[s.v. Aage]
Aage idoine à porter les armes, AEtas militaris. (E 1549)

[s.v. Achilles]
Achilles, m. acut. (Car le François le corrompt ainsi)
Est le nom de ce valeureux Cheualier Grec fils de Peleus & de Thetis, disciple d'armes de Chiron le Thessalien, /./ (N 1606)

[s.v. Acquest]
/./ Car hors ces termes-la Conqueste, c'est le païs
gaigné par armes, ce que l'Espagnol dit aussi Conquista. (ND 1573)

[s.v. Adestrer]
Se adestrer, ou adextrer aux armes, Ad militiam se formare. (T 1564)

[s.v. Alarme]
Alarme, C'est vn mot militaire pour exciter vn camp, vne ville, vne troupe à courir aux armes & s'armer pour resister à l'ennemy suruenant, ou à vn soudain danger. Il est imité du Latin Ad arma, mais le Latin est en pluriel, & le François en singulier, Conclamatio ad arma. Selon ce on dit, On a donné l'alarme au camp, Conclamatum est ad arma in exercitu, &, On a donné vne fauce alarme, Falsa conclamatio ad arma edita est. (ND 1573)

[s.v. Almoravides]
Almorauides, En pluriel, m. penac. Comme escrit Alphonse X. Roy de Castille, en la 4. partie de sa Chronique d'Espagne,
sont gents de cheual Mores, gentils-hommes, les meilleurs hommes d'armes Morisques qui soient en toute cette nation là; la renommée desquels fut grande du regne de Yuaeaf {=Yuçaf} Alienaxefyn {=Abenaxefyn} Roy de Marruecos, auquel ils donnerent le sur-nom de Miramomelin, pour tiltre d'honneur, qui signifie Seigneur des autres Seigneurs, voyez Miramomelin & Mamaluc. (N 1606)

[s.v. Apostat]
Apostat, Apostata, Desertor, Transfuga, C'est proprement vn gendarme qui laisse son rang, faussant la foy promise à son capitaine, Qui abscedit ab eo quod tuendum suscepit, On dit vn Moine apostat qui abbandonne & iette le froc. (T 1564)

[s.v. Appareil]
Haut appareil en cas d'armurerie est l'armure de toutes pieces de l'homme d'armes auec la grande piece ou plastron. (N 1606)

[s.v. Appareiller]
/./ Appareiller aussi signifie armer, comme le cheualier s'appareilla, c'est à dire s'arma, des pieces de son harnois, & ainsi en vsoient les anciens, dont vient ce qu'on dit encores haut appareil, qui est l'armure de l'homme d'
armes. (N 1606)

[s.v. Appeler]
Appeler le peuple, faire cri & commandement que chacun ait à prendre les armes, Vocare ad arma. (E 1539)

[s.v. Apertise]
Apertise, fem. penac. Est dexterité, addresse, prouësse, haut fait militaire, fait d'armes, Egregia facinora militaria, Liu. lib. 23. Ce mot est ainsi prins, parce qu'à celuy qui n'ignore rien d'aucun art, discipline & exercice, rien ne luy en est clos, ains luy est le tout ouuert cogneu & en main: on l'approprie aux faits militaires: mais rien n'empesche que le mesme mot ne se puisse employer és autres Arts, disciplines & exercices. (N 1606)

[s.v. Appointement]
Faire appointement, Laisser les armes, & s'en aller chacun en son hostel, Discedere ab armis. (E 1539)

