De quelques

parisianismes

populaires

et

autres locutions

non encore ou plus ou moins imparfaitement

expliquées

des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

 

PAR

CHARLES NISARD

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARIS

MAISONNEUVE & Cie, EDITEURS

QUAI VOLTAIRE, 25

1876

 


PREFACE.

 

 

Le petit travail dont j’offre ici au public une édition revue, corrigée et augmentée, a pour objet de donner une idée de la méthode que j’avais suivie dans la composition de mon Dictionnaire du langage populaire parisien, brûlé en manuscrit à l’Hôtel-de-Ville de Paris, par les suppôts de la Commune. Parmi trois à quatre mille mots et locutions dont j’ai encore les fiches, mais sans explications malheureusement, et sans indications d’exemples à l’appui, j’ai fait le choix d’un certain nombre de ceux qui sont les plus curieux et qui, pour la plupart, sont de purs parisianismes ; je les ai expliqués de nouveau, j’en ai recherché les exemples dans les auteurs que j’avais pris soin de coter sur mes fiches, et dans cet état, je les livre au public comme un échantillon du Dictionnaire que le pétrole a dévoré.

J’appelle parisianismes certains mots, certains tours et certaines locutions figurées ou non, essentiellement propres au langage populaire de Paris, aux diverses époques où je l’ai étudié, et dans les livres mêmes qui, bien qu’écrits en langage commun, ont mêlé à leur style plus ou moins de cette piquante saumure. Ces mots, ces tours, ces locutions ne sont pas de nature à être revendiqués par l’argot, quoiqu’ils aient quelquefois avec lui un air de famille. Certaines métaphores en ont peut-être le cynisme ou la violence, mais elles en ont en propre, pour la plupart, cet esprit, ce pittoresque et cette allure primesautière qui font passer sur la grossièreté de la forme, et qui éclatent et brillent comme des fusées dans une nuit obscure. L’argot, plus prémédité, pour ainsi dire, plus recherché, plus travaillé, surtout depuis que le journalisme s’occupe de l’enrichir, n’offre guère ces qualités qu’à l’occasion d’un mot isolé, d’une similitude, d’un rapprochement ou d’un quiproquo ; il a peu de ces figures de pensées qui jaillissent naturellement du langage simplement populaire, et lui constituent en quelque sorte une rhétorique.

Il est vrai que ces figures ne sont pas toutes également faciles à comprendre ; il en est même quelques-unes qui sont restées pour moi lettres closes et qui semblent défier toutes conjectures raisonnables ; mais je doute que la génération lettrée, postérieure à l’époque qui les a vues naître, les ait entendues davantage. Car, qui pensait alors qu’elles valussent la peine d’être expliquées, non plus que les écrits où elles se rencontrent, celle d’être lus ? Mais ce n’est pas une raison pour penser de même aujourd’hui. N’est-il pas en effet singulier que dans les classiques du genre, tels que Vadé et De Lécluse, on rencontre des expressions françaises d’ailleurs très incompréhensibles, et que les nombreux éditeurs de ces classiques, depuis plus de cent ans, n’aient ni voulu ni su les interpréter ? Et cependant, il est de toute évidence que ces locutions ont trait généralement à des usages et même à des faits historiques contemporains, dont les Parisiens, en particulier, seraient bien aises d’avoir la clef. Je n’ai pas la prétention d’en donner ici d’une propre à passer partout, mais je pense avoir trouvé plus d’une fois la serrure pour laquelle elle était faite.

Dans le genre de figures que je rappelle ici, le peuple de Paris a excellé de tout temps, et alors surtout qu’il n’était pas encore gâté par la lecture des journaux écrits, dit-on, pour son plaisir et son instruction. Il y a bien profite sans doute ; le malheur est que non seulement Paris, mais toute la France en ont payé la folle enchère. Depuis qu’il fait ses études sous de pareils maîtres, il a à peu près oublié ses anciennes métaphores ; il ne fait que des mots.

Les autorités que j’invoque à l’appui de mes exemples, sont les mêmes que celles que j’ai suivies dans mon Étude Il ne faut pas se plaindre si parfois je suis un peu prolixe soit dans mes indications, soit dans mes citations. Les ouvrages ou les opuscules que j’allègue et où j’ai puisé mes exemples, sont presque tous devenus si rares qu’on ne sait plus où ni comment les trouver. On a mis à la fin de ce volume un catalogue des principaux.

