[s.v. Bachelier]
[s.v. Bagage]
[s.v. Ban]
[s.v. Bande]
[s.v. Bande]
[s.v. Banniere]
[s.v. Barbute]
[s.v. Baron]
[s.v. Bassinet]
[s.v. Baston]
[s.v. Baudrier]
[s.v. Bennel]
[s.v. Beste]
[s.v. Blanc]
[s.v. Blasonner]
[s.v. Bois]
[s.v. Bon]
[s.v. Bouge]
[s.v. Brave]
[s.v. Brisure]
Vn ieune Bachelier en armes,
Neoptolemus, Tyro. (E 1539)
Gensdarmes prests sans bagage, Expediti
equites. (E 1539)
/./ estant le fief vn territoire, marche, ou contrée
assignée à bailler par inuestiture au gendarme ou soldart
à la charge de certain deuoir, seruice, foy, hommage & recognoissance
de subiection enuers celuy qui a droit d'en faire inuestiture &
assignation: (ND 1573)
Les cinq bandes des hommes d'armes Romains
assistans pour conseil aux magistrats Romains cognoissans des causes
criminelles, Decuriae. (E 1539)
Bande de gens-d'armes, Turma. (E 1539 = gensdarmes")
Banniere de France, est celle qui est portée
deuant le Roy és cheuauchées militaires, armées &
batailles, Francicum Liliorum vexillum. Laquelle est semée de
fleurs de Lys sans nombre, ainsi que l'ancien Escu des armes de France
le fut auparauant l'an 1380. que Charles sixiéme les reduit au nombre
de trois. Nicole Gilles en la Chronique dudit Roy,
semblablement voulut & ordonna, que là où ses predecesseurs
Rois auoient porté en leurs armes vn Escu d'azur, tout
semé de fleurs de Lys sans nombre, deslors en auant n'y eut que trois
fleurs de Lys seulement. (N 1606)
Barbute, Baccula, Epistomium, En
ancien langage Barbutes estoient hommes d'armes, ainsi appelez
pour l'habillement de teste à mantonniere qu'ils portoient. Et le
Florentin en vsoit iadis en cette mesme signification, disant Barbuté
en pluriel, huomini d'arme, voyez Landin, en son commentaire, Sur le
paradis de Dante. Barbute aussi est vn habillement de teste fait en
façon de Domino, masqué & non masqué, qu'on porte par
les champs l'hyuer, quand il fait grand froid, vent verglassant, ou quand
il neige. (ND 1573 = "hommes darmes")
/./ aucuns ont laissé par escrit, que pour estre crée
à Baron, Il faut que le Cheualier ou Escuyer, qui apres auoir
longuement seruy & suiuy les guerres, demande estre fait Baron, ait la terre
de quatre baceles, c'est à dire, de quatre Chastellenies terriennes, en
toute iustice & par tant ait terre assez pour tenir cinquante hommes d'armes, & les Archiers &
Arbalestriers qui y appartiennent pour accompagner sa banniere, & que le Roy
à la premiere bataille, où ledit Cheualier ou Escuyer se trouue,
ou bien le Connestable, ou les Mareschaux, luy couppent les
queuës du Pennon à ses armes qu'il aura apporté,
/./ (N 1606)
¶ Bassinet, C'est en general le diminutif de Bassin, pour petit
bassin, mais en particulier & sans qualité de diminutif, il signifie l'habillement de teste que portoient anciennement
les hommes d'armes François, ainsi dit, par ce qu'il
estoit fait presques à la maniere d'vn petit bassin comme se peut
voir és anciens sepulchres: Le marquis haussa la visiere de son
bassinet pour s'esuenter, en Baudouin. Et selon ceste signification
Bassinets en pluriel signifioit le nombre d'hommes qui estoit en vne
armée, Comme le Roy auoit deux mille bassinets,
c'est à dire, deux mille hommes d'armes, tout ainsi qu'on
dit à present, il a cinq cens celades, pour cinq cens hommes portans
celades. Bassinets aussi se prent pour certaine espece d'herbe qui est
appelé en Latin, Ranunculus, Batrachium. (ND 1573)
Baston, m. acut. Ores que le Languedoc & peuples
adiacens, l'Espagnol mesmes & l'Italien l'escriuent & prononcent par
S. baston, bastone: Si est-ce qu'il vient de Batuo Latin, qui
signifie batre & frapper, comme sont aussi tous ces mots, Batable, Batail,
Bataille, Bataillon, Batant, Ce qui est bien verifié par ce verbe
composé Embastonner, qui signifie ou battre à coups de
baston, ou armer de baston de guerre: & par ceste maniere de parler
Françoise, charger à coups de baston: & par ce mot
Italien, Bastonate, qui signifie batures auec bastons & que ce mot est comme general à toutes armes
offensiues, comme, Ils veindrent armez & embastonnez, c.
