaître que cette belle science n'est pas entièrement constituée. Les dénominations diverses qu'elle a reçues en Angleterre, en France et en Allemagne, sont si indécises qu'elles ont donné lieu, dans le public, aux idées les plus confuses sur le but réel de cette nouvelle science. Ainsi on l'appelle la philologie comparée, l'étymologie scientifique, la phonologie, la glossologie, la grammaire comparée, l'idiomographie, la philologie ethnographique ou simplement l'ethnographie, et enfin la linguistique ou science du langage. " Il est difficile d'établir à qui on doit le nom de philologie comparée ; mais, suivant M. Max Müller, on peut dire, en faveur de cette dénomination, que les créateurs de la science du langage furent principalement des humanistes ou des philologues, et que leurs recherches sur la nature et les lois du langage furent fondées sur la comparaison d'autant de faits qu'ils pouvaient en rassembler dans le cercle restreint où s'enfermaient leurs études. La philologie classique ou orientale, qu'elle s'occupe des langues anciennes ou modernes, littéraires ou incultes, est une science historique, et ne traite le langage que comme un instrument. L'helléniste se sert du grec, l'orientaliste de l'hébreu, du sanscrit ou de toute autre langue, comme d'une clef pour l'intelligence des monuments littéraires que nous a légués l'antiquité, et comme d'une formule magique pour évoquer du tombeau les pensées des grands hommes qui ont honoré des contrées et des siècles différents ; par l'étude de ces idiomes et des monuments qu'ils nous ont conservés, le philologue veut mettre l'historien à même de retracer d'une manière définitive la marche sociale, intellectuelle, morale et religieuse de l'humanité. De même, dans l'étude des langues vivantes, nous n'apprenons pas les grammaires et les vocabulaires pour eux-mêmes, mais pour leur utilité pratique ; nous nous en servons comme de lettres d'introduction auprès de la meilleure société et de la meilleure littérature des principales nations de l'Europe. Dans la philologie comparée, le cas est tout différent   là, le langage n'est plus considéré comme un moyen, mais comme l'objet même de la recherche scientifique ; des patois qui n'ont jamais produit d'œuvre littéraire, les jargons des tribus sauvages, les claquements de langue des Hottentots et les modulations vocales des Indo-Chinois sont aussi importants, et, pour certains problèmes, plus importants que la poésie d'Homère ou la prose de Cicéron. Nous avons à étudier le langage, et non pas les langues ; nous voulons savoir ce qu'il est et comment il peut servir d'organe à la pensée ; nous voulons en connaître l'origine, la nature et les lois, et c'est en vue d'arriver à cette connaissance que nous réunissons, pour les arranger et les classer, tous les faits du langage qui sont à notre portée "

Tels sont les termes dans lesquels le savant auteur de la Science du langage distingue le rôle de la philologie classique de celui de la philologie comparée, qui forment l'une la première, l'autre la seconde période du développement de la science du linguiste. Sur l'initiative prise par Leibniz, on a réuni des grammaires, des vocabulaires et des spécimens de toutes les langues connues de l'ancien et du nouveau monde, et on a essayé de les grouper par familles. La recherche de la langue primitive, qui longtemps avait été le but de la philologie, a été abandonnée aux esprits routiniers, aux intelligences mystiques, quand, les Anglais s'étant rendus maîtres de l'Inde, le Sanscrit, ancienne langue sacrée des Indous, eut attiré l'attention des savants de la Grande-Bretagne. L'histoire de la philologie sanscrite chez les Européens date de la fondation de la Société asiatique à Calcutta, en 1784. Ce furent les travaux de Wilkins, de William Jones, de Colebrooke, de Carey, de Forster et d'autres membres de cette illustre compagnie qui ouvrirent à nos savants l'accès de la langue et de la littérature des brahmanes. De prime abord, le sanscrit excita au plus haut point l'intérêt des philologues et il causa une révolution dans la manière de classer les langues. Sir William Jones déclara, après le premier coup d'œil qu'il donna au sanscrit, que quelle que fût son antiquité, cette langue avait un mécanisme merveilleux ; qu'elle était plus parfaite que le grec, plus abondante que le latin, plus délicate et plus polie que ces deux langues avec lesquelles, d'ailleurs, elle avait une grande affinité : " Aucun philologue, dit-il, ne saurait examiner le sanscrit, le grec et le latin, sans penser, qu'ils sont issus d'une source commune, laquelle, peut-être, n'existe plus. Il y a une raison du même genre, quoique moins évidente, pour supposer que le gothique et le celtique ont eu la même origine que le sanscrit. On peut aussi comprendre l'ancien persan dans cette famille. "

