|
Daniel d'Augé Deux Dialogues de l'invention poetique 1560
[La base TACTweb s'ouvre dans une autre fenêtre pour faciliter la comparaison texte/base.]
|
Brève notice, par Emilie Devriendt
Nous reproduisons ici les Deux Dialogues de l'invention poetique, de la
vraye cognoissance de l'histoire, de l'art
oratoire, et de la fiction de la fable..., de Daniel d'Augé
(Paris, Richard Breton, 1560). L'exemplaire
original que nous avons utilisé est disponible au format image sur
la base Gallica de la Bibliothèque
Nationale de France (numérisation de l'exemplaire imprimé
Res-Y-92).
On sait surtout de Daniel d'Augé qu'il fut le successeur de Louis Le
Roy à la chaire de grec du
Collège de France. Il fut par ailleurs en relation avec Jean Dorat
et le groupe des poètes de la
Pléiade.
Son uvre est essentiellement écrite en latin : traductions de
Pères de l'Eglise grecque, annotation
de la De Morte Christi Domini ad mortales lamentatio de Sannazar. On
lui doit aussi diverses pièces
de circonstances rédigées en français.
Les travaux d'Alex L. Gordon publiés dans les années 1960-1970
ont notamment contribué
à souligner l'intérêt du texte des Deux Dialogues
(«Daniel d'Augé,
interprète de la Poétique d'Aristote en France avant Scaliger
et plagiaire d'Alessandro Lionardi»,
BHR, XXVIII, 1966, p. 377-392; Ronsard et la
rhétorique, Genève, Droz, 1970.).
Selon Gordon, il s'agit d'un «ouvrage isolé» à
côté des arts poétiques ou
traités de rhétorique de l'époque, dont
l'intérêt serait double:
- d'Augé y cite la Poétique d'Aristote avant Scaliger
(Poetices libri VII, 1561)
- les Deux Dialogues sont un «plagiat inavoué»
d'un ouvrage italien d'Alessandro Lionardi,
intitulé Dialogi della inventione poetica & insieme di quanto alla
historia et all'arte oratoria s'appartiene,
et del modo di finger la favola (Venise, Pietrasanta, 1554).
Si les Dialogues de d'Augé n'ont
bénéficié d'aucune «mise en lumière»
au XXe siècle, c'est peut-être parce que l'édition
originale de 1560 fut imprimée en
caractères de civilité. Le caractère de
civilité, inventé par Robert Granjon
(Lyon,1557) est une adaptation de la cursive gothique. Dès sa
création, il fut plutôt
réservé à des publications de circonstances.
Au XXIe siècle, la lecture du caractère de civilité
peut sembler moins aisée que celle
du romain ou de l'italique, et rendrait le texte «assez peu
accueillant» (Gordon,1966).
Nous espérons que la présente transcription, plus accessible
(en raison de la graphie et du support),
pourra donc être de quelque utilité.
Les champs de référence de la base TACTweb
Les résultats des requêtes formulées présentent systématiquement les
références des occurrences selon l'ordre suivant : (division, page, voix).
- Les divisions du texte de d'Augé sont les suivantes : page de titre
(Tit), épître dédicatoire (Ded), «proeme» de l'auteur
(Pro), premier dialogue (D1), second dialogue (D2).
- Les voix : il s'agit des différentes instances d'énonciation
présentes dans le texte. On a ainsi : l'auteur (Aut) dans
l'épître dédicatoire et le «proeme», et les trois interlocuteurs des
deux dialogues, désignés par les lettres A, B et C dans le texte (A B C).
NB. La valeur 0 peut parfois apparaître dans le champ de références,
notamment en l'absence de pagination dans l'édition originale, ou dans
le cas d'une voix «neutre» (page de titre).
Principes de la saisie informatique :
- respect des graphies et de la ponctuation
- respect de la mise en page et du lignage
- pas d'adjonction d'alinéas, ni de guillemets, ni de tirets
- pas d'adjonction d'apostrophes pour séparer les mots
agglutinés (comme aujourdhuy pour
aujourd'huy)
Quelques modifications nécessaires à l'informatisation du
texte ont été
apportées :
- dissimilation des i/j et u/v
- distinction de a (verbe avoir, troisième personne
du singulier) et à
(préposition)
- rétablissement systématique des majuscules absentes en
début de phrase
- correction des erreurs typographiques les plus évidentes (voir
infra)
- En revanche, le digramme reste tel quel dans le texte en mode lecture, alors qu'il est décomposé en oe dans la base de données (ex. uvre/oeuvre, clestes/coelestes).
Corrections apportées :
- f°1 et 1v° : [proœme] > proeme,
conformément à la
graphie utilisée dans toutes les autres occurrences
- f°24v° : [Combien que les deux ja nomment soient plus
necessaires] > Combien
que les deux ja nommés
- f°79 : [progés] > progrés
- f°14 : [ordit] > ordir (pour ourdir)
© Emilie Devriendt, mars 2001.