Dictionnaire historique
de
l'ancien langage François
ou Glossaire de la langue Françoise

DEPUIS SON ORIGINE JUSQU'AU SIÈCLE DE LOUIS XIV

Par LA CURNE DE SAINTE-PALAYE

MEMBRE DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE

Publié par L. FAVRE

auteur du Glossaire du Poitou, de la Saintonge et de l'Aunis, etc., etc.

 

CONTENANT:

SIGNIFICATION PRIMITIVE ET SECONDAIRE DES VIEUX MOTS.

Vieux mots employés dans les chants des Trouvères.

Acceptions métaphoriques ou figurées des vieux mots français. - Mots dont la signification est inconnue.

ETYMOLOGIE DES VIEUX MOTS.

Orthographe des vieux mots. - Constructions irrégulières de tours de phrases de l'ancienne langue. Abréviations; études sur les équivoques qu'elles présentent dans les anciens auteurs. Ponctuation; difficultés qu'elle présente.

Proverbes qui se trouvent dans nos poètes des XIIe, XIIIe et XIVe SIÈCLEs.

Noms propres et noms de lieux corrompus et défigurés par les anciens auteurs. Mots empruntés aux langues étrangères.

Usages anciens.

 


LISTE DES PRINCIPAUX AUTEURS

CITÉS DANS LE DICTIONNAIRE HISTORIQUE

DE L'ANCIEN LANGAGE FRANÇOIS

Par LA CURNE DE SAINTE-PALAYE

 

A

Académie des Inscriptions et Belles-Lettres: Mémoires. V. de Rozière et Chatel: Table générale et méthodique des Mémoires de l'Académie des Inscr. 1856, in-4°.

Accords (Et. Tabourot, dit le seigneur des): Les Bigarrures et Touches du seigneur des Accords, avec les apophthegmes du sieur Gaulard et les escraignes dijonnaises. Rouen, 1648.

Adam de Guiency : Les Distiques de Dionysius Caton, en vers. Comparez J. Travers: Dyonisii Catonis disticha de moribus in gallicos versus translata. 1837, in-8°.

Adam de le Hale ou de la Halle, surnommé le Boçu d'Arras, poète du XIIIe SIÈCLE; il est auteur des plus anciennes pièces dramatiques que l'on connaisse: Congié d'Arras, Mss. n° 7218, et poésies diverses, Mss. fonds de Cangé, in 8°; de la Vallière, nos 2719, 2736; ce dernier numéro contient ses Chansons, le Jeu de Robin et Marion, et le Jeu du Mariage. Comparez Hist. litt. de la France, t. XX; Arthur Dinaux, les Trouvères Cambrésiens. Paris, 1863, in-8°.

Adenez le Roi, ou Le Roi Adenez, poète du XIIIe SIÈCLE, quelquefois appelé Adans, et surnommé le Roi, soit parce qu'il fut héraut ou roi d'armes, ou que quelques-unes de ses poésies eussent été couronnées; il était menestrel de Henri III, Duc de Flandre et de Brabant, qui était son protecteur. On le croit auteur du Roman de Guillaume d'Orange, surnommé au Court nez, Mss. n° 7186-3, Colbert, n° 1377, et de la Vallière, n° 2735. Ses branches sont: 1. le Couronnement du Roi Looys; 2. le Charroy de Nismes; 3. les Enfances Vivien; 4. le Moniage de Renouart; 5. le Moniage de Guillaume au Court nez; 6. Roman de Cléomades, fonds de la Vallière, nos 2733, 2734; 7. Roman de l'Enfance d'Ogier le Danois, fonds de la Vallière, n° 2729; 8. Roman d'Aymeri de Narbonne, fonds de la Vallière, n° 2735; 9. Roman de Pepin et de Berthe, sa femme, n° 7188, et de la Vallière, 2784.

Aye d'Avignon (Roman d'): 6e branche de la Geste de Doon de Mayence. Mss. fonds de Cangé.

Aimoinus Monachus : De Gestis Francorum, ex edit. Jac. du Breuil. Parisiis, 1602, in-fol.

Aimon de Varennes : Roman de Floiremont ou Florimont, alias, de Philippe de Macédoine, composé à Chatillon, par Aymar, Aimés, Aimons de Varenes ou de Variennes, nos 6973, 7498, fonds de la Vallière, in-fol. 2706, et de Colbert (incomplet), 3031. Les Mss. de ce Roman varient sur l'époque de sa publication; l'un l'annonce comme achevé en 1159, l'autre en 1180, un troisième en 1128, enfin un quatrième, faisant partie des Mss. de Harlay, donne la date de 1224. Comparez P. Paris, les Mss. fr. de la bibl. du Roi, t. III.

Alain Chartier. (Voyez Chartier.)

Alars de Cambrai (Poésies d'): Mss. fonds de Cangé.

Alector : Histoire fabuleuse, attribuée à Barthélemy Aneau. Lyon, P. Fradin, 1560, in-8°.

Alexandre de Bernay, surnommé de Paris: Roman ou Geste d'Alexandre, composé vers le commencement du XIIIe SIÈCLE, nos 7190 A. B, 7190 C, 7498, 6987, fol. 164; et du fonds de S. Germain, 7633; de S. Victor, 894, et de Cangé, 7498. Ses différentes branches sont: 1. le Voeu du Paon, les Accomplissemens et les Mariages; 2. le Restor (rétablissement) du Paon, par Brise-Bar; 3. le Testament d'Alexandre, par Pierre de S. Cloot; 4. la Vengeance d'Alexandre, par Jehan le Venelais, que Fauchet appelle le Névelois. - Eustace (Vace, Wace, Wistace), Lambert li Cors (Court), le Cler Simon ou Simon de Bologne, auteur d'une traduction de Solin en françois, et Guy de Cambrai, ont travaillé à ce roman. On croit que les romans d'Alexandre, en prose (XIVe SIÈCLE), sont une version de la Geste. Dans un exemplaire de la Belgique, Mss. n° 299, in-fol. divisé en deux parties, la première contient le Voeu du Paon, et le Restor du Paon, qui finit au mariage d'Alexandre avec la fille de Darius; la seconde partie comprend la suite du Roman avec la Vengeance. Le traducteur, qui se dit Picard, déclare avoir travaillé par ordre de Jehan de Bourgogne, Comte d'Etampes, Seigneur de Dourdan. Alexandre de Bernay est aussi auteur du Roman d'Atys et Profilias, Mss. n° 7191, in-fol. Comparez Hist. litt. de la France, t. XV; Talbot: la Légende d'Alexandre, thèse. 1850, in-8°.

Alexis, Religieux (Frère Guillaume): Le grand Blason des faulces Amours, le Loyer des folles Amours. Cet auteur a fait aussi le Dialogue du Crucifix et du Pélerin, le Passe-temps de tout homme. Comparez Gouget, bibl. franç.

Alphonse (Pierre), alias, Anfor, Anfol, Petrus Alphonsus, auteur d'un ouvrage latin intitulé Clericalis Disciplina, traduit en vers dans le XIIIe SIÈCLE, sous le titre de Castoiement que li Pere enseigne à son Fils, Mss. n° 1830, fonds de l'Abbaye S. Germain; il contient les contes suivans: 1. du Preudome qui avoit demi ami; 2. des Deux Amis loiax; 3. d'un Vilein Tigneus et Boçu; 4. de l'Homme et du Serpent; 5. d'un Versefieres et d'un Boçu; 6. de Deux Clers; 7. de la Male Feme; 8. autre conte de la Male Feme; 9. autre de la Male Feme; 10. du Fableor; 11. de la Male Vielle qui conchia la preude Feme; 12. de Celui qui enferma sa Feme en une Tor; 13. d'un Home qui comenda son avoir, et cil à qui il le comenda li nia; 14. le Jugement de l'Uille, qui fut prise en garde; 15. d'un Home qui portoit grant avoir; 16. Porquoi on doit amer le grant chemin; 17. de Deux Borgois et d'un Vilain; 18. du Tailleor le Roy et son Sergant; 19. de Deux Lecheors; 20. du Chastoiment, le Pere encore; 21. du Vilein et de l'Oiselet; 22. du Vilein qui dona ses bués au lou; 23. du Larron qui embraça le rai de la Lune; 24. du Marchant qui alla veoir son frere; 25. de Maimon le Pereceus; 26. du Roi Alixandre et du Segretain; 27. d'un Larron qui demeura trop au Tresor; 28. d'un Philosophe qui passoit parmi un Cimetière; 29. Comment on doit bien faire por s'Ame avant c'on muire. - Toutes ces pièces se trouvent dans le deuxième volume de la nouvelle édition des Fabliaux de Barbazan, publiée par M. Méon. Paris, 1808.

Amadas et Idoine, Roman en vers, Ms. n° 6897, fol. 315, Bibl. Nat. Publié par Hippeau. 1863, in-8°.

Ammianus Marcellinus : Ex emendatione Henrici Valesii, et cum not. J. Gronovii. Lugd. Batav. 1693, in-fol.

Amyot (Jacques): Traduction de Plutarque. Paris, Vascosan, 1565, 1575, 4 volumes in-fol.

Anciennes Poésies françoises, Ms. du Vat. n° 1490.

Aneau (Barthelemi): Roman d'Alector ou le Coq, histoire fabuleuse. Lyon, 1560, in-8°.

Anselme (le Père): Traité des Officiers de la Couronne et ses autres ouvrages. Comparez Moreri, Dict. hist.

Anville (d'): 1. Eclaircissemens géographiques sur l'ancienne Gaule. Paris, 1741, in-12; 2. Notice sur l'ancienne Gaule, tirée des Monumens romains. Paris, 1760, in-4°; 3. Géographie ancienne abrégée. Paris, 1768, 3 vol. in-12.

Argentré (d'): Histoire de Bretagne. Paris, 1604, in-fol.

Arrecourt (madame d'), Abbesse de Long-champs: Vie d'Ysabelle de France, dans l'Hist. de S. Louis, de Joinville.

Arthus (Roman d'): Ms. fonds de Lancelot.

Athanase (Cantique de S.): Ms. de l'Arsenal.

Athis et Prophilias : Ms. Roman attribué à Alexandre de Bernay (B. N. Ms. 7191). On l'appelle encore le Siège d'Athènes. Comparez Hist. litt., t. XV.

Auberi (Roman d'): Mss. fonds de Cangé. Comparez Hist. litt. de la France, t. XXII.

Aubigné (Théod. Agrippa d'): Aventures du Baron de Foeneste. Amst., 1731, 2 vol. in-12.

Auboin ou Aubin De Sezane (Poésies d'): Ms. fonds de la Vallière et fonds de Cangé, in-8°.

Aucassin et Nicolette (Fabliau d'): Ms. 7989, fol. 70.

Audigier (Roman d'): Mss. de S. Germain, n° 1830.

Auton (Jehan d'): Annales de Louis XII. Sa chronique, dont la première moitié fut imprimée par Godefroy, à la suite de l'Histoire de Louis XII (Paris, 1615, in-4°), a été publiée par le bibliophile Jacob, en 4 vol. in-8°, 1834-35.

 

B

Bacheler d’Armes (le): Mss. n°.7615.

Baïf (Jean Antoine de): 1. Etrenes de Poezie fransoeze, en vers mesurés. Paris, 1574, in-4°; 2. Mimes, Proverbes et Enseignemens. Paris, Mamert Patisson, 1581, in-8°.

Balades de Bourgogne: Mss. fonds de la Belgique, et imprimées à la suite de la Dance aux Aveugles.

Barbazan (Etienne): 1. Fabliaux et Contes, 3 vol. in-12. Paris, 1756; 2. l'Ordene de Chevalerie. Paris, 1759; 3. le Castoiement. Paris, 1760; 4. son Glossaire, Mss. de la Bibliothèque de l'Arsenal.

Barbe (Tragédie ou Mystère de Sainte), en cinq journées, in-4°, sans date. Comparez Fr. Michel et Monmerqué: le Th. franç. au moyen-âge. 1839.

Baril ou Barizel (Dict du), ou Fabliau du Chevalier au Barizel: Mss. n° 7218, et fonds de l'Eglise de Paris, Ms. n° 7.

Bartas (les Oeuvres de Guillaume, Seigneur du). Paris, 1583, in-12.

Bataille de Karesme et de Charnage: Mss. de S. G. nos 7218 et 7615.

Baude de la Quarriere (Poésies de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Baude Fastoul d'Arras (Congié de): Mss. n° 7218, et n° 2736 de la Vallière.

Baudoin des Autieus (Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Baudoin l'Orgueneur (Poésies de le Fils Mestre): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Beaudoin ou Bauduins De Condé, poète du XIIIe SIÈCLE, est auteur des pièces suivantes: 1. le Dit de Garde corps ou Warde corps; 2. le Dit du Pelican; 3. l'Ave Maria, en vers; 4. le Dit du Bacheler; 5. li Mantiaus d'onnour; 6. li Dis dou Preudome; 7. li Dis dou Dragon, n° 256 de la Belgique; 8. les trois Mors et les trois Vis, Mss. de la Vallière, n° 2736; 9. l'Equivoque de Bauduins de Condé, même Ms.

Beaumanoir (Philippe de): Les Coutumes de Beauvoisis, in-fol. parvo, Ms. de l'Eglise de Paris, coté F, n° 18.

Bellay (du): Les Mémoires de Mess. Martin du Bellay. Paris, 1582, in-fol. chez Abel l'Angelier.

Bellay (Joachim du): Oeuvres françaises, réunies par Aubert de Poitiers. Rouen, 1592.

Belleau (Remi): Bergeries. Paris, Gilles, 1578.

Belle-Forest (François de): Les Grandes Annales et Histoire générale de France, depuis la venue générale des Francs en Gaule, jusqu'au règne du roi Henri III. Paris, 1629, in fol.

Benoît de Sainte More : Roman de la Destruction de Troye, Mss. n° 7189, in-fol. Comparez Joly: Benoît de Sainte More et le Roman de Troie, ou les Métamorphoses d'Homère au moyen âge. 1871, 2 vol. in-8°.

Benoît (Saint): Ancienne traduction de sa règle, fonds de l'Eglise de Paris, E 6.

Berceure, alias, Bercheure, Berchoire et Berchore (Pierre), né à S. Pierre du Chemin, localité du Bas-Poitou, Barnabite et Prieur de S. Eloy, à Paris, mort en 1362: Traduction des Décades de Tite-Live, dédiée au Roy Jehan, in-fol. Mss. nos 6716-3, 6900 et 6901.

Bernard (Saint), mort en 1153: Sa Lettre à Raymond d'Amboise, ses Sermons, Mss. fonds des Feuillans, in-4°. Ce précieux Mss., qui est du XIIe SIÈCLE, fut donné au Père Goulu, par Maistre Nicolas Lefevre, Précepteur du Roi Louis XIII, ainsi qu'on l'apprend d'une note qui est en tête du volume.

Bernier : Fabliau de la Houce partie, manuscrit n° 7218.

Bernieres (J. C.): Etymologie des mots françois, in-12.

Bertrans Clerc : Roman de Gerard de Vienne, fils de Garin de Montglane, et frère de Hainaud de Beaulande, de Miles de Puille et de Reniers: Mss. du XIIIe SIÈCLE, n° 7498; fonds de Colbert, nos 3031 et 7498. L'auteur se nomme au verso du premier feuillet, et la Notice dit qu'il a composé cet ouvrage à Bar-sur-Aube. Comparez L. Gautier, Epopées françaises.

Bestiaire en Franceis (le), ou Traité des Animaux: N° 7989, et fonds de l'Eglise de Paris, Mss. 9, 17 et 18.

Beuf (Jean le): 1. Histoire de la Ville et du Diocèse de Paris. Paris, 1754, 15 vol. in-12; 2. Recueil de divers Ecrits pour servir à l'Histoire de France. Paris, 1738, 3 vol. in-12; 3. Dissertation dans laquelle on recherche depuis quel temps le nom de France a été en usage, pour désigner une portion des Gaules. Paris, 1740, in-12; 4. Traité historique et pratique du Chant ecclésiastique. Paris, 1741, in-8°; 5. et enfin diverses Dissertations de cet auteur dans les Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, le Mercure, etc., etc.

Bibles (traduction de plusieurs): Nos 6703, 6829, 7011 et 6701, in-fol.

Bigne (Gaces de la), premier Chapelain du Roi Jean: Déduits de la Chasse, composés en 1359, Mss. nos 7626 et 7627, in-fol. Voir sur ce poète le t. III des Mém. sur l'anc. Chevalerie de Sainte-Palaye. Le texte du poème relatif à la Vénerie a été donné par le duc d'Aumale, d'après deux Mss. de sa bibliothèque. Philobiblion Society, London, Il, 1855-56.

Blancandin ou Blanchandin (Roman de): Ms. n° 6987. Comparez Hist. litt., t. XXII.

Blanchet (Pierre): 1. La Farce de Pathelin à cinq personnages, fonds de la Vallière, Mss. n° 3343, in-8°; 2. la Farce de Maistre Pierre Pathelin, édit de Coustelier, in-12.

Blastenge des Femmes (la): Ms. 7218.

Blondiaus de Nesle ou De Neele (Poésies de): Mss. fonds de Cangé.

Boccace (le Decameron de): Mss. 6889, in-fol.

Bodel ou Bodiaus D'Arras (Jehan), vivoit dans le XIIIe SIÈCLE: Li Congié, Mss. n° 7218. Comparez Hist. litt. de la France, t. XX. Jean Bodel est encore l'auteur du Congé à la ville d'Arras et de la Geste de Guiteclin de Sassoigne, ou Chanson des Saxons.

Boileau Despréaux (Oeuvres de): La Haye, 1722, 4 vol. in-12.

Bonnet (Honoré), ou Bonnor, Prieur de Salon en Provence: Arbre des Batailles; la Bibliothèque Nationale en possède plusieurs Manuscrits en français, et un en patois provençal. Comparez Mém. de l'Ac. des Inscr., t. XVIII.

Bordeors Ribaus (Fabliau des deux): Mss. n° 7218, fol. 70.

Borel (Pierre): Trésor de Recherches et Antiquités Gauloises et Françoises. Paris, 1655, in-4°.

Borgoise d'Orliens (Fabliau de la): Ms. 7218.

Bouchet (Jehan), dit le Traverseur des voies périlleuses: 1. Annales d'Acquitaine. Poitiers, 1644, in-fol.; 2. les Triumphes de la noble et amoureuse Dame, in-fol. Paris, 1535.

Bouchet (Guillaume), né en 1526, à Poitiers, mort en 1686. Libraire dans sa ville natale, il publia des entretiens parfois licencieux, les Serées. Lyon, 1584, in-4°; Paris, 1608, 3 vol. in-12.

Bouquet (Dom Martin): Recueil des Historiens des Gaules et de la France. Paris, 1738 et années suivantes, 13 vol. in-fol. Recueil continué par l'Ac. des Inscr.

Bourdelot (Jean): Dictionnaire étymologique de la Langue Françoise, in-fol. parvo, Mss. autographe, n° 7489.

Bourgoing (Jacques): De Origine, usu et ratione vulgarium vocum linguae gallicae, italicae et hispanicae libri primi, sive A. centuria una. Parisiis, Steph. Prevosteau, 1853, in-4°.

Bouron, alias, Boiron, Borron, Burons (Robert de): 1. Ensierrement de Merlin, ou Roman de S. Graal, Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N. nos 7 et 8; 2. Roman de Merlin, Mss. n° 6954, in-fol.

Bouteiller : Somme rural, publié par Charondas le Caron. Paris, 1603, in-4°.

Bouteroue (Claude): Recherches curieuses des Monnoies de France. Paris, 1666, in-fol.

Boves (Jehan de): 1. Barat et Haimet, ou des Trois Larrons, Mss. n° 1830 de l'Abbaye S. Germain; 2. Fabliau de Brunain la vache au Prestre; 3. Fabliau des deux Chevaux; 4. Fabliau de Gombers et des Deux Clers, Mss. n° 7218; 5. Fabliau du Vilain de Bailleul, même Mss.; 6. Fabliau du Vilain de Farbu, Mss. 7989; 7. Fabliau du Leu et de l'Oue; 8. du Convoitox et de l'Envieux.

Braies au Cordelier (Fabliau des): Mss. nos 7218 et 1830 de S. Germain.

Brantôme : Oeuvres, édit. de 1666.

Bretons (Roman des): Mss. n° 7535.

Breuil (du): Le Théâtre des Antiquités de Paris. Paris, 1612, in-4°.

Brieux (Moisant de): Origines de quelques Coutumes anciennes, et façon de parler triviales. Caen, 1672, in-12.

Brise-Barre : Roman du Restor du Paon, Mss. fonds de la Vallière, in-4°, n° 2704 et n° 2703, ancien fonds, in-fol.

Britton : Des Loix d'Angleterre. Ouvrage attribué à John de Breton, évêque d'Hereford. Il a été rédigé en français par ordre d'Edouard 1er, vers 1275. Ed. de de 1640. La première a paru de 1530 à 1540.

Brosses (Ch. de): Traité de la Formation mécanique des Langues. Paris, 1765, 2 vol. in-12.

Brunetto Latini, écrivain français, se fixa à Paris en 1260: 1. Le Livre de Bonne Parleure, qui enseigne à bien parler, in-4°, Mss. n° 7930, et fonds de Baluze, n° 769; 2. son Trésor, nos 7066, 7067, 7068 et 7069. Comparez l'édition du Trésor par Chabaille. 1863, in-4°.

Budé (Guill.): De Asse. Venetia, 1522, in-8°.

Buffet (le Dit du): Mss. nos 7218, 7595 et 7615.

Bullet (J. B.): Mémoires sur la Langue celtique. Besançon, 1754-1760, 3 vol. in-fol.

Burniaus de Tors (Poésies de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

C

Caesar (C. Julius): 1. Commentarii cum not. varior. Lugd. Batav., 1713, in-8°; 2. la Traduction de Perrot d'Ablancourt, 2 vol. in-12, et celle de Wailly. Paris, Barbou, 2 vol. in-12.

Capitulaires et Cartulaires de Charlemagne. Ed. de Baluze, 1677, 2 vol. in-fol.

Caquets de l'Accouchée: 1624, sans lieu, in-18.

Caron (Loys Le), dit Charondas. Voir Bouteiller. Il a publié le Grand Coutumier.

Carpentier (D. P.): Glossarium novum ad scriptores Medii Aevi, seu supplementum ad auctiorem Glossarii Cangiani editionem. Parisiis, 1766, 4 vol. in-fol.

Cartulaire de l'Eglise de Paris (le grand et le petit): Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Cartulaire de S. Magloire: Mss. n° 5413.

Cartulaire de S. Maur-des-Fossez, Ms.

Cartulaire du Cardinal Lemoine, Ms.

Voir Léop. Delisle, Catalogue des Actes de Philippe-Auguste, 1856, in-8°; il contient la liste des principaux cartulaires relatifs à l'Hist. de France. Dans l'Annuaire de la Soc. de l'Hist. de France pour l'année 1856, on a donné le catalogue de ceux qui existent dans les archives départementales.

Cartheny (Jean de). Voyage du Chevalier Errant. Anvers, 1557.

Caton (les Distiques de), en vers, Mss. n° 7219.

Cerf Blanc (le Dict du): Mss. fonds de Baluze.

Chace du Cerf (la): Mss. n° 7615, et de la Vallière, 2736.

Chanoines de S. Quentin (Poésies du): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Chanson d'Antioche (la), publiée par P. Paris, 1841, 2 vol. in-12°, Paris.

Chanson de Roland (la), publiée par Fr. Michel, Paris, 1837, in-8°. Nous citons souvent l'édition classique de Léon Gautier.

Chansons françoises du XIIIe s., Ms. de Bouhier.

Chante Pleure : Ms. de S. Germ.

Chardons (Poésies et Chansons de). Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Charles d'Orléans (Poésies de). D'après la copie du fonds Moreau.

Charondas ou Loys Charondas Le Caron (Poésies de). Comparez la Croix du Maine, bibl. franç.

Charron (Pierre): De la Sagesse. Leyde, Elzeviers, 1662, in-12°.

Chartier (Oeuvres de Maistre Alain). Paris, 1529, in-12°, et 1617, in-4°.

Chartre des Prébendiers et Chapelains de Saint-Denis-de-la-Chartre (1207), dans le Cartulaire de l'Eglise de Paris.

Chartres manuscrites (plusieurs).

Chasse d'Amours (Roman de la).

Chastelain de Berze ou BERSIL (la Bible au): Mss. nos 7218, et 218 de la Belgique.

Chastelaine de Saint-Gilles (Fabliau de la): Mss. n° 7218.

Chastelaine de Vergi, qui morut por loialment amer son ami (Fabliau de la): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 84.

Chastelains d'Arras (Poésies du): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Chastie Musart: Ms. S. Germ.

Chenaye des Bois (la): 1. Dictionnaire des Moeurs, Usages et Coutumes des François. Paris, 1767, 3 vol. in-8°; 2. Dictionnaire .de la Noblesse Paris, 1770, 15 vol. in-4°.

Chesne (André du): 1. Historioe Francorum scriptores cooetanei. Parisiis, 1636, 5 vol. in-fol.; 2. Historioe Normanorum scriptores. Lutetiae Parisiorum, 1619, in-fol.

Chevalier à la Robe vermeille (Fabliau du): Mss. n° 7218.

Chevalier aux Dames (le): Mss. fonds de la Vallière.

Chevalier qui aimoit une Dame (Fabliau du): M 7, fonds de l'Eglise de Paris.

Chevalier qui fist sa Fame confesse (Fabliau du): Mss. n° 7218.

Chevaliers, des Clers et des Vilains (Fabliau des): n° 7218.

Chievre de Rains (la): Ms. fonds de Cangé, in-8°.

Choquet (Louis): Le Mystere des Actes des Apostres. Paris, 1541, in-fol.

Chrestiens de Troyes, est auteur du: 1° Roman de Perceval le Gallois: il a été translaté en prose dans le XIVe SIÈCLE; 2. Roman du Roy Guillaume d'Angleterre, Mss. n° 6988, in-fol.; 3. Roman de Cliget, alias, Cliges, Clyget, Mss. n° 6987, in-fol.: 4. Roman d'Erée ou Erec et Enide, Mss. nos 6987 et 7995; 5. Roman de Troyes, n° 7895.

Christine de Pise ou De Pisan, auteur de: 1. Epître d'Othea, déesse de la Prudence, ou les Cent Histoires de Troye, imprimée à Paris, sans date; 2. le Livre de la Mutation de Fortune; 3. la Cité des Dames, imprimée, pour la première fois, chez Virard, en 1497; 4. le Livre des Trois Vertus à l'enseignement des Dames; sa Vision; 5. le Livre des faits et bonnes Moeurs du sage roy Charles V; 6. le Corps de Policie; 7. le Livre de Melibée et de Dame Prudence; 8. Epîtres du Débat sur le Roman de la Rose; 9. le Livre de Prudence ou des Quatre Vertus, attribué à Sénèque, traduit par elle; 10. le Chemin de longue Etude, imprimé à Paris en 1549; 11. le Livre des Faits d'armes et de Chevalerie; 12. le Débat des deux Amans; 13. le Livre de la Paix.

Chroniques de Flandre, imprimées, et Mss. n° 8380.

Chroniques de France (les Grandes), jusques au Couronnement du Roy Jehan, rédigées par divers Religieux de l'Abbaye de S. Denis: Mss. du XIVe SIÈCLE, fonds de l'Eglise de Paris, H 5, in-fol.

Chroniques de France: Mss. fonds de l'Eglise de Paris, H.

Chroniques de Loys XII. V. JEHAN D'AUTON.

Chroniques de S. Denis: Paris, Antoine Perard, 1493.

Ci commance li Ordenemanz des Coustumes de Champaingne, Mss. de l'Eglise de Paris, F, n° 17; elles finissent:»L'an mil deux-cens-quatre-vingt-et-trois, ce fu enquis por Chatelvillain, et fu enquis par lou Consoil de France et de Champaingne». Dans le même Mss. se trouvent, 1. li Ordinaires de Maistre Tancre, Chanoinne de Boloigne-la-Crasse, qui fu escris ou mois d'aoust l'an 1329, par Martin de Bordon; 2. le Livre d'Ezechiel, en vers; 3. li Force et les Vertus des Pierres précieuses, et des Herbes et des Bestes que li Royz Evaux et Aaron, et li Royz Foudreiz, firent à l'onor et au secours de touz ceux qui après lour vendrient.

Circoncision (Epistre farcie de la).

Cléomadès : Ms. de Gaignères.

Clerc (le) de Douy : Glossaire du duché d'Orléans. (Ms. de la Biblioth. d'Orléans.)

Clerc (le) de Vouday ou VOUDOY: 1. Les Droitz au Clerc de Vauday; 2. le Dit de Niceroles.

Clevier (Thomas du): Contes de Bonaventure Despériers, avec les Notes de la Monnoye. Amsterdam, 1735, 3 vol. in-12°.

Coccaie (Merlin): Oeuvres, 1734, 2 vol. in-12°, sans lieu.

Colars li Boteilliers (Poésies et Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Colin Muset (Poésies et Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Colombière (La): Théâtre d'honneur.

Commandemens de Dieu (anciens): Mss.

Commentaire sur le Credo: Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 5, fol. 157, R°.

Commentaire sur le Sautier, fonds de l'Eglise de Paris: Mss. de la fin du XIe SIÈCLE.

Commentaire sur le Sautier: Mss. du XIIIe SIÈCLE, de la bibliothèque de M. l'Abbé de Tersan.

Commines (Philippe de): Ses Mémoires. Leyde, Elzevier, 1648, in-12; Paris, Impr. Royale, 1649, in-folio.

Compaignie Renart (la): Mss. n° 7218.

Complainte d'Amour (Fabliau de la): Mss. n° 7218.

Compost en François (ci commence le): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 9.

Compte d'Estienne de La Fontaine, argentier du Roy, de l'an 1351, Mss.

Conception (Mystère de la), à 97 personnages. Paris, Alain Lotrian, in-4°.

Concile d'Apostoile (le): Mss. n° 7218.

Confession de la Belle-Fille (la): Mss. de la Belgique, et imprimée dans la Dance aux Aveugles, et autres poésies du XVe SIÈCLE.

Confession Renart et son Pélerinage (la): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, n° 2, fol. 21, V°, et n° 7218.

Conseil (li Lais de): Mss. n° 7615.

Constant Duhamel (Fabliau de): Ms. n° 7218.

Constant : Coutume du Poitou.

Contempt du Monde (Fabliau du): Mss. n° 7615.

Contes et Discours bigarrez de Cholières. Paris, du Breuil, 1610-1613, in-12.

Convoiteux et de l'Envieux (Fabliau du): Mss. de S. Germain, n° 1830.

Coquaigne (Fabliau de): Mss. n° 7615.

Coquillart : Les Poésies de Guill. Coquillart, official de l'Eglise de Reims. Paris, Coustelier, 1723, in-8°.

Coquille (Gui): Ses Oeuvres. Paris, 1665, 2 vol. in-folio.

Corbichon (Jehan), de l'Ordre de S. Augustin: Le Livre des Propriétés des Choses, translaté du latin en françois, du commandement de Charles le Quint de son nom, par la grace de Dieu, Roi de France, l'an MCCCLXXII, Mss. n° 1470, fonds de la Vallière.

Corneille (P.): Théâtre, 6 vol. Paris, 1738.

Corneille (Th.): Poëmes dramatiques, 3 vol. in-12°, 1661 et 1666.

Cornetes (le Dict. des): Mss. n° 7218.

Cortois d'Arras (Fabliau de): Mss. n° 1830 de S. Germain. C'est une imitation de l'Enfant Prodigue.

Cortois d'Artois : Ms. S. Germ.

Cotgrave : Dictionary, a French and English, I vol. in-fol. London, 1660.

Coucy (Mathieu de), dans l'Histoire de Charles VII, par Jean Chartier, Berry, Mathieu de Coucy et autres, mise en lumière par Denys Godefroy, Paris, imprimerie royale, 1661, in-fol.

Court de Gebelin : 1. Le Monde primitif. Paris, 1777, 9 vol. in-4°; 2. l'Histoire de la Parole, in-8°.

Court de Paradis (la): Mss. n° 7218, et fonds de l'Eglise de Paris, N 2.

Court Mantel ou Mantel Mautaillé (Fabliau du): Mss. nos 6973 et 7615.

Courte-Barbe : Fabliau des Trois Aveugles de Compiengne, Mss. nos 7218 et 7615.

Courtois d'Arras : Fabliau de Boivin de Provins, Mss. n° 7218.

Coustumes (s'ensuivent les Us et) notoirement gardez et observez ou Baillage de Senlis, etc. en l'an mil quatre-cens-quatre-vingt-et-seize: Mss. sur papier de l'Eglise de Paris, côté F, n° 19. Dans le même Mss. s'ensuivent plusieurs desclaraçons servantes à la clariffication d'aucunes choses qui pourroient sembler obscures, ou non desclairées en Livre de la Coustume de Normendie.

Coustumes de la Comté de Clermont en Beauvoisis et Coutumes générales du Baillage d'Amiens: Mss. fonds de l'Eglise de Paris, E, n° 9.

Coutume de Caussade en Périgord, rédigée par les Comtes de Périgord, en 1306: Mss. fonds de Colbert.

Coutumier. Le nouveau Coutumier général, publié par Bourdot de Richebourg, 4 vol. in-fol. Paris, 1724.

Creon ou Craon (Chanson de Pierre): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Cretin (Poésies et Oeuvres de Guillaume). Paris, Coustelier, 1723, in-12°.

Crote (Fabliau de la), Ms. 7218. Il est intitulé, dans le Ms. 7615, Fabliau de la M....

Cuens d'Anjou (Poésies du): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Cuvelier, mort en 1384: La Vie de Bertrand du Guesclin, Ms. nos 7224-2 et 8418.

Cuvier (Dict. du): Mss. n° 7218.

Dame de Flandre c'uns Chevalier tolli à un autre par force (Fabliau d'une): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 4, V°.

Dame Guile (Fabliau de): Mss. n° 7218.

Dame qui aveine demandoit pour Morel sa provende avoir (Fabliau de la): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 70, V°.

Dame qui fut escoillée (Fabliau de la): Mss. nos 7615 et 1830 de Saint Germain.

Dames qui trouvèrent un V... (Fabliau des Trois): Mss. n° 7615.

Damoiselle qui sonjoit (Fabliau de la): Mss. n° 7218.

D

Damerval (Eloy): Le Livre de la Deablerie, en rimes et par personnages. Paris, Michel Lenoir, 1508, in-fol.

Dant Denier (Fabliau de): Mss. n° 7218.

De celle qui se fit f.... sur la fosse son Mari: Mss. n° 7615.

De celle qui se fist refaire par un Magnien (Fabliau): Mss. n° 7615.

Dent (Dit de la): Mss. n° 7218.

Departie d'Amour (Roman de la).

Deschamps (Poésies morales et historiques d'Eustache Morel, dit), Chastelain de Fimes, escuierhuissier d'armes de Charles VI, et son Bailli de Senlis: Mss. n° 7219.

Des Fontaines (Conseil de P.): Mss. n° 7426.

Deshoulières. Poésies de Mme et Melle Deshoulières. Paris, 1732, 2 vol.

Despisement du Corps (le): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 7.

Desportes (Ph.): Ses Oeuvres. Paris, 1611, in-12.

Deux Changeurs (Fabl. des): Mss. n° 7218.

Dialogue de Pere et de Fiz (ci commence le): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 9, fol. 39.

Dictionnaire universel François et Latin, dit vulgairement de Trévoux. Paris, 1752, 7 vol. in-fol. - Le même, 1771, 8 vol. in-fol.

Doctrinal de Corteisie (le): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 9, fol. 25.

Dreux du Radier : 1. Récréations historiques. Paris, 1767, 2 vol. in-12°; 2. Mém. hist. et Anecdotes des Reines et Régentes de France. Paris, 1776, 6 vol. in-12.

Du Chesne : Gén. de Guines, d'Andres, de Gand et de Coucy. Paris, 1631, in fol.

Duchat (Le): Glossaire à la suite des Oeuvres de Rabelais, édition in-4° de 1741.

Du Fresne, Dom. Du Cange (Carolus): 1. Glossarium ad scriptores medioe et infimoe Latinitatis. Parisiis, 1733, 6 vol. in-fol.; 2. Histoire de S. Louis, par Joinville. Paris, 1668, in-fol.; 3. Histoire de Constantinople, par Ville-Hardouin. Paris, Imprim. Royale, 1657, in-fol.

Dumoulin : Discours sur la Normandie. Rouen, Jean Osmont, 1631, in-fol.

Dupleix (Scipion): Histoire de France, 5 vol. in-fol., 1621-1643.

Durans : Fabliau des Trois Boçus, Mss. n° 7218.

Duret (Claude): Thrésor de l'Histoire des Langues de cest Univers. Coligny, 1613, in-4°.

Durpain (Jehan), Moine de Vauceles: L'Ewangile as Fames, fonds de l'Eglise de Paris, Mss. n° 2, fol. 2, et n° 7218,

Duverdier : La Bibliothèque d'Antoine du Verdier, in-fol. Lyon, 1585.

Dux de Breban (Poésies du): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

E

Eginhardus : De Vita et Gestis Caroli Magni, ex edit. Schminkii. Trajecti ad Rhenum, 1711, in-4°.

Enfant qui fut remis au Soleil (Fabl. de l'): Mss. n° 7218.

Engrebans d'Arras : Le Dit du Jus des Esquiés, Mss. de la Vallière, n° 2736.

Enseignemens de Trebor (les), de vivre sagement: Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 9, fol. 1.

Enseignement au Preudomme (Fabl. de l'): Ms.

Epitre des Fames: Mss. n° 7615.

Erars (Jehan): Poésies et Chansons, Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Erastus (Roman d'): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2.

Eschacier (Dit de l'): Mss. nos 7218 et 7989.

Escoufle (le Roman de l'), Ms. n° 178, in-4°, Bibl. de l'Arsenal.

Espervier (le Dit de l'): Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Establissemens de France (les): Ms. n° 9827.

Establissemens et Ordonnances du bon Roy de France Sainct Louis: Mss. fonds de Colbert, et ancien fonds, nos 9827 et 8407.

Establissemens des Mestiers de Paris: Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Estatut ë Costumes d'Alost.

Estienne (Henri): 1. Traité de la Conformité du Langage François avec le Grec. Paris, 1569, in-8°; 2. de la Précellence du Langage François. Paris, 1579, in-8°; 3. Apologie pour Hérodote, 1566, in-8°; 4. Thesaurus Linguoe groecoe et Glossaria duo. Apud H. Steph., 1572-1573, 5 vol. in-fol.

Estienne (Robert): Thesaurus Linguoe latinoe. Basileae, 1740, 4 vol. in-fol.

Estula (Fabliau d'): Mss. n° 7218.

Eustace d'Amiens : Fabliau du Bouhier d'Abbeville.

Eustace li Paintres (Poésies et Chansons d'): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Eustace ou WISTACE: Roman du Brut, composé dans le XIIe SIÈCLE, en 1155, Mss. n° 7537. Ce Roman contient la Chronologie fabuleuse des prétendus premiers Rois d'Angleterre, que l'auteur croit être les descendans de Brutus, fils d'Enée, qu'il fait aborder dans cette île, et dont il donne la suite jusqu'à son temps. La date de la composition de ce Roman est marquée par ces vers, qui sont à la fin:

Puisque Dieu Incarnation

Prist, pour nostre redemption,

M. C. L et cinq ans,

Fist Maistre Wistace ce Roman.

Le Roman du Brut fut abrégé, en 1391, par un nommé Jehan Vaillant de Poitiers, par le commandement de Pierre-le-Saut, Ecuyer, Conseiller du Roi de France et de Sire Loys, Duc de Bourbon.

Evangiles. Les Evangiles des Quenouilles. Ouvrage attribué à Fouquart de Cambray, Anthoine du Val et Jean d'Arras.

Everard : Mss. fonds de l'Eglise de Paris, n° 5, fol. 197.

Examen des Cas de Conscience: Mss. fonds de l'Eglise de Paris, n° 18.

Exhortation au Pescheur, dans les Ballades de Bourgogne, à la suite de la Dance aux Aveugles.

Ezéchiel (le Dit d'): Mss. n° 7218.

Expilly : Supplément à l'histoire de Bayard, dans l'histoire du chevalier Bayard, Grenoble, 1651.

Fabliaux manuscrits; on cite surtout un ms. du fonds S. Germain, les nos 7218 et 7615.

F

Fabri ou Le Febre (Pierre), né à Rouen, curé de Meray en Berry: Le Grant et Vray Art de pleine Rhétorique. Paris, 1493, in-8°.

Facciolati (Jac.): Totius latinitatis Lexicon, opera et studio Aegidii Forcellini lucubratum. Patavii, 1771, 4 vol. in-fol.

Faifeu (Pierre): Légende ou Poésies de P. Faifeu. Paris, Coustelier, 1723, in-12.

Fail (Noel du), Seigneur de la Hérissaye: Contes et Discours d'Eutrapel. Rennes, 1605, in-8°.

Falconet : Ses Dissertations dans les Mémoires de l'Académie des Inscriptions.

Fames, des Dez, de la Taverne (des): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 4.

Fauchet (Cl.): Recueil de l'origine de la langue et poésie françoises, in-4°, Paris, 1581.

Faucon (le Dit de): Mss. fonds de la Vallière, n° 2736.

Fauvel (Roman de): Mss. nos 6812, 7073-2, et un autre du fonds de l'Abbaye Saint Germain, n° 2341, anciennement 631. Dans le n° 7975, il est dit qu'il a été achevé le 6 décembre 1390.

Favyn : 1. Traictez des Premiers Officiers de la Couronne de France. Paris, 1613, in-8°; 2. Théâtre d'Honneur et de Chevalerie. Paris, 1620, in-4°.

Felibien (Dom): 1. Histoire de l'Abbaye de S. Denis. Paris, 1706, in-fol.; 2. Histoire de la Ville de Paris. Paris, 1725, 5 vol. in-fol.

Feme pour cent Hommes (Fabliau d'une): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 76.

Fenel : Ses Dissertations dans les Mémoires de l'Académie des Inscriptions, in-4°.

Fevre de Creil (Fabliau du): Mss. nos 7218 et 7615.

Fevre de S. Remy (Le): Hist. de Charles VI.

Fevre de Therouane (Jehan le): Rebours de Matheolus. Paris, Michel le Noir, 1518, in-4°.

Fevre (Raoul le): Recueil des Histoires de Troye, Mss. n° 6737, in-fol.

Fevres (Dict des): Mss. n° 7989, fol. 197, et 7218.

Flamel (Nic.): Sommaire Philosophique. Paris, 1561 et 1563, in-8°.

Floire et Blancheflor (Roman de): Mss. St Germ. n° 6987, in-fol.

Florence de Rome (Roman de): Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Florès de Grèce (Roman de).

Floridan et d'Ellinde (Roman de), à la suite du Petit Jehan de Saintré.

Foires de Champaigne et de Brie (ci comance les): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, f° 17, V°.

Fontaine (Charles): Quintil Horatien, Paris, 1554; réponses aux attaques de Joachim du Bellay contre les anciens Poètes français. Les trois premiers livres d'Artemidorus, traduits, 1546, in-8°.

Fontaine (Jehan de La), né à Valenciennes, florissait en 1413: La Fontaine des Amoureux de Science. Paris, Jehan Janot, in-4° s. d. - La même, revue par Antoine Dumoulin. Lyon, De Tournes, 1571, in-8°.

Fontaine (Jean de La): Ses Oeuvres. Paris, 1739, 3 vol.

Fontaine (La) des Amoureux, dans le Roman de la Rose, t. IV, de l'édit. Méon.

Fortune (Dict de): Mss. n° 7218.

Fouilloux (Du): Vénerie et Fauconnerie, édition de 1561. Comparez la notice sur ce personnage placée en tête de l'édition publiée à Niort, en 1864.

Fournival, Furnival (Mestre Richart de), Chanoine de l'Eglise de Soissons, et Chancelier de l'Eglise d'Amiens, écrivait sous S. Louis: 1. La Pantere d'Amours, que Mestre Richart Fournival, Chanoine de Soissons, fist; 2. le Bestiaires d'Amors, en français, de Maistres Richars de Furnival, fonds de la Vallière, n° 2736, et de l'Eglise de Paris, N 2. Comparez Histoire litt. de la France, t. XXIII.

Franc (Jehan Martin le), Prieur de Lausanne: 1. Le Champion des Dames. Paris, 1530, in-8°, et Mss. n° 7220; 2. l'Estrif de Fortune et de Vertu. Comparez Goujet, Bibl. fr. t. IX, p. 187.

Francion : La vraie histoire comique de Francion, composée par Charles Sorel, sieur de Souvigny. Paris, 1622, in-8°.

Freret : Ses Dissertations insérées dans les Mémoires de l'Acad. des Inscriptions.

Froissart (Jehan), né à Valenciennes, en 1333, Prêtre, Chanoine et Trésorier de l'Eglise collégiale de Chimay, Historien et Poète: 1. Histoire et Chronique de Froissart, Mss. nos 6760, 6761, 6762; et l'édition revue et corrigée par Denys Sauvage. Lyon, Jehan de Tournes, 1559, 4 vol. in-fol.; 2. le Recueil Mss. de ses Poésies, n° 7214, in-fol.; 3. Horloge Amoureuse, qui se trouve dans ses Poésies. [Nous citons encore les éditions de MM. Kervyn et Luce; les poésies ont été publiées par M. Scheler, d'après la copie de l'Arsenal.]

G

Gace, (Gasse, Vace, Vacce, Vaice, Wace,) né en l'île de Guernesey; il florissait sous Henri II, Roi d'Angleterre. Cet auteur a été confondu mal à propos, selon M. Mouchet, avec Gace, Gasse, Vace, Vistace, Wace, auteur du Roman du Brut; celui dont nous parlons est auteur du Roman du Rou, ou Histoire des Ducs de Normandie, depuis Richard 1er jusqu'à Robert, surnommé Courte-Heuse, composé dans le XIIe SIÈCLE (1165), Mss. nos 6987, 7567, et à la Bibliothèque de l'Arsenal.

Gaguin (Robert), mort en 1501: (Voyez sur cet auteur le 43e vol. du P. Niceron.) 1. Grans Croniques de France, avec la Cronique frere Robert Gaguin, contenue à la Cronique Martinienne. Paris, in-fol. sans date; 2. Rerum Gallicarum Annales cum Hub. Vellei supplemento. Francofurti, 1577, in-folio.

Galand : 1. Traité du Franc-Aleu; 2. Coutume de Montpellier.

Galois d'Aubepierre (Jehan li): Fabliau de la Bourse pleine de Sens, Mss. nos 7218 et 7615.

Garasse : Recherche des Recherches, Paris, 1622.

Garin ou GUERIN: 1. Fabliau de Berengier au lonc Cul, Mss. n° 7218; 2. Fabliau du Provoire qui mangea les Mores, Mss. n° 1830 de S. Germain; 3. Fabliau du Chevalier qui faisait parler les C... et les C... Mss.

Garin de Montbrune (Roman de).

Garin de Montglane (Roman de): Mss. du XIIIe SIÈCLE, n° 2729, fonds de la Vallière.

Garin le Loherens (de Lorraine): Mss. du XIIe SIÈCLE, fonds de la Vallière, n° 2728, in-fol.

Gasse ou Gaces Brulez (Poésies et Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°. Cet auteur était comten-porain et ami du roi de Navarre Thibaut.

Gauteron et Marion (Fabliau de): Mss. n° 7615.

Gautier d'Argis (Poésies et Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Gautier d'Arras : Ille et Galeron, Ms. 6987, fol. 290, Bibl, nat.

Gautier d'Aupais (Fabliau de): Ms. n° 7218.

Gautier de Coinsi, d'abord Religieux, ensuite Prieur de l'Ordre de S. Benoît dans l'Abbaye de S. Médard de Soissons et de Vic-sur-Aisne, en 1219, mort en 1236: 1. Miracles de la Vierge ou de Nostre-Dame, Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 2 et M 20; de la Vallière, 2710; de l'ancien fonds, n° 2356; et de l'Abbaye S. Germain; 2. Miracle de la Benotte Dent, que Nostre Sires mua en s'enfance; 3. Miracle de Nostre Dame qui fust au Tournoyement.

Gautier de Metz : L'Image du Monde, Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 18.

Gautier d'Epinai, ou d'Espinais, ou d'Espinois (les Chansons de), Poète du XIIIe SIÈCLE: Mss. fonds de Cangé.

Gautier Map : Roman de Lancelot du Lac, mis en français par le commandement de Henry II, Roi d'Angleterre, surnommé Plantagenet, Mss. nos 6782, 6783, 6784, 6785, 6786 et 6788, in-fol.; d'autres attribuent ce Roman à Robert de Boron.

Gauvain (Roman de): Mss. fonds de Cangé.

Gelais (Poésies d'Octavien de Saint): Cet auteur, né en 1465, fut nommé à l'Evêché d'Angoulême, en 1495, par Charles VIII: il mourut en 1502.

Geofroi de Paris : Ses Dits, Mss. n° 6812.

Gerard de Roussillon : Ms. Comparez Hist. litt. t. XXII.

Gesnerus (Conrard.): Historioe naturalis Animalium, lib. V. Tiguri, 1551, 4 vol. in-fol.

Ghilbert ou Gillebert De Berneville: Copies Mss. des Poètes François avant 1300, Bibl. de l'Arsenal, et dans le Mss. fonds de Cangé.

Gibers de Mosterval : Roman de Gerard de Nevers ou de la Violette, en vers, composé en l'honneur de Marie, fille du comte de Ponthieu, Mss. n° 7498, et 3031 de Colbert.

Gille de Mesons (Poésies et Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in 8°.

Gilles li Viniers (Poésies et Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Gilles (Nicolles), Secrétaire du Roi Louis XII, mort en 1503: Annales et Chroniques de France jusqu'en l'an 1496, additionnées depuis son décès jusqu'en l'an 1552. Paris, 1552, in-8°.