[s.v. Archer]
Archer, m. acut. Est vn mot deriué de ce mot arc, & signifie vn qui tire & vse de l'arc, soit en la guerre ou ailleurs, selon ce on dit, L'homme d'armes auoir tant d'archers. Et parce que les Rois & Princes souuerains, & les preuosts de leurs hostels, pour la garde de leurs personnes, ou autrement, se seruoient de gens portans arcs, on dit encores auiourd'huy, Archers de la garde, & Archers du Preuost de l'hostel, & Archers de telle ville, iaçoit qu'ils ne portent plus d'arcs, ains des hallebardes au lieu d'iceux. Et partant au lieu qu'anciennement ils eussent peu raisonnablement estre dits en Latin Sagittarij ou Arcubalistarij, on les pourroit à present appeler hastati, car quant à ce mot Spiculatores, il conuient aux seuls cent gentils-hommes de la maison du Roy portans l'Espieu, & de les dire Laterones, ne Satellites, ne custodes, comme aucuns veulent, le premier d'iceux mots n'exprime l'energie du François Archer, le second ne le represente aucunement, & le tiers ne satisfait qu'à ceste adiection de la garde, quand on dit Archer de la garde, voyez Arc. (N 1606)

[s.v. Argent]
Argent dequoy on paye les gens-darmes, AEs militare. (E 1539 = "gensd'armes")

[s.v. Argent]
Conferer argent à la soulde des gens-darmes, Conferre tributum in militare stipendium. (E 1539 = "gensd'armes")

[s.v. Armé]
Armé, m. acut. C'est vn nom participial adiectif, Armatus. Celuy qui est equippé d'armes pour la guerre, soit de toutes pieces, qu'on dit armé de pied en cap, Cataphractus miles, et vn cheual armé quand il est couuert de bardes, chanfrain & criniere, ou de quelques pieces sans plus, comme, Il estoit armé de picque & corselet. (N 1606)

[s.v. Armes]
Armes, f. et plur. Tantost signifie les bastons de guerre offensifs, que nous appelons Armes offensiues, Arma, comme espées, dagues, poignards, masses, haches, becs de faucon, lances, halebardes, iauelines, arbalestes, hacquebutes, & semblables bastons de guerre. Et vient ce mot de Armus Latin, qui signifie ce que contiennent les espaules & les bras. Estans appelez Arma les bastons que l'homme de guerre portoit pendants ab armis, c. des espaules, par vn baudrier porté en escharpe ou autrement, ainsi que dit Festus. Et la Vierge destinée pour estre offerte en sacrifice, estant appelée Armata, quand elle auoit la faudiere de son habit reiettée sur l'espaule en sacrifiant. A cela rapporte aucunement ce que le François dit, endosser le harnois: mais nous vsons de ce mot, si ont fait les Latins aussi, vn peu plus largement, pour toute sorte d'armes offensiues, ores qu'elles ne soient portées pendants de l'espaule. Et Nonius Marcellus traitant de generibus armorum, confond peslemesle les armes offensiues, ausquelles on combat tant de loing que main à main, mettant à neant la difference dudit Festus, entre Arma et Tela mots Latins. En cette signification sont vsitées ces manieres de parler, Il porte les armes, Armatus incedit. Il a bien les armes en la main, Egregie dimicat. Faire armes, Pugnare, praeliari. Vn fait d'armes, que l'Italien dit aussi, Vn fatto d'arme, pugna, certamen. Les hauts faits d'armes d'vn Cheualier, Fortia equitis facta, & autrement, prouësses. Requeste d'armes, Prouocatio ad duellum. Armes à outrance, Duellum ad internecionem. Officiers d'armes, Qui quae ad arma attinent, officio exequitur, diiudicat. Quels sont les Herauts & Rois d'armes. Le mot est aussi prins pour armes defensiues, qu'on dit habillements de guerre, comme corselets, heaumes, hauberts, mailles, plastrons, & autres pieces de couuerture de l'homme d'armes. Selon cette signification l'on dit, vn homme d'armes, vn cheual d'armes, homme armé, armé de toutes pieces, Cataphractus miles. On prend aussi ce mot pour le blason, enseigne, cognoissance, deuise ou emprinse d'vn gentil-homme, & la raison du mot en cette signification est de ce que telles emprinses, deuises, cognoissances, & blasons, estoient peintes au milieu des escus de guerre (comme elles le sont toutes parts où les armes des gentilshommes sont representées) lesquels pendebant ab armis, ainsi que tous Cheualiers les portent pendants de l'espaule par vne courroye. On les appelle aussi en cette façon Armoiries, Insignia, Dont partent ces phrases cy, gentil-homme de nom & d'armes, Plane nobilis. Les armes de la maison, Insignia gentilitia. Blasonner les armes d'aucun, Insignia enucleare, quid insignia sibi velint explicare. Le seel à mes armes, Sigillum meis insignibus insculptum. Trayner les armes d'aucun, Scutum alicuius insignibus appictum raptare, quod mulctae honorariae ignominiaeque causa fieri est assuetum. Pleines Armes, Insignia simplicia ac sine vlla adiectione. Chef d'armes, celuy qui a droit de les porter, Familiae ac gentis Antesignanus, dont l'opposite est Armes auec brisure, Gentilitia insignia composita, ac cum additamento, quo a simplicibus distinguntur. Sicile Heraut du Roy d'Aragon, en son traité d'armoiries. Alexandre le Grand pour exaucer le nom & la vaillance de ses Capitaines, & auoir vaillants & victorieux combattants, à ce qu'ils eussent plus grand & noble vouloir, hardement & courage sur ses ennemis, leur donna enseignes, bannieres, pennons, & tuniques, selon le hardement, prouësse, & vaillance d'vn chacun. Et sont maintenant icelles enseignes & deuises nommées armes, que portent és batailles & faits d'armes, les Empereurs, Rois, Princes, Cheualiers, Escuyers, & tous nobles gentilshommes combattants, yssus de noble consanguinité. Hagium au traité des Herauts: Et comme se fait à present aux Seigneurs des deuises, nommées armes, que de present portent és batailles & en fait d'armes, les Rois, Empereurs, Princes, & gentilshommes, qui sont de plusieurs couleurs & metaux. Les Agathyrses de nation Scythiens, au recit de Pompo. Mela. liur. 2. chap. 1. peignoient certaines enseignes en leurs visages & personnes, non pas par deuises, ains par aucunes marques qui ne se pouuoient effacer, vsitées en ces marches là, & tant plus aucun estoit d'ancienne race, de tant plus de celles marques il chargeoit son corps, ce qui luy estoit signe de noblesse. (N 1606); cf. ND 1573:

[s.v. Armes]
Fauces armes, Adulterinum gentilitiae vel stemmaticae parmae argumentum. (E 1549)

[s.v. Armes]
On leur a osté les armes, Armis exuti sunt. Liu. lib. 23. (N 1606)

[s.v. Armes]
Armes offensiues & defensiues, Oppugnantia arma & repugnantia vel propugnantia. (E 1549)

[s.v. Armes]
Faits d'armes, sont prouësses & vaillances d'vn Cheualier en combattant. Ainsi dit on, les hauts & grands faits d'armes d'vn tel, Ingentia bellica facinora, Fortia facta bellica. Ainsi dit on, faire armes. c. actes de grande Cheualerie. Au 3. livr. d'Amad. (N 1606)

[s.v. Armes]
Faire armes à outrance, c'est combattre dans lice, à glaiues esmolus iusques au mourir ou au rendre, soit d'vn à vn, ou de plusieurs à plusieurs. Et Messire Thomas Duc de Closestre, {=Glocestre} Connestable du Roy Richard d'Angleterre, escriuant les loix, establissements, & coutumes des combats en camp clos, ou dans lices, donne ce tiltre à vn memorable combat à outrance, qui se deuoit lors faire pardeuant ledit Roy, comme aussi le combat en camp clos entre Reoul de Grono appelant, & Oste de Granson defendant du 20. Septembre, l'an 1411. Est ainsi inscrit, Armes faites à outrance par deuant le Duc de Bourgongne. (N 1606)

[s.v. Armes]
Prendre les armes, Arma capessere, capere, sumere. Cic. Quintil. Tacit. (N 1606; E 1539 a "Prendre les armes contre aucung, Ire contra aliquem ad arma.")