Des savants de presque toutes les parties de l'Europe s'associèrent, pour l'étude du sanscrit, aux travaux de la Société asiatique de Calcutta et des autres linguistes de la Grande-Bretagne. On vit créer à Vienne, à Paris, à Rome, à Saint-Pétersbourg, des écoles spéciales de langues orientales. Louis XVIII ajouta au Collège de France une chaire de sanscrit et une chaire de chinois. La Société asiatique de Paris fut fondée sous les auspices du duc d'Orléans, et celle de Londres fut formée à son exemple. Ceux qui étaient accoutumés à regarder le latin et le grec comme des langues primitives ou comme des modifications de l'hébreu ont dû se résigner à voir triompher la doctrine nouvelle qui rattache au sanscrit toutes les langues de l'Europe, sauf deux idiomes d'un domaine géographique peu étendu, le finnois et le basque.

En même temps que le champ de la philologie devenait plus vaste, les bornes de l'ethnographie furent reculées d'une manière prodigieuse. Les vagues traditions des âges antéhistoriques, les données incertaines des écrivains de l'antiquité et les timides conjectures des voyageurs sur l'origine asiatique des peuples européens reçurent une éclatante confirmation. L'hypothèse de la descendance collatérale des langues, dont auparavant on soupçonnait seulement la réalité, ayant été heureusement vérifiée, à l'aide du sanscrit, sur l'ensemble des groupes européens, on en poursuivit le développement dans le classement de toutes les autres langues connues. On prouva ainsi que toutes les langues du globe peuvent être ramenées à cinq ou six classes, premières et grandes divisions, dont les caractères ont été définis, et sous lesquelles viennent se ranger, par genres ou par espèces, la totalité des idiomes et des dialectes. Le classement des nations fut conduit parallèlement au classement des langues, et le nombre des races crues d'abord primitives ou aborigènes fut réduit dans la même proportion que celui des langues mères ou indépendantes. Guidé par le fil conducteur de l'affinité du langage, on constata que des peuples vivant aujourd'hui dispersés sous les latitudes les plus diverses, et devenus étrangers les uns aux autres par les mœurs, la religion et les institutions politiques, appartenaient pourtant originairement à l'une des grandes races conquérantes ou émigrantes qui, au nombre de quatre ou cinq, avaient, à des époques très-reculées, subjugué ou peuplé paisiblement toutes les contrées de la terre. C'est ainsi que la linguistique, venant en aide à l'histoire, a servi à résoudre les questions importantes des origines et des migrations des peuples.

Tel est l'état actuel de la science, tels sont du moins les résultats qu'on lui attribue. Certes, il serait téméraire d'affirmer qu'il n'y a pas quelque engouement dans l'admiration que l'on accorde aux progrès de la linguistique ; dans cette science, qui reste encore trop conjecturale, beaucoup de rapprochements sont arbitraires, beaucoup de déductions sont forcées, beaucoup d'hypothèses sont hasardées, ou même, disons-le, tout à fait puériles ; mais une chose qu'on ne saurait contester aux philologues modernes, c'est la masse prodigieuse des faits qu'ils ont recueillis et qui serviront de base, nous ne pouvons en douter, à une science plus complète et plus certaine. [GDU, t. 10, p. 539 a - b]


Linguistique s. f. -- Encycl. Nous avons résumé, dans le tome X du Grand Dictionnaire, les progrès des études linguistiques. Nous nous bornerons ici à rappeler brièvement les résultats obtenus au point de vue de la classification.

En premier lieu, la linguistique, qui n'a aucun rapport avec la philologie, est classée par les savants au nombre des sciences naturelles. Elle ne s'occupe pas, en effet, de l'étude critique des textes, mais des éléments constitutifs du langage (phonétique) et des différentes formes que ces éléments peuvent affecter (morphologie), et ce sont les lois que révèlent ces études qui constituent la linguistique. La première question que le linguiste a à examiner, c'est la question du langage articulé, de son origine, de son développement, de sa localisation cérébrale; par là la linguistique touche intimement à l'anthropogénie et aux graves problèmes d'origine dont cette science recherche la solution. Il a, en second lieu, à examiner les différentes formes linguistiques et à distribuer les langues d'après leur morphologie même, seule classification logique qu'on ait proposée jusqu'ici. Les formes linguistiques sont au nombre de trois. 1° Dans la forme monosyllabique où il n'y a d'autres mots que des racines, qui se juxtaposent pour constituer des phrases sans subir aucune modification. C'est la forme élémentaire par laquelle les langues les plus raffinées ont passé avant d'arriver aux formes subséquentes. 2° Dans la forme agglutinante, des éléments tels que des affixes s'agglutinent, s'agglomèrent, se joignent à la racine, qui continue à exprimer une idée principale, tandis que les racines agglutinées ne sont plus que des signes de relation. 3° Dans la troisième forme, la flexion, la racine peut exprimer, en modifiant sa propre forme, les rapports qui l'unissent à telle ou telle autre racine. Cela posé, voici comment il est possible de classer les langues :

1° Langues monosyllabiques ou isolantes : chinois, annamite, siamois, birman, thibétain.

