Soit le texte
R. Di Cosmo & D. Nora, Le Hold-up planétaire |
La révolte des serfs[...] Microsoft Word autorise maintenant à sauvegarder ses fichiers en HTML, le langage du Web. D'un simple geste, vous pouvez donc envoyer à vos collègues des fichiers en HTML que tout le monde pourra lire, et non pas en klingonien version x.y, qui exige que votre interlocuteur ait, lui aussi, choisi de payer la taxe Microsoft.De même, la France, la Communauté européenne, et les entités publiques en général, sont censées fournir toute information publique dans un format accessible à tous. Pourquoi faudrait-il acheter tel ou tel logiciel propriétaire pour pouvoir lire un texte de loi ou un appel d'offres? Encore une fois, de tels formats existent, présentent l'information correctement, et sont accessibles même à qui travaille en Word. Pourtant, malgré maintes lettres de protestations de la part d'innombrables scientifiques (dont votre serviteur), on trouve fréquemment sur des sites officiels de l'Union Européenne - comme http://www.cordis.lu - des documents lisibles seulement par la version la plus récente de Microsoft Word. Contre toute logique, et contre l'intérêt de tous. C'est sans doute l'aspect à la fois le plus méconnu et le plus important de toute la question, parce que c'est précisément à travers le détournement de standards ouverts et l'introduction de standards propriétaires que Microsoft cherche à substituer ses propres produits aux innombrables applications libres et souvent gratuites, qui constituent le coeur de l'Internet. (Roberto Di Cosmo & Dominique Nora, Le Hold-up planétaire: la face cachée de Microsoft, Calmann-Lévy, 1998, p. 142-3.) |
Cet extrait tapé et encodé de façon minimaliste dans un éditeur html occupe 1762 octets (Figure 1); tapé et converti en html sous Word 97, il fait 2309 octets (Figure 2); tapé et converti en html sous Word 2000, il occupe 5146 octets (Figure 3). Il faut savoir que la conversion "en html" de Word 2000 est en fait une conversion en xml, qui accroît considérablement la taille du fichier par, entre autres, une définition prolixe du "style" du document.
L'on connaît les surprises dirigistes des logiciels Microsoft. Dans le contexte de l'extrait donné ci-dessus en exemple, j'en mentionnerai deux.
Pour en savoir plus sur les surprises de Microsoft, on lira avec profit le livre de Di Cosmo et Nora, ou bien l'article "Piège dans le cyberespace" du premier. [NDLR: L'adresse de l'article ayant changé depuis novembre 2000, nous donnons un lien vers une version se trouvant en ligne au moment de la rédaction de cette note, le 2 novembre 2002.]
Pour une introduction en français à la création intelligente de documents html, sans avoir à tâtonner dans le noir ou l'à-peu-près comme y obligent les conversions traitement de texte ou les éditeurs WYSIWYG ("what you see is what you get"), voir R. Wooldridge, Introduction au système de codage HTML pour la création de pages World Wide Web ou bien Comment créer un document web (documentation préparée en premier lieu pour des étudiants de première année). (ACRE, c'est aussi l'autonomisation de la création de ressources en ligne.)
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