Givos ou Guyot De Dijon (Poésies et Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Glossaire de l'Histoire de Paris.

Gobin de Rains (Reims) (Poésies et Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Godefroi de Leingny, ou Geoffroi De Ligni ou De Lagny Roman de la Charette, commencé en 1190, par Chrestien de Troyes, fonds de Cangé et de l'Eglise de Paris. Le sujet de ce Roman est celui de Lancelot du Lac, mis en vers.

Godefroy : Histoire de Charles VIII, par Guillaume de Jaligny, André de la Vigne et autres, recueillie par feu Godefroy, Paris, Impr. royale, 1684, in-fol.

Gontier de Soignies (Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Gossouin (Messire): L'Image du Monde, Mss. n° 7070.

Goudelin : Le Ramelet moundi de tres flouretos, ô las Gentilessos de tres boutados. Toulouso, 1638, in-8°.

Goujet : Bibliothèque française. Paris, 1740 et suiv., 18 vol. in-12°.

Graal (Roman du, ou du Saint): Mss. nos 6768 et 6770; et du fonds de l'Abbaye S. Germain, n° 2740; de Notre Dame, n° 7. Voyez Bouron.

Grand d'Aussi (Le): 1. La Vie privée des François, 3 vol. in-8°; 2. Fabliaux et Contes. Paris, 1779, 4 vol. in-8° et 5 vol. pet. in-12.

Greban (Simon et Arnoul): Le Triumphant Mystere des Actes des Apostres. Paris, 1537, in-fol., et l'édition des Angeliers, 1541.

Grégoire de Tours (Saint): 1. Traduction de ses Oeuvres, Mss. fonds de Lancelot; 2. son édition latine de D. Ruinart. Paris, 1699, in-fol.

Grégoire le Grand (Saint): 1. Traduction des Dialogues et Moralités, Mss. du XIe SIÈCLE, fonds de l'Eglise de Paris; 2. l'édition de ses Oeuvres grecque et latine, publiée par les Bénédictins. Paris, 1705, 4 vol. in-fol.

Gringore ou Gringoire (Pierre Vaudemont, dit): 1. Contredits de Songes creux. Paris, Galliot Dupré, 1530, in-8°; 2. Jeu du Prince de Sots, sans date; 3. les Fantaisies de Mere Sotte. Paris, 1516, in-4°; 4. les Menus Propos de Mere Sotte. Paris, 1528, in-8°, et ses autres ouvrages.

Grue (Fabliau de la): Mss. n° 7615.

Guerre de Troye (Roman de la).

Guersay (le Dit de): Mss. n° 7218.

Guesclin : Chronique de Bertrand du Guesclin, par Cuvelier, 2 vol. in-4°, publiée par Charrière, 1840.

Gueullette (Thomas Simon): Ses éditions des Romans de Gerard de Nevers, du Petit Jehan de Saintré, de Floridan, etc., de 1712 à 1766. La Bibl. de l'Arsenal possède 9 vol. de Mss. sur Gueullette.

Guiart : Art d'Amours, Mss. nos 7615 et 7218.

Guiart Desmoulins, Chanoine de Saint Pierre d'Aire, et ensuite Doyen de la même église: Bible historiaux, ou les Histoires Escolatres de Pierre-le-Mangeur (Comestor), Mss. n° 6824, et 114 de la Vallière, in-fol. Il commença cette traduction au mois de juin 1291, à l'âge de quarante ans, et la finit en février 1294.

Guiart (Guillaume): Branche des Royaux lignages, ou Histoire de France, en vers, depuis Philippe-Auguste jusqu'en 1306, Mss. n° 10298, in-4°. Elle a été publiée par Buchon, 1828, 2 vol. in-8°.

Guillaume au Faucon (Fabliau de): Mss. n° 1830 de Saint Germain.

Guillaume de Bapaume : Le Roman de Guillaume au Court nez, en vers.

Guillaume de Lorris, premier auteur du Roman de la Rose, qui, après en avoir fait environ les quatre mille premiers vers, mourut en 1260 ou 1262. (Voy. JEHAN DE MEUNG.)

Guillaume de Nangis, Religieux de l'Abbaye de S. Denis, contemporain de Louis IX, et mort au commencement du XIVe SIÈCLE: Annales de S. Louis.

Guillaume de Normandie : Le Bestiaire, ou Histoire des Animaux moralisée, Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 18.

Guillaume de Tyr : Histoire de la Guerre Sainte, Mss. nos 8316 et 8404.

Guillaume de Villeneuve : Les Crieries de Paris, Mss. n° 7218, fol. 246.

Guillot de Paris : Le Dit des Rues de Paris, Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Guiot de Provins (la Bible de): Mss. fonds de la Vallière, n° 2707.

Gulleville (Guillaume de), Moine de l'Abbaye de Chaalis, Ordre de Cîteaux, fondée au XIIe SIÈCLE et située près de la ville de Senlis, né à Paris vers 1295: 1. Le Pélerinage de l'Humaine lignée, n° 7642-5, composé en 1332; 2. le Pélerinage de la Vie humaine, nos 7210 et 7211, fini en 1358; 3. le Pélerinage de l'Homme, nos 7211 et 7642-5; 4. le Pélerinage de l'Ame, n° 7212; 5. le Pélerinage du Corps, nos 7212 et 7642-5. Le Pélerinage de l'Ame a été translaté de rime en prose dans le XVe SIÈCLE, par Jehan Gallopes.

H

Haimon : Traduction des Evangiles, Mss. fonds de Colbert.

Hayton (le frère Jehan), Sieur de Courchy: La Fleur des Histoires de la Terre d'Orient. Paris, 1529, petit in-fol.

Henri d'Andeli : 1. Le Lay d'Aristote, Mss. n° 7218; 2. Fabliau de la Bataille des Vins, même Manuscrit.

Herbers, Hebers ou Hebert, Poète de la fin du XIIe SIÈCLE: Roman de Dolopatos ou des Sept Sages, fini sous Philippe-Auguste, n° 7535, et fonds de la Vallière, 4096. On prétend que ce Roman a été originairement écrit en indien, par un nommé Sindabat, qui vivoit un SIÈCLE avant J. C. Depuis ce temps il a été traduit en persan, en arabe, en hébreu, en syriaque, en grec, plusieurs fois en latin, en rime et en prose française, en flamand, en allemand, en anglais, en italien, en espagnol, etc.; enfin, dit le rédacteur du catalogue de la Vallière, on ne connaît point de livres qui aient été traduits en autant de langues, et sous autant de formes différentes. Massieu dit qu'on prétend que la Vie de Josaphat est aussi de cet auteur. Comparez l'édition Brunet et de Montaiglon, Paris, 1856, in-16°.

Hérissaye. (Voyez Fail.)

Hernaut : Roman de Sapience, Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Hincmarus : Opera, ex edit. Jac. Sirmondi. Lutet. Parisior., 1645. Cet auteur mourut vers la fin du IXe SIÈCLE.

Histoire de France, en vers, à la suite du Roman de Fauvel, Ms. de la Bibl. du Roi, n° 6812.

Histoire de France: Mss. fonds du Président de Mesmes.

Histoire de Loys III, duc de Bourbon, composée par Jean d'Orronville, dit Cabaret, publiée par Champier, chez Masson, Paris, 1612.

Histoire de Sainte Croix: Mss. fonds de la Vallière.

Histoire des Ducs de Berry: Mss. en vers.

Histoire des Trois Maries: Mss. fonds de la Vallière, n° 2738.

Honte et de Puterie (Fabliau de): Mss. n° 7218.

Houce Partie (Fabliau de la): Même Mss.

Hues de Cambrai : Fabliau de la Male Honte, Mss. n° 7213.

Huet (Pierre Daniel), Evêque d'Avranches: 1. Demonstratio Evangelica. Parisiis, 1679, in-fol.; 2. Lettre sur l'Origine des Romans. Paris, 1678, in-12.

Hugues Capet (Roman de). Chanson du XVe SIÈCLE. Le Ms. unique de la Bibl. de l'Arsenal a été publié par le marquis de la Grange. Paris, 1864.

Hugues de Bresil ou DE BERSIL (Chansons de Messire): Mss. fonds de Cangé, in-8°. (Voyez CHASTELAIN.)

Huitaces Desfontaines (Chanson d'): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Huon ou Hugon De Mery, Religieux de S. Germain-des-Prez, florissoit vers l'an 1228, selon Fauchet: Torneiment Anticrist, Mestre d'Enfer, n° 7615.

Huon de Villeneuve : Roman de Regnault de Montaubain, Mss. de la Bibliothèque de l'Arsenal. Fauchet attribue à cet auteur les Romans de Doon de Nanteuil, Garnier de Nanteuil, Aye d'Avignon, Guiot de Nanteuil, et de Garnier son fils.

Huon le Roy : Fabliau du Vair Palefroi, Mss. n° 7989.

Illustres Proverbes historiques (les). Paris, 1659, in-12.

Image du Monde (l'): Fonds de l'Eglise de Paris, M. 18.

Image du Munde (l'), en trois livres, fol. 1, fonds de l'Eglise de Paris, M. 5.

Incarnation (Mystère de l'), à personnages, in-4° goth., sans date et nom d'imprimeur.

Instituts de Justinien (les): Mss. n° 7342.

 

I-J

Isidorus Hispalensis : 1. Etymologiarum libri XX, in-fol. goth.; 2. Opera gr. et lat., edent. Jac. Dubreuil. Parisiis, 1601, in-fol.

Jacquemars Gielée ou Gelée, né à Lille en Flandre: Roman du Nouveau Renard, composé vers 1290, Mss. nos 7615 et 2736 de la Vallière. Il a été translaté de rime en prose par Jehan Tenessax, et imprimé à Paris chez Phil. Lenoir, in-4°, et à Rouen, en 1550, in-18.

Jacques de Jennes, de l'Ordre des Prescheurs: La Légende Dorée, translatée du latin en français par ordre de madame Jeanne de Bourgoingne, Royne de France, n° 6845-3, in-fol. Il se nommait Giacome da Varaggio, dit en Français Jacques de Voragine.

Jaille (Hardouin de la... ou de la Faille): Du Champ de bataille ou formulaire du Gaige de bataille, 1483, publié par dom Calmet dans l'Hist. de Lorraine.

Jal (A): Glossaire nautique, 2 volumes. Paris, Didot, 1848.

Jamyn (Am.): Oeuvres poétiques, 2 vol. in-12. Paris, Patisson, 1577.

Jaques de Chison (Poésies et Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Jaques de Heding (Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Jaques d'Ostun (Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Jardin de Plaisance ou Fleur de Rhétorique. Paris, Michel Lenoir, sans date, in-4°.

Jehan d'Auton : Annales du Roy Louis XII, faites en 1506 et 1507, Mss. n° 8421: elles font suite aux nos 9700 et 9701.

Jehan de Condeit : 1. Le Dict de l'Aigle, Mss.; 2. le Dit du Descendement.

Jehan de Meung, dit Clopinel, Poète du XIIIe SIÈCLE, né dans la petite ville de Meung-sur-Loire, en 1279 ou 1280, et surnommé Clopinel, parce qu'on dit qu'il boîtait: 1. Le Roman de la Rose, Mss. n° 6985-3; de la Vallière, nos 2739 et 2742.

L'invention de ce Roman est due à Guillaume de Lorris, qui mourut en 1260 ou 1262, ne laissant par écrit que les quatre mille premiers vers. Quatre ans après Jehan de Meung entreprit de le continuer, et l'acheva.

2. Les Sept Articles de Foi, ou le Trésor de Jehan de Meung, Mss. fonds de l'Eglise de Paris et de la Vallière, n° 2742; 3. l'Art de Chevalerie, selon Vegèce. Paris, Antoine Verard, 1488; 4. les Remontrances de Nature à l'Alchymiste; 5. la Consolation de Boèce, traduite en vers et en prose; 6. son Testament, fonds de la Vallière, n° 2742; 7. son Codicile, du même fonds, n° 2742.

Jehan Du Breuil, Amiral de France sous Charles VII (Roman du Jouvencel, Mss. n° 6852, et fonds de la Vallière, n° 4127, attribué à). Voyez la Dissertation de M. de Sainte-Palaye sur ce Roman, tome 26 des Mémoires de l'Acad. des Inscriptions, in-4°.

Jehan li Rigolez Poésies (de).

Jehan de Saintré (Roman du Petit): Ms. Richelieu, n° 68, et l'édit de M. Gueullette. Paris, 1724, 3 vol. in-12.

Jehanne de Bretagne : Son Testament.

Jeus d'Aventure (le Dit des): Mss. n° 7218, f. 260.

Joinville (Jean, Sire de): Histoire de S. Louis, avec les Observations de Du Cange. Paris, 1668, in-fol. - La même, publiée avec les Annales du Règne de S. Louis, par Guillaume de Nangis. Paris, Imprim. Royale, 1761, in-fol.

Jouglet (Fabliau de): Mss. n° 7218.

Journal de Paris, sous Charles VI et Charles VII.

Joyes de Mariage (les Quinze): Ouvrage attribué à Antoine de La Sale et rapporté à l'an 1450.

Jugement d'Amors (Fabliau du): Mss. n° 7615.

Jugement des C.... (le): Mss. n° 7218.

Jugement de Salemon (Fabliau du): Mss. n° 7615.

Just. Lipsius : Opera. Antuerpiae, 1637, 4 vol. in-fol.

Juvenal des Ursins (Jehan Jouvenel, dit): Histoire du Règne de Charles VI. Paris, 1653, in-fol.

L

Labbe (P. Phil.): 1. Les Etymologies de plusieurs mots français, contre les abus de la secte des Hellénistes de Port-Royal. Paris, 1683, in-12; 2. Pharus Gallioe antiquoe, cum interpretatione vernacula, 1644, in-8°.

Labé (Louise): Oeuvres poétiques. Lyon, 1555.

Laborde (Léon de): Notice et Glossaire des Emaux, 2 vol. Paris, 1853; Histoire de la gravure en manière noire, in-8°. Paris, 1839.

La Colombière : Le vray Théâtre d'honneur et de chevalerie, par Marc Vulson, sieur de la Colombière. Paris, 1648, 2 vol. in-fol.

Lacombe : Dictionnaire de la langue romane, ou du vieux langage Français, avec le Supplément. Paris, 1766 et 1767, 2 vol. in-8°.

Lacroix du Maine et Duverdier : Bibliothèque Française, édition publiée par Rigoley de Juvigny. Paris, 1772, 6 vol. in-4°.

La Fontaine : Fables, Contes, Oeuvres diverses. Paris, 1739, 3 vol.; Psyché, dans Oeuvres diverses.

Lambert li Cors, c'est-à-dire le Court, né à Chasteaudun, auteur du Roman d'Alexandre-le-Grand. (Voyez Alexandre de Bernay.)

Lanoue : Discours politiques et militaires. Bâle, 1587, in-4°.

Lantin de Dameret (J. B.): Supplément au Roman de la Rose, in-12.

La Quintinye : Instruction pour les jardins fruitiers et potagers, nouvelle édit. 2 vol. in-4°. Paris, 1739.

Lauriere (Eusèbe de): Glossaire du Droit François, par F. Ragueau. Paris, 1704, 2 vol. in-4°; 2. Ordonnances des Rois de France. Paris, Imprimerie Royale, 1723 et années suivantes, 15 vol. in-fol.

Legendre (l'Abbé): Les Moeurs et Coutumes des Français, dans les premiers temps de la Monarchie. Paris, 1753, in-12.

Le loyal serviteur: La tres joyeuse plaisante et recreative hystoire composée par le loyal serviteur des faiz, gestes, triumphes et prouesses du bon chevalier sans paour et sans reproche le gentil seigneur de Bayart. Paris, 1527, in-4°.

Lendit rimé (le Dit du): Fonds de l'Eglise de Paris.

Letanie en François (la): Mss. n° 7218.

Lettres: Lettres du roy Louis XII et du cardinal d'Amboise, 4 vol. in-8°. Brusselle (sic), 1712.

Lignages d'Outremer (les): Mss.

Limiers (Henr. Phil. de): Annales de la Monarchie Françoise. Amst., 1724, in-fol.

Livre de Jostice et de Plet (le): Ms. n° 8407, in-fol.

Livre de Physique ou de Médecine pratique (le): Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Livre de Sapience (le): Mss.

Livre du Roy Modus et de la Reine Ratio (le), écrit à Maigny ès Armentieres, en février 1406, par ordre du Seigneur Jehan Hangest, Seigneur de Genty et dudit Maigny: Mss. n° 7096, et fonds de Baluze, nos 98, 7459, 7460, 7461, 7462 et 7463.

Livres des Rois (les Quatre): Bibliothèque de l'Arsenal.

Livre des Métiers: Règlements sur les arts et métiers de Paris, rédigés au XIIIe SIÈCLE et connus sous le nom du Livre de métiers, d'Etienne Boileau, publiés par G. B. Depping. Paris, 1837.

Lobineau (Dom Gui Alexis): Histoire de Bretagne. Paris, 1707, 2 vol. in-fol.

Loisel (Antoine): 1. Règles du Droit François; 2. Institutes Coustumieres, 1710, in-12.

Loix des Allemands.

Loix des Lombards.

Lou et de l'Oue (Fabliau du): Mss. n° 7218.

Louguion (Jacques): Les Voeux du Paon, leur Accomplissement, et le Mariage des Pucelles, Mss. n° 7596.

Louis (S.): 1. Enseignemens de S. Louis au Roy Philippe son fils, fonds de l'Eglise de Paris, M. n° 7: ils ont été imprimés à la suite de l'Hist. de S. Louis, par Joinville, édit. de Du Cange; 2. Enseignemens de Saint Louis à Madame isabelle sa fille.

Loyer des Folles Amours.

Luce, Chevalier et Sire du Chastel, du Glast ou du Gat: Roman de Tristan le Léonnois, Mss. Deux exemplaires sous les nos 6772 et 6956.

Lucidaire (le): Mss. fonds de la Vallière, n° 2709.

Lyon (le Dict du). (Voyez Machault.)

Maaille (Dict de la): Mss. n° 7218.

M

Mabillon (D. Joan.): De Re diplomatica, libri VI, et Supplem. Parisiis, 1704 et 1709, in-fol.

Machabées (Livre des).

Machabées (traduction des), à la suite du Livre des Rois, Mss.

Machault (Guillaume de), né en Champagne vers 1282, valet de chambre de Philippe-le-Bel, ensuite secrétaire de Jehan de Luxembourg, Roi de Bohême: 1. Ses Poésies, Mss. nos 7612, 7995, 7609 et 7221; 2. Confort d'Ami; 3. le Dit du Lion; 4. Dict de l'Alerion, nos 7612, 7995, 7609 et 7221; 5. le Temps Pastour.

Mados d'Arras (Jehan de), neveu d'Adans de le Halle, surnommé le Bossu d'Arras: Roman ou Siége de Thèbes, alias, d'Etéocles et Polinice, Mss. n° 6737, et le Roman de Troye, qui fut achevé le jour de la Chandeleur, en 1288, Mss n° 6987.

Maintenon : Lettres, Mémoires, etc. Amsterdam, 1757, in-12.

Maire de Belges (Jehan le), né à Bavai dans le Hainaut, en 1473, et mort en 1524: Illustration des Gaules et Singularités de Troyes, in-fol. goth. sans date.

Male Dame ou Male Femme, ou Dame écoillée (Fabliau de la): Mss. n° 7615.

Malherbe (François de): Ses Poésies, avec les Observations de Ménage. Paris, 1666, in-8.

Mallet de Graville (Damoiselle): Roman de la Vie de Theseus, in-fol. Mss. n° 7510, et fonds de Colbert, 4223.

Mancel (Jehan): La Fleur des Histoires, Mss. n° 6733.

Mandeville (Jehan de): Voyage à Jérusalem, Mss. n° 8394. Il a fait aussi un Lapidaire.

Manière de Confesser (la): Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Manière d'Ourer (la): Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Marbodus, Evêque de Rennes, mort en 1123: Le Lapidaire, Mss. de la Vallière, n° 2738, et fonds de l'Eglise de Paris, M 18. Ce Poëme a été traduit, et se trouve dans l'édition des Oeuvres de ce Prélat, publiées en 1708, par le Père Beaugendre.

Marche (Olivier de la), mort en 1501: Mémoires ou Chroniques, Mss. n° 8419.

Marcoul, alias, Marcol et Salemon: Mss. n° 7218.

Marginal (Maistre Nicholes de): Les Trois Mors et les Trois Vis, Mss. de la Vallière, n° 2736.

Marguerite de Valois, Reine de Navarre, née à Angoulême en 1492, morte en 1549: Les Cent Nouvelles, édition de Hollande, 2 vol. in-12.

Marguerites de la Marguerite des princesses, très illustre royne de Navarre. Poésies de la précédente, recueillies par Symon de la Haie, son valet de chambre.

Marguet Convertie (Fabliau de): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, fol. 73.

Mariage de Pollion et Euridice (Roman du), cité par Borel.

Marie de Compiengne : L'Evangile as Femmes, Mss. n° 7615.

Marie de France, Poète français du XIIIe SIÈCLE: 1. Ysopet, Ms. n° 7615, de Saint Germain, 1830, et de l'Eglise de Paris, M 17 et 18, N. 2; 2. Lay de Gugemer, fils d'Oridial, Seigneur de Léon en Basse-Bretagne; 3. le Purgatoire de Saint-Patrice, fonds de l'Eglise de Paris, N 5, fol. 241; 4. Lai de Quitan; Seigneur de Nantes; 5. Lai de du Fresne; 6. Lai de Bisclaveret ou du Loup-Garou; 7. Lai de Lanval; 8. Lai des Deux Amans; 9. Lai d'Yvenec, Yvonet ou Yonet, fils de Muldumarre, Seigneur de Cavent, fonds de l'Eglise de Paris; 10. Lai du Laustic ou du Rossignol; 11. Lai de Milon, Chevalier Breton; 12. Lai du Chaitivet ou de la Dame de Nantes; 13. Lai du Chèvrefeuille; 14. Lai d'Elidus, Chevalier Bas-Breton.

Marion qui dist ce c'on li demanda (Fabliau de): Mss. n° 1830 de S. Germain.

Marot (Oeuvres de Clément): La Haye, 1731.

Marot (Jean): Ses Oeuvres. Lyon, 1532, in-8°, et l'édit. de Paris, Coustelier, 1723, in-8°.

Marre (Nicolas de la): Traité de la Police. Paris, 1722, 4 vol. in-fol.

Martène : Continuation de Guillaume de Tyr, Glossaire.

Martial de Paris, dit d'Auvergne (Poésies de): 1. Les Vigiles du Roy Charles VII. Paris, Coustelier, 1724, in-12; 2. Les Arrêts d'amours avec l'amant rendu cordelier à l'observance d'amours, par Martial d'Auvergne, dit de Paris. Paris, Gandouin, 1731, in-12.

Martinius (Matth.): Lexicon philologicum. Amstel., 1701, 2 vol. in-fol.

Mathieu de Paris : Statuts de l'hôpital de Saint Julien en Angleterre.

Matthieu (Pierre): Tragédie de la Guisiade. Lyon, 1589, in-8°.

Maximes de Court, dans la Dance aux Aveugles.

Mellin de Saint-Gelais, neveu ou fils naturel d'Octavien de St-Gelais. Poésies publiées en 1719, in-12.

Mémoires de Paris, an 1344, Mss.

Ménage (Gilles): 1. Origines de la Langue Française, in-4°; 2. Dictionnaire Etymologique de la Langue Française. Paris, 1684, in-fol.; 3. l'édition publiée par Jault. Paris, 1750, 2 vol. in-fol.

Ménard : Histoire de messire Bertrand du Guesclin, escrite en prose en l'an 1387 et nouvellement mise en lumière par M. Claude Ménard. Paris, Nivelle, 1618, in-4°.

Menestrier (Claude François): 1. Méthode du Blazon. Lyon, 1770, in-8°; 2. Divers Caractères des Ouvrages historiques. Lyon, 1694, in-12.

Méré : Les Oeuvres de M. le chevalier de Méré, 3 vol. in-12. Amsterdam, 1692.

Mesdisens (le Dit des): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, fol. 20.

Mezeray (Eudes de): Histoire de France, 7 vol. in-12, et l'édit. en 3 vol. in-fol.

Michault Taillevent (Pierre), secrétaire du Comte de Charolois, vivoit en 1466: 1. Complainte sur la Mort de la Comtesse de Charolois, Mss. de la Belgique; 2. Dance aux Aveugles, Mss. de la Belgique, et les nos 7675, 7912; publiée à Lille, en 1748, in-12.

Millet (Jacques), mort en 1456: 1. La Destruction ou l'Histoire de Troyes, par personnaiges, Mss. n° 7630; 2. l'édition imprimée à Paris en 1498, in-fol.

Miracles de Saint Louis, par le Confesseur de la Reine Marguerite: Mss. n° 8405.

Miroir des Dames (le): Mss. de la Belgique, et imprimé dans la Dance aux Aveugles.

Miroir du Chrestien (le): Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Modus : Le livre du roi Modus, petit in-4°, chez Jehan Trepperel.

Modus et Racio : Mss.

Moliere (Jean-Baptiste Pocquelin de): Ses Oeuvres.

