[s.v. Maille]
/./ Ores vn cercelet, soit de fer, de laton, or, argent, ou autre metal, propre à lacer, à en faire bourses, gants d'armes & de guerre, iaques & hoquetons, manches, coiffes d'armes, hauberts, & tels habillements de gens de guerre. Selon ce on dit, Il a en laçant laissé vne maille entre deux, Annulum intermisit. Vn gant de maille, qui sert ou pour saisir à plein poing les armes tranchants de l'ennemi en combatant: pour couurir celle de l'espée, Chiroteca militaris ferreis annulis supertexta. Iaques de maille. Tunica militaris aut lorica ferreis annulis contexta. Vne coiffe de maille, vn gorgerin & baniere de maille, dont les hommes d'armes vserent iadis. /./ (N 1606)

[s.v. Main]
Assembler main à main, Manus manibus componere. Il se peut prendre pour ce qu'on dit militairement venir aux mains, & combatre main à main, qui est apres que tous les coups de traict sont passez. /./
La raison de telle maniere de parler est que les armes dont on combat de pres, & qui ne sont de coup volant, comme harquebouses, arbalestres. arcs, & semblables, sont demenées de la seule dexterité de la main. Aussi le mot Grec égkhéiridion, formé de khéir, qui signifie main, Se prent pour espée, dague, & telle façon de glaives. Herodot. lib. 3. Plutarch. In Numa & Camillo. A quoy semblent se conformer, & le nom de poignard, qui est formé de poing, parce que ceux qui le portent y ont communéement en parlant la main dessus (si on ne vouloit dire qu'il vint de poindre) & le nom de Mandoussiane, qui est vne sorte de courte espée & large, & ces manieres de parler, venir l'espée au poing, mettre la main à l'espée, auoir bien les armes en la main, voyez Armes. (N 1606)

[s.v. Main]
Bailler ses mains, confessant estre vaincu, Manus alicui dare. Cela se vsoit entre les peuples de iadis, dont les Romains auoient fait ces mots, vsitez entre eux, Manucapere, Mancupatio, Mancupium. Mais les François n'vsent de telle maniere de faire, ne de dire,
combien que l'homme d'armes, singulierement les Princes estans contraincts de se rendre à l'ennemi, aient accoustumé de ietter ou bailler le gantelet de la main dextre, qui est le signe par lequel ils se rendent prisonniers de guerre. (N 1606)

[s.v. Maison]
La maison du Roy est l'hostel du Roy, Regia. Et aussi toute la suite des officiers & autres deseruants en icelle. Selon ce on dit, La maison du Roy marche, c.
tout ce qui est de sa maison habille à porter armes, Regius comitatus. (N 1606)

[s.v. Manche]
/./ Et ores est feminin, & signifie ce qui couure le bras, Manica, Ainsi l'on dit les manches de la chemise, du pourpoint, du saye, de la robbe, manches de maille, mais
on n'appelle pas manches la couuerture de fer de l'homme d'armes, ains braçals, Brachialia, a brachio, l'Italien dit Manica, & l'Espagnol Manga, où le François dit Manches, mais quant aux braçals, ils vsent d'autre mot, & conforme au mot François dessus dit. (N 1606)

[s.v. Maniement]
Maniement d'armes, Tractatio armorum. (E 1539)

[s.v. Mars]
Mars, m. Est le nom de l'vn des sept Planetes, qui tourne en la cinquiéme circumference, ou cinquiéme ciel.
Item l'idole des Gentils presidant aux faits d'armes, & l'un des mois de l'année, siege de l'equinoxe vernal, Mars Planetes, Bellorum arbiter, Mensis. Et en pluriel les Mars sont les especes des grains qui se sement au mois de Mars, Martiae sementes. (N 1606)

[s.v. Martial]
Martial, m. acut. C'est qui appartient à
Mars presidant au fait des armes, ou digne de Mars, ou qui resemble à Mars, comme, Courage Martial, c. Magnanime & plein de valeur. C'est aussi le nom propre d'vn homme, Martialis. (N 1606)

[s.v. Mer]
Gendarmes sur la mer, combatans en nauires, Epibatae, Naumachiarij. (E 1539 = "Gend'armes")

[s.v. Mettre]
Mettre bas les armes, Arma ponere. Liu. lib. 23. (N 1606)

[s.v. Monstre]
/./ Et est tel mot donné à ceste veuë, par ce que le Capitaine de telle compagnie monstre à l'oeil à celuy ou ceux qu'il appartient de le voir,
le garbe & contenance, l'equippage & assortissement d'armes & de cheuaux de ceux dont il est conducteur, /./ (N 1606)

[s.v. Montjoye]
Montioye, m. penacut. Composé de Mont & Ioye, est le cry de guerre, ou pour mieux dire de bataille vsité par les François, lequel du regne de Hlouis ils prindrent en la bataille, en laquelle iceluy Hlouis desconfit le Roy Andot Sarrazin, qui auoit assiegé Conflans sainte Honorine pres Pontoise, lequel conflict commença en la vallée, & fut acheué en la montagne en laquelle est
la tour de Montioye, qui fut la cause de l'institution dudit cry de bataille, auquel depuis furent adioustez ces deux mots, Saint Denys, estant l'entier cry d'armes, Montioye Saint Denys. Nicole Gilles en ses Annales, & Robert Gaguin en son traicté des Heraults: Le Roy Louys faisant Louys de Roussi son Roy d'armes, ordonna qu'il fust nommé Montioye, qui est le cry de tous les Rois & Princes François. Et depuis cestuy Montioye, tous les autres principaux & premiers Rois d'armes des François ont esté ainsi nommez. (N 1606)