[s.v. Rebuté]
/./ partant Rebuté est proprement celuy qui par autruy est iecté arriere & repoulsé, mais on en vse aussi pour celuy qui s'est distraict soy-mesme de quelque chose. Au 3. liure d'Amadis chap. 5. demeurant si longuement oisif & rebuté des armes, c'est à dire, Comme il estoit mis. Peu apres au mesme chap. distraict & refroidi des armes & suyure les auantures. (ND 1573)

[s.v. Rençonner]
Rençonner, actif. ac. Est aussi se deliurer de captiuité & de peril par rençon qu'on offre. Nicole Gilles en la vie de Charles V. Et furent ceux d'Espernay si pressez, qu'ils furent contraints bailler la ville, & rençonnerent leurs corps, & la ville de brusler, de deux mille francs d'or: Car rençonner proprement est mettre aucun à rençon: ce qui est du droict & faculté du preneur, & non du prisonnier. Nicole Gilles en ladicte chronique parlant de Bertrand du Gueselin {=Guesclin} prisonnier de guerre du prince de Galles: Sire (respondit Bertrand) vous sçauez que ie suis vn poure cheualier, &c. Si me vueilliez mettre à gracieuse rençon. Or vous, aduisez (dit le prince) combien vous me donnerez, car ie vous fais iuge de vostre cause mesme. Sire (dit Bertrand) ie vous mercie, &c. Et puis que de ma rençon m'auez fait iuge, ie vous donneray cent mille doubles d'or. Aussi c'est au preneur de guerre de mettre à mort ou
sauuer la vie à son prisonnier d'armes. /./ (N 1606)

[s.v. Rendre]
Se rendre aux gendarmes, Permittere se militibus. (E 1539)

[s.v. Rends-toy]
/./ Mais en fait de traicté pourparlé, il y a deux especes de Rends-toy, ou Rendez-vous: l'vne est à la merci de celuy à qui l'on se rend, qui peut librement
exercer sur la vie, armes & bagage du rendu, ou sur les biens, priuileges & vies des gens de la ville renduë. L'autre est par capitulation & conuenances, qui sont de maintes sortes. (N 1606)

[s.v. Repentir]
Mes gendarmes s'en repentiront, Malum quidem militibus meis, nisi quieuerint, B. ex Liu. (E 1549)

[s.v. Requeste]
Requeste d'armes, Prouocatio ad duellum. Aussi nomme-on Appelant celuy qui deffie & intente son action alencontre du defendant & deffié. Requeste aussi est pourchas de quelque marchandise qui est requise & remandée de plusieurs, comme, Le bled n'est pas de requeste cette année, Annona hoc quidem anno a nullo fere requiritur. i. vilis est, annona cara non est, & abundat adeo vt pauci illa indigeant. (N 1606)

[s.v. Ribler]
Ribler, acut. neutr.
Est avec port d'armes troller çà & là, & courre sus à chacun, Grassari, Ainsi on dit, Il ne fait que ribler toute la nuict, /./ (N 1606)

[s.v. Riblerie]
Riblerie, f. pencac. {=penac.}
Est course & trollerie auec port d'armes greuant les vns & les autres, Grassatio, Grassatura, Nic. Gilles en la vie de Louys XII. l'applique au fait de guerre legitime, ce qui est contre la naïfueté du mot. En ce dit an eut grande esmeute de guerre entre les Rois de France & d'Espagne en Picardie & en Champagne, où se trouua le Tres-chrestien Roy de France bien accompagné, & y eut plusieurs courses & ribbleries les vns sur les autres, mais il n'y eut bataille vniuerselle. (N 1606)

[s.v. Rondelle]
Rondelle, foem. penacut.
Est vne espece d'arme defensiue, contenuë sous ce genre subalterne, Bouclier: dont les gens de pied vsent pour parer aux coups ruez par les ennemis, & est faicte de bois ou racine d'arbre, comme figuier, & couuerte de cuir bouilli, ou de nerfs dehachez & empastez, de forte cole pour les meilleures. Ainsi appelée, par ce qu'elle est ