NEF - Le Livre 010101 de Marie Lebert - Articles
paru dans E-Doc n° 16, 28 septembre 2000
Le français n'est pas seulement la langue de la France, du Québec et d'une partie de la Belgique et de la Suisse. Il est la langue officielle de plus de 50 Etats, dont un certain nombre de pays africains. Les Francophones représentent une communauté de plus de 500 millions de personnes. Nombre d'entre eux veillent à ce que leur langue ait la place qui lui revient, au même titre que les autres grandes langues de communication que sont l'anglais, l'espagnol, l'arabe, le chinois, etc. Dans le meilleur des cas, l'optique défendue est aussi bien la défense de la langue française que le respect du multilinguisme et de la diversité des peuples.
Un des organismes de coopération francophone est l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Créée en 1970 pour regrouper 21 Etats francophones, l'OIF, "instrument de coopération multilatérale née d'un idéal, celui de créer une communauté qui fasse entendre sa voix dans le concert des nations", compte aujourd'hui 51 pays membres. Un des opérateurs de l'OIF est l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) qui, entre autres activités, a créé REFER, un réseau Internet permettant d'héberger les contenus francophones des pays du Sud.
Interviewé ici, Bakayoko Bourahima est documentaliste à l'Ecole nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée (ENSEA) d'Abidjan (Côte d'Ivoire), un établissement dont la vocation est d'assurer la formation des statisticiens des pays africains d'expression française. Cette formation est délivrée à travers quatre filières distinctes, conçues en fonction du niveau de recrutement des élèves: la filière ISE (ingénieurs statisticiens économistes), la filière ITS (ingénieurs des travaux statistiques), la filière AD (adjoints techniques) et la filière AT (agents techniques). A ce jour, l'ENSEA est le seul établissement de formation statistique en Afrique subsaharienne qui délivre simultanément ces quatre types de formation à tous les pays francophones de la région. L'ENSEA propose par ailleurs des activités de recyclage et de perfectionnement destinées aux cadres des administrations publiques et privées, et développe progressivement ses compétences en matière d'étude et de recherche.
Lire l'entretien avec Bakayoko Bourahima, documentaliste à l'ENSEA d'Abidjan.
L'Agence universitaire de la Francophonie (AUF ou Aupelf-Uref) a pour mandat de "consolider un espace scientifique de langue française animé par ses principaux acteurs", à savoir les établissements d'enseignement, les enseignants, les chercheurs et les étudiants. Elle met en oeuvre un ensemble de programmes visant à créer un espace scientifique francophone dans les domaines suivants: recherche, enseignement et formation, information scientifique et inforoutes, désenclavement des universités, promotion du français, développement d'un environnement francophone, coopération universitaire et formation à distance. Une des actions de l'AUF vise à multiplier les contenus en français sur Internet, grâce au réseau REFER, qui permet aux étudiants, enseignants et chercheurs francophones de publier leurs propres contenus.
Depuis la création du premier Centre Syfed en 1991 à Dakar, les centres Syfed-REFER - généralement implantés au sein d'une institution membre de l'AUF - se sont multipliés et forment aujourd'hui un réseau de centres locaux fortement ancrés dans les tissus nationaux et régionaux de 35 pays. Ces centres ont pour but de sensibiliser les partenaires des pays en développement, de les familiariser aux nouvelles technologies, d'assurer des formations, de créer des coopératives nationales de producteurs de contenus, et de réaliser des sites à vocation nationale.
L'Observatoire économique et statistique d'Afrique Subsaharienne
Créée en janvier 1996,
Afristat est une organisation
internationale ouverte à tout Etat d'Afrique subsaharienne ou de l'Océan Indien.
A ce jour, elle regroupe 16 pays africains: Bénin, Burkina Faso, Cameroun,
Centrafrique, Comores, Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée-Bissau, Guinée
Equatoriale, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo. Son siège est à
Bamako, capitale du Mali. Elle a pour mission de contribuer au développement
des statistiques économiques, sociales et de l'environnement dans les états
membres et de renforcer leurs compétences dans ces domaines: harmonisation des
concepts, normes et méthodes statistiques, homogénéité et comparabilité des
informations statistiques, activités de conseil et de soutien à destination des
instituts nationaux de statistique, etc.
L'Institut international de statistique (IIS)
L'IIS est une société autonome
cherchant à développer et améliorer les méthodes statistiques et leurs
applications en promouvant la coopération internationale. Une des sections de
l'IIS est l'Association internationale des statisticiens d'enquêtes
(AISE).
La Société française de statistique (SFdS)
Membre de l'IIS, la SFdS vise à
promouvoir l'utilisation de la statistique, à favoriser les développements
méthodologiques et à assurer la représentation de l'ensemble de ceux qui la
pratiquent, l'enseignent ou y effectuent des recherches. La SFdS, qui compte
1.000 adhérents, se propose en particulier de faciliter les échanges entre
statisticiens travaillant dans les administrations, les entreprises et les
établissements d'enseignement ou de recherche.
L'Institut de recherche pour le développement (IRD)
Depuis cinquante ans, l'IRD conduit
des recherches sur les milieux intertropicaux. Ces recherches sont centrées sur
les relations entre l'homme et son environnement dans les régions tropicales et
méditerranéennes. L'Institut est présent dans plus de 40 pays du monde tropical,
en France métropolitaine et dans les Dom-Tom français.
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