Monet (Philibert), né en Savoie, l'an 1566, et mort en 1643: Inventaire des deux Langues, ou Dictionnaire Latin-François. Paris, 1636, in-fol.

Moniot d'Arras (Poésies de Jehan): Mss. fonds de Cangé, in-8°. Cet auteur écrivait sous Saint Louis.

Moniot de Paris (Poésies de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Monnoye (Bernard de la): Noel Borguignon de Gui Barôzai. Dijon, 1720, in-12.

Monstrelet (Enguerrand de), mort en 1453, à Cambrai sa patrie: 1. Ses Chroniques, Mss. n° 8415, in-fol.; 2. les mêmes. Paris, Chaudière, 1572, 2 vol. in fol.

Montaigne (Michel, Seigneur de): Ses Essais. Amsterdam, 1659, 3 vol. in-12.

Montchault, principal du Collége de Troyes en Champagne: Tragédie de Gaspard de Colligny, 1575, in-8°.

Montfaucon (Dom Bernard de): Les Monumens de la Monarchie Françoise. Paris, 1729, 5 vol. in-fol.

Montfaucon Toulousain : Dits Moraux.

Moralitez (ci comencent): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, fol. 123.

Moulin (Charles du): Coustumes générales et particulières du Royaume de France et des Gaules. Paris, 1581, in-fol.

Mouskes (Philippe), Chanoine, puis Evêque de Tournay, mort en 1282: Histoire de France, en vers, Mss. n° 9634.

Moyen de parvenir: Edit. à Chinon de l'imprimerie de Fr. Rabelais, l'année pantagruélienne, in-12 (éd. de Hollande).

Mystere du Viel Testament, par personnaiges. Paris, J. Petit, sans date, in-fol.

 

N

Nangis (Guillaume de): Annales de Saint Louis. (Voyez Joinville.)

Narcisse : Ms. de S. Germ.

Narcisse (Roman de): Mss.

Narcissus (Lai de): Mss. nos 1830, 7218 et 7989.

Naudé (Gabriel): Considérations politiques sur les coups d'Estat, par Gabriel Naudé, Parisien, sur la copie de Rome, 1667. - Apologie de tous les grands personnages faussement soupçonnés de magie. Paris, 1625.

Nesson (Pierre): Son Testament, dans la Dance aux Aveugles.

Neuf Joies de Notre Dame (les): Ms. n° 7218.

Nevelos Amions : Un Dit d'Amours, Mss. fonds de la Vallière, n° 2736. Cet auteur pourrait être d'Arras; car Baude Fastoul nomme, dans son Congié, un Henri Amion, bourgeois de cette ville.

Nicolle Gilles : Annales et Chroniques de France. Paris, Galliot Dupré, 1525, 2 vol. in-fol.

Nicot (Jean): Trésor de la Langue Françoise. Paris, 1606, in-fol., et Rouen, 1628, in-4°.

Nithardus Angilbertus : De dissensionibus filiorum Ludovici Pii, lib. IV, in-4°, Mss. fonds du Vatican, n° 1964. Cet auteur vivait vers le milieu du IXe SIÈCLE. Son ouvrage est imprimé dans Duchesne, Historioe Francorum scriptores, et dans le Recueil des Hist. de France, de D. Bouquet.

Nivelons, Nevelois ou Venelais (Jehans li): Vengeance de la Mort d'Alexandre.

Noëls anciens et nouveaux: Mss. fonds de la Vallière, n° 3219, in-fol.

Nostre-Dame ou Nostradamus (Jehan): Les Vies des plus célèbres et anciens Poètes Provençaux. Lyon, 1575, in-8°.

O

Ockam ou OCCAM (Cuillaume), mort en 1347: Ses divers Ouvrages.

Oede de la Couroierie (Chanson d'): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Ogier le Danois (Enfance d'): Ms. de Gaignat.

Oiselet (li Lais de l'): Mss. nos 7218 et 7615.

Olivier de la Marche : Mémoires, 3e édition. Bruxelles, 1616, 1 vol. in-4°.

Oppède : Triomphe de Pétrarque.

Ordene de Chevalerie ou Hues de Tabarie (Tiberiade): Mss. n° 7218. - Le même, en prose, fonds de l'Eglise de Paris.

Ordonnance (ancienne) sur le Faict des Monnoyes.

Ordonnances (Recueil de diverses) manuscrites et imprimées.

Osmont (Guillaume): 1. Le Volucraire ou Histoire des Oiseaux, Mss. fonds de l'Eglise de Paris; 2. le Lapidaire, ou la Force et la Vertu des Pierres précieuses, des Herbes et des Bêtes, Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 18, et F n° 17, Mss. du XIIIe SIÈCLE. Le Grand d'Aussi attribue à cet auteur l'Image du Monde: il ne cite à cet égard que des vers ajoutés par un copiste, qui, après avoir lu le nom d'Omons à ces deux pièces, a cru que l'Image du Monde était du même auteur.

Oudart de Laceni ou Oudart De Lanceni (Chansons d'): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Oudin (Antoine): 1. Recherches Italiennes et Françoises, ou Dictionnaire Italien-François. Paris, 1643; 2. Curiosités Françoises, 1640, in-8°.

Ourson de Beauvais (Roman d'): Mss. fonds de Cangé.

Outillement au Vilain (Fabliau de l'): Manuscrit n° 7615.

Ovide : De Arte, Ms. de S. Germ. - Ovide, traduction, Ms. cité par Borel.

 

P

Paon de Paris (Jehanot): Ses Chansons, Mss. fonds de Cangé, in 8°.

Pape, dou Roy et des Monnoies (dou): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 17.

Papias, florebat ann. 1053: Glossarium seu Vocabularium Latinum, Mss. Sancti Germ. n° 501, impressum sub nomine: Papias Vocabulista. Mediolani, 1476.

Papillon (Marc ou Almaque): Le Trosne d'Honneur. Lyon, 1547, in-fol.

Pardons de S. Trotet (les), cités par Borel.

Parement et Triomphe des Dames (le), in-4° goth. sans date.

Partonopex de Blois (Roman de): Mss. nos 6985 et 1830 de Saint Germain.

Pasquier : Monophile, dans Oeuvres mêlées. 3 vol. in-8°, Paris, 1717. - Oeuvres mêlées, 3 vol. Paris, 1619. - Lettres, 3 vol. in-12, Paris, 1619.

Passerat : De Cognatione Litterarum. Parisiis, 1606, in-8°.

Passion de Jhesus Christ (Histoire de la): Mss. fonds de l'Abbaye Saint Germain, nos 2343 et 7668.

Patenostre à l'Usurier (Fabliau de la): Manuscrit n° 7218.

Patenostre d'Amours (Fabliau de la): Manuscrit n° 7218.

Pater nostre (la): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 14.

Paternostre du Vin (Fabliau de la): Mss. n° 7218.

Paul (Marc): Livre des Merveilles du Monde, ou ses Voyages, Mss. n° 8392, in-fol.

Pelletier (Dom Louis le): Dictionnaire de la Langue Bretonne. Paris, 1752, in-fol.

Perard : Histoire de Bourgogne.

Perceforest (Roman du Roy): Mss. nos 6778, 6779, 6780 et 6781, in-fol. 6 vol. in-fol. 1531.

Perceval (Roman de): Mss. n° 6837.

Perdrix (le Dict des): Mss. n° 7218.

Perrin : Poésies. Paris, 1661, in-12.

Perrot de Saint Cloot (Cloud): Roman du Renard, Mss. n° 7607, de S. Germain, 2723, du Vatican, 1699, de Cangé et de la Vallière, nos 2717 et 2718, poëme du commencement du XIIIe SIÈCLE

Pescheor de Pont-sur-Saine (Fabliau du): Mss. n° 7218.

Pezron (Paul): L'Antiquité de la Nation et de la Langue des Celtes. Paris, 1703, in-12.

Phaedri Fabuloe. Parisiis, Barbou, 1748, in-12.

Phebus (Gaston): Chasse.

Philippe : Les Secrets d'Aristote, Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Philippe de Navarre : Les Quatre Ages de l'Homme, Mss. sans numéro. (V. Ybelin.)

Philippe de Vitry, Evêque de meaux: Les Métamorphoses d'Ovide, Mss. n° 6986.

Philosophe qui ocist sa Mere.

Philosophe Secundus (le), dans l'Image du Monde.

Piaucelles (Hues): 1. Fabliau d'Estourmi, Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 7, fol. 11; 2. Fabliau de Sire Hain et de Dame Anieuse, Mss. n° 7218.

Pieros de Riez (Poésies de): Mss. fonds de Cangé, in-fol. parvo.

Pierre de Paris : Traduction des Pseaumes, Mss. n° 7837.

Pierre et du Jougleor (Fabliau de Saint): Mss. n° 7218.

Pierre de Vernon : Les Enseignemens d'Aristote, ouvrage composé dans le XIIe SIÈCLE, Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 5, fol. 173.

Piramus et Tisbé: Mss. n° 7218.

Pithou (Pierre et François): La plupart de leurs ouvrages.

Plinius : Historioe Naturalis lib. 37, cum notis variorum. Amstel., 1669, 3 vol. in-8°.

Pluche (Antoine): 1. Spectacle de la Nature. Paris, 1735, 9 vol. in-12; 2. la Méchanique des Langues, in-12.

Poésies Françoises (anciennes): Mss. fonds du Vatican, n° 1522.

Poètes François avant 1300, Mss. de la Bibliothèque de l'Arsenal.

Poire (Roman de la): Mss. n° 7995.

Pont (Gratien du), Sieur de Drusac: Controverses des sexes Masculin et Féminin, in-fol. goth. Tolose, 1534.

Porte (Maurice de la): Epithètes, etc. Lyon, 1612, in-18.

Portes (Oeuvres de Philippe des). Rouen, 1594, in-12.

Povre Mercier (Fabliau du): Mss. n° 7615.

Premier Faict (Laurens de): Traduction du Decameron de Bocace. Paris, 1541, in-12.

Prestre c'on porte (Fabliau du): Mss. n° 7595.

Prestre crucifié (Fabliau du): Mss. n° 7218.

Prestre et d'Alizon (Fabliau du): Mss. n° 1830 de Saint Germain.

Prestre et de la Dame (Fabliau du): Mss. n° 7615.

Prestre et des deux Ribaus (Fabliau du): Mss. nos 7218 et 7989.

Prestre qui dist la Passion: Mss. n° 1830 de Saint Germain.

Prestre qui ot Mere à force (Fabliau du): Mss. n° 7218.

Prise de Jérusalem (Roman de la), par Titus, ou la Vengeance de la mort de Jésus-Christ: Mss. n° 7498, et de Colbert, n° 3031.

Proverbes Rurauz et Vulgauz (les): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 10.

Proverbes du comté de Bretagne: Ms. de S. Germ.

Provot à l'Aumuche (Fabliau du): Mss. n° 7218.

Pseaumes (traduction des): Mss. n° 8177.

Pucelle (Fabliau de la) qui vouloit voler: Mss. n° 7615.

Pucelle (Fabliau de la) qui ne povoit oïr parler de f.... qu'elle ne se pasmast: Mss. n° 7615.

 

Q

Quatre Filles Le Roy (Roman des).

Quatre Souhaits Sainz Martin (Fabl. des): Mss. n° 7218, fol. 189.

Quens de Bretagne (Poésies du): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Quens de Ponthieu (Roman du), ou les Voyages d'Outremer du Quens de Ponthieu: Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 7.

Quinze Joyes de Mariage (les). On y a joint le Blason des Fausses Amours, le Loyer des Folles Amours et le Triomphe des Muses contre Amour. La Haye, 1726, in-12.

Quinze Joyes de Nostre Dame (les): Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Quinze Signes (les): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 104.

 

R

Rabelais (Oeuvres de François), avec les Notes de Le Duchat. Amst., 1711, 5 vol. in-12. Epitres, Paris, 1651.

Racan (Honorat de Beuil, Chevalier de). Paris, Coustelier, 1724, 2 vol. in-12.

Racine (Jean): Ses Oeuvres.

Raoul de Beauvès (Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Raoul de Couci (Mémoires historiques de). Paris, 1781, in-18.

Raoul de Ferrières, cité par Borel, et dans le Mss. fonds de Cangé, in-4°.

Raoul de Houdanc, Poète qui écrivait à la fin du XIIe SIÈCLE: 1. Le Songe d'Enfer, Mss. n° 7615; 2. Roman de Guillaume de Dole, fonds de Cangé. Il est encore auteur du Roman des Aeles ou Elles, et de celui de Meraugis de Portlesguez.

Raoul de Praelles : Traduction de la Cité de Dieu de Saint Augustin, dédiée au Roy Charles V, Mss. n° 6712, in-fol.

Raoul de Soissons (Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Ravalière (Louis Alexandre Levesque de la): Les Poésies du Roi de Navarre. Paris, 1742, 2 vol. in-12.

Reclus de Moliens (le Miserere du): 1. Ci comance li Romans le Renclus de Molien, de bons examples, de moralitez, seur tous estas de tout le siecle, n° 7649, fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 110; 2. Roman de Charité, Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N, n° 2, fol. 132.

Recueil (le) des excellens et libres Discours sur l'Estat présent de la France, in-12.

Regnault de Louens (frère): Consolation de Boèce, mise en vers, et traduite en 1346, Mss. du même temps, fonds de l'Eglise de Paris, L. 6.

Regnier : Ses Epîtres et autres Oeuvres. Londres, 1730, in-8°.

Regrets de la mort au Roy Loeys (Fabliau des): Mss. n° 7218.

Regrets de Nostre Dame.

Renart (Jehan): Li Lais de l'Ombre, ou de l'Ombre et de l'Anel, Mss. n° 7615.

Renart : Roman du Renart.

Renaus : Roman de la Conqueste de Jérusalem, et Roman du Chevalier au Cigne, Mss. n° 7192, in-fol.

Richart de Fornival ou FURNIVAL (Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Richart de Semilli (Poésies de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Rivet de la Grange (Dom Antoine): Histoire Littéraire de la France, continuée par le Père Dom Taillandier. Paris, 1733, 12 vol. in-4°.

Robe vermeille (Fabl. de la): Mss. n° 7615.

Robelin (Jehan): Tragédie de la Thébaïde, dédiée à M. le Duc de Lorraine. Pont-à-Mousson, 1584, in-4°.

Robert de Blois : 1. Chastiement des Dames, épisode du Roman de Beaudous.

Robert le Deable (Dict. de): Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Robert de la Marck : Mémoires, Ms.

Robert de Marberoles (Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Robert de Rains (Poésies et Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Robert grosse Tête : Roman des Romans, divisé en strophes de quatre vers: il en contient 250, Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 5, fol. 139. Il a fait aussi le Chastel d'Amour.

Robert Mauvoisin (Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Rogeret de Cambrai (Poésies et Chansons de): Mss. fonds de Cangé.

Roix de Cambrai : 1. Vie de S. Quentin, en vers; 2. li Ave Maria en Roumans, en vers; 3. li A B C par ekivoques, et li significations des lettres, en vers, Mss. n° 7218; 4. C'est de le Mort Nostre-Seigneur, en vers; 5. la Descrission des Religions, Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 15.

Rollin (Charles): 1. Histoire Ancienne, 14 vol. in-12; 2. Hist. Romaine, 16 vol. in-12.

Roman du Brut. (Voir Eustace ou Wistace.)

Roman d'Aubery: Ms. cité par Du Cange.

Roman de Florence: Ms. S. Germain.

Roman de Rou.

Roman des Sept Sages: Mss. n° 6849.

Ronsard (Pierre de): Ses Oeuvres, 1567, 6 vol. in-12. - 2 vol. in-fol. 1623.

Roque (Gilles André de la): Traité de la Noblesse et de toutes ses différentes espèces, etc. Rouen, 1734, in-4°.

Rostrenen (P. Grégoire de): Dictionnaire François-Celtique ou François-Breton. Rennes, 1732, in-4°.

Roux (Philibert-Joseph le): Dictionnaire Comique. Amsterdam, 1787, 2 vol. in-8°.

Rutebeuf, dans les Mss. Rustebuef, Rutebuef, Rutebues, un des plus célèbres POÈTES du XIIIe SIÈCLE, tant pour l'invention que pour le style, et le nombre des pièces qu'il a composées: 1. Complainte d'Ancel de l'Isle, Mss. n° 7615; 2. Dict d'Aristote, même Mss.; 3. Fabliau de l'Asne et du Chien, Mss. n° 7218; 4. Bataille des Vices contre les Vertus, même Mss.; 5. Satire des Beguines, Mss. n° 7615; 6. de Brichemer; 7. Dit de Charlot et du Barbier, alias, Disputoison de Charlot et du Barbier, Mss.; 8. Complainte de Constantinople; 9. Complainte du Comte de Poitiers; 10. Complainte dou Comte Hue de Nevers; 11. Dict des Cordeliers; 12. de la Dame qui fist trois tours entour le Monstier; 13. de la Damoiselle qui vouloit voler en l'air; 14. Fabliau de Freire Denise Cordelier; 15. la Descorde des Jacobins et de l'Université; 16. Dispute de Charlot le Juif, qui chia en la pel dou lievre, Mss. n° 7633; 17. Dispute du Croisié, Mss. n° 7615; 18. le Dit de Sainte-Eglise; 19. Complainte de Sainte Eglize; 20. Vie de Sainte Elizabeth, Reine de Hongrie, Mss. n° 7633; 21. le Dit de l'Erberie; 22. l'Estat du Monde; 23. la Complainte de Monseigneur Gieffroi de Sargines; 24. la Griesche d'été; 25. la Griesche d'hiver; 26. Dit de Guillaume de Saint Amour; 27. Complainte de Mestre Guillaume de Saint Amour; 28. le Dict des Jacobins; 29. Vie de Sainte Marie Egyptienne, Mss. n° 7633; 30. Diz de la Mensonge; 31. les Proprietez de Nostre Dame; 32. Dict de Nostre Dame; 33. Chanson de Nostre Dame; 34. Chanson des Ordres de Paris; 35. Dict des Ordres de Paris; 36. la Complainte d'Outremer; 37. la Voie de Paradis: Beaudoin de Condé a mis en rimes le même sujet; 38. Fabliau de l'Indigestion ou du Pet au Vilain, Mss. nos 7218, 7615; 39. le Pharisien, Mss. n° 7218; 40. Playes du Monde, Mss. nos 7615, 7633; 41. Diz ou Voie de Puille; 42. Dit des Regles, Mss. nos 7615, 7633; 43. Renart le Bestourné; 44. Ribaux de Greve, Mss. n° 7633; 45. la Complainte sur la Mort du Roi de Navarre; 46. le Mariage de Rutebeuf, Mss.; 47. Complainte de son oeul; 48. la Paix ou la Prière de Rutebeuf, Mss. n° 7615; 49. Povreté de Rutebeuf; 50. l'Ave Maria de Rutebeuf; 51. la Repentance ou la Mort de Rutebeuf; 52. le Sacristain et la Femme du Chevalier, n° 7989; 53. Fabliau du Testament de l'Asne, n° 7633; 54. le Miracle de Théophile, en vers, moralité à huit personnages, n° 7218. On voit par cette pièce, la Dispute du Croisié et le Jeu de Robin et Marion d'Adan de la Halle, surnommé le Bossu d'Arras; 55. Prière de Theophilus; 56. Repentance de Theophilus; 57. Diz de la Voie de Tunes; 58. Voie d'Umilité ou le Songe de la Voie de Paradis; 59. Dit de l'Université de Paris; 60. Dicts d'Ypocrisie.

Saineresse (Fabliau de la): Mss. n° 7218.

 

S

Saint Foix (Germain-François-Poulain de): Essais Historiques sur Paris. Paris, 1777, 5 vol. in-12.

Saint-Gelais : Oeuvres poétiques. Paris, 1709, in-12.

Saint-Julien de Baleure (Pierre de), mort en 1593: Mélanges Historiques, 1589, in-8°.

Salut d'Amors (Fabliau du): Mss. n° 7218.

Salut d'Enfer (li): Mss. n° 7218.

Satire Ménippée: Toutes les éditions données à Ratisbonne chez les héritiers de Mathias, depuis 1709 jusqu'en 1752.

Sauvage d'Arras : Les Doctrinaux, Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Sauval : Histoire de Paris. Paris, 1733, in-fol.

Savesterot (Eudes de), Prestre de Chastillon-sur-Seine: Le Roman de Gerard de Roussillon, en rimes, et composé en 1416.

Scaliger (Jules Caesar): De Causis Linguæ Latinæ, 1557, in-4°.

Scarron (Paul): Le Virgile Travesti, 2 volumes in-12, 1705.

Scudéry (Mlle de): Les Conversations sur divers sujets, par Mlle de Scudéry, 4e éd. Amsterdam, 1685, in-8°.

Secrets d'Aristote (Roman en prose des): Mss. n° 7062.

Segretain Moine (Fabliau du): Mss. n° 7615.

Senefiance: Senefiance de l'Alphabet, dans Jubinal, t. II, p. 276.

Senekes le Philosophe (les Proverbes de): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 6.

Sept Sages de Rome (Roman des), en prose, Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 46.

Sept Sages de Rome ou de Dolopatos (Roman des), en vers: Mss. nos 6849 et 7606. (Voyez Hebers.)

Sermon anonyme sur la Sagesse: Mss. à la fin des Dialogues de S. Grégoire.

Sermon sur l'Humilité: Mss. fonds de l'Abbaye S. Germain, n° 2343.

Serres (O. de): Théâtre d'agriculture et mesnage des champs, par O. de Serres, seigneur de Pradel, 3e éd. revue et augmentée par l'auteur. Paris, 1605, chez Abraham Sangrain, in-4°.

Servantois et Sotes Chansons: Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Sévigné : Lettres, éd. de 1735.

Sibille hic incipit prologus Regine: Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Sibillet (Thomas): Art Poëtique Françoys, pour l'intelligence des jeunes studieux et encor peu avancez en la Poësie Françoyse, avec le Quintil Horatian. Paris, 1555, in-18.

Sicille, hérault d'Alphonse V, roi d'Aragon: Le Blason des couleurs en armes, livrées et devises. Paris, 1614, in-8°.

Signes du Jugement: Ms. S. Germ.

Simon d'Autie (Chansons de): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Simon de Hesdin, frère servant de l'Ordre de Saint Jehan de Jérusalem, et Docteur en Théologie: Traduction de Valère-le-Grand, dédiée au Roy Charles V, Mss. n° 6724, in-fol.

Singularités Historiques. Paris, 1734, 3 vol. in-12.

Sinner : Extraits de quelques Poésies des XIIe, XIIIe et XIVe SIÈCLES. Lausanne, 1759, in-12.

Songe dou Vergier (le), in-4°, chez Jehan Petit.

Sot Chevalier (Fabliau du): Mss. n° 7218.

Soucretain de Cluni (Fabliau du): Mss.

Soucretain (li Dis du): Mss. n° 7615.

Squerrer (Arnaud): Vie de Gaston IV, Comte de Foix.

Statuts des Chevaliers: Mss.

Straparole (Nuits de): Ed. de 1726 (sans lieu), 2 vol. in-12; c'est la traduction de Pierre de Larivey et de Jean Louveau.

Suel (Adam du): Distiques de Caton, Mss. fonds de l'Eglise de Paris.

Sully : Oeconomies, éd. in-12. Amsterdam, 1725 (Trévoux).

 

T

Tabourot (Estienne), Procureur du Roi au Bailliage de Dijon, né en 1547, mort en 1590: Les Bigarrures du Seigneur des Accords. Rouen, 1625, in-12, et 1640, in-8°.

Tabourot (Jehan), Chanoine et official de Langres, mort en 1595: Orchésographie de Thoinot Arbeau. Langres, 1589, in-4°.

Tahureau (Jacques), né vers 1527 et mort en 1555: Ses Dialogues. Lyon, 1602, in-18.

Tainturiers : Fabliau du Mariage des Sept Ars, Mss. n° 7218.

Tallerant de Pierregort (Histoire de), dans les Mss. de Colbert.

Tassin (Dom) et Dom Toustaint, Religieux Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur: Nouveau Traité de Diplomatique, etc. Paris, 1750, 6 vol. in-4°.

Terrien (Guillaume): Commentaire sur les Coustumes anciennes de Normandie. Rouen, 1574, in-4°.

Testament de Pathelin.

Thaumassière (Thaumas de la), mort en 1712: 1. Coutumes locales. Paris, 1685, in-fol.; 2. Coutumes de Beauvoisis. Paris, 1690, in-fol.; 3. Notes sur la Coutume de Berry. Paris, 1701, in-fol.

Théophile : Oeuvres. Paris, 1662, 2 vol. in-12.

Thibaut IV, et V, suivant d'autres, Comte Palatin de Champagne et de Brie, Roi de Navarre, né en 1201 et non en 1205, mort en 1253 ou 1254: Ses Poésies, Mss. nos 7612, 7613, et deux autres Mss. sans numéros, fonds de Cangé; un autre de Guyon de Sardière, fonds de la Vallière, 2719, et l'édition de la Ravallière. Paris, Guerin, 1742, 2 vol. in-12.

Thiebault de Mailly (Roman de): Fonds de l'Eglise de Paris, E 6.

