Gabrielle Saint-Yves

L'évaluation des canadianismes : Porte d'entrée à la lexicographie du français au Canada

C’est en 1841, plus de trois quarts de siècle après la Conquête britannique (1760), que paraît un premier recueil correctif, le Manuel des difficultés les plus communes de la langue française de l’abbé Thomas Maguire, traduisant un souci normatif au Bas-Canada. De nombreux érudits, motivés par un désir de conserver intacte la langue française au Canada, s’évertueront à sa suite à compiler des listes de fautes spécifiques aux Canadiens de l’époque sous la forme de petits manuels destinés à être utilisés en classe. La publication de ces premiers recueils marque le commencement d’une réflexion sur la question de l’évaluation des canadianismes et contribue à faire naître chez les Canadiens français une volonté d’affirmer leur différence linguistique par rapport à la France dans des glossaires et dans des dictionnaires.

Cette cyberprésentation propose de franchir, à travers un parcours historique imagé, la porte d’entrée de la lexicographie du français canadien afin de bien circonscrire la problématique du dictionnaire du français québécois dans son rapport avec la question de la norme lexicale.

Gabrielle Saint-Yves, chercheure au Trésor de la langue française au Québec à l’Université Laval, propose aux internautes une visite guidée dans les lieux de l’histoire de la lexicographie du français au Canada.

Le plan de route comprend 5 arrêts dans le temps :

  • 1841-1880 : Premiers balbutiements de la discipline: Les puristes et les pédagogues
  • 1880-1900 : Naissance de la discipline: Les glossairistes Oscar Dunn et Sylva Clapin
  • 1900-1957 : Consolidation de la lexicographie canadienne-française
  • 1970-1998 : Émergence de la lexicographie québécoise: Les nouveaux dictionnaires
  • 1998-2002 : Regards pluriels: Lexicographie québécoise et francophonie

    G. Saint-Yves
    Sainte-Foy, 27 novembre 2001


    Retour au programme