A la suite du programme de la bibliothèque numérique lancée par la BNF, les bibliothèques municipales mettent en place des programmes de numérisation originaux destinés à une meilleure diffusion de leurs collections. Si ces initiatives n'ont rien de commun avec le gigantisme de Gallica, elles ont su trouver peu à peu leur place dans le paysage numérique et répondent à des préoccupations propres aux politiques culturelles des bibliothèques territoriales.
D'après les résultats des enquêtes de la Direction du livre et de la lecture, deux grands types de programme se dessinent :
Ces programmes trouvent leur origine dans des initiatives locales venant directement de la bibliothèque ou des services culturels de la ville. On assiste cependant au développement des programmes de partenariat qui présentent le double intérêt de fédérer les moyens (financiers mais aussi humains) et d'enrichir l'offre documentaire. Des partenariats de ce type se sont d'abord créés entre bibliothèques (Pôles associés de la BNF) puis se sont élargis vers la recherche (universités et CNRS), les musées et les autres secteurs culturels. Ces regroupements aboutissent à des programmes déclinés à différentes échelles, régionales et nationales ce qu'illustrent les plan de numérisation inscrits aux Contrats de Plan Etat-région et la création de base de données nationales telles que la base des publications des sociétés savantes ou encore celles des enluminures médiévales en préparation.
Outre les financements locaux, les bibliothèques peuvent recevoir un soutien financier du ministère de la Culture et de la Communication :
Une centaine de bibliothèques compte aujourd'hui des collections numériques. Pourtant il est difficile de les repérer et on en trouve peu sur le Web. Depuis l'automne 2001, le ministère de la Culture et de la Communication a mis en ligne un catalogue des fonds culturels numérisés (http://www.culture.fr/culture/mrt/numerisation/fr/f_02.htm). Cet outil permet d'identifier les établissements et les collections concernés par la numérisation ; il a également vocation à localiser les ressources numériques et à favoriser les échanges entre professionnels.
M. Blanchard, avec la collaboration de Laure Cedelle
Paris, 19 mars 2002