[s.v. Armes]
Estre en armes, In armis esse. (E 1539)

[s.v. Armes]
Estre en armes au camp prests tous les iours de combatre, In acie stare. (E 1539)

[s.v. Armes]
Né aux armes & à la guerre, Bellicosus. (E 1539)

[s.v. Armes]
Maistre en fait d'armes, Lanista. (E 1539)

[s.v. Armes]
Laisser les armes, & s'en retourner chacun en son hostel, Ab armis discedere. (E 1539)

[s.v. Armes]
Mettre ius les armes, Ponere arma. (E 1539)

[s.v. Armes]
L'estat des hommes d'armes qui auoient cheual aux despens du public pour aller à la guerre, Equester ordo. (E 1539)

[s.v. Armes]
Il a fait prendre les armes, ou mettre en armes, Ad arma concitauit. Liu. lib. 23. (N 1606)

[s.v. Armes]
Armes pour armoiries ou escusson, voyez Armoiries. (N 1606)

[s.v. Armes]
Qui n'a nulles armes, ou armoiries, Purae & albae parmae familia. B. (E 1549, sauf "ou armoiries" ajouté par T 1564)

[s.v. Armes]
Armes pleines, que nous disons plus vsitéement pleines armes, sont celles qui sont sans brisure, & n'appartiennent que au seul chef des Armes, voyez Brisure. (N 1606)

[s.v. Armer]
Armer, actiu. acut. Est vestir, assortir d'armes, comme, vous armerez vingt hommes de cheual, viginti aequites armis instrues. (N 1606)

[s.v. Armer]
Armer vne navire de guerre, est le pouruoir d'artillerie, poudres, boulets, affusts, lances à feu, pignates, picques, & autres choses necessaires pour le mener en cours, & à la guerre maritime. Et en l'Imperatif, est vn mot militaire, par lequel on signifie à vne armée, compagnie ou garnison,
que chacun endosse & prenne les armes, lequel mot on double pour plus grande acceleration du fait, disant Arme Arme, Quisque arma capiat, & est aucunement different de cest autre mot militaire, Alarme, voyez Alarme. (N 1606)

[s.v. Armet]
Armet, m. acut. Est l'habillement de teste de l'homme d'armes. (N 1606)

[s.v. Armurier]
Armurier, Armifaber, qui forge & fait les armes seruants à couurir la personne. (ND 1573)

[s.v. Armures]
Armures, Arma, Ce qu'on dit plus communement armes. Les anciens n'vsoient que du premier, dont demeure encores ce mot Armurier, Armifaber. Le Roy pendit ses armures au portail de l'Eglise. Armures est plus singulier en sa signification que Armes, veu que le dernier comprent aussi les bastons de guerre, & les escus mesmes comme se peut voir au 3. liur. d'Amad. chap. 3. & 5. voyez Armurier. (ND 1573)

[s.v. Armures]
Armure & harnois d'homme d'arme, ou Compagnie d'hommes d'armes, Grauis armatura. (E 1549)

[s.v. Arrest]
Arrest aussi est la piece du harnois de l'homme d'armes, où il affermist sa lance quand se vient à iouster. Selon ce on dit mettre la lance en l'arrest, c'est à dire en cette piece là, à fin que par le rencontre & atteinte du contrecourant elle ne rebute en arriere. (ND 1573)

[s.v. Assembler]
/./
Selon ce le Chroniqueur de Normandie dit en la vie de Raoul: Tantost Raoul entendit que Regnier au long col assembloit gens-d'armes pour venir sur luy: mais Raoul ne voulut attendre, ains l'alla trouuer dans son pays, où trouua Regnier & les Vangions qui faisoient là leur assemblée. /./ (N 1606)

[s.v. Avantbras]
Auantbras du harnois d'vn gendarme, Brachialia. (T 1564)

[s.v. Azamie]
AZAMIE /./ Le changement du nom de Assyrie en Azamie, est auenu, parce qu'vn capitaine Turc, nommé Azam s'en feit seigneur
par force d'armes. /./ (E 1549)