garnis d'armes defensiues & offensiues. Si qu'on
dit, Armés de longs bastons, c. d'armes de
haste longue, comme picques, iauelines, halebardes & bastons à feu,
qui sont harquebouses, & semblables instruments de guerre à feu,
parce qu'auec les armes dessusdites on bat &
frappe les ennemis. Et Pline au li. 7. ch. 56. recite que les Affricains
guerroyerent au premier les Egyptiens Fustibus qu'on appelle
Phalangas, c. auec longs bastons ronds, tels peut-estre que ceux que
Virgile au 7. de l'Eneide, & Cesar au 5. de bell. Gall.
appellent Sudes praeustas, c. durcis au feu par les bouts
(à la difference des bastons ferrez qu'on appelle aussi bastons
à deux bouts, peu differens de ceux que Virgile au 5. liu. de
l'Eneide appelle Sudes ferratas) & dont T. Liu. au 6. li. De
bello Pun. & Horace en la 3. Sat. du 1. li. des Serm. font aussi
mention. Mais en fait d'armoiries Baston est vne espece de brisure, qui est
approprié aux bastards d'vne maison, aux enfans & descendans
d'iceux, comme escrit Toison d'or Roy d'armes
du Duc de Bourgongne, & va descendant de la haute corniere dextre de
l'escu, à la partie senestre d'iceluy, ce qui est l'opposite de la
barre, Baston peut bien aussi venir du Grec baktron, en ostant
k & r, qui signifie le mesme que Baston, Baculus vel Baculum,
Fustis. (N 1606)
Baudrier, m. acut. qu'on dit aussi Baudri, acut. Est vn cuir de grain de forte vache,
luisant, poli & lissé, & espais, & par apres teint. De telle
couleur qu'on veut, qui sont toutes façons du Bauldroyeur, duquel on
fait les ceintures, bandolieres, celles des veneurs à porter leurs
trompes, & plusieurs autres choses, comme colliers à leuriers
d'attache & à dogues. Ce cuyr au sortir des mains du taneur est
baudrié par le baudrieur, en ceste sorte apres l'auoir
mouillé, est par luy à force de bras travaillé, auec
vn fer quarré emmanché d'une poignée couchée,
appelé Estire, pour le vuider de l'eau dont il est mouillé,
& puis estant seiché, & lissé auec vn rouleau massif de
voirre plat par dessous, appelé Lisse, qui est vne autre façon
à force de bras, & apres y auoir passé l'estamine, & peu
d'autre menu appareil, teint de telle couleur qu'on la demande. Et parce
qu'anciennement la ceinture où tenoit l'espée dont le nouueau
cheualier estoit ceint receuant l'ordre de cheualerie, estoit faite de tel
cuir, on a nommé ladite ceinture le baudrier de
cheualerie, qui est large, portée par les cheualiers en faits
d'armes penduë en escharpe de l'espaule
droite sur le costé gauche, à laquelle pend l'estoc ou espée d'armes. Baltheus,
ou Baltheum, duquel mot aucuns le veulent tirer, mais ne doit on,
Ainsi on dit Baudrier de cheualier & Baudrier de cheualerie. Nicole Gilles en
la Chronique De Louys le Debonnaire: Le deposerent de l'honneur d'Empereur, &
le contraignirent à mettre sus le baudrier de cheualerie, & mettre
les armes Imperiaux sur l'autel S. Sebastien.
Et au chap. ensuyvant, Et luy fut derechef mise la couronne Imperiale sur
la teste, & ceint le baudrier de cheualerie. Le Baudrier estoit present
Royal, & tant estimé, que Charlemagne l'enuoya en don à
Offlas Roy des Mercieurs, comme appert par les lettres closes de luy
addressans audit Roy Offlas rapportées par Matthieu de Westmonstier
en son Flores historiarum, en ces mots, Vestrarum dilectioni vnum
Baltheum, & vnum gladium huniscum, & duo pallia serica duximus destinanda.