2° Langues agglutinantes : hottentot, boschiman, groupe des idiomes bantou, poul, wolof, nubien, idiomes papous et négritos, groupe malayo-polynésien, japonais, coréen, langues dravidiennes, langues ouralo-altaïques, langue basque (?), langues américaines, etc.

3° Langues à flexion. Premier groupe : famille européenne (aryen, sanscrit, prâkrit, hindoui, hindoustani, dialecte des tsiganes, zend, perse, arménien, huzvarêche, parsi, persan, grec, latin et langues néo-latines (portugais, espagnol, français, provençal, italien, ladine ou romanche, romain), idiomes celtiques, idiomes germaniques, idiomes slaves, idiomes lettiques, etc. Deuxième groupe : famille sémitique (chaldéen et syriaque, assyrien, hébreu, phénicien, arabe, himyarite, etc.).

Cette énumération, quoique incomplète, montrera les progrès considérables auxquels on est parvenu en matière de classification linguistique. Le nombre des langues non classées est peu important, et il diminue chaque jour. On sent bien que la linguistique est d'un précieux secours pour l'histoire primitive et pour l'ethnographie : les influences que subissent les langues ne permettent pas toujours à l'ethnologie d'accepter sans contrôle les conclusions des linguistes, pour les appliquer à la classification des races, mais il y a là un fil conducteur plus solide que la plupart, pour ne pas dire que toutes les hypothèses. [GDU, 2e Supplément, p. 1525 c - d]


Linguistique (La) par Abel Hovelacque (Paris, 1875, in-16). M. Hovelacque s'est proposé de montrer, dans ce volume, la place qu'occupe la linguistique dans l'ordre des sciences naturelles, d'examiner la question de l'origine du langage, et de caractériser, après les avoir classés, les principaux idiomes parlés sur la terre. Contrairement à une opinion ancienne, M. Hovelacque fait de la linguistique une science naturelle, qui étudie les éléments constitutifs du langage articulé et les formes diverses qu'affectent ces éléments. Elle se distingue donc de la philologie, étude critique des textes, et science historique; mais elle se rattache à la physiologie par l'étude du matériel phonétique des langues, c'est à dire de leurs sons. Sur la question d'origine, M. Hovelacque écarte les spéculations métaphysiques auxquelles elle a donné lieu, et déclare que le langage articulé est un fait naturel, soumis comme tout autre fait à l'investigation libre et désintéressée : " En présence de ce perpétuel spectacle d'évolution qui se déroule sous nos yeux dans la nature entière, nous ne pouvons pas ne pas admettre que la faculté du langage articulé ne soit acquise petit à petit, grâce à un développement progressif des organes... Nous comprenons que nos pères ne l'ont acquise que par degrés, dans le combat pour le progrès d'où ils devaient sortir victorieux. Mais, pour être relative, cette faculté n'en est pas moins particulière, spéciale à l'homme, et au demeurant, c'est grâce à elle seule que le premier des primates peut porter ce nom d'homme qu'il a gagné, à travers des milliers de siècles, au prix de luttes incessantes. ".

Toute la partie de l'ouvrage, la plus considérable d'ailleurs, dans laquelle M. Hovelacque passe en revue les langues monosyllabiques agglutinantes et à flexion, est traitée avec une clarté et une abondance d'érudition remarquables. Arrivé au terme de l'examen des langues, M. Hovelacque tire de cette minutieuse étude un chapitre de conclusions relatives à la parenté des langues, à la pluralité originelle des systèmes linguistiques, aux rapports de la linguistique et de l'ethnographie, à la transformation des espèces en linguistique. " La doctrine de la pluralité originelle des langues et des races humaines, dit-il en terminant, n'a pas la prétention de faire échec à la doctrine plus générale de l'unité cosmique. En fin de compte, il faut bien reconnaître toujours que toutes les formes existantes, toutes sans exception, ne sont que les différents aspects de la matière, qui est une comme elle est infinie. Mais cette unité n'empêche en aucune façon que telles ou telles formes identiques, analogues si l'on veut, ne se soient développées simultanément en des centres différents. D'ailleurs, il nous importe peu. Il nous suffit de constater l'irréductibilité d'une foule de familles linguistiques, pour conclure à la pluralité originelle des races qui ont été formées avec elles, puisque dans l'évolution progressive et constante des organismes l'acquisition de la faculté du langage articulé est corrélative à l'apparition même de l'homme. ". [GDU, 2e Supplément, p. 1525 d]