On m’excusera d’avoir donné une ou deux interprétations du texte en latin ; elles eussent été impossibles en français. Il y a dans les écrits en langage populaire parisien, dans ceux principalement du XVIIIe siècle, quantité de locutions d’un esprit vraiment prodigieux, mais qui demeurent longtemps incompréhensibles, avant que les efforts déployés pour en percer le sens soient couronnés de succès. Après quoi l’on est pas moins confondu des énormités auxquelles elles servent de voile que surpris de ne les avoir pas devinées tout d’abord. C’est que l’intelligence rapide de pareilles formes de langage ne peut s’acquérir que si l’on fait usage habituellement de celui dont elles font partie, ou si l’on est obligé de vivre dans le milieu où il est parlé. Faute de cela, il est besoin pour y voir claire, d’un travail souvent plus difficile et plus long que pour débrouiller une énigme. Dois-je ajouter que si je me suis livré à ce travail, c’est en grammairien critique. Or, pour un grammairien comme pour un médecin, les habitudes de la profession rendent également insensible et aux excitations et aux dégoûts qu’on peut y rencontrer.

Quelques personnes penseront peut-être qu’il eût été bon d’employer aussi le latin pour diverses autres locutions qui, sans être obscènes, ne laissent pas d’offenser la politesse avec le même sans-gêne et la même grossièreté qu’elles offensent la langue : mais outre qu’une grande partie de ce livre eût dû alors être écrit en latin, je ne crois pas que ma glose, dans les locutions dont on parle, ait jamais pris le ton du texte, ni quelle ait manqué de termes pour le poncer, si l’on peut dire, et s’exprimer elle-même avec décence. En tout cas, c’est le privilège des interprètes d’un langage quelconque de ne rien omettre de toutes les particularités qui le caractérisent. L’essentiel est de ne point s’attarder aux plus scabreuses, de façon à s’attirer le reproche de s’y être complu, et d’y rester honnête et froid, en ne sacrifiant que ce qui est possible, des droits de l’examen. J’ai tâché de réaliser ce programme, et j’espère d’y être parvenu.


 

Catalogue des écrits

A CONSULTER

POUR L'ÉTUDE DU PATOIS PARISIEN.

__________

 

 

I.

OUVRAGES INTÉGRALEMENT, OU POUR LA PLUS GRANDE

PARTIE, EN PATOIS PARISIEN.

 

Agréable Conférence de deux païsans de Saint-Ouen et de Montmorency sur les affaires du temps, 1649, 1650, in-4. Huit pièces. (Voyez-en la description et l’analyse dans mon étude sur le langage populaire de Paris (1872), p. 324 à 354.)

Amusemens a la Grecque, ou les Soirées de la Halle, par un ami de feu Vadé ; avec quelques pièces détachées tant en vers qu’en prose du même auteur. A Athènes, dans le tonneau de Diogène, et se vend à Paris, chez Cuissart, in-12, 1764.

Amusemens rapsodi-poétiques contenant le Galetas, Mon feu, les Porcherons, poème en vii chants, et autres pièces. A Stenay, 1773, in-12.

Arrêté des habitans de la Grenouillère, du Pont-aux-Choux, de la Râpée et du Gros-Caillou, adressé à la nation, S. l. n. d. (1789), in-8°.

Pièce en vers et en vingt-cinq couplets. Chaque couplet est un article de l’arrêté.

Bouillie (La) pour les chats, en prose. Paris, 1790, in-8°.

Boute-en-train (Le) des Écosseuses et des Marchandes d'oranges, scènes poissardes et bouffonnes… Ouvrage posthumes de Guill. Vadé. S. d., in-12.

Cahier des plaintes et doléances des dames de la halle et des Marchés de Paris, rédigé au grand salon des Porcherons, pour être présenté à messieurs les Etats généraux. Onzième impression ; qu’on a ravaudé, repassé et ajusté de son mieux, pour afin de le rendre plus long et mieux torché. Où l’on parle sans gêne de plusieurs personnes qui se le sont attiré, de plusieurs choses arrivées, il n’y a pas longtemps, et de la prise de la Bastille. Écrit à l’ordinaire par M. Josse, écrivain à la Pointe-Saint-Eustache. – Août 1789, in-8.

 

DE QUELQUES PARISIANISMES

Citrons (Les) de Javotte, histoire de carnaval (en vers). Amsterdam, 1756, in-12.

Compliment de la clôture de la Foire Saint-Laurent, suivi de celui de la Foire Saint-Germain de la même année. Tous deux chantés à la fin de Jérôme et Fanchonnette, pastorale en prose mêlée de couplets, le 6 octobre 1755. Par Vadé.

Coup (Le) de grâce de l’aristocratie, ou Dialogue entre madame Mille-Gueule, Boit-sans-Soif… et autres citoyens du brave Tiers-Etat, à leur retour de Versailles, S. l. n. d. (1789).