Thomas de Kent : Roman de toute Chevalerie ou la Geste d'Alisandre, n° 7190-6, et de la Vallière, n° 2702.

Tiebaut ou Thibaut De Blazon (Poésies de Monseigneur): Cet auteur étoit un Gentilhomme attaché au Roi de Navarre; Mss. fonds de Cangé, in-8°, sans numéro, et de la Vallière, n° 2719.

Tignonville (Guillaume de), Chevalier et Prévôt de Paris en 1406. Les Diz Moraulx, fonds de l'Eglise de Paris. Cet ouvrage a été traduit du latin de Guillaume Sommerset (de Dictis et Factis memorabilibus Philosophorum), par ordre de Charles VI, qui le nomma dans la suite premier Président de la Chambre des Comptes. Dans l'Inventaire de la Bibliothèque de Jehan, Duc de Berry, fait en 1416, il est dit que Tignonville donna, en 1412, à ce Prince deux Mss., intitulés l'Infortiate et de Digestis. L'ouvrage des Diz Moraulx eut beaucoup de succès dans le XVe SIÈCLE: on le traduisit en plusieurs langues. La première impression françoise est de Bruges, sans date.

Tillet (Jehan du), mort en 1570: 1. Recueil des Rois de France, leur Couronne, Maison, etc. Paris, 1596, in-fol., et 1618, in-4°; 2. Histoire des Rois de France, Mss. n° 8410, A. Ce Mss. est celui qui a été donné par l'auteur au Roi Charles IX.

Titres (plusieurs) de Donations, dans les Mss. de Limoges, fonds de Colbert.

Tort contre le Tort (Fabliau du).

Tour Landri (Geoffroi de la), Gentilhomme Angevin: Enseignemens à ses filles, Mss. fonds de Lamare, nos 7473-3, 7403, 7073-3, commencés en 1371. Ils ont été imprimés à Paris, chez Guillaume Eustache, sous le nom du Chevalier de la Tour.

Tournoiement des Dames (Fabliau du).

Toussaint Chretien du Plessis (Dom), mort en 1764: 1. Nouvelles Annales de Paris, 1753, in-4°; 2. différentes Dissertations dans le Journal de Trévoux et le Mercure de France.

Traité des Pechez, en prose: Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 18.

Traité des Teneurs de Fiefs.

Treces (Roman ou Fabliau des): Mss. nos 7615, et de l'Abbaye de Saint-Germain, n° 1830.

Tresoriers de l'Ille (Chansons du): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Triomphe des Dames, in-4° goth., sans date.

Trippault (L): Celt-Héllenisme.

Trois Dames qui trouvèrent un Anel (Fabliau des): Mss. n° 7218.

Trois Meschines (Fabliau des): Mss. n° 7218.

Trois Mors et les Trois Vis (Vivans) (les): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 106.

Unicorne et du Serpent (Fabl. de l'): Manuscrits nos 218, 7595.

Urfé (Poésies provençales d').

 

V-W

Valere (Jacques): Traité d'Armes et de Noblesse, in-4° Mss.

Valesiana : Les pensées critiques, historiques et morales de M. de Valois. Paris, in-12, 1694.

Vallet aux douze Fames (Fabliau du): Manuscrit n° 7218; il est intitulé, de l'Escuier ou Varlet aux XII Fames, dans le Mss. n° 7615.

Varro (M. Terentius): De Lingua Lat. cum Adriani Turnebi commentario. Parisiis, 1556, in-4°.

Vauban : Projet d'une disme royale, 1608 (par erreur d'impression).

Vaugelas : Nouvelles remarques. Paris, 1690. - Quinte Curce, de la vie et des actions d'Alexandre le Grand. Paris, in-12, 1681.

Velly (Paul-François): Histoire de France, continuée par Villaret et Garnier. Paris, 30 vol. in-12.

Vengeance de Jésus-Christ (Tragédie de la).

Vergier d'Honneur (Roman du): Mss.

Vergier et de l'arbre d'Amours (Romans du): Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Vie de Boèce (Fragmens de la): Mss. de la Bibliothèque de l'Arsenal.

Vie de Jésus-Christ (la): Mss. en vers.

Vie de la Vierge: Mss. fonds de Sorbonne.

Vie de S. Alexis (la): Mss. fonds de l'Eglise de Paris. M 9.

Vie de S. Brandin, dans l'Image du Monde et dans le Mss. n° 7595.

Vie de S. Patrice (la): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 97.

Vie de Sainte Marthe, du XIIIe siecle: Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 2.

Vie de Sainte Thaïs d'Egypte (la): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 95.

Vie des Abbés de Saint Aubin: Mss.

Vie des Hermites: Mss. n° 7023, et fonds de la Sorbonne.

Vie des Saints: Mss. fonds de l'Abbaye S. Germ.

Vie des Saints Pères (la): Mss. fonds de Sorbonne.

Vie de Sainte Leocadie: Ms. S. Germain.

Vie de Sainte Katherine: Ms. de Sorb.

Vie de Marie Egyptienne: Ms. de Sorb.

Vie dou Monde (la): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 14, V°.

Vieille Truande (Fabliau de la): Mss. n° 7218.

Vielars de Corbie (Chansons de), Poète du XIIIe SIÈCLE: Mss. fonds de Cangé, in-8°.

Vignay (Jehan de), de l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jacques-du-Hault-Pas, Ordre qui s'éteignit sous Henri III: Miroir historial de Vincent de Beauvais, translaté du latin en français, Manuscrits nos 6730, 6731, 6732 et 6733, in-fol. Vignay a traduit des Epîtres et Evangiles; la Légende dorée ou Vie des Saints, de jacques de Voragine; la Moralité du Jeu des Echecs; le Miroir des Histoires du Monde, et plusieurs autres ouvrages. Il écrivait en 1315 et vivait encore en 1340.

Vigne (Andry de la), Guerrier et Ecrivain du XVe SIÈCLE, Secrétaire de la Reine Anne de Bretagne, femme des Rois Charles VIII et Louis XII: Le Vergier d'Honneur. Paris, Jehan Treperel, sans date, in-4°, et plusieurs autres de ses ouvrages.

Vilain à la C.... noire (Fabliau du): Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, fol. 170, et n° 7615.

Vilain Asnier (Fabliau du): Mss. n° 1830 de Saint Germain.

Vilain Mire (Fabliau du): Mss. n° 7218.

Vill. li Viniers. (Voyez Gilles li Viniers.)

Ville-Hardouin (Geoffroi de), Chevalier, Sénéchal et Maréchal de Champagne: Histoire de l'Empire de Constantinople, sous les Empereurs François, en 1204, Manuscrit n° 9644; l'édition de Blaise de Vigenère. Paris, Langelier, 1594, in-fol., et celle de Du Cange. Paris, Impr. Royale, 1657, in-fol.

Villon (François-Corbueil, dit), né en 1431. Ses Oeuvres. Paris, Coustelier, 1723, in-8°.

Vincent de Beauvais, Dominicain, mort en 1264: Son Miroir historial, traduit du latin par Jehan de Vignay, et dédié à un Duc de Bourbon, Mss. n° 6730, 31, 32 et 33.

Viniers ou Winiers (Guillaume ou Gilles le), dans le Recueil des poètes françois, avant 1300, Mss. de la Bibl. de l'Arsenal.

Vins d'Ouan (le Dit des): Mss. n° 7218.

Violette (Roman de la): Mss. (Voyez Gerard de Nevers.)

Viret (Pierre), né en 1511, mort en 1571: Satires Chrestiennes de la Cuisine Papale. Lyon, 1560, in-8°.

Visdame de Chartres (Poésies et Chansons de Mathieu), contemporain du Roi de Navarre: Mss. fonds de Cangé, in-8°, et de la Vallière, n° 2719, in-fol.

Wace : Histoire de l'Establissement de la feste de la Conception, Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M, n° 20.

 


Liste des Ouvrages préparés ou composés par La Curne de Sainte-Palaye.

 

I. - Manuscrits conservés à la Bibliothèque Nationale; Fonds Moreau.

1495 à 1504. - Table alphabétique de noms de lieux recueillis par Sainte-Palaye. 10 vol. in-f°. Ce recueil, peu important, renvoie surtout à des ouvrages imprimés.

1505 à 1509. - Table alphabétique de noms d'hommes recueillis par Sainte-Palaye. 5 vol. in-f°. Même observation.

1510. - Table de noms de choses recueillis par Sainte-Palaye. Ce recueil comprend deux séries alphabétiques.

1511 à 1523. - Antiquités françaises de Sainte-Palaye, ou recueil de notes sur l'histoire, les usages et les institutions de la France au moyen âge et dans les temps modernes. Ces notes sont classées alphabétiquement dans 13 vol. in-f°. [Ce recueil a beaucoup servi à M. Chéruel pour composer son Dictionnaire des Institutions et Coutumes du moyen âge. 2 vol. in-12, chez Hachette.]

1524 à 1554. - Glossaire français de Sainte-Palaye. 31 vol. in-fol.

1555 à 1557. - Glossaire des ouvrages contenus dans le ms. 6987 de la Bibl. du Roi (aujourd'hui n° 375 du fonds français).

1558. - Glossaire de mots contenus dans:

1° Les Fables d'Esope (ms. du Roi 7615), f. 1.

2° Les Poésies de Charles, duc d'Orléans, f. 19.

3° Le Roman de la Rose, f. 31.

4° Le Roman d'Audiguier, f. 100.

5° Le Roman de Baudoyn, comte de Flandre, f. 103.

6° Les Dits de Baudouin de Condé, f. 106.

7° Le Fabliau de la Vieille escoillée, f. 132.

8° Le Fragment d'Enfer, f. 133.

9° Les Fragments publiés par Sinner, d'après des mss. de Berne, f. 136.

1559. - Glossaire de mots contenus dans:

1° Le ms. de Berne coté lit. 113.

2° Plusieurs mss. de Turin, f. 12.

3° Le Poème de la Mort, f. 67.

4° Les Vers de la Mort, par Hélinand, f. 72.

5° La Règle de S. Benoît, f. 79.

6° Le Lucidaire, f. 106 et 196.

7° Des bestiaires, f. 114, 127.

8° Les Quinze Signes du Jugement, f. 133.

9° Le ms. de N. D. coté E 6, f. 135.

10° Le ms. de N. D. coté N 2, f. 148.

11° Plusieurs fabliaux, f. 209.

1560. - Glossaire de mots contenus dans:

1° Le ms. de Berne n° 354, f. 1.

2° Le ms. de N. D. coté N D, f. 133.

3° Le ms. du Roi n° 7837, f. 183 (présentement 1761).

4° Le ms. du Roi n° 7534, f. 205 (présentement 1434).

1561. - Glossaire de mots tirés d'un ou de plusieurs mss. de Gaignat renfermant Job, le Roman de Gui de Sassoigne, etc.

1562. - Glossaire de mots contenus dans les Livres des Rois, des Machabées, etc.

1563. - Glossaire de mots contenus dans les Chroniques de S. Denis, dans plusieurs romans et dans un registre du Trésor des Chartes.

1564. - Catalogue des fabliaux contenus dans différents mss. - Table alphabétique des premiers vers des chansons contenues dans différents mss., f. 55. - Table alphabétique des premiers vers des chansons contenues dans plusieurs autres mss., f. 136.

1565. - Copies de plusieurs ouvrages relatifs à l'histoire des croisades, contenus dans le ms. de Berne, coté Lit. 113.

1566. - Matériaux pour un mémoire sur le roman intitulé: Les Voeux du Héron.

1567. - Notes et correspondances se rapportant aux travaux de Sainte-Palaye, principalement aux notices et copies qu'il fit faire à Rome. Il y a des lettres du cardinal Passionei, sous le pseudonyme de Le Prieur, et des lettres de Testaud du Bois de Lavaud, secrétaire de ce cardinal.

1568 à 1571. - Glossaire roman, contenant surtout les mots tirés d'anciens dictionnaires et de divers auteurs qui ont écrit en prose.

1572 à 1581. - Glossaire roman, contenant les mots employés dans les poésies des troubadours. 10 vol. in-fol.

1582. - Tables se rapportant aux poésies des troubadours. - Tables des noms des troubadours, f. 6. - Table des pièces publiées par Crescembeni, f. 30. - Table des antiquités des troubadours, f. 34. - Passages historiques des poésies des troubadours, f. 58. - Table alphabétique des noms propres contenus dans les poésies des troubadours, f. 74.

1583. - Table des noms de lieux des poésies des troubadours. 1 vol. in-fol.

1584 à 1587. - Extraits des poésies des troubadours, rangés suivant l'ordre alphabétique des noms d'auteurs.

1588 à 1648. - Glossaire français de Sainte-Palaye. 61 vol. in-4°. [Exemplaire employé pour la présente édition.]

1649 à 1652. - Mémoires de Sainte-Palaye sur la chasse.

1653. - Papiers divers de Sainte-Palaye. - Notes pour un mémoire sur Eust. des Champs, sur le Fabliau de la Camise. - Extraits du Journal de Trévoux.

1654 à 1661. - Notices de divers manuscrits de France et d'Italie, par Sainte-Palaye, Secousse: 8 vol. contenant 3273 notices, ainsi réparties: de 1 à 1547, mss. de la Bibl. du Roi; de 1547 à 2000, mss. de France; de 2000 à 3273, mss. d'Italie.

1662 à 1676. - Notices de divers mss. de France, en 15 vol. in-4°. (Double du précédent.)

1677 à 1734. - Collection de Mouchet, composée à peu près exclusivement de copies que Sainte-Palaye avait fait faire et qu'il avait souvent annotées de sa main.

I. 1677 (Mouchet 1). - Copie d'une partie des pièces de poésies contenues dans le ms. 146 du fonds français.

II. 1678 (M. 2). - Copie du texte français des Sermons de S. Bernard.

III. 1679 (M. 3). - Copie des Chansons de Thibaud, roi de Navarre, d'après le recueil que Coustelier en avoit fait.

IV. 1680 à 1683 (M. 4 à 7). - Copie à peu près complète d'un ms. ayant appartenu à M. de Sardière, puis à Gaignat, renfermant plusieurs pièces de vers, dont la première est le Roman de Cleomadès.

V. 1684 à 1685 (M. 8 à 9). - Copie d'anciens ouvrages français sur la chasse.

VI. - L'article VI de la collection Mouchet, formant le tome 10, est un exemplaire sur vélin des ouvrages de Christine de Pisan, passé au fonds français, n° 6259 du suppl.

VII. 1686 (M. 11). - Copie de différents ouvrages de Christine de Pisan, d'après le ms. précédent.

VIII. 1687 à 1689 (M. 13 à 15). - Copies de chansons françaises contenues dans les trois parties du ms. 389 de la Bibl. de Berne et dans le ms. 231 de la même Bibl. Le vol. 1689 est rempli par des tables et des Glossaires se rapportant au ms. 389.

IX. 1690 (M. 16). - Copie de l'ancienne traduction des Livres des Rois et des Livres des Machabées.

X. 1691 (M. 17). - Copie d'une partie des pièces contenues dans le ms. N 2 de Notre-Dame.

XI. 1692 (M. 18). - Copie de la Chronique des Chevaliers catalans, écrite en catalan et contenue dans le ms. 792 de la Reine de Suède.

XII. 1693 (M. 19). - Extraits de divers auteurs, par M. de Foncemagne.

XIII. 1694 à 1695 (M. 20 à 21). - Extraits de divers ouvrages, recueillis par Sainte-Palaye pour entrer dans les grands recueils alphabétiques de ce savant.

XIV. 1696 à 1714 (M. 22 à 40). - Mélanges de Secousse, contenant la copie ou l'analyse de pièces tirées, pour la plupart, des registres du Trésor des Chartes et divisées en quatre séries: 1° Ordre chronologique; 2° Ordre alphabétique des noms de lieux; 3° Ordre alphabétique des noms de matière; 4° Ordre alphabétique des noms d'hommes.

XV et XVI. 1715 à 1719 (M. 41 à 45). - Copie d'un ms. appartenant au marquis Noblet de la Clayette et contenant des vies des saints en vers et différents ouvrages, entre autres six fabliaux, d'après un autre ms. appartenant au même personnage.

XVII. 1720 à 1721 (M. 46 à 47). - Copie du ms. 354 de Berne renfermant différents fabliaux et le Roman de Perceval.

XVIII. 1722 à 1726 (M. 48 à 51 bis). - Notes de Sainte-Palaye et de Mouchet se rapportant à d'anciens mots français, à l'hist. litt., à la paléographie. - Extrait ou transcription de différents morceaux français. - Copie de l'Inventaire du Mobilier de Marguerite de Flandre, au n° 1725.

XIX. 1727 (M. 52). - Copie de différents morceaux français tirés des mss. de Berne, Turin, Paris. - Vers sur la Mort. - Règle de S. Benoît.

XX. 1728 (M. 53). - Copie de bestiaires, fables, lucidaires, fabliaux.

XXI. 1729 (M. 54). - Copie de plusieurs morceaux latins tirés d'un ms. de l'abbaye de Braine. - Vie de Charlemagne, addition à Guill. de Malmesbury. - Mémoire imprimé en 1784, pour le cardinal de la Rochefoucauld, touchant la forêt des Bois-Francs, située à Blanzy.

XXII. 1730 (M. 55). - Copie d'un ms. appartenant au comte de Chastellus et renfermant l'Arbre des Batailles et l'Instruction de Chevalerie.

XXIII. 1731 (M. 56). - Copie de différentes poésies françaises, d'après un ms. de la Sorbonne, renfermant surtout des vies des saints. - Copie, d'après le ms. 1864 de la Reine de Suède, de leçons relatives aux reliques de l'abbaye de Saint-Médard de Soissons. - Copie, d'après le ms. 450 de la Reine de Suède, d'un recueil de statuts synodaux du diocèse de Soissons.

XXIV. 1732 (M. 57) - Copie d'un ms. de la Bibl. Chigi, renfermant»la Storia del re Giannino di Francia.»

XXV. 1733 (M. 58). - Extraits des ouvrages imprimés de Du Cange, de La Roque et Brussel.

XXVI. 1734 (M. 59). - Extraits de l'ouvrage de Le Laboureur sur la Pairie.

1799. - Carton renfermant divers débris des papiers de Sainte-Palaye et de Mouchet, notamment une minute du Mémoire sur la Chasse et des notes sur le mot Aides.

1800 à 1807. - Boîtes contenant des bulletins pour le Glossaire français de La Curne.

1818 à 1827. - Boîtes contenant une seconde série de bulletins pour le même Glossaire.

1828. - Bulletins sur lesquels on a relevé les différentes formes des articles et pronoms, de diverses particules.

1829 à 1830. - Bulletins et notes pour le Glossaire français, le Dict. des Antiquités.

1831. - Bulletins préparés pour un Glossaire du poëme provençal sur la guerre des Albigeois. [Rapprocher le gloss. de l'éd. de M. Meyer.]

1832, 1833. - Deux cartons contenant des bulletins préparés par La Curne et Mouchet pour le Glossaire français.

II. - Manuscrits et copies conservés à la Bibliothèque de l'Arsenal.

55. - Recueil des poésies des troubadours, formé par La Curne de Sainte-Palaye (nos nouveaux, 3091 à 3100).

56. - Extraits des poésies des troubadours. (3281 à 3285).

57. - Copies de fabliaux tirés des mss. du Roi (2763 à 2767).

58 A. - Idem (2768 à 2769).

59. - Copie de fabliaux de la Bibl. de Saint-Germain-des-Prés (2771 à 2775).

62. - Anciennes chansons françaises avant 1300 (3101 à 3102).

67. - Copie de chansons françaises tirées du ms. de la Clayette (6361).

85. - Poésies d'Eust. Deschamps (3291 à 3293). [Cette copie a été la source de la thèse de M. Sarradin.]

86. - Poésies de Charles duc d'Orléans (3294).

89. - Poésies de Christ. de Pisan (3295).

92. - La Légende de Pierre Faifeu, par Charles Bordigné (2941).

95. - Poésies de Jehan Froissart (3296). [Cette copie a été la base de l'édition de M. Scheler.]

98. - Poésies de Guillaume de Machault (3297).

103. - Chronique rimée de Philippe Mouskes (3298).

110. - La Branche des reaus Lignages, ou Histoire de France en vers, par Guill. Guiart (3299).

119. - Anciennes poésies extraites de différents mss. (3123 à 3125).

120 A. - Recueil des POÈTES français avant 1300 (3303 à 3306).

120 B. - Recueil de poésies provençales (3126).

140. - Poésies provençales: partie du Bréviaire d'Amour; Epître de Maffres, frère mineur, à sa soeur; Poème sur l'évaluation des monnaies. Vita sancti Trophi (3309).

161 A. - Sainte-Palaye: Notices sur d'anciens romans de chevalerie (4843).

161 B. - Recueil d'extraits, de remarques et de notices d'anciens romans de chevalerie (5871).

164. - Roman d'Anseis de Carthage. - Roman d'Athis et Profilias (3312).

166. - Récit de la Conqueste de Bretaigne Armorique sous le preux Charlemagne, sur un payen nommé Aquin (3846).

170. - Dits de Jean Bodel; Roman d'Alexandre; Histoire des comtes de Boulogne; Roman de Rou; Floire et Blancheflor (3313 à 3318).

172. - Le Roman de Brut, par Wace (2982).

177. - Roman du chevalier Erec, fils au roi Lac, et de la belle Enide, par Christian de Troyes. - Roman de Creget, fils d'Alexandre, empereur de C. P., et de la belle Sordamors (3319).

179. - Li Romans de Floiremont (3320).

183. - Roman de Gerard de Roussillon. - Histoire des Albigeois, par W. de Tudela (3321).

184. - Roman de Gerard de Roussillon, duc de Bourgogne (3322).

205 A. - Le Roman de Rou et des ducs de Normandie (3323).

272. - Mystère du roi Advenir, ouvré par Jehan de Priez, dit le Prieur, maréchal des logis du roi de Sicile René-le-Bon (3495).

273. - Le Mystère de Sainte Barbe (3496-97).

290. - Notices et extraits de différents mss. - Miracles de N. D., par Gautier de Coincy (3519).

360. - De la Peinture en France (1740-1750). - Le Congrès des Animaux. - Pièces extraites des mss. du moyen âge par Sainte-Palaye (3506).

Dictionnaire latin-françois de la Géographie du moyen-âge. (Ce manuscrit, de 304 pages in-folio, fait partie de la bibliothèque de l'éditeur du Dictionnaire de La Curne.)

III. - Mémoires insérés dans les Recueils de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

Observations sur quelques chapitres du deuxième livre de la première décade de Tite-Live, 1727. (Mém. de l'Ac. des Inscr., VIII, 363.)

Mémoire concernant la vie et les ouvrages de Rigord, 1727. (Id., VIII, 529.)

Mémoire concernant la vie et les ouvrages de Guillaume Le Breton, 1727. (Id., VIII, 536.)

Remarques sur la Vie de Romulus composée par Plutarque, 1728. (Hist. de l'Acad. des Inscr., VII, 114.)

Notice d'un ms. intitulé:»Vita Karoli magni,»1728. (Hist. de l'Ac. des Inscr., VII, 280.)

Mémoire concernant la vie et les ouvrages de Glaber, historien du temps de Hugues Capet, 1728. (Mém. de l'Ac. des Inscr., VIII, 549.)

Mémoire sur la vie et les ouvrages de Guillaume de Nangis et de ses continuateurs, 1730. (Id., VIII, 560.)

Mémoire sur la Chronique de Morigny et sur les auteurs qui l'ont composée, 1731. (Id., X, 541.)

Mémoire sur la vie du moine Helgaud, sur l'epitome de la Vie du roi Robert et sur trois fragments imprimés à la suite de cet epitome dans la Collection des Historiens de la France, 1731. (Id., X, 553.)

Mémoire sur deux ouvrages historiques concernant Louis VII, intitulés: l'un,»Gesta Ludovici VII, regis filii Ludovici grossi,»et l'autre,»Historia gloriosi regis Ludovici filii Ludovici Grossi, ab anno 1137 usque ad annum 1165,»et sur les auteurs de ces ouvrages, 1731. (Id., X, 563.)

Mémoire sur la vie de Froissart, 1733. (Id., X, 664.)

Mémoire concernant les ouvrages de Froissart, 1734. (Id., XIII, 534). - Plan général de son Histoire. - Plan particulier de l'Histoire de Froissart. - Division des quatre volumes de Froissart en chapitres, et du premier volume en plusieurs parties. - Froissart avait-il fait ces divisions? - Des temps pendant lesquels Froissart travailla à la composition de son Histoire. - Des recherches que Froissart avait faites pour écrire l'Histoire, et des soins qu'il s'était donnés à ce sujet. - Quel but Froissart s'était proposé en écrivant l'Histoire, et quelles règles il s'était faites pour l'écrire. - De la chronologie de Froissart. - Des trente premières années dont Froissart a traité au commencement de son Histoire d'après Jean-le-Bel, savoir depuis 1326 jusqu'à 1356.

Jugement de l'Histoire de Froissart, 1735. (Id., XIII, 555).

Mémoires concernant la vie de Jean de Venette, avec la notice de l'histoire en vers des 3 Maries, dont il est l'auteur, 1736. (Id., XIII, p. 520).

