[s.v. Perron]
[s.v. Peuple]
[s.v. Piece]
[s.v. Pillage]
[s.v. Pistole]
[s.v. Pistolier]
[s.v. Poignard]
[s.v. Port]
[s.v. Possession]
[s.v. Poulser]
[s.v. Pourparlé]
[s.v. Pourpre]
[s.v. Poursuivir]
[s.v. Poursuivant]
[s.v. Prendre]
[s.v. Prendre]
[s.v. Prest]
[s.v. Preu]
[s.v. Preu]
[s.v. Preud'homme]
[s.v. Province]
/./ L'vsage en est escrit au 2. liure d'Amadis de Gaule en ces mots:
/./ Et sur l'entrée de la chambre: Celuy qui
entrera ceans, excedera en armes Apolidon, & sera apres luy seigneur
de ce pays. /./ Par lequel discours & autre qui sensuit audit
chappitre, se peut voir que les cheualiers anciennement en vn festin royal ou
court planiere, ou autre grande assemblée de haute court, vsoient de
ceste assiete de perrons en vn pas de combat, qui estoit ouuert par les
tenans, ausquels perrons il conuenoit aux assaillans combatre pour les
franchir & auoir honneur en forceant le pas, & aux tenans de les rebouter par force d'armes & appertise au combat,
& que c'estoit vne meslée courtoise des deux partis, à la
semblance de celle qui est à oultrance & fer esmolu, entre les
assaillans & defendans vne frontiere. /./ (N 1606)
Quand vne partie du peuple par vne sedition se bande, &t se depart d'auec
les autres, auec deliberation de maintenir sa querelle par
voye de fait, & par armes, Secessionem facere. (E 1539)
¶ La haute piece, Humerale. B. ex Paulo, c'est
vne piece de harnois d'vn homme d'armes. (E 1549)
Mettre vn gendarme en appetit de pillage,
Imbuere praeda ciuili militem. B. ex Tacit. (E 1549)
Pistole, f. penac. Est vne espece de harquebouse
à rouët, courte & maniable à vne seule main pour en
tirer. Instrument de guerre pour gens de cheual d'inuention
Alemande, arme de leurs Reistres, c'est
à dire de leurs gens de cheual, depuis qu'ils ont quitté la
lance. Elle est plus grande que le pistolet. (N 1606)
Pistolier, m. acut. Est celuy qui combat de
pistole en la guerre, mesme l'homme de cheual combattant de cette arme.
Selon ce on dit, Le Roy a en son armée vingt mille Pistoliers, c.
vingt mille hommes de cheual, armez en combattans de pistoles: Car les gens
de pied vsent de harquebouses, & sont appelez harquebousiers simplement, &
s'ils sont à cheual, sont par adionction & marque extraordinaire
appelez harquebousiers à cheual, Equites sclopetarij. (N 1606)
Poignard, m. acut. Est vne espece de dague courte,
la lame à quatre arestes, ayant la poincte en grain d'orge, là
où la dague à la lame plus large, & la poincte en
façon d'espée; Aussi Festus dit que Pugio, qui signifie
poignard, est ainsi appelé, Quod eo punctim pugnatur, seruant
le poignard à estocquer plus que à autre façon de
combatre. Le mot François, & l'Espagnol & Italien, Puñal
& Pugnale, se deriuent de cet autre mot Latin Pugnus,
à quoy le mot Grec égkhéiridion, qui aussi
signifie poignard, fauorise; soit parce que celuy qui le porte, met pour contenance ordinairement la main sur le poignard,
comme sur vne arme manuelle. Saint Augustin interpretant au
2. liure des Retractations chap. 63. ledit mot
égkhéiridion, ce que onc ne part d'entre les mains, soit
qu'il soit arme aisée à mettre
au poing (car on dit aussi mettre l'espée au poing) & est le
poignard au regard de la dague, ce qu'est l'estoc au regard de
l'espée. (N 1606)
Port d'armes, Vis armata. B. (E 1549)
Ordonner que celuy par le moyen duquel vne partie pretendoit auoir
esté iettée par armes de sa