Déjeuner (Le) des halles, ou Accords de mariage entre Claude l’Échapé, Michel Noiret, charbonniers, avec Suson Vadru, Marianne Ravin, revendeuses de fruits sur des inventaires. L’on trouvera dans cette petite pièce des vers, des chansons et de la prose ; le tout rendu dans l’idiome des ports et des halles. S. l., 1761, in-12.

Desserts de petits soupers agréables, dérobés au chevalier du Pélican, auteur du Déjeuné de la Râpée. Poème gaillardi-poissardi-marini-ironi-comique. – De l’imprimerie de La Joye. 1755, in-8°.

Dialogue entre le père La Greffe, citoyen actif de Montreuil, et la mère Bonchrétien, sa commère, au sujet des assignats. S. d. (1790), in-8°.

Dialogue pas mal raisonnable entre un ancien commis de barrière, un passeur, un couvreur, un charpentier et une dame de la halle. S. l. n. d. (1790), in-8°.

Dialogue entre deux poissardes sur la prise du fort Saint-Philippe. S. l. n. d. (1756), in-11°.

Dialogue sur les affaires du temps entre M. Fringau, savetier vrelu, Madame Trognon, marchande de pommes cuites au four, et La Merluche, milicien de Paris.

Ce dialogue est à la fin des Écosseuses, de l’édition de 1739, in-12. Il a une pagination spéciale, et doit avoir été imprimé vers 1748. Je le crois de l’auteur des Écosseuses : c’est tout à fait le même style.

Drapeau (Le) rouge de la mère Duchesne contre les factieux et les intrigants, 1er dialogue, Mars, 1792, in-8°.

Pièce royaliste, dans le style du Père Duchesne.

Les Ecosseuses ou les Œufs de Paques (par le comte de Caylus). Troyes, veuve Oudot, 1739, in-12.

Espièglerie (L’) amoureuse, ou l’Amour matois, opéra bouffon-tragi-comico-poissard, en un acte, mêlé de chansons grivoises sur des airs communs. Joué sur plusieurs théâtres bourgeois. – Le prix est de douze sols. – Aux Porcherons et à Paris, chez Cailleau. S. d. (1761), in-12.

Etrennes a MM. les Riboteurs. – Les spiritueux rebus de Margot la mal peignée, etc. (Imprimé à la suite de l'édit. du Déjeuné de la Rapée de 1755.)

Falot (Le) du peuple, ou Entretiens de madame Saumon, marchande de marée, sur le procès de Louis xvi. S. l. n. d. (1793), in-12.

Gazette (La) des halles touchant les affaires du temps. Paris, 1649, in-4.

Gazette (La) de la Place Maubert, ou Suitte de la Gazette des halles touchant les affaires du temps. Paris, 1649, in-4.

Gilles, garçon peintre z’amoureux et rival, parade (par Poinsinet le jeune). Paris, 1758, in-8°.

Gouté (Le) des Porcherons, ou Discours comiques des halles et des ports, entremêlés de plusieurs chansons grivoises, etc., etc. Le tout pour servir de dessert au Déjeuné de la Rapée. De l’imprimerie de Mme Engueule… Approuvé par les forts de la halle. S. d. in-12.

Grand Jugement de la mère Duchesne, et Nouveau Dialogue. S. d. (1792), in-8°.

Deux pièces royalistes.

Guinguette (La) patriotique, ou Dialogue entre les nommés Craquefort, colporteur de Paris, La Verdure, ancien grenadier, le père Colas, laboureur, Réo, maçon, commissionnaire. – Paris, 13 juin 1790, in-8°.

Harangue des dames de la halle aux citoyens du faubourg Saint-Antoine, prononcée par madame Engueule, le 26 juillet 1786 (lisez 1789). In-8°.

Impromptu (L’) des harengères, opéra comique ; divertissement à l’occasion de la naissance de Mgr le duc de Berry. S. d. (septembre 1754), in-8°.

Journal des halles, ajusté, ravaudé et repassé par M. Josse, écrivain à la Pointe-Saint-Eustache, auteur du Cahier des plaintes et doléances, etc. (voyez ce titre). 1790, in-8°.

Journal de la Râpée, ou Ça ira, ça ira. 1790. Six numéros.

Justification des messieurs et des dames de la halle sur les crimes des 5 et 6 octobre. S. d. (1789), in-8°.– En vers et en treize couplets.

Lettres de Montmartre, par M. Jeannot Georgin. (Ant. Urbain Coustelier). Londres, 1750, in-18.

Madame Engueule ou les Accords poissards, comédie-parade en un acte (par Boudin). A Congo, 1754, in-8.

Menasses (les) des harangères faites aux boulangers de Paris, a faute de pain (en vers). Paris, 1649, in-4°.

Noce (La) de village, comédie (en vers), par M. de Rosimont, comédien du roy pour le comique. Paris, 1705, in-18.

Nouveaux Bouquets poissards, dédiés à l’Ombre de Vadé. A la halle, et se trouve chez Cailleau. 1759, in-12.

Nouveaux compliments de la place Maubert, des Halles, Cimetière Saint-Jean, Marché-Neuf et autres places publiques. Ensemble la Resjouissance des harangères et poissonnières faite ces jours passés au gasteau de leurs reynes. 1644, in-8.

Nouvelle (La) Troupe, comédie en un acte et en vers, par MM. D*** et A***. Paris, août 1760.

Œil (L’) s’ouvre, gare la bombe ! dialogue. Paris, septembre 1791 in-8°.

Œuvres complètes de Vadé.

Œuvres poissardes de Vadé et de Lécluse. Didot jeune, An IV (1796), in-4 et in-18.

Le Paquet de mouchoirs, monologue en vaudevilles et en prose, dédié au beau sexe, et enrichi de 103 notes très-curieuses dont on a jugé a propos de laisser 99 en blanc, pour la commodité du lecteur et la propreté des marges. A Calcéopolis, chez Pancrace Bisaigue, rue de la Savaterie ; aux trois escarpins dessolés. 1750. Attribué à Vadé.

Pasquille nouvelle sur les amours de Lucas et Claudine. Troyes, chez la veuve Oudot. S., d., in-18.

Pièces et anecdotes intéressantes, savoir les Harangues des habitants de Sarcelles, un Dialogue des bourgeois de Paris, etc., qui n'ont pas encore été publiées ; le Philotanus et le Porte-feuille du diable, qui en est la suite.

Deux parties. (A Aix en Provence, aux dépens des Jésuites, l'an de leur règne 210. — Utrecht, 1755, 2 vol. ou parties, in-12.)

Le Poissardiana, ou les Amours de Royal-Vilain et de Mamzelle Javotte la déhanchée. Dédié a Mgr le Mardi-Gras, par M. Fortengueule. 1756, in-12. Il y eut de nombreux écrits de ce genre portant le même titre, quoique différents entre eux. V. à ce sujet mon Etude, p. 415-417.

Pompier (L’) ou l’Jasement du marais et d’partout, ouvrage en deux morciaux, décoré d’une note si tellement curieuse qu’alle vous apprend comme moi l’s enfans pouvont queuquefois avoir pus d’âge qu’leux père. S. d. (1770), in-8°.

Porcherons (Les). Voy. Amusemens rapsodi-poétiques.

Portier (Le) du club des Jacobins aux aristocrates. Avril 1790, in-8°.

Préjugés (Les) démasqués, en vers patois sarcellois. A Port-Mahon, 1756, in-12.

Rapsodie ou Chansons des rues au sujet du mariage de Mgr le Dauphin (Louis, fils de Louis xv, avec Marie-Thérèse d’Espagne, le 22 février 1745). In-8°.

Riche en Gueule, ou le Nouveau Vadé, contenant les aventures plaisantes et divertissantes du carnaval ; précédé de la vie, des amours et de la mort de Mardi-Gras ; suivi de nouveaux dialogues poissards propres à se divertir dans les différentes rencontres de masques, soit dans un bal, soit dans la rue… le tout… dédié aux dames des halles et marchés, aux lurons de la Râpée et de la Grenouillère, et aux jeunes gens des deux sexes, amis des farces et du plaisir. Paris, quai des Augustins, n°11. 1821, in-12.

Suite de la Gazette de la place Maubert, par l’autheur de la Gazette des halles touchant les affaires du temps. Paris, 1649, in-4.

Théâtre des Boulevards, ou Recueil de parades (par Gueulette). A Mahon, de l’imprimerie de Gilles Langlois, à l’enseigne de l’Etrille. 1756, 3 vol. in-12.

Trois (Les) Poissardes buvant à la santé du Tiers-État au temps du carnaval. S. d. (1789), in-8°.

Véritable (Le) Gilles le Niais , en vers burlesques. S. d. (1649), in-4°.

Ville (La) de Paris, en vers burlesques, par le sieur Berthaud, dernière édition, augmentée de nouveau de La foire Saint-Germain, par le sieur Scarron. - Paris, chez Antoine Rafflé, 1665, in-18.

V’la c’qui s’est passé à la halle, dialogue. 1790, in-8°.

Waux-hall (Le) populaire, ou les fetes de la guinguette, poème grivois et poissardo-lyri-comique, en cinq chants… Dédié a Voltaire, S. d. in-12.

 

II.