Notice des Poésies de Froissart, 1738. (Hist. de l'Ac. des Inscr., XIV, p. 219.)

Mémoire concernant les plus anciens monuments de l'histoire de France, avec la notice et l'histoire des Chroniques de S. Denis, 1738. (Id., XV, 580.)

Mémoire concernant la lecture des anciens romans de chevalerie, 1743. (Id., XVII, p. 787.)

Cinq Mémoires avec notes sur l'ancienne chevalerie considérée comme un établissement politique et militaire, 1746. (Id., XX, 597.)

Remarques sur la langue française des douzième et treizième SIÈCLES, comparée avec les langues provençale, italienne et espagnole, 1751. (Id., XXIV, p. 671.)

Notice de deux mss. du livre intitulé: Le Jouvencel, conférés avec l'exemplaire imprimé, 1754. (Id., XXVI, p. 700.)

IV. - Ouvrages imprimés à part.

Mémoires sur l'ancienne chevalerie considérée comme un établissement politique et militaire. Paris, 1759-1781, 3 vol. in-12.

Lettre au président de Brosses sur le bon goût dans les arts et dans les lettres. Extraite du Mercure, 1751, in-12.

Lettre sur le projet d'une place pour la statue du roi Louis XV.

Fabliau d'Aucassin et Nicolette, publié en 1756.


 

AU LECTEUR

Nous possédons des Dictionnaires de toutes sortes, mais nous n'avons pas un Dictionnaire historique de l'ancienne langue française. L'Académie a tenté de combler ce vide, mais depuis trente ans qu'elle s'occupe de cette oeuvre, elle n'a publié qu'un demi-volume. Il lui faudra plusieurs SIÈCLEs pour achever un Dictionnaire qui n'aura pas moins de cent volumes in-4°.

Ce Dictionnaire existe cependant. Il a été fait par un érudit aussi connu que Du Cange, qui a consacré trente ans de son existence à compulser les anciens manuscrits, les vieux auteurs, les chartes des XIIIe, XIVe, XVe et XVIe SIÈCLEs. La publication de cet ouvrage a même été commencée. Un volume a été imprimé, mais il a paru au moment où la révolution de 1789 éclatait; alors les préoccupations ne se portaient plus sur le passé. Aussi, cette publication n'a pas été continuée. Au grand regret du monde savant, elle n'a point été reprise depuis cette époque.

Nous venons, avec de nombreux et intelligents appuis, publier enfin ce Dictionnaire historique et rendre, à la mémoire du savant La Curne de Sainte-Palaye, l'hommage qu'elle mérite. Non pas que son travail soit dans l'oubli, tous les lexicographes et les philologues qui étudient notre langue ne manquent jamais de consulter ses manuscrits où ils peuvent puiser à pleines mains, assurés d'y trouver des trésors d'érudition et de recherches; mais pour cela, il faut habiter Paris, et encore doit-on les feuilleter sur place, à la Bibliothèque nationale. Nous voulons, en l'imprimant, le mettre à la disposition de tous les érudits. Notre travail sera celui d'un éditeur consciencieux.

La Curne de Sainte-Palaye, né à Auxerre en 1697, mort en 1781, membre de l'Académie des Inscriptions en 1724 et de l'Académie française en 1758, a consacré la plus grande partie de son existence à réunir les matériaux d'un Dictionnaire historique de l'ancien langage françois.»Mes lectures qui tendoient toutes au même but, dit-il, dans le prospectus qu'il fît paraître en 1756, m'ont mis en état de rassembler une multitude immense de mots surannés. J'ai cru pouvoir en composer, je ne dirai pas un Glossaire aussi savant, et aussi bien fait que celui de Du Cange; mais du moins un ouvrage de même nature qui auroit aussi son utilité. J'ai tâché, autant que je l'ai pu, de me former sur cet excellent modèle: trop heureux de suivre de très-loin un guide qui marche à pas de géant, un Savant universel qui par des travaux infatigables s'étoit approprié les connoissances de tous les SIÈCLEs et de tous les pays. En réunissant sous un même point de vue dans l'ordre alphabétique, les vieux mots épars dans un grand nombre d'Auteurs de tous les âges, j'ai voulu représenter fidèlement notre ancienne Langue. Il m'a donc paru nécessaire de l'étudier dans tous ses rapports, et dans toutes les variétés, pour me déterminer sur le choix des mots que je devois faire entrer dans cette collection, ou que je pouvois en exclure.»

Dans ces quelques lignes, La Curne de Sainte-Palaye expose le plan de son Dictionnaire. Son modèle a été Du Cange, et nous pouvons dire que s'il ne l'a pas dépassé, du moins il l'a égalé. Il prend chaque mot de notre ancien français à son origine, il en donne l'étymologie, l'histoire, l'explication, et le fait suivre de nombreux extraits d'anciens auteurs, poètes ou prosateurs qui l'ont employé.

Non-seulement on suit ainsi chaque mot à travers les SIÈCLEs, mais les citations font connaître, de la manière la plus exacte, les diverses acceptions dans lesquelles le mot a été pris. Cette méthode est excellente et ne laisse aucun doute dans l'esprit sur la signification vraie et réelle des mots de notre ancien français.

Le Dictionnaire historique de La Curne de Sainte-Palaye comprend les grandes divisions suivantes:

SIGNIFICATION PRIMITIVE ET SECONDAIRE DES VIEUX MOTS.

VIEUX MOTS EMPLOYÉS DANS LES CHANTS DES TROUVÈRES.

ACCEPTIONS MÉTAPHORIQUES OU FIGURÉES DES VIEUX MOTS FRANÇAIS.

ETYMOLOGIE DES VIEUX MOTS.

ORTHOGRAPHE DES VIEUX MOTS.

CONSTRUCTIONS IRRÉGULIÈRES DE TOURS DE PHRASES DE L'ANCIENNE LANGUE.

ABRÉVIATIONS; ÉTUDES SUR LES ÉQUIVOQUES QU'ELLES PRÉSENTENT DANS LES ANCIENS AUTEURS.

PONCTUATION; DIFFICULTÉS QU'ELLE PRÉSENTE.

MOTS DONT LA SIGNIFICATION EST INCONNUE.

PROVERBES QUI SE TROUVENT DANS NOS POÈTES DES XIIe, XIIIe ET XIVe SIÈCLES.

NOMS PROPRES ET NOMS DE LIEUX CORROMPUS ET DÉFIGURÉS PAR LES ANCIENS AUTEURS.

MOTS EMPRUNTÉS AUX LANGUES ÉTRANGÈRES.

USAGES ANCIENS.

Ce beau et magnifique monument de notre ancienne langue est-il destiné à rester à l'état de manuscrit? Doit-il continuer à n'être à la portée que d'un petit nombre de privilégiés? Nous ne le pensons pas; nous croyons que le moment est venu de publier ce vaste recueil si précieux pour l'étude de notre langue.

Il est aussi une considération de la plus haute importance qui nous engage à entreprendre cette publication. Le feu a détruit une grande quantité de manuscrits dont le monde savant déplore la perte. La Commune de Paris, en 1871, n'avait-elle pas voué aux flammes les trésors que renferme la Bibliothèque nationale? Si Paris n'eût pas été arraché, aussi rapidement, des mains des gens de la Commune, nous n'aurions plus la possibilité de consulter le Dictionnaire historique de Sainte-Palaye. Cette oeuvre immense aurait été, comme beaucoup d'autres trésors d'érudition, perdue à tout jamais pour le monde savant. Hâtons-nous donc d'imprimer ce recueil. Il ne sera plus alors soumis aux nombreuses causes de destruction qui tôt ou tard anéantissent les plus précieux manuscrits.

Voici l'opinion de quelques érudits sur l'oeuvre de La Curne de Sainte-Palaye:

«La Curne de Sainte-Palaye, qui est du SIÈCLE dernier (dit M. Littré, dans l'introduction de son Dictionnaire de la Langue Française), avait préparé un Dictionnaire du vieux français, dont il n'a été publié qu'un premier tome; les matériaux qu'il avait recueillis remplissent beaucoup d'in-folio qui sont déposés à la Bibliothèque impériale; ces matériaux consistent en exemples pris dans les anciens auteurs; je les ai eus constamment sous les yeux, et j'y ai trouvé de nombreux et utiles suppléments à mes propres recherches.

Les manuscrits de La Curne sont des trésors ouverts à qui veut y puiser; mais on ne peut y puiser sans remercier celui qui nous les a laissés.»

M. Ambroise-Firmin Didot, dans l'introduction qu'il a placée en tête du Glossaire français de Du Cange, s'exprime ainsi:

«La Curne de Sainte-Palaye est auteur d'un Glossaire de l'ancienne langue française, depuis son origine jusqu'au SIÈCLE de Louis XIV.

L'impression de ce beau travail, dont deux manuscrits existent à la Bibliothèque nationale, l'un en 31 volumes in-folio, à deux colonnes, l'autre, plus complet, en 61 volumes in-4°, a été interrompue lors de la Révolution de 1792. Quelques exemplaires des 735 pages du tome 1er ont échappé à la destruction qui a été faite de ce volume. L'impression s'est arrêtée au mot asseureté.»

Le savant bibliophile Brunet, dans son Manuel de la librairie, regrette vivement que l'impression de ce beau travail n'ait pas été continuée. Voici ce que nous lisons à l'article SAINTE-PALAYE:

«On est redevable, à La Curne de Sainte-Palaye, d'un recueil manuscrit en 40 volumes in-folio, dans lequel il avait déposé le fruit de près de cinquante années de recherches, relatives aux antiquités de la France en général et à notre ancien langage en particulier.

C'est avec le secours de ces précieux matériaux qu'il se proposait de publier le Glossaire françois, dont il fit paraître, en 1756, le projet (brochure in-4° de 32 pages), et dont, depuis, il abandonna la rédaction à Georges-Jean Mouchet, savant laborieux, qui se chargea de mettre l'ouvrage au jour, sous le titre de Glossaire de l'ancienne langue françoise, depuis son origine jusqu'au SIÈCLE de Louis XIV, en 10 ou 12 volumes in-folio.

Malheureusement, l'impression de ce beau travail, commencée du vivant de Sainte-Palaye et continuée depuis, n'a pas été conduite au-delà du mot asseureté, colonne 1470 ou page 735 du tome 1er; mais ce fragment, dont par bonheur quelques exemplaires ont échappé à la destruction, fait juger trop avantageusement de l'ouvrage pour qu'on ne regrette pas vivement qu'il n'ait pas été achevé.»

La Curne de Sainte-Palaye avait exposé, en 1756, le vaste plan de son Dictionnaire dans un prospectus qui est une sorte d'introduction à son ouvrage. Nous avons été assez heureux pour retrouver un exemplaire de ce prospectus. Nous croyons devoir le reproduire. On verra le temps et les immenses recherches qu'il a fallu à l'auteur pour accomplir son travail de bénédictin. C'est avec une extrême modestie, une entière sincérité que La Curne de Sainte-Palaye parle de son oeuvre. Voici ce projet destiné à servir de préface à ce monument colossal élevé en l'honneur de l'ancienne Langue française:


 

PROJET D'UN GLOSSAIRE FRANÇOIS

DEPUIS plus de deux SIÈCLEs un grand nombre d'Ecrivains ont travaillé avec plus ou moins de succès à l'éclaircissement de notre Histoire. Dès le temps de François I, le célèbre Guillaume du Bellay, Seigneur de Langey, à la lecture de celle des Grecs, des Romains, des Barbares même, conçut une noble jalousie pour la gloire de sa Nation, et résolut de se plonger dans des recherches profondes qui pussent servir à débrouiller le chaos des Antiquités Françoises. Il forma d'abord le dessein de démêler les origines des Gaulois et des François: en remuant (ce sont les termes) les titres, livres, chartres, épitaphes, fondations, et autres choses antiques. Il n'avoit pas désespéré de faire une espèce de concordance des noms anciens des Provinces et des Villes de la Gaule et de la France, avec les noms modernes. Il n'avoit pas dédaigné de mettre la main à cet ouvrage, et d'en composer un Vocabulaire alphabétique. Après s'être fait des recueils pour sa propre instruction, il entreprit, pour celle du public, deux autres ouvrages plus importants, qui marquoient et la supériorité de son génie, et la grandeur de ses vues. Dans l'un il se proposoit, sur le modèle de Plutarque, de comparer les Hommes illustres de la France avec ceux de l'Antiquité: l'autre avoit pour objet, les Charges et les Dignités de la Couronne. On y devoit expliquer leurs fonctions, leurs droits, leurs priviléges, leurs prérogatives, etc. et montrer en quoi elles ressembloient aux Charges et Dignités modernes, en quoi elles en différoient. Trop habile pour ignorer quelle variété, quelle profondeur de connoissances étoient nécessaires pour exécuter de tels projets, ce grand homme eut aussi la modestie de se défier de ses talents: mais il se flattoit du moins que son exemple mettroit sur la voie des hommes plus capables qu'il ne croyoit l'être, de finir ce qu'il auroit ébauché. Des devoirs essentiels, les besoins de l'Etat qu'il servit avec distinction dans les guerres les plus sanglantes, et dans les négociations les plus délicates l'arrachèrent à ce travail qu'il reprit dans la suite, et qui néanmoins ne fut pas mis au jour.

DU TILLET, Greffier en chef du Parlement, ne tarda pas à remplir les voeux de du Bellay, pour le dernier de ces trois ouvrages, par le savant Traité de la Maison et Couronne de France.

APRES EUX, Pasquier, Pithou, Nicot et Fauchet, mais sur-tout le premier, contribuèrent, par des recherches immenses, à éclaircir nos Antiquités Françoises. Mais quel nouvel éclat n'ont-elles pas reçu depuis, sous les ministères de Richelieu, de Mazarin et de Colbert, par les veilles des Duchêne, des Dupuy, des Pithou, des Valois, des du Cange, des PP. Labbe, Sirmond, le Cointe, d'Achery et Mabillon, et d'une foule d'autres qu'il seroit inutile de nommer.

A LA VUE de tant de secours qu'ils nous ont préparés, nous qui sommes soutenus, comme ils l'étoient de leur temps, de la protection du Roi et de la bienveillance de ses Ministres, pourrions-nous rester oisifs, dans un SIÈCLE où l'esprit de discussion et de critique, épuré par le goût, semble être au point de maturité? Aussi les travaux de nos devanciers redoublent-ils le zèle de leurs successeurs. De nouvelles entreprises le disputent journellement aux anciennes, et concourent toutes au même but. Les Archives, les Bibliothèques ouvertes de toutes parts offrent des trésors inépuisables à qui veut les employer. De combien de Chartres, Chroniques, de Titres de toute espèce, nos laborieux Compilateurs n'ont-ils pas enrichi le Public? Le savant Ouvrage du P. Mabillon si bien continué, si judicieusement augmenté par de nouveaux Ecrivains; celui de Du Cange étendu, perfectionné dans la nouvelle édition qui attend encore un riche supplément, nous facilitent la lecture et l'intelligence de tant de précieux monuments. Rendons-en graces à leurs Auteurs; mais osons le dire: ces secours seront toujours insuffisants, tant que nous n'aurons point l'ouvrage par lequel il aurait fallu commencer.

BUDÉ et les autres Restaurateurs des Lettres comprirent qu'il ne suffisoit pas de multiplier par l'impression, et de répandre par-tout le texte des Ecrivains de la Grèce et de Rome, si l'on n'en donnoit aussi la clef, c'est-à-dire, des Dictionnaires exacts. Nos Littérateurs François n'ont point profité de cet exemple.

AU BOUT de 200 ans de travaux, malgré les voeux réitérés d'une multitude de Savants, et les instances de M. Falconet dans un Mémoire curieux qu'il lut en 1727 dans une assemblée publique de l'Académie, nous sommes encore à désirer un Glossaire François, qui nous fasse entendre la langue de nos anciens Auteurs. Nous avons, à la vérité, sur quelques-uns d'eux, des Glossaires particuliers, tels que celui de Loisel sur les Poésies d'Elinand, et quelques autres; mais personne n'a, jusqu'à ce jour, embrassé l'objet dans toute son étendue.

EN SE BORNANT à répéter sans cesse des explications inutiles, souvent fausses ou hasardées du même mot, on a négligé d'en expliquer beaucoup d'autres qui arrêtent encore les lecteurs: on s'est dispensé d'assigner aux mots déja connus toutes les acceptions dans lesquelles ils ont été employés. Deux raisons peuvent avoir détourné de ce travail: d'une part, l'inutilité prétendue, à n'en juger qu'à la première inspection; de l'autre, l'immensité des lectures en tout genre qu'exigeoit cette entreprise. Qu'avons-nous besoin, disent les uns, d'un Glossaire François? tant d'hommes profonds dans notre Histoire n'avoient point ce secours, et n'ont point laissé d'être experts dans la lecture de nos vieilles Chroniques et de nos anciennes Chartres. J'en conviendrai, si l'on veut; mais du moins faut-il m'accorder qu'à l'aide d'un Glossaire, les habiles gens les auroient encore mieux lues, ou plus facilement entendues. Les premiers pas, toujours les plus rebutants dans quelque carrière que ce soit, auroient été pour eux, et moins longs et moins pénibles: les Auteurs auroient plus utilement employé le temps qu'ils perdirent à s'échaffauder, à tâtonner, à deviner.

COMMENT se résoudre, disent les autres qui s'effrayent de l'immensité des recherches, à s'user les yeux sur une multitude de titres qui n'apprennent rien, ou presque rien; à dévorer d'anciens livres fastidieux et barbares qui parlent chacun leur jargon, suivant les Provinces où vécurent les Auteurs, et quelquefois même selon le caprice d'une imagination égarée, qui n'admettait ni borne, ni ordre, ni convenance dans ses métaphores et dans ses figures? Se condamnera-t-on à passer sa vie dans ce pénible exercice. et cela pour recueillir uniquement de vieux mots, dont un grand nombre se sont conservés dans le patois de quelques cantons de Province? Présenter à une Nation éclairée, civilisée, excessivement délicate, des mots et des tours relégués dans les entretiens grossiers de la lie du peuple, ce seroit pour fruit de ses veilles, s'exposer au ridicule que ne manqueroient pas de jeter sur un pareil ouvrage des hommes superficiels, incapables d'en apercevoir l'utilité.

POUR vaincre des difficultés si rebutantes, pour s'exposer à de tels risques, il faut, j'en conviens, une sorte de courage; mais enfin, si l'on s'étoit une fois bien persuadé qu'à ce prix on eût pu rendre un service considérable aux Lettres, à sa Nation, certainement, d'autres avant moi, se seroient chargés de cette entreprise. Quelle confiance d'ailleurs ne devoit point donner l'exemple du célèbre Du Cange, dont la mémoire ne périra jamais, tant qu'il restera parmi nous une étincelle de cet amour de la patrie, qui doit animer tous nos Savants.

QUELQU'IMMENSES, quelqu'utiles que soient ses autres travaux, c'est sur-tout à son Glossaire qu'il sera redevable de l'immortalité. Aussi, pouvons-nous dire hardiment que nous tenons de ce grand homme la certitude de toutes les connoissances que nous ont transmis les Savants qui sont venus après lui; que sans lui, leur marche dans la carrière de notre Histoire et de nos Antiquités ecclésiastiques ou civiles, eût été souvent incertaine et chancelante, et qu'en voulant nous guider, ils se seroient égarés eux-mêmes les premiers. Il est vrai qu'en déchiffrant le Latin barbare, il a sur-tout travaillé pour des hommes doctes qui peuvent seuls connoître la valeur de son travail: avantage dont ne peut se flatter également l'Auteur d'un Glossaire François. Cependant il faut convenir qu'un Glossaire François, sorti des mains de Du Cange, eût été un ouvrage précieux. Je sens la différence qu'on mettra toujours entre un homme unique, et quiconque entreprendra de le suivre ou de l'imiter: mais cette différence ne tombera que sur l'Auteur, et nullement sur l'objet de l'ouvrage. Sans entrer ici dans le détail de tout ce qu'ont dit les Ecrivains les plus graves à la louange du savant et judicieux Auteur du Glossaire Latin; de son témoignage souvent réclamé par les plus célèbres avocats dans des causes très-importantes, et du poids qu'ont eu ses décisions dans les premiers Tribunaux du Royaume, je ne craindrai point d'avancer qu'il ne manqueroit au Glossaire François, pour jouir des mêmes avantages, que d'avoir été composé par un Auteur dont le savoir et la capacité répondissent à l'importance du travail. Il m'en coûtera peu de faire à cet égard tous les aveux qu'on voudra; mais de quelque façon que cet Ouvrage soit exécuté, il répandra toujours quelques lumières sur notre ancienne Langue: et quelle autre Langue peut être plus intéressante pour nous, que celle de nos Ayeux, dans laquelle sont consignés les termes de nos Loix, de nos Coutumes, de notre Droit féodal et des redevances qui en résultent, de notre Milice, de nos Arts et de nos Métiers, de nos Manufactures, de notre Commerce, de nos Monnoies, des Mesures tant de nos grains et de nos boissons, que de nos héritages, et une infinité d'autres qu'il est aisé de suppléer?

POUR ne parler que de ce qui concerne directement cette classe de Gens de Lettres qui font de notre Histoire et de nos Antiquités, l'objet principal de leurs études, j'insisterai sur un point essentiel, auquel, ce me semble, on n'a jamais fait assez d'attention. La connoissance de notre ancienne Langue est si nécessaire pour eux, que si d'avance ils ne la possèdent avec une certaine étendue, ils ne seront pas même en état de lire comme il faut, les Auteurs et les Monuments sur lesquels ils ont à travailler. Que sera-ce s'ils entreprennent de les publier? Ils ne les donneront qu'avec des fautes, des altérations et des corruptions énormes, qui souvent en changeront le sens. Les plus habiles gens qu'ait eu la France dans l'art de déchiffrer les anciennes écritures, ont quelquefois publié des textes, qu'ils n'avoient pas su lire. Ne dissimulons pas ici, par une fausse délicatesse, ce qui se passa dans les premiers temps de l'Académie des Belles-Lettres, au sujet de ce mot caienaire, qui dans un ancien Manuscrit se trouvoit placé à la suite du nom d'un de nos Rois. Plusieurs Dissertations (Voyez dans le Recueil des Mémoires de l'Académie Royale des Belles-Lettres, t. I. page 319 et suiv. et tome V. page 344; ceux de Mr Boindin, Boivin et Lancelot.) constatent quelle fut la diversité des avis. Ce ne fut qu'après bien des discussions qu'on s'assura qu'il falloit lire cai en aire, en trois mots, qui signifioient ça en arriere, ou ci-devant; c'est-à-dire, que St Louis, le Prince en question, étoit alors décédé. Le P. Mabillon lui-même de qui toute l'Europe savante apprit à déchiffrer les anciennes écritures, ne fut point exempt de tous reproches. Les méprises qui lui sont échappées, en publiant le texte des Sermons François de St Bernard, prouvent que cet habile Antiquaire ne connoissoit pas aussi parfaitement le vieux François que la Latinité du moyen âge. Après de tels exemples, est-il quelque Savant qui pût se flatter de ne point commettre de pareilles fautes? Est-il quelqu'un qui pût rougir de les avoir commises? N'hésitons pas à le dire: faute d'un Glossaire François, nous en sommes encore aux premiers éléments de la Grammaire, par rapport à la connoissance des monuments de notre Histoire, de nos Antiquités, et de notre Littérature. On n'aura pas de peine à s'en convaincre quand j'aurai fait connoître l'embarras et la confusion des caractères par lesquels nos anciens Titres et nos Manuscrits ont été transmis jusqu'à nous.

SANS parler des abréviations, souvent très-équivoques, qu'on y trouve à chaque ligne, les différentes parties du discours n'y sont distinguées par aucune sorte de ponctuation; les mots commençant par des voyelles, et précédés d'articles ou de certains pronoms, n'offrent point d'apostrophes, qui fassent discerner l'un de l'autre; deux mots sont, la plupart du temps, mis ensemble, comme s'ils n'en faisoient qu'un, tandis qu'un autre est coupé par le milieu, comme s'il en faisoit deux: enfin jamais on y verra de points sur les i, et par conséquent les jambages des m, des n et des u, qui avoient entr'eux beaucoup de ressemblance, sont presque toujours confondus avec les i: de sorte qu'un même mot peut être lu de huit ou dix façons différentes. La même difficulté se présente à chaque lettre: il n'en est presque aucune qui ne puisse être prise pour quelqu'autre; les traits qui les distinguent sont imperceptibles aux yeux les plus clair-voyants. De-là tant de mots mal lus, dont on a fait autant d'articles dans des Glossaires particuliers, ou dans des notes, et qui ont été aussi mal interprétés, quand les Editeurs n'ont pas eu la bonne foi de convenir qu'ils ne les entendoient pas.

QUELLE sera donc la ressource d'un lecteur dans la multitude de ces diverses leçons que le même texte lui présente, et qui sont toutes également bien fondées, à n'en juger que par le témoignage de ses yeux? La connoissance de la Langue lui donnera le seul moyen qui lui reste de lever ses doutes, et de sortir de ce labyrinthe. Il tiendra pour suspects tous les mots que son texte lui offrira, lorsqu'ils lui seront inconnus: il admettra avec confiance ceux dont il apprendra, par le Glossaire, que l'usage est appuyé sur des exemples.