possession, reintegrast & remist celuy qui se disoit estre deietté,
en ladite possession, Interdicere de vi hominibus armatis. (E 1539)
Poulser rudement les gensdarmes du haut en
bas, Deturbare milites in insidiis & stationibus. (E 1539)
Pourparlé ou plustost, Pourparler, Nom m. acut. Est l'entremise &
deduction de parole en allées & venuës, & le deuis, qui sont
faits par mediateurs, ou par les parties principales pour paruernir
{=parvenir} à vn accord, soit de paix,
trefue, surseance d'armes, mariage, ou autre telle chose,
Praefationes. /./ (N 1606)
/./ Et est l'vne des cinq couleurs retenuës par les
Herauts d'armes aux blasons d'armoiries. /./ (N 1606)
/./ dont sont appelez Poursuyvans ceux qui pour paruenir
à la dignité de Heraut, vont par l'espace de sept ans errans
de contrée en contrée pour voir & apprendre & sçauoir
rapporter ce qu'ils auront veu en fait d'armes,
Courts, honneurs, blasons & tournois de diuers Princes /./ (N 1606)
/./ Et est le nom du bachelier en l'ordre & college des Herauts. Car le premier degré d'iceluy est d'estre
poursuiuant: le second, d'estre Heraut: le tiers & souuerain, d'estre Roy
d'armes. /./ Gaguin au traicté des Herauts: Et pource doiuent
les Princes, en suiuant les anciens statuts, & pour l'honneur de noblesse
eslire ieunes gens de l'aage de vingt ans, bien conditionnez, clercs &
endoctrinez pour en faire leurs poursuiuans, &t les enuoyer par tout le monde
pour voir, apprendre & cognoistre les grands faits d'armes, batailles,
honneurs, Estats, noblesses des Roys & grands Princes de tout le monde, afin
qu'aduenant le decez d'aucuns Herauts ils puissent paruenir à leurs
offices, pour iuger & cognoistre de tous faits de noblesse, & de droict
d'armes, & pour exaucer ceux qui sont vaillans. (N 1606)
Faire crier qu'vn chacun prenne les armes,
& qu'on s'assemble, Euocare ad arma. (E 1539)
Esperance leur auoit esté cause de prendre les
armes, Spes eos armauerat. (E 1539)
Mal prests & de gendarmes & d'argent, Imparati
cum a militibus, tum a pecunia. (E 1539 = "gensdarmes")
Preu, & Preus, m. monosyllab. Semble qu'il
vienne de Probus, ou bien c'est vn mot vulgaire François qui
signifie, cheualeureux & de grand effort aux armes:
aussi les anciens François ont tousiours donné ces epithetes
d'honneur aux cheualiers, sage, preux & loyal, ou preux & hardy, car
communément preux est prins pour vaillant, comme prouësse pour
vaillance, commun aux Espagnols proeza & aux Italiens prodezza.
Ainsi dit on les neuf preux, pour les neuf cheualiers segnalez en toute extremité de vaillance, & faits d'armes, voyez
Preud'homme. (ND 1573)
Au fils de preus, est vn cri d'honneur que les Heraux font és
ioustes & batailles quand le Cheuallier assaillant, qui vient
sur les rangs pour faire armes, est orphelin de pere preux &
vaillant, voyez Cri de ioustes. (N 1606)
/./ au 3. liure d'Amad. /./ Sire voicy venir vers
nous l'vn des plus preud'hommes du monde. Qui est-il? respondit le Roy. C'est,
dit Galaor, le viellard Grumedan lequel portoit l'enseigne du Roy Lysuart en
la bataille contre vous. Par dieu, respondit le Roy Cildadan, preud'homme est
il vrayement, car ce iour ie luy vy faire autant d'armes qu'à
nul autre de la trouppe, /./ (ND 1573)
Prouince, tout pays loing hors d'Italie, que les
Romains auoyent vaincu à force d'armes,
ausquels ils enuoyoyent apres des gouuerneurs de leur ville, Prouincia. (E 1539)