Ouvrages écrits en langage commun, avec nombre de passages,

de mots, de locutions et de tours en patois parisien.

Acclamations (Les) de joye des bons Parisiens sur l’heureuse arrivée de la paix, en vers burlesques. Paris, 1649, in-4°.

Adieu (L’) burlesque de la guerre à la France. Paris, 1649, in-4°.

Agréable Récit de ce qui s’est passé aux dernières barricades de Paris, faites le 26 aoust 1648, descrites en vers burlesques, reveües et augmentées en ceste troisiesme édition. A Paris, chez Nicolas Bessin. 1649, in-4°.

Ambassade burlesque des filles de joye au cardinal Mazarin (en vers). 1649, in-4.

Amant (L’) de retour, comédie en un acte, par Guillemain. A Londres, et se trouve à Paris, chez Cailleau. 1782, in-8°.

Anti-Mazarin, en vers burlesque. Paris, 1649, in-4°.

Art (L’) de bien parler françois, qui comprend tout ce qui regarde la grammaire, etc., par de La Touche. Amsterdam, 1596, 2 vol. in-12.

Battus (Les) payent l’amende, proverbe-comédie-parade ou ce que l’on voudra, en un acte, par Dorvigny. Paris, chez Jorry, 1799, in-8°.

Bèze (Théodore de) ; De francicæ linguæ recta pronuntatione, Th. Beza auctore. – Berolini, 1868, in-12.

La première édition est de 1584.

Boîtes (Les), ou La Conspiration des mouchoirs, vaudeville en un acte, par Bizet. Paris, an IV, in-8°.

Boniface pointu et sa famille, comédie en un acte, par Guillemain. À Amsterdam, et se trouve à Paris, chez Cailleau. 1782, in-8°.

Bonnes Gens (Les), ou Boniface, comédie en un acte, par Guillemain. À Paris, chez Cailleau, 1783, in-8°.

Brief Discours pour la réformation des mariages. Paris, 1614, in-8°.

Burlesque On (Le) de ce temps (en vers). Paris, 1649, in-4°.

Cadet Roussel Misanthrope, et Manon repentante, folie en un acte. Paris, an VII, in-8°.

Parodie de Misanthropie et Repentir.

Cadichon, ou les Bohémiennes, pièce en un acte, par Pujoulx. Paris, 1792, in-8°.

Café (Le) des halles, comédie en un acte, sans nom d’auteur. Paris chez Cailleau, 1783, in-8°.

Caquets (Les) de l’accouchée. 1622, in-12.

Cause (La) des femmes, comédie. 1687. Dans Le théâtre italien de Gherardi, t. II.

Cent Écus (Les), drame comico-poissard, en un acte, par Guillemain. Paris, chez Cailleau, 1784, in-8°.

Champ fleury, auquel est contenu l’art et science de la duë et vraie proportion des lettres attiques, et vulgairement lettres romaines, proportionnées selon le visaige et corps humain ; par maistre Geofroy Tory, de Bourges. Paris, 1529, petit in-fol.

Chasse (La) au Vieil Grognard de l’antiquité. 1622, in-8°.

Christophe Le Rond, comédie en un acte, par Dorvigny. Paris, chez Cailleau, 1788, in-8°.

Club (Le) des bonnes gens, ou le Curé français, comédie en deux actes, par le cousin Jacques (Beffroy de Reigny). 1791, in-8°.

Colin qui loue et despite Dieu en ung moment, a cause de sa femme ; à troys personnaiges ; dans 1’Ancien Théâtre français, t. I , p. 224. Édit. Jannet.

Combat (Le) de Cyrano de Bergerac avec le singe de Brioché. À Paris, chez Maurice Rebuffe le jeune. S. d.

Comédie (La) de chansons. 1640.

Comédie (La) des comédiens, tragi-comédie, par le sieur Gougenot, 1633 ; dans l’Histoire du Théâtre français, t. V, p. 22.

Comédie (La) des proverbes, par Adrien de Montluc. 1633.

Commissaire (Le), comédie en un acte, par mademoiselle Candeille. Paris, 27 septembre 1794, in-8°.

Conférence (La) des servantes de Paris soubs les charniers Sainct-Innocent, avec protestations de ferrer la mule ce caresme, pour aller tirer à la blanque à la foire de Sainct-Germain, et de bien faire courir l’ance du panier. À Paris, 1636, in-8°.

Confession (la) Margot, à deux personnaiges, dans l’Ancien Théâtre français, t. I, p. 372. édit. Jannet.

Congé (Le) de l’armée normande, en vers burlesques. Paris, 1649, in-4°.

Conseil (Le) au nouveau marié, à deux personnaiges ; dans le même recueil que la Confession Margot, t. I , p. 1.

Débat (Le) de la nourrisse et de la chamberière, à troys personnaiges ; dans le même recueil, t. II, p. 417.

Déroute (La) des monopoleurs, en vers burlesques. Paris, 1649, in-4°.

Deux Commères (Les), divertissement en un acte, par Delautel. Paris, chez Cl. Hérissant, 1765, in-8°.

Deux Jocrisses (Les), comédie en un acte, par Ar. Gouffé. Paris, 3 janvier 1796, in-8°.

Devin (Le) par hasard, comédie en un acte, par Renout. À Amsterdam, 1783, in-8°.

Devis de la langue françoyse a Johanne d’Albret, royne de Navarre, Duchesse de Vendosme, etc., par Abel Matthieu, natif de Chartres. Paris, 1559, in-12.

Dialogue contenant la dispute de la Paix et de la Guerre, en vers burlesques. Paris, 1649, in-4°.

Dialogue de l’ortografe et prononciacion françoese, départi en deux livres, par Jaques Peletier, du Mans. A Paris, 1555, in-8°.

Différents (Les) des chapons et des coqs touchant l’alliance des poules, avec la conclusion d’iceux ; dans les Variétés hist. et littér., publiées par Ed. Fournier, t. IV, p. 277.

Discours de deux marchants frippiers et de deux maistres tailleurs, estant invités a souper chez un honneste marchant. 1614. in-8°.

Entrée (L’) de M. le marquis de Laboulaye dans la ville du Mans, en vers burlesques. Paris, 1649, in-4°.

Equivoques et bizarreries de l’orthographe françoise, avec les moyens d’y remédier, par l’abbé Cherrier. Paris, 1766, in-12.

Estrange (L’) Ruse d’un filou habillé en femme, ayant dupé un jeune homme d’assez bon lieu soubs apparence de mariage. S. l. n. d.; dans les Variétés hist. et littér., publiées par M. Ed. Fournier, t. IV, p. 59.

Farce moralisée, à quatre personnaiges. Ibid., t. I, p. 145.

Farce nouvelle d’un amoureux, à quatre personnaiges. Ibid., t. I. p. 212.

Farce nouvelle (du badin qui se loue), à quatre personnaiges. Ibid., t. I. p. 179

Farce nouvelle des chamberières, qui vont à la messe de cinq heures, pour avoir de l’eaue béniste. Ibid., t. II. p. 435.

Farce nouvelle (du chauldronnier), à troys personnaiges. Ibid., t. II. p. 115.

Farce nouvelle des cinq sens de l'homme, à sept personnaiges ; dans l’Ancien Théâtre français, t. III, p. 300. Edit. Jannet.

Farce nouvelle de Colin, filz de Thévot le maire, à quatre personnaiges. 1542. Ibid., t. II. p. 388.

Farce nouvelle (du cousturier), à quatre personnaiges. Ibid., t. II. p. 158.

Farce nouvelle du Cuvier, à troys personnaiges. Ibid., t. I. p. 32.

Farce nouvelle des femmes qui demandent les arrérages de leurs maris, et les font oublier par nisi, à cinq personnaiges. Ibid., t. I. p. 111.

Farce nouvelle des femmes qui font escurer leurs chaulderons, et deffendent que on ne mette la pièce au long du trou. Ibid., t. II. p. 90.

Farce nouvelle de folle bombance, à quatre personnaiges. Ibid., t. II. p. 264.

Farce nouvelle (d’un gentilhomme), à quatre personnaiges. Ibid., t. I. p. 250.

Farce du gaudisseur qui se vante de ses faicts et ung sot qui luy respond au contraire. Ibid., t. II. p. 292.

Farce nouvelle (du gouteux), à troys personnaiges. Ibid., t. II. p. 176.

Farce nouvelle du frère Guillebet, à quatre personnaiges. Ibid., t. I. p. 305.

Farce nouvelle de Jéninot, à troys personnaiges. Ibid., t. I. p. 289.

Farce nouvelle (de Jolyet), à troys personnaiges. Ibid., t. I. p. 50.

Farce joyeuse de maistre Mimin, à six personnaiges. Ibid., t. II. p. 338.

Farce nouvelle (de marchandise), à cinq personnaiges. Ibid., t. III. p. 249.

Farce nouvelle du nouveau marié qui ne peult fournir a l’appoinctement de sa femme ; à quatre personnaiges. Ibid., t. I. p. 11.

Farce nouvelle de l’obstination des femmes, à deux personnaiges. Ibid., t. I. p. 21.

Farce nouvelle du pect, à quatre personnaiges. Ibid., t. I. p. 94.