PARDONNONS à nos Modernes une ignorance que l'éloignement des temps rend excusable. Il y a près de 300 ans que Molinet ayant déjà voulu interpréter le langage du Roman de la Rose, et Clément Marot le langage de Villon, ils tombèrent l'un et l'autre dans de pareilles bévues; et ce qui peut les rendre excusables eux-mêmes, c'est que nous trouvons de semblables méprises dans des Manuscrits de 400 ans, dont les copistes ayant mal lu l'écriture des SIÈCLEs qui les avoient précédés, substituèrent, au mot qui ne s'entendoit plus, un autre mot qui ne convenoit pas au sens de la phrase: ainsi trouvant le mot souignantage on a lu soingnantage; et comme ce mot n'étoit pas entendu, on a mis à sa place celui de seingneuriage, au lieu de lire que Guillaume le Bâtard étoit né en souignantage (concubinage) qui vient du verbe souuiner formé du Latin supinare. On lit dans un de nos plus anciens Manuscrits du Roman du Brut, que Guillaume était né en seigneuriage; ce qui ne peut avoir qu'un sens très-opposé à celui de l'Auteur original, et à la vérité de l'histoire.

ON SENT de quelle conséquence peuvent être de pareilles fautes pour l'Histoire, pour les Généalogies, et pour les autres objets de nos études. Les anciennes méprises s'accréditeront de plus en plus, se multiplieront, et en feront naître de nouvelles, si l'on n'y apporte le remède le plus prompt. Il n'y a pas de temps à perdre: des Recueils précieux, toujours protégés par le Gouvernement, tels que le Gallia Christiana, les Ordonnances de nos Rois (Par M. de Villevault, Conseiller à la Cour des Aides), nos anciens Historiens (Par Dom Audiguier et son frère, Bénédictins), l'Histoire littéraire de la France (par Dom Clémencé), et l'Histoire de la Diplomatique (par dom Tassin), sont continués avec une ardeur toute nouvelle: d'autres non moins importants sont entrepris avec le même zèle et le même courage: une Description historique, géographique et diplomatique de la France (Par M. l'Abbé de foy, chanoine de Meaux), un Traité des Monnoies (par M. Souchet de Bisseaux), une Histoire de toutes les branches du Droit public François (par M. Bouquet, Avocat, neveu du célébre Bénédictin ), des Histoires particulières de plusieurs provinces de France: tous ces Ouvrages réclament unanimement le secours d'un Glossaire François; mais il n'en est point, auquel il soit plus nécessaire, qu'à la grande collection de nos anciens Historiens, si l'on veut qu'elle paroisse avec toute la correction et la fidélité qui font le mérite des premiers Volumes. Elle approche du temps où nos Historiens ont commencé d'écrire en François: à l'aide d'un Glossaire, les textes anciens paroîtront avec plus d'exactitude; les Editeurs et les Auteurs pourront être soulagés dans leurs pénibles recherches. Hâtons-nous donc de leur donner les secours qu'ils attendent de nos foibles lumières, et tâchons de mériter d'avance, autant que nous le pourrons, les avantages que nous retirerons avec usure de leurs soins, de leurs veilles et de leurs travaux.

FONDÉ sur les raisons que j'ai développées plus haut, je compris, en commençant un cours réglé d'études sur notre Histoire et sur nos Antiquités, que je devois recueillir, pour mon usage, les vieux mots François de nos premiers Ecrivains, afin que la comparaison de divers passages où se rencontrent ces mots, pût me donner le moyen de les entendre.

UN grand loisir, que je dois au bonheur de ma destinée, et une assiduité presque continuelle pendant plus de trente ans à faire des lectures qui tendoient toutes au même but, m'ont mis en état de rassembler une multitude immense de ces mots suranés. J'ai cru pouvoir en composer, je ne dirai pas un Glossaire aussi savant, et aussi bien fait que celui de Du Cange; mais du moins un ouvrage de même nature qui auroit aussi son utilité. J'ai tâché, autant que je l'ai pu, de me former sur cet excellent modèle: trop heureux de suivre de très-loin un guide qui marche à pas de géant, un Savant universel qui par des travaux infatigables s'étoit approprié les connoissances de tous les SIÈCLEs et de tous les pays.

EN réunissant sous un même point de vue dans l'ordre alphabétique, les vieux mots épars dans un grand nombre d'Auteurs de tous les âges, j'ai voulu représenter fidèlement notre ancienne Langue. Il m'a donc paru nécessaire de l'étudier dans tous ses rapports, et dans toutes les variétés, pour me déterminer sur le choix des mots que je devois faire entrer dans cette collection, ou que je pouvois en exclure.

LORSQUE je suis venu à considérer les différentes classes de lecteurs auxquels j'avois à répondre, je me suis vu entre deux écueils également dangereux: les uns avides de tout savoir exigent qu'on ne leur épargne aucun détail, et font un crime à l'Auteur de tout ce qu'il dérobe à leur curiosité; les autres, d'un goût plus superficiel, voudroient que l'on se bornât à l'étroit nécessaire; leur vue n'aperçoit que les objets d'une utilité directe et palpable; ils traitent de minutieux certains détails, faute d'appercevoir, du premier coup d'oeil, le rapport que ces détails peuvent avoir à d'autres objets plus généraux et plus importants. J'ai tâché de tenir un juste milieu, en évitant d'en dire trop, et de n'en pas dire assez. Peut-être trouvera-t-on que je donne encore dans le premier de ces deux excès, entraîné par le penchant naturel dont on a peine à se défendre lorsqu'on traite un sujet qu'on affectionne. Telle remarque ne s'est présentée qu'à la suite d'un grand nombre de lectures: telle autre découverte est le seul fruit qu'on ait recueilli d'un Auteur très-rare que personne ne lit plus. La singularité, la difficulté ont d'abord fait saisir ces objets comme intéressants, ou du moins comme curieux: on leur a donné un degré d'estime dont on a peine à se départir: on croit ne pouvoir se dispenser d'en faire usage: on s'y complaît, on les conserve comme s'ils devoient nécessairement piquer la curiosité; mais le lecteur impartial reçoit souvent avec froideur et quelquefois avec dédain ce que l'Auteur lui présente avec enthousiasme. On a beau vouloir être en garde contre la prévention; il est difficile, en certains cas, de tenir toujours la balance égale entre son propre goût et celui des autres. Il me sera sans doute arrivé plus d'une fois de passer les bornes que j'ai eu intention de me prescrire; mais j'ose espérer qu'on voudra bien avoir pour moi quelqu'indulgence: ce n'est pas trop demander pour les peines que j'ai prises.

QUOIQUE le but principal de cet Ouvrage soit de donner ou de faciliter l'intelligence du langage de nos anciens Ecrivains, on ne se bornera pas cependant à rapporter tous les mots dont ils se servent et qui sont maintenant inusités: on y joindra les mots qui nous sont encore familiers, mais qui eurent autrefois une signification différente de celle que nous leur donnons. On s'attachera dans tous ces articles à démêler d'abord leur sens propre; ensuite on expliquera suivant l'ordre progressif des idées, qui paroîtra le plus naturel, les autres significations plus étendues et quelquefois détournées qu'ils ont eues depuis; soit qu'ils aient conservé la même forme, soit qu'ils aient éprouvé quelques foibles altérations.

CHAQUE acception du mot sera toujours prouvée par une ou deux autorités; et l'on indiquera par des renvois les autres Auteurs qui auront employé le mot dans le même sens. Si le lecteur n'est pas entièrement satisfait de nos explications, il pourra, moyennant ces renvois, s'assurer par lui-même si elles s'accordent avec l'usage que les Ecrivains indiqués auront fait du même mot. Supposé qu'il trouve dans ces Auteurs notre justification, et des moyens de lever ses doutes, nous nous en applaudirons; s'il y rencontroit des significations opposées aux nôtres, ou qui n'y seroient pas exactement conformes, nous ne laisserions pas encore de nous en applaudir. Comme nous cherchons autant à nous instruire qu'à instruire les autres, nous désirons que nos méprises soient relevées. Nous serons trop contents d'avoir fourni des armes à ceux qui combattront nos erreurs: nous ne cherchons que la vérité.

A LA VUE de certains passages qui accompagnent notre explication, on pourra dire quelquefois que le sens de ces textes est si clair que ce n'était pas la peine de faire des articles pour des mots qui s'expliquent d'eux-mêmes. Mais je supplie ceux qui me feront cette objection de penser que la comparaison de ces passages multipliés a souvent été l'unique voie qui nous ait conduits à l'intelligence du mot; que sur un grand nombre de phrases où il se rencontre, nous avons choisi celles qui pouvoient en moins de paroles en donner l'interprétation la plus nette et la plus incontestable; mais que ces mots se trouvent souvent confondus avec des mots inintelligibles dans d'autres phrases louches, obscures, embarrassées; dans des manuscrits difficiles à lire, dans des textes corrompus ou défectueux, où, sans les autres exemples que nous citons, il étoit impossible de les deviner.

A L'ÉGARD des mots dont la signification nous sera totalement inconnue, ou sur lesquels on n'a jusqu'ici que des soupçons et des conjectures, nous rapporterons en entier tous les passages où nous les aurons remarqués; d'une part ces citations accumulées pourront dissiper les doutes des lecteurs et lever leurs difficultés; de l'autre ils apporteront au mot dont la signification est ignorée quelques degrés de lumière; et cette foible lueur, jointe à celle que fourniront d'autres passages qu'on pourra déterrer dans la suite, achèvera peut-être un jour de donner tous les éclaircissements que nous cherchons.

DES significations primitives et secondaires, nous passerons aux acceptions métaphoriques ou figurées qui sont encore plus abondantes chez les peuples dont la barbarie et la grossièreté a fait long-temps le caractère, que chez les nations où l'esprit et la politesse ont régné pendant plusieurs SIÈCLEs. Très-souvent la signification accessoire est devenue la principale, et quelquefois a fait disparoître la signification originaire. Ces termes métaphoriques une fois admis dans l'usage universel, n'appartiennent pas moins à la langue que les mots pris dans le sens propre: ils ont dû nécessairement entrer dans notre Glossaire. Mais il est une autre classe de termes métaphoriques différents de ces premiers. Je parle de ceux que chacun se faisoit à sa fantaisie. On voit bien en général que nos vieux Auteurs sont remplis de mots de cette espèce. Nos Poëtes sur-tout en imaginent, en forment un nombre prodigieux. Dans cette foule innombrable de métaphores fabriquées à plaisir, et qui périssoient en naissant, comment, au travers d'une antiquité si reculée, démêler celles qui appartenoient à notre Langue, de celles qui n'étoient que le jargon de tel ou de tel Ecrivain? Comment discerner celles qui firent quelque fortune, et qui du moins pour un temps furent adoptées? Nous n'avons pas toujours assez de pièces de comparaison pour faire ce triage. Falloit-il admettre dans notre collection tous ces termes métaphoriques? Falloit-il les en exclure indistinctement? N'ayant point de règle certaine qui put nous fixer sur le choix, nous nous sommes laissés aller au hasard; et peut-être nous y sommes-nous trop livrés. Peut-être trouvera-t-on que nous avons admis un trop grand nombre de ces différentes significations. Mais elles serviront du moins à mieux entendre les passages où elles sont employées: elles feront connoître le génie des Auteurs, et pourront justifier l'explication que nous aurons donnée à d'autres mots formés selon la même analogie: ce seront quelquefois des énigmes, des rébus, des logogryphes, qui donneront le moyen d'en deviner d'autres.

ON a dit par exemple: Payer lance sus fautre. Il seroit difficile d'assigner la véritable signification de cette façon de parler, si l'on ignoroit que lance sus fautre, veut dire lance en arrest, lance appuyée sur le feutre qui garnissoit la cuisse, et que c'étoit dans l'attitude de la lance sus fautre, que les Gendarmes recevoient leur paye aux revues: de là on a dit payer lance sus fautre, pour payer exactement, payer aussi régulièrement que l'on payoit les Gendarmes qui étoient sous les armes.

L'ÉQUIVOQUE du mot Pou qui s'est dit tantôt pour Paul, nom propre, tantôt pour Peu adverbe, a servi à faire des proverbes, ou du moins des expressions abusives. On a dit: Par S. Pou, comme on dit encore populairement: Par S. Peu. On se servoit du mot S. Pou, pour désigner un homme pauvre, peu accommodé des biens de la fortune.

LE MOT Adesésplume qu'on trouve dans Phil. Mouskes, seroit inintelligible, si l'on n'étoit familiarisé avec la bizarrerie de nos Ecrivains dans la tournure de leurs phrases. Ce Poëte parle d'un Prince qui distribue à toute sa Cour des manteaux et des robes neuves: il dit qu'il n'y ot onc adesés plume, du mot adeser, toucher; ce qui signifie que jamais plume n'y avoit touché, que jamais on n'y avoit essuyé sa plume; c'est-à-dire, que les manteaux étoient tout neufs et sans la moindre tache.

LA PLUPART de ces façons de parler venoient de nos Poëtes Trouvères ou Romanciers: leurs vers et leurs chants, dont les Cours des Seigneurs avoient retenti, après les lectures publiques et les représentations, passoient de bouche en bouche. Leurs expressions avoient l'honneur de devenir proverbiales. Dans ces temps de barbarie ils donnoient le ton, comme ont fait, dans le SIÈCLE le plus poli, les Corneille, les Racine, les la Fontaine, les Despréaux, les Moliere, les Quinault et leurs pareils. Notre langue s'est encore surchargée des dépouilles rustiques et grossières des anciens Auteurs, bien plus qu'elle ne s'est enrichie des ornements précieux de nos Modernes.

LE CHOIX des proverbes ne nous a pas semblé moins embarrassant que celui des métaphores. Tout Dictionnaire admet les proverbes qui sont usités; ceux qui ne le sont plus doivent donc entrer dans notre Glossaire; mais plus grossiers encore que ceux d'aujourd'hui, souvent ils offrent des images qui révoltent et qui dégoûtent. J'ai quelquefois écouté la répugnance que j'avois à les présenter; d'autres fois j'ai cru pouvoir franchir les bornes qu'elle sembloit me prescrire; mais je me suis fait une règle générale de conserver ceux qui se trouvent dans nos plus anciens Auteurs, tels que nos Poëtes des XIIe, XIIIe et XIVe SIÈCLEs, sur-tout lorsqu'ils se rapportoient à des noms de Peuples, de Provinces et de Villes. Ils nous font connoître le caractere des Peuples, ou celui qu'on leur attribuoit alors.

PAR EXEMPLE, nous lisons dans les Poëtes François qui ont écrit avant 1300: Li buueor d'Aucerre, Li musart de Verdun, Li usuriers de Més, Li mangeor de Poitiers. D'autres proverbes nous apprennent les talents particuliers des Peuples de quelques Provinces, comme: Li meillor Archer en Anjou, Chevalier de Champagne, Escuier de Bourgoigne, Serjant (Fantassin) de Hennaut. Quelques-uns servent à nous faire connoître que tel ou tel Pays étoit renommé pour certaines productions de la terre; exemple: Oignons de Corbueil, les Eschaloignes d'Estampes: d'autres pour certains animaux, comme le Harant de Fescant, les Lamproies de Nantes, les Escrevisses de Bar, les Roncins de Bretaigne, les Chiens de Flandres, etc. d'autres enfin pour quelque commerce, fabrique ou manufacture, comme l'Equarlate de Gant, le Camelin de Cambrai, le Bleou d'Abevile, les Coteaux de Pierregort, le Coivre de Dinant, le Fer de l'Aigle, les Coupes d'argent de Tors, la Toile de Borgoigne, les Tapis de Rains, l'Estamine de Verdelai (Vezelai,) etc.

DES Maisons illustres, des Hommes célèbres ont également donné lieu à des proverbes. Nous avons jugé à propos de conserver à leurs descendants ces preuves glorieuses des vertus et des exploits de leurs pères. Brantôme, Cap. Fr. T. 2, après le récit de la mort de M. de Termes, ajoute: On disoit de lui en Piedmont, Sagesse de Termes, et hardiesse d'Aussun: l'Espagnol de même en disoit autant: Dieu nous garde de la sagesse de M. de Termes et de la prouesse du Sieur d'Aussun, qu'on tenoit dès ce temps-là un très-vaillant et fort hardy et hazardeux Capitaine, p. 217 et 218. On avoit anciennement un autre proverbe ou dicton appellé Vaudeville, qui ne fait pas moins d'honneur à six Maisons illustres du Dauphiné, Arces, Varces, Granges et Comiers: Tel les regarde qui ne les ose toucher; mais garde la queue des Berengers et des Alemans: (Expilly, Annotat, sur l'hist. du Chevalier Bayard.) Il n'est presqu'aucune de nos Provinces qui ne nous fournisse quelques uns de ces dictons que nous nous ferons un plaisir de rapporter.

LES MOTS qui composent les différents articles de ce Glossaire n'ont pas tous une orthographe fixe et décidée. Il n'est pas rare que le même mot se trouve écrit de plus de huit ou dix façons différentes. Ces variations se rencontrent dans le même SIÈCLE, dans la même Province, dans le même Auteur, souvent en grand nombre dans la même page. Quelquefois, à l'aide de l'étymologie et par analogie, on peut discerner quelle est la vraie orthographe; mais assez communément la critique est en défaut. Alors il seroit impossible d'asseoir son jugement, sans s'exposer à de lourdes méprises. D'ailleurs si nous nous déterminions pour une de ces orthographes par préférence, et sans faire mention des autres, le Lecteur qui chercheroit le mot sous une orthographe différente, allant consulter un article du Glossaire où il ne seroit point, ne pourroit deviner en quel endroit nous aurions porté ce mot. Il faut donc que le Glossaire le lui présente de toutes les façons dont il peut avoir été écrit; ainsi nous avons pris le parti d'admettre toutes les orthographes, sauf à renvoyer quelquefois de la moins commune à la plus ordinaire. Dans celle-ci nous suivons la méthode ordinaire de tous nos articles: nous donnons quelques citations entières du texte de nos Auteurs, et nous indiquons ensuite les autres par des renvois aux pages: mais lorsque d'une orthographe moins commune, nous renvoyons à une autre qui l'est davantage, nous nous contentons ordinairement de faire connoître, par de simples renvois, les Auteurs qui ont employé cette orthographe, dont les exemples se rencontrent plus rarement.

LA COMMODITÉ des Lecteurs qui auront besoin de feuilleter ou de consulter notre Glossaire, n'est pas l'unique raison qui nous ait déterminés à rapporter toutes les différentes orthographes d'un même mot: outre qu'elles serviront quelquefois, par leur analogie réciproque, à confirmer nos explications, nous espérons que les Savants pourront en recueillir d'autres avantages. Les différents degrés par lesquels le même mot a passé, en recevant plusieurs changements successifs dans la prononciation, dans son orthographe, etc, sont autant de chaînons qui nous conduisent de proche en proche à l'origine du mot dont nous nous servons aujourd'hui.

POUR faire sentir combien il est nécessaire, pour démêler précisément la vraie signification d'un mot, de connoître les diverses manières dont il se trouve orthographié, je citerai le mot adeser et adaiser qui se lit assez fréquemment dans nos plus anciens Ecrivains: son acception la plus générale est celle d'approcher, toucher, mettre la main à quelque chose: on trouve même adeser la main pris dans ce dernier sens. Si nous n'avions que ces deux orthographes adeser et adaiser, nous n'aurions encore qu'une connoissance très-imparfaite et presque fausse de ce mot. Une autre orthographe, en levant, pour ainsi dire, le voile qui couvroit son origine, nous en donne une explication juste, claire et précise. Quelquefois on écrit adoiser. Il est visible que le mot dois que l'on a dit pour doigt, et celui de qui nous reste encore pour signifier un Dé à coudre, sont les racines du mot adaiser, adeser, adoiser, et qu'ainsi adoiser est proprement toucher du bout du doigt: en effet nous trouvons adeser et adoiser joints au mot toucher, non comme lui étant synonymes, mais pour dire ne toucher que très-superficiellement et comme du bout du doigt.

IL SEROIT difficile d'assigner aux mots Godendars et Godenhoc leur véritable étymologie, s'ils n'étoient écrits que de ces deux manières. Guillaume Guiart qui l'a écrit Godendac, donne lieu de conjecturer que ce mot qui s'est dit d'une hallebarde ou pertuisane, sorte d'arme dont se servoient les Flamands, vient des deux mots Allemands ou Flamands gout tag qui signifient, bonjour. L'usage où nos soldats sont encore aujourd'hui, pour marquer qu'ils se font un jeu de la guerre, d'appliquer à ses opérations les plus cruelles, les expressions les plus gaies et les plus riantes, autorise à penser que des peuples grossiers avoient plus essentiellement cette habitude: ainsi percer d'un godendac, d'un godendars ou godenhoc, étoit proprement donner le bonjour, dire le dernier adieu à celui qu'on avoit tué ou blessé. Rabelais nous apprend que l'expression de bonjour étoit autrefois usitée au jeu des échecs, quand on donnoit échec à quelque pièce principale.

VEUT-ON pareillement démêler l'origine et la signification du mot Adés, tout présentement, maintenant, continuellement, sans cesse? on fera de vains efforts, si, comme Ménage, on le dérive du Latin ad ipsum tempus, ou de quelque autre source aussi suspecte: mais qu'on rencontre le mot adés mis avec tout, comme on le rencontre souvent, et qu'on lise ensuite adies pour adés, il n'y a personne qui ne voie que tout adies, est le même que le Latin tota dies; qu'il a d'abord signifié toujours, et qu'on l'a pris ensuite pour tout à l'heure, de même qu'on donne au mot incessamment l'une et l'autre signification.

CETTE manière de découvrir les étymologies de nos mots est plus naturelle, plus sûre et plus facile que celle dont se servent nos plus savants étymologistes. Ils se perdent dans des combinaisons forcées de nos mots François avec ceux des langues Hébraïque, Grecque, Arabe, etc. tandis qu'ils ont sous leur main dans nos anciens Auteurs ce qu'ils vont chercher à grands frais dans les climats étrangers.

LES seuls mots Graigues, Triquoise et Taïaut, montrent qu'un très-léger changement dans l'orthographe, suffit pour faire appercevoir des étymologies qu'il seroit difficile de trouver par d'autres moyens. Puisqu'on lit Garigues au lieu de Graigues, il est certain que le mot populaire Graigues vient de ce mot Garigues, qui lui-même a été pris du Latin Caligae. En lisant Turquoise au lieu de Triquoise, on juge que cette espèce de tenailles dont se servent les maréchaux, étoit un instrument emprunté des Turcs. Enfin quel besoin d'aller, comme quelques-uns de nos Savants, fouiller dans les Vocabulaires hébreux pour déterrer l'origine du mot Taïaut consacré à la chasse? lorsqu'on lit iaux pour eux, et à iaus pour à eux; lorsqu'on sait que cette expression à iaus, fut employée pour exciter les troupes au combat, et que l'on s'en servoit aussi anciennement à la chasse pour animer les chiens, peut-on se dispenser de reconnoître que Taïaut a été formé de aiaus pour à eux, en y ajoutant un t, comme on a fait dans le mot Tante originairement ante, tiré du mot latin amita !

IL EN EST de même du mot Simagrée que nos Dictionnaires modernes définissent certaines façons de faire affectées, certaines minauderies. La Piquetière Blouin le dérivoit de simulacrum, et Ménage le tire de simia qu'il traîne selon la méthode par les diverses gradations qu'il fait essuyer aux mots radicaux; mais un de nos anciens Poëtes nous conduit très-naturellement à l'origine de simagrée. En parlant des Juges qui faisoient plier les règles sous leur autorité, et qui vouloient que leurs décisions fussent la suprême loi, il dit qu'ils jouoient au jeu S'y m'agrée; c'est-à-dire, il m'agrée, il me plaît ainsi. Le mot jouer étoit fréquemment employé pour former de pareilles phrases. Les simagrées étoient donc proprement les airs d'un Juge sur son tribunal où il tranchoit du souverain. Dans la satire contre le Président Liset, Bèse qui prononçoit chimagrée, se sert du mot chimagrea au sujet des cérémonies qu'il traite de superstitieuses, et dont il prétend que Liset est le législateur et l'ordonnateur. On a dans la suite étendu ce mot à toute espèce de grimace.

CE QUE je dis de l'étymologie de nos mots François, peut trouver son application dans plusieurs autres Langues. De tout temps nous avons emprunté de nos voisins des mots et des façons de parler: de tout temps ils en ont emprunté de nous. Il n'est peut-être aucune nation en Europe, qui ne trouve dans ce Glossaire de quoi étendre et perfectionner la connoissance de sa propre Langue. Les Allemands, les Anglois, les Espagnols, les Italiens sur-tout, verront des conformités singulières entre leurs différents idiômes et le nôtre.