Aussi estoit-il estoffé de bouillons d'or enchassez de pierres
precieuses, comme se peut encor voir aux sepulchres de plusieurs cheualiers
du temps passé. Martial. lib. 14. semble l'appeler
Parazonium. (N 1606)
Bennel, m. acut. Monstrelet li. 1.
ch. 43. Et entretant que ces choses estoient dites & faites, maistre Saussien
& le messagier de Pierre de la Lune, qui auoient apporté les letres
dessusdites au Roy, tous deux Aragonnois, mitrez & vestus
d'habillemens, où estoient figurées les armes
d'iceluy Pierre de la Lune renuersées, furent amenez moult
honteusement sur vn bennel, du Louure en la cour du Palais, /./ (N 1606)
Oster les armes des bestes, comme les dents,
& les ongles, Exarmare feras. (E 1539)
/./ Carte blanche, Carte en icelle n'y a rien de signé ne
cacheté de la part de celuy qui l'a {=la} baille ou envoye, tant que
celuy à qui elle est baillée ou envoyée y ait escrit ce
qu'il luy a pleu, & qu'elle ait esté rapportée à celuy
qui l'a baillée ou enuoyée, lequel est obligé & tenu de
sa foy & de son honneur l'a {=la} signer & cacheter ou
seeller du seel à ses armes, la renuoyer à qui premier
enuoyée l'auoit. (N 1606)
Blasonner, c'est deuiser l'essence & pourtraiture du blason en metail
& couleur & figure & la signifiance de chasque chose en tout le pourpris
du blason, ce qui est la peculiere & propre profession des Rois
d'armes Heraux & Poursuyvans. L'espagnol dit
aussi Blasonar, En cete signification. Molina en la description,
Del Reino de Galicia. Ie ne veux pas asseurer que Blason & Blasonner
viennent de ce mot Allemant Blasen, Mais si est-il tout notoire,
que Blason en Allemant signifie Sonare, Ampullare,
Turgescere, Et que les Heraux blasonnans les Armoiries d'vn Prince, ou
autres recitent la haute & prudente signification du blason d'iceluy, y
adioustans ses loüanges, hazardeuses entreprises & proüesses,
pour monstrer qu'il porte tel Blason à iuste cause, comme si
Blasen, estoit aussi loüer. /./ (ND 1573)
/./ Bois aussi, est aucunefois vsurpé pour la
lance de l'homme d'armes, au 2. liure d'Amad. Adonc baisserent
leurs lances & donnans des esperons à leurs cheuaux coururent l'un
contre l'autre, de si grand roideur que leur bois vola en esclats, & selon
cette signification est dit porter bien son bois d'vn cheualier qui porte
bien sa lance en lice: /./ (ND 1573)
/./ selon ce on dit, Il est bon cheualier, bon homme
d'armes, c'est à dire, vaillant & hardy. Et vne
bonne robe, vn bon soulier, c'est à dire, de bonne & durable
estoffe, & ainsi d'autres choses. /./ (N 1606)
/./ Es protocoles de lettres de passage & saufconduit, il
est escrit Voulge, & Vouge, qui est nom commun à l'arme, que
les Veneurs portent à la chasse. /./ (N 1606)
/./ Et parce que celuy qui est ainsi pompeusemenc {=pompeusement}
vestu, regarde coustumierement en fierté ceux qui l'approchent, tant
le François que l'Espagnol, l'Italien & les Languedocs &
Prouençaux, vsent de ce mot en cas de ferocité, appellant le
François vn homme braue aussi, celuy qui met bien la
main aux armes & ne se laisse surmarcher: /./ (N 1606)
Brisure, f. penac. Signifie cassure d'vne chose en pieces,
Fractio, Toutesfois n'est ce mot appliqué à toute matiere
cassée, car nous ne disons pas tu as brisé ma robe, mon
bonnet; là où nous disons briser les portes & choses
semblables dont l'vsage assigne la regle. Mais en fait
d'armoirie, ce mot signifie despecement des plaines armes, par
laquelle l'escu des puisnez & descendans est differencié d'auec
l'escu du chef des armes, qui est plain &
sans brisure. Brisure est comme lambeaux, bordures & choses semblables.
Feron au catalogue des grands maistres de France, en l'escu de messire
Pierre de Villiers: & s'il estoit de la lignée de Chastillon, il porteroit les armes de Gaspard de Chastillon
auec brisure, signe diminutif des pleines armes,
Insignium gentilitiorum deminutio. (N 1606)