Les aliments transgéniques communément appelés les OGM (organismes génétiquement modifiés)

Une plante transgénique (ou génétiquement modifiée) est une plante à laquelle on fait exprimer artificiellement de façon réfléchie, précise et rapide, par la technique dite du génie génétique, une ou plusieurs nouvelles protéines en incluant dans son génome des gènes pris ailleurs dans la nature. Parmi ces protéines nouvelles figurent des gènes de résistance à un insecte ou à un parasite et des gènes destinés à mieux maîtriser la culture et la conservation. Il est parfois introduit en plus un gène marqueur qui est un gène de résistance aux antibiotiques.

Par cette méthode on peut maintenant obtenir des plantes qui résistent mieux à la sécheresse, aux variations climatiques, aux agressions par les insectes, par les bactéries ou par les moisissures. Aussi, on est en mesure de produire davantage à l'hectare et ce, dans des temps de plus en plus courts.

La génétique ne s'arrête pas là, beaucoup d'autres paramètres peuvent être manipulés pour l'amélioration des produits. Contrôler la maturation de la tomate pour ainsi en ralentir son pourrissement, augmenter les protéines de la pomme de terre, obtenir du café décaféiné ou encore produire des huiles végétales (canola, soja ou maïs) qui contiennent moins de graisses saturées, et qui sont donc moins susceptibles d'augmenter les lipides sanguins et de favoriser les maladies cardio-vasculaires. Les possibilités semblent illimitées…

Mais à travers cette révolution alimentaire se profile une multitude d'interrogations.

Sommes-nous les cobayes impuissants et passifs de ces bidouillages génétiques ?

Qui pourra répondre aux questions concernant la santé ?

En effet, on travaille à mettre au point des aliments qui pourront agir sur la santé des consommateurs, des plantes comportants plus de vitamines, de minéraux ou de protéines. Et plus encore, des aliments qui pourraient intervenir dans la prévention de maladies reconnues.

Du point de vue environnemental, quelles seront les conséquences de cette gestion empirique de la diversité biologique ? Est-on en mesure de connaître à long terme le résultat de l'interaction de ces plantes transgéniques à l'état sauvage ? Quel est leur comportement dans les écosystèmes ? Quelle sera la réponse de la nature à cette bousculade ?

Assiste-t-on à une nouvelle forme de guerre économique ? De grandes sociétés, des pays ou encore des individus au contrôle de ces nouveaux produits et ces nouvelles formes de production…

Pourquoi le consommateur canadien a-t-il de la difficulté à obtenir l'étiquetage des produits transgéniques ?

Alors que la commercialisation et la culture sont déjà autorisées, pour certaines espèces, le citoyen n'a pas, à juste titre, le sentiment de pouvoir exercer librement son choix.

Un grand débat certes, mais quand est-il à l'échelle individuelle ? Dans un contexte de mondialisation où tout est ramené à la dimension planétaire, comment trouver son compte ?

Une bonne manière d'intervenir consiste dans un premier temps, à demander à ce que l'information circule et à questionner les intervenants.

Nous vous invitons à réagir au sujet à l'aide de notre formulaire électronique et demandons plus particulièrement aux organismes, sociétés, ministères, producteurs et scientifiques qui ont de l'information pertinente, à nous la faire parvenir par courriel. Nous en assurerons la diffusion et alimenterons le sujet.

Le Saguenay-Lac-St-Jean consacré " Région laboratoire du développement durable", devrait susciter l'engagement de la population dans ce processus de réflexion et d'expérimentation du nouveau développement.

L'information n'est pas qu'un désir légitime des citoyens, c'est aussi un devoir essentiel des responsables publics…