Farce nouvelle du pasté, et de la tarte, à quatre personnaiges. Ibid., t. II. p. 64.

Farce nouvelle de Pernet qui va a l’escolle, a troys personnaiges. Ibid., t. II. p. 364.

Farce nouvelle du pont aux Asgnes, à quatre personnaiges. Ibid., t. II. p. 35.

Farce nouvelle d’ung ramoneux de cheminées, à quatre personnaiges. Ibid., t. II. p. 189.

Farce nouvelle de la résurrection de Jenin Landore, à quatre personnaiges. Ibid., t. II. p. 21.

Farce nouvelle d’ung savetier nommé Calbain, à troys personnaiges. Ibid., t. II. p. 140.

Farce nouvelle d’ung qui se faict examiner pour estre prebstre, à troys personnaiges. Ibid., t. II. p. 373.

Farce d’ung mary jaloux qui veult esprouver sa femme, à quatre personnaiges. Ibid., t. I. p. 128.

Faux (Le) talisman, ou Rira bien qui rira le dernier, comédie-proverbe en un acte, par Guillemain. A Avignon, 1791, in-8°.

Fille soldat (La), comédie en un acte, par Desfontaines. Paris, 3 janvier 1796, in-8°.

Force (La) de l’habitude, ou le Mariage du père Duchesne, comédie en deux actes. Paris, 1793,in-8°.

Fou (Le) retrouvé, ou Avis au commandant du chateau des Isles Sainte-Marguerite. En Provence, et se distribue gratis, rue Bertin-Poirée, 1789, in-8°.

Galant savetier (Le), comédie-parade en un acte, par Saint-Firmin. Paris, chez Barba, an X, in-8°.

Gallicæ linguæ institutio latino sermone conscripta per Joannem Pillotum Barrensem. Parisiis, 1581, in-8°.

Grammaire et syntaxe françoise, contenant reigles bien exactes et certaines de la prononciation, orthographe, etc., par Charles Maupas, bloisien ; 3e édit.- Rouen, 1632, in-12.

Grammaire françoise rapportée au langage du temps, par Anthoine Oudin, secrétaire interprète de Sa Majesté, reveuë et augmentée de beaucoup en cette dernière édition. Rouen, 1656, in-8°.

Hayne (La) irréconciliable de la Paix et de la Guerre, en vers burlesques. Paris, 1649, in-4°.

Hypomneses de gallica lingua peregrinis eam discentibus necesariae…, autore H. Stephano. 1582, in-12.

Il y a du remède a tout, ou le Bon Parent, comédie-proverbe en un acte (par Pompigny). Paris, chez Calleau, 1792, in-8°.

In linguam gallicam Isagoge, una cum ejusdem grammatica latino-gallica, ex Hebræis. Græcis et Latinis authoribus (par Jacques Dubois dit Sylvius). Parisiis, 1531, in-4°.

Intérieur (L’) des comités révolutionnaires, comédie en trois actes, par Ducancel. Paris, an III , in-8°.

Jacquot et Colas, duellistes, comédie en un acte (par Dancourt, de Berlin). Paris, chez Delavigne fils. 1783, in-8°.

Lettre d’écorniflerie et déclaration de ceux qui n’en doivent jouyr. A Paris, S. d.

Gouget (Bibl. françoise, t. X, p. 95) rapporte cette pièce aux années 1507 ou 1508 « à peu près » Il indique l’édition in-12.

Lettre d’un gentilhomme françois a dame Jacquette Clément, princesse boiteuse de la Ligue. De. Sainct-Denis en France, le 25 d’aoust 1590. in-8°.

Lettre a m. le cardinal burlesque. Paris, 1649, in-4°.

Lettre de remerciement envoyée au cardinal Mazarin… avec la harangue de dame Denise. Paris, 1651, in-4°.

Maistres (Les) d’hostel aux halles ; le cavalier Crotexte (grotesque) et l’apotichaire empoisonné. Nouvelles comiques. A Paris, chez J.-B. Loyson. 1671, in-18.

Maltôte (La) des cuisinières, ou la Manière de ferrer la mule, dialogue entre une vieille cuisinière et une jeune servante. S. l. n. d.; dans Variétés hist. et littér., publiées par Ed. Fournier, t. V, p. 243.

Manière (La) de bien traduire d’une langue en une autre (par Estienne Dolet). Caen, 1550, in-8°.

Marchandes (Les) de la halle, comédie en un acte, par Demautort, Paris, messidor an III , in-8°.

Mariage (Le) de Janot avec la Pantomime des ombres, comédie en un acte, en vers et en prose, par Guillemain. Paris, chez Cailleau, 1783, in-8°.

Micaresme (La) des harangères, ou leur entretien sur les affaires de l’Estat. 1649, in-4°.