NOUS osons encore promettre aux Grammairiens qui desirent remonter à la source de quelques façons de parler, ou de quelques constructions irrégulières dont il n'est pas aisé de démêler le principe et de donner des raisons plausibles, qu'ils pourront trouver dans certains tours de phrases de notre ancienne Langue, la solution d'une partie de ces problêmes. L'expression qui nous est si ordinaire, agir de grand coeur, est une de celles que nous choisissons parmi beaucoup d'autres. A moins que les mots magno corde qu'on lit dans la Vulgate, n'ayent produit ceux de grand coeur, on ne démêle pas d'abord le rapport qu'il y a entre l'épithète grand et le mot coeur; mais quand on lit dans nos Auteurs de greant coeur, pour dire, de coeur qui agrée, on voit alors que grand est une corruption de greant qui emporte avec lui une idée fixe et déterminée.

QUANT à nos constructions irrégulières, peut-être que les Grammairiens seroient fort embarrassés de dire pourquoi on met un que après le si et après le comme dans le second membre des deux phrases suivantes: Si vous faites telle chose, et que; et celle-ci: Comme vous irez là, et que. Notre ancienne Langue leur donnera la solution de ce Problême. On disoit anciennement: S'il avient chose que; et: Comme il soit ainsi que: alors le second que se plaçoit naturellement au second membre de la phrase; mais lorsque depuis, pour rendre notre Langue plus brève et plus vive, on en est venu à changer la phrase, en ne mettant qu'un simple si, ou un simple comme, on n'a pas fait attention qu'alors le que qui suivoit le si et le comme, blessoit les règles de la Grammaire. L'habitude l'a fait conserver dans des temps où les Grammairiens n'y regardoient pas de si près; et cette habitude invétérée a fait trouver dans cette phrase, très-vicieuse en elle-même, le mérite de ce qu'on appelle gallicisme. Je cite cette découverte qui s'est présentée à moi: les Grammairiens plus éclairés et plus attentifs, en pourront faire beaucoup d'autres plus curieuses et plus importantes.

TOUS ces différents articles réunis, présentent l'histoire générale de notre Langue; et c'est encore un objet utile que nous nous sommes proposé. Ainsi l'on rencontrera dans cette collection diverses remarques sur des mots, soit anciens, soit modernes, dont quelques-uns ont cessé d'être en usage pour faire place à d'autres qui nous ont été fournis par nos liaisons avec les étrangers ou d'autres circonstances. Lorsque quelqu'un de nos Ecrivains a donné l'époque fixe et certaine de la naissance d'un mot, de la chûte, de l'introduction d'un autre qui peut-être aura depuis été remplacé par un plus nouveau, nous avons eu soin d'en avertir. Ces époques serviront de pierre de touche pour connoître l'authenticité ou la supposition de quelques actes ou titres suspects qui remontent aux mêmes dates. Ces époques aideront aussi les critiques à découvrir l'âge d'un écrit dont l'auteur est inconnu; et quelquefois même, si l'on attribue cet ouvrage à divers auteurs, elles détermineront auquel il appartient vraisemblablement: car il y a tel mot qui ne se trouve employé que dans l'espace de 40 ou de 50 ans, et même tel autre qui ne l'est que par un seul Ecrivain.

Bisognes, Bisoignes et Bizognes, qui signifioit nouveaux soldats ou fantassins de nouvelle recrue, se disoit particulièrement des soldats Espagnols. Ce mot qui se trouve dans Brantôme, dans les Négociations de Jannin, dans les Mémoires de Montluc et dans les Mémoires de Sully, n'est employé que dans les ouvrages de leurs contemporains. Tabureau dans ses Dialogues, et l'auteur des Contes d'Eutrapel, nous apprennent que les mots Folatre, Accorter, Aborder, Aconche, et beaucoup d'autres, s'étoient mis à la mode parmi les gens du bel air qui se piquoient de beau langage, et que la plupart de ces termes venoient des Italiens. On trouve des remarques à peu près semblables, sur les mots, Accortement, Fanterie et Fantassin, Escadres et Régimens, Morion, Armet, Acoutremens de tête, et plusieurs autres appartenants à la guerre. Fauchet, dans ses origines, dit que les Aventuriers qui suivirent dans les guerres d'Italie Charles VIII, Louis XII, et François I, prirent depuis le nom de soldats, à cause de la solde qu'ils touchoient. Guillaume du Bellay vantant les services que Baïf avoit rendus à notre Langue, dit expressément que c'étoit cet Auteur qui l'avoit enrichie du mot Aigredoux. Le mot Agenci pour enjolivé, rendu joli, gentil, et le mot Emmaïoler donner le mai à la maîtresse, ne se trouvent que dans les Poësies manuscrites de Froissart. Plusieurs articles de notre Glossaire présenteront des exemples de cette espèce.

IL NE FAUT PAS étendre trop loin l'application de ces remarques; mais elles pourroient être de quelque secours dans le cas où la critique n'offriroit point d'autre ressource.

TELLES sont les principales attentions que nous avons eues dans la composition de cet Ouvrage. Si nous avions voulu lui donner tout l'appareil d'érudition dont il est susceptible, nous aurions pu feuilleter les Dictionnaires anciens et modernes des différentes Langues de l'Europe, en comparer les mots avec les articles du Glossaire de Du Cange, et de celui que nous présentons. Il y a peu de mots auxquels, à la faveur de l'analogie, de la différente orthographe, des conversions de lettres, et des rapports directs ou indirects d'une signification à l'autre, nous n'eussions trouvé une étymologie ou vraie ou vraisemblable. Si nous n'étions pas arrivés précisément à la source, nous aurions pu nous flatter du moins d'en avoir approché le plus près qu'il étoit possible; mais nous avons mieux aimé satisfaire l'impatience où nous sommes de donner aux Gens de Lettres, par la prompte publication de notre Ouvrage, les secours dont ils ont besoin pour la lecture de nos anciens Ecrivains.

UNIQUEMENT occupés de notre objet essentiel, et comme renfermés dans notre sphère, nous laisserons à des mains plus habiles le soin d'élever l'édifice entrepris par le savant Ménage, d'en asseoir les différentes parties sur des fondements plus solides, et de le conduire à sa perfection.

ON TROUVERA dans ce Glossaire des articles qui n'appartiennent point du tout à la Langue: je veux parler des noms propres et des noms de lieux corrompus et défigurés par nos vieux Ecrivains, jusqu'à être méconnoissables. Nous avons quelquefois expliqué ces noms, d'autres fois nous avons simplement rapporté le texte, laissant au lecteur le soin de conjecturer. Il pourra lui-même rencontrer ces noms sous la même forme, ou sous une autre approchante, dans des lectures que nous n'aurons pas faites; et peut-être qu'en joignant ces passages aux nôtres, il déterminera la signification. Enfin nous avons réuni sous les yeux du lecteur les différents temps de quelques verbes dont il lui auroit été difficile de former la conjugaison.

MALGRE toutes nos attentions pour ne rien omettre de tout ce que peut desirer un lecteur curieux de s'instruire, attentions que bien des gens pourront trouver minutieuses et surabondantes, il arrivera peut-être que d'autre nous reprocherons de n'être point entrés dans un certain détail sur nos antiquités, sur nos anciennes moeurs et sur les divers usages de notre Nation. Ces articles dans le Glossaire Latin de Du Cange en sont la partie la plus riche et la plus précieuse; mais c'est par cette raison même que nous pourrions nous disculper: cette portion si curieuse de notre Histoire, n'étoit pas connue de son temps, comme elle l'a été depuis la publication de son Glossaire et de ses Dissertations: il nous a laissé si peu de choses neuves à dire sur ce sujet, que nous n'aurions eu qu'à le traduire. D'ailleurs ces articles sont si peu de l'essence d'un Glossaire, que M. de Valois les reprochoit à l'Auteur comme des hors d'oeuvre. A Dieu ne plaise, que pour nous dispenser de suivre l'exemple de M. du Cange, et pour déguiser aux autres les bornes de nos connoissances, nous approuvions cette censure. Il n'y auroit pas moins d'ingratitude que d'injustice à l'adopter. Si cette surabondance du Glossaire Latin est un défaut, c'en est un dans lequel il n'appartenoit qu'à Du Cange de tomber: cette érudition que M. de Valois traitoit de déplacée et de superflue, est une source inépuisable d'instruction qui ne nous a presque jamais manqué, quand nous y avons eu recours. Que nous serions heureux d'avoir pu mériter de pareils reproches, et de n'en mériter aucun autre.

 

Ce prospectus date de 1756. Cependant plusieurs années s'étaient écoulées, et LA CURNE DE SAINTE-PALAYE n'avait pas encore pu livrer son Glossaire à l'impression. Enfin, en 1763, il fit part à l'Académie de sa détermination de publier un ouvrage qui, selon ses expressions, avait été pendant quarante années le principal objet de ses études. Nous ne possédons pas ce discours, mais le Journal Historique sur les Matières du temps en renferme de nombreux extraits et donne une fidèle analyse des parties qu'il ne cite pas. Nous reproduisons cet article, qui parut dans la livraison du Journal Historique du mois de juillet 1763, sous le titre de: Extrait de la première partie de la Préface d'un Glossaire François, lue par M. DE LA CURNE DE SAINTE-PALAYE,, à la Rentrée publique de l'Académie Royale des Belles-Lettres, d'après Pâques de cette année:

«Il y a long-tems que l'utilité d'un Glossaire François a été sentie de ceux qui veulent étudier notre histoire dans les sources. Que de trésors remplis des plus riches monumens sur les antiquités de notre Nation, dont l'accès a été interdit jusqu'à présent, à la plupart des Lecteurs, faute de clef pour y pouvoir pénétrer ! Or, l'ouvrage de M. DE SAINTE PALAYE va ouvrir ces précieux dépôts à tous les Curieux, et augmenter en même-tems le nombre de nos connoissances historiques. Le plaisir que le Public a fait paroître lorsqu'il a entendu la lecture de cette belle Préface, nous persuade que nos Lecteurs n'en verront pas avec moins de satisfaction, l'analyse que nous en allons faire. Nous avertissons que nous emprunterons les expressions de l'Auteur; on n'en pourroit pas choisir de meilleures. Nous nous faisons sur-tout un devoir de transcrire fidélement son début. Le ton de modestie qui y régne, est une nouvelle preuve que le langage de cette belle vertu n'a pas encore vieilli parmi nous, et nous confirme dans l'espérance de l'y voir subsister tant que nous posséderons des hommes d'un vrai mérite.

Je me détermine enfin, dit Monsieur DE SAINTE PALAYE, à publier un ouvrage qui a été pendant quarante années, le principal objet de mes études, et que je sens moi-même n'être pas encore au degré de perfection dont il seroit susceptible. Les raisons qui me décident à le donner tel qu'il est, me justifieront peut-être auprès des Lecteurs.

Il est deux âges dans la vie, qui exigent des Gens de Lettres deux différentes manières de se conduire; le tems où l'on entre dans la carrière; et celui où, après en avoir parcouru un assez long espace, on commence à craindre que les forces ne manquent pour aller jusqu'au terme qu'on s'étoit proposé. Ne vous pressez pas de vous montrer au grand jour, dit-on, sans cesse, aux jeunes gens, impatiens de se faire honneur de leurs premières productions: attendez que la réflexion les ait mûries. Il n'en est pas de même pour ceux qui ayant passé un tems considérable à se remplir des connoissances nécessaires au plan qu'ils avoient formé, se trouvent en état de communiquer aux autres ce qu'ils ont recueilli: Hâtezvous de le répandre, pourroit-on leur dire à plus juste titre: N'attendez-pas qu'affoiblis, ou refroidis par l'âge, vous ne puissiez plus donner à la composition toute la chaleur qu'elle demande. Ne perdez pas les momens précieux qui vous restent; et tâchez de vous rendre utiles, tandis que vous pouvez l'être encore. Combien de Savans en effet, ont étudié toute leur vie, en se promettant qu'un jour le public jouiroit du fruit de leurs études, et ne lui ont laissé que des regrets superflus !

J'avois cru, lorsque je publiai le Prospectus de mon Glossaire, qu'ayant assemblé les matériaux de l'ouvrage, il m'en coûteroit peu pour élever l'édifice. Mais j'ai trouvé dans ce nouveau travail, des difficultés que je n'avois pas prévues, et qui se sont multipliées à mesure que j'avançois. Cependant il falloit répondre aux désirs du public, qui, après avoir applaudi à mon projet, sembloit en attendre l'exécution avec une sorte d'impatience. Et moi-même, je n'en avois pas moins de m'acquitter envers deux Compagnies célèbres qui étoient également en droit de me demander compte de mon travail. L'une, à raison de l'ancien engagement que j'avois pris avec elle, de me consacrer sous ses yeux à ce genre de Littérature, et de m'y conduire par ses lumières; l'autre (M. DE SAINTE PALAYE était aussi de l'Académie Françoise.), parce que je m'en étois fait un titre pour aspirer à l'honneur de lui appartenir, et qu'en m'adoptant, elle avoit eu, vraisemblablement, égard à la liaison qu'elle voyoit entre l'ancienne Langue dont j'ai ramassé les débris, et celle dont elle s'occupe à maintenir la pureté. Ce qui ajoutoit encore à mon empressement, c'est que j'avois appris de plusieurs Membres de l'Académie Françoise, que dans une Séance où l'on avoit mis autrefois en délibération différens projets de travail qu'elle pourroit exécuter, celui d'un Glossaire de l'ancien François, proposé par M. de la Monnoie, avoit été regardé comme un des plus intéressans pour la Nation.

Ces dernières raisons l'ont emporté sur le scrupule que je me faisois de livrer mon ouvrage à l'impression, avant que de m'être assuré par de nouvelles recherches qu'il ne me restoit plus rien à faire pour le rendre digne du public. J'étois d'ailleurs averti par mon âge, qu'il ne s'agissoit plus pour moi de travailler à former de nouveaux amas de matériaux; que le tems d'employer ceux que j'avois sous la main, étoit près de m'échapper; et que je ne devois pas espérer de parvenir à épuiser toutes les sources, d'où il seroit encore possible d'en tirer. Car telle est la nature de ces sortes d'ouvrages: ils peuvent recevoir des accroissemens à l'infini, et ne s'achèvent que par degrés. Le fameux Glossaire de la Basse Latinité n'étoit originairement composé que de trois Volumes: Deux savans Bénédictins l'ont augmenté de moitié; et dans peu, si le zèle des Libraires répond aux voeux des amateurs de nos Antiquités, nous aurons un supplément non moins ample que les premières additions.

Je conçois que le succès du travail de Mr. Du Cange étoit bien propre à lui faire des Prosélytes; que la richesse du fonds qu'il avoit laissé, a dû exciter l'émulation des Gens de Lettres, et que la noble ambition de voir leur nom se confondre avec le sien, a été pour eux un puissant attrait.

Si c'est à de pareils motifs que nous devons les soins qu'on a pris pour perfectionner le Glossaire Latin; je n'ai garde d'augurer une si glorieuse destinée pour le Glossaire François. Mais, si l'émulation doit être excitée par l'importance de l'objet, je puis me flatter qu'après moi, de plus habiles ouvriers s'empresseront de mettre la derniere main à un ouvrage qui intéresse à tant de titres les Lettres en général et en particulier notre Nation. Le Glossaire de l'ancien François est le corps complet des preuves de l'histoire de notre Langue. Considéré sous ce seul point de vue, quel objet plus capable de piquer la curiosité?

M. DE SAINTE PALAYE, après avoir ainsi exposé les motifs qui l'ont enfin déterminé à donner au Public son Ouvrage, se propose d'indiquer l'origine et les progrès successifs de notre Langue; c'est-à-dire, de faire voir comment originairement née de la corruption d'une Langue polie, et du mélange confus de langages barbares et informes, elle est parvenue à devenir elle-même une Langue réguliere et polie, puis enfin à se former un caractère propre et si conforme à la marche de la nature, que toutes les Nations de l'Europe l'adoptent par préférence; parce qu'aucune autre ne se prête avec plus de facilité, soit à l'exposition nette et précise des idées, soit à l'expression forte et naïve du sentiment.

En vain a-t-on essayé de trouver l'origine de notre langue dans le Celtique, que plusieurs Savans croyent être l'ancien Breton. On vouloit par-là procurer à notre Nation, le frivole honneur de parler une Langue indigène. Mais il n'est point de Langue qui mérite ce nom: toutes sont sorties les unes des autres, en remontant jusqu'à celle des premiers hommes.

D'autres ont voulu qu'on cherchât le germe de la nôtre dans le Grec, même dans l'Hébreu. C'est passer de beaucoup le terme où nous devons nous fixer. Il s'agit de l'origine immédiate du François; et cette origine immédiate est le Latin, non pas tel qu'on le parloit dans les beaux siécles de Rome, mais défiguré par quantité de mots barbares et de constructions plus barbares encore. La corruption du Latin avoit commencé dès le premier siécle de notre Ere, dans le tems où Rome triomphante imposoit aux peuples subjugés la nécessité de parler sa Langue. On peut aisément juger combien cette Langue s'altéra, en passant par les organes de cent peuples barbares qui la défiguroient en la prononçant. Mais combien fut-elle plus étrangement défigurée, lorsque durant les siécles suivans, de nouveaux essaims de Barbares, envahissant l'Empire Romain, introduisirent encore de nouveaux mots et de nouveaux sons, dans une Langue qu'ils avoient intérêt de parler, parce que l'usage en étoit le plus général; mais à laquelle ils ne pouvoient plier, ni leur esprit, ni leurs organes.

Le caractère d'une Langue tient du génie et de la disposition des organes du peuple qui la parle. Les Langues des Nations barbares abondent d'ordinare en monosyllabes: leur phrase est courte, et l'ellipse y domine. Les Langues polies, au contraire, sont riches en mots composés, en tours harmonieux, en phrases nombreuses. Les Barbares portèrent dans le Latin l'empreinte de leur langage, leurs expressions et leurs tours. Ils en tronquèrent les mots; ils en altérèrent les sons, etc., etc.

Telles furent les causes de l'altération de la Langue Latine; telle fut la génération de diverses Langues qu'on parle aujourd'hui en Europe; telle fut en particulier, la formation de la nôtre. Nous pouvons y remarquer encore aujourd'hui qu'elle ne diffère souvent du Latin, que par des lettres ou des syllabes supprimées, transposées ou converties en d'autres syllabes équivalentes; ou bien par des accroissemens provenus de l'insertion de diverses particules qu'on a fait entrer dans la composition des mots; ou enfin, par certains caractères particuliers, tels que les articles qui suppléent à la variété des terminaisons dans la déclinaison des noms, et les verbes auxiliaires qui contribuent à déterminer les tems dans la conjugaison des verbes. Car, quoique nous devions au Latin nos verbes auxiliaires, et nos articles mêmes, ils nous sont devenus propres par l'usage que nous en faisons.

L'introduction des articles dans la Langue Latine vulgaire, paroit l'époque la plus marquée de la formation de la Langue Françoise. Le désordre que les Peuples Germains avoient jeté dans la première, telle qu'on la parloit dans les Gaules au siécle de Grégoire de Tours, étoit tel, de l'aveu de Grégoire de Tours lui-même, qu'on n'avoit plus égard, ni aux genres des noms, ni aux régimes des verbes. Les cas, ainsi que les appellent les Grammairiens, étoient désignés non par les terminaisons qui leur sont propres, mais par des prépositions. Ces prépositions disparurent, et furent remplacées par des articles, formés à la vérité, du moins en partie, de ces prépositions même et tous empruntés du Latin, mais employés selon l'usage des Nations Germaniques. Cette différence, l'une des plus propres à caractériser notre Langue, considérée relativement au Latin, fut l'ouvrage du huitième siécle. On en voit des traces dans ces mots d'un titre de l'an 768. Sub potestate de presbytero, qui repondent à la phrase Italienne: Sotto la podestà del prete; ou de ne peut avoir d'autre emploi que celui de l'article del Italien, et de l'article François du. La formation des articles est encore plus sensible dans cette phrase d'un titre de l'an 808: Indè percurrente in la regiola, ex aliâ vero parte de la regiola usque Castellioni, etc.

Charlemagne régnoit alors dans la Lombardie. Les grands Princes qui ont fondé de vastes Empires, ont presque toujours produit en même tems de grandes révolutions dans tous les genres; le gouvernement, les moeurs, les lettres, tout se ressent de la fermentation générale, excitée dans les différentes parties du corps politique, par le génie actif qui l'anime et qui le meut. Sous Charlemagne, la Grammaire se ressentit de l'influence du sien. On sait combien ce Prince, au milieu des grands intérêts dont il étoit occupé, donna de soins à tout ce qui appartenoit à ce premier instrument de la science.

Le siécle suivant nous fournit les plus anciens monumens de la Langue Françoise qui nous soient connus: le Serment de Louis le Germanique en 843, et la Traduction, plus ancienne peut-être, des Actes de Saint-Etienne, citée par Du Cange, et publiée par le Beuf.

Chaque siécle fournit des monumens capables de nous mettre en état de comparer la Langue Françoise à elle-même, suivant l'ordre de ses différens âges.

Cette Langue faisoit, dès le treizième siécle, l'admiration des Nations étrangères les plus civilisées, qui la préféroient hautement à la leur. Rien n'est plus glorieux pour elle que le témoignage de Brunetto Latini, qui, né en Italie dans ce siécle même, aimoit mieux écrire en François; parce que, disoit-il, cette parleure est plus délitable et plus commune de tous langages, etc. etc.

La Langue Françoise devenue si célèbre, acquéroit de siécle en siécle un nouvel éclat. Les perpétuels changemens qu'elle éprouvoit, la perfectionnoient en l'épurant. A des mots rejetés, à des acceptions abandonnées, succédoient chaque jour de nouveaux mots et des acceptions nouvelles. Ce sont ces mots rejetés, ces acceptions abandonnées qui sont les matériaux du Glossaire, que M. DE SAINTE PALAYE offre au Public.

Une simple liste de ces mots avec leurs acceptions entassées pêle-mêle, n'auroit présenté qu'un amas informe de débris. J'ai tâché, continue ce Savant, de les ranger dans un ordre régulier, et de les assujettir à un plan, dont la disposition même éclairât toutes les parties. Je me suis proposé de mettre sous les yeux l'altération successive des mots, en même-tems que je montrerois à l'esprit la génération insensible des idées qui y ont été attachées; l'Ortographe primitive peu à peu dégradée, présentera d'abord à l'oeil, l'Histoire Physique du mot. La signification primitive insensiblement étendue, offrira ensuite à l'esprit la généalogie des diverses acceptions, sorties les unes des autres. On les verra s'éloigner de proche en proche, tantôt s'échapper dans des sens détournés ou figurés, tantôt emprunter, pour ainsi dire, la teinte de l'idée voisine, et bientôt se confondre elles-mêmes. On suivra l'enchaînement de toutes leurs métamorphoses qui se développant successivement, aboutissent enfin quelquefois à une signification tout-à-fait opposée à la signification originaire. Ce tableau qui jette nécessairement de grandes lumières sur la partie grammaticale de notre Langue, n'en jetteroit pas moins sur la partie philosophique, si je pouvois me flatter de l'avoir exécuté comme je l'ai conçu.

Tel est le précis très-succint de la première partie de la Préface intéressante, qui sera mise à la tête du Glossaire François.

M. DE SAINTE PALAYE donnera dans la seconde Partie des moyens généraux pour démêler dans les mots anciens de notre Langue, les altérations qu'ont éprouvées ceux de la Langue Latine, d'où ils sont nés; afin que ceux qui les liront puissent en connoître la source.

De la composition mécanique des mots, on passera au détail de la marche, que l'esprit a tenue pour se détourner de la signification primitive, et on tâchera de faire voir comment, en s'écartant de plus en plus par des idées accessoires, on les a transportées quelquefois aux significations les plus opposées, tantôt dans le sens propre, tantôt dans le sens figuré: ce sera une espèce de clef qui servira d'introduction aux mystères presque impénétrables de cette obscure antiquité, et qui facilitera l'intelligence des termes, que souvent on n'a pu entendre qu'après de pénibles recherches: par là, notre savant Auteur pourra se dispenser de répéter, dans un grand nombre d'articles du Glossaire, les raisons qui l'auront déterminé à fixer la signification des mots. Enfin, ajoute M. DE SAINTE PALAYE, pour contribuer, autant qu'il est en moi, au soulagement de ceux qui voudront lire nos anciens Ecrivains (car c'est le principal but que je me propose), je joindrai quelques observations générales sur la Syntaxe, et sur les points les plus essentiels de la Grammaire de notre ancienne Langue.»

Nous publierons avec le dernier volume de ce Glossaire, les manuscrits de LA CURNE DE SAINTE PALAYE, concernant la Langue Française, que nos recherches nous auront fait découvrir. Nous recevrons, avec reconnaissance, les communications qui nous seront faites à ce sujet. C'est dans l'intérêt de la science philologique et pour honorer la mémoire de LA CURNE DE SAINTE PALAYE, que nous faisons cet appel. Nous avons la certitude que nous serons entendus et compris.

Des notices historiques et bibliographiques sur LA CURNE DE SAINTE PALAYE et sur son laborieux collaborateur, Jean Mouchet, compléteront cette publication, une des plus importantes de notre époque. L'accueil que le monde savant fait à ce Glossaire, impose des obligations auxquelles ne failliront pas les éditeurs.