Études du Web corpus d'usages linguistiques: l'élève des poissons, chevaux et bestiaux

En lisant le titre Analyse du rapport fait à l'académie des sciences par M. Coste, le 7 Février 1853, sur l'élève et la multiplication du poisson (de J. Morière, 1854) – et en rencontrant dans le texte "l'élève du poisson" et "l'élève des poissons" – d'un document publié en ligne dans la Bibliothèque électronique de Lisieux, on peut se demander pourquoi élève plutôt que l'attendu élevage ?

Quelles sont les ressources du Web permettant de creuser la question ? On commence par le Trésor de la langue française informatisé, qui propose l'article suivant :

Jusque là, nous avons le paradigme suivant : l'élève du/des poisson(s), l'élève des chevaux, l'élève des bestiaux, l'élève du melon, l'élève des métayers. Reprenons chacun de ces syntagmes dans les pages francophones de Google :

1. l'élève des poissons

C'est ce qu'affiche Google ; la page en question (chez Gallica) n'est plus accessible en ligne, mais on retrouve la référence dans la même Analyse de J. Morière :

2. l'élève des chevaux

3. l'élève des bestiaux

4. l'élève des métayers

Conclusion

Trois observations : a) le Web illustre amplement le terme agricole vieilli élève – inutile de pousser l'investigation plus loin ; b) il s'agit bien, comme l'indique le TLFI d'un mot du XIXe siècle (cf. le nombre de documents datés) ; c) le Web peut se permettre de citer les textes in extenso, ce que le dictionnaire s'interdit en général (cf. Hugo dans le TLFI et en ligne, 4.1).


© 2003 Russon Wooldridge
Recherches effectuées et résultats publiés le 10 novembre 2003.