Moralité nouvelle... de charité, à douze personnaiges; dans l’Ancien Théâtre français, t. III, p. 337. Edit. Jannet.

Moralité nouvelle d’ung empereur, à dix personnaiges. Ibid., t. III, p. 127.

Moralité nouvelle des enfans de maintenant. Ibid., t. III, p. 5.

Nicaise, opéra comique, par Vadé. Paris, 7 février 1756, in-8°.

Nocturne (Le) Enlèvement du roy hors Paris, en vers burlesques. 1649, in-4°.

Nouvelle (La) Bastienne, opéra comique, par Vadé. Paris, 17septembre 1754.

Oui ou Non, comédie en un acte , par Dorvigny. A Amsterdam, et se trouve à Paris chez la veuve Ballard et fils. 1780, in-8 .

Petite Nanette (La), comédie en deux actes, par le Cousin Jacques (Befroy de Reigny). Paris, novembre 1796, in-8°.

Plaintes du Carnaval et de la Foire Saint-Germain, en vers burlesques. 1649, in-4°.

Procès (Le) du chat, ou le savetitr arbitre, en un acte, mêlé de vaudevilles, par MM. D*** T*** (Taconnet). Paris, 1767, in-8°.

Pronuntiatione (De) linguæ gallicæ libri duo. Ad illustrissimam simul que doctissimam Elisabetham Anglorum reginam..., auctore Claudio à Sancto-Vinculo (Claude de Saint-Lien). – Londini, 1580, in-12.

Quelques Avantures des bals de bois. S. l. Chez Guillaume Dindon, 1745, in-12.

Je crois que cet opuscule est de Caylus. Il se trouve dans ses Œuvres badines.

Rabais (Le) du pain, en vers burlesques. 1649, in-4°.

Réclamation de toutes les poissardes avec un petit mot a la gloire de notre bonne duchesse d’Orléans. Paris, chez Guillaume Junior. S. d. (1789), in-8°.

Règlement d’accord sur la préférence des savetiers-cordonniers. A Paris, 1635, in-8°.

Réjouissance (La) des femmes sur la deffence des tavernes et cabarets. A Paris, 1613, in-8°.

Remonstrance a monsieur le cardinal burlesque. 1649, in-4°.

Responce (La) des servantes aux langues calomnieuses qui ont frollé sur l’ance du panier ce caresme, avec l’Advertissement des servantes bien mariées et mal pourveues, à celles qui sont à marier. A Paris, 1636, in-8°.

Retour (Le) et Restablissement des arts et mestiers, en vers burlesques. Paris, 1649, in-4°.

Révélation du Jeusneur ou vendeur de gris, estably dans le parvis Nostre-Dame, contenant les remèdes nécessaires à la maladie de l’Estat. 1649, in-4°. – Suite de la Révélation, ou duexiesme oracle rendu par le Jeusneur, etc. 1649, in-4°.

Satyrique (Le), ou le Mazarin métamorphosé. 1649, in-4°.

Sermon joyeux de bien boyre, à deux personnaiges ; dans l’Ancien Théâtre français, t. II, p. 5. Edit. Jannet.

Sermon joyeux et de grande value. Ibid., t. II, p. 207.

Sermon du Cordelier aux soldats, ensemble la Responce des soldats au Cordelier, recueillis de plusieurs bons autheurs catholiques. A Paris, 1612, in-8°.

Siège (Le) d’Aubervilliers, en vers burlesques. 1649, in-4°.

Soldat (Le) en peine de prendre parti. 1649, in-4°.

Songe burlesque de Polichinelle sur le despart de Jules Mazarin. 1649, in-4°.

Sottie nouvelle (du Roy des Sotz), à six personnaiges ; dans l’Ancien Théâtre français, t. II, p. 223. Edit. Jannet.

Sottie nouvelle des Trompeurs, à cinq personnaiges. Ibid., t. II, p. 244.

Surprise (La) et la Fustigation d’Angoulevent, poème héroïque, adressé au comte de Permission, par l’archipoëte des pois pilez. A Paris, 1603, in-8°.

Théâtre italien de Gherardi (1691-1697). Paris, 6 vol. in-12.

Villon. Les Œuvres de Francoys Villon de Paris, revues et remises en leur entier par Clément Marot, valet de chambre du Roy. On les vend à Paris, à la Grand’Salle du Palais, aux premier et deuxiesme pilliers ; par Arnoul et Charles les Angeliers, frères. S. d. (Postérieur à 1532). In-24.

Vraye Pronostication de maistre Gonin pour les mal-mariez, plates bourses et morfondus, et leur repentir. A Paris, 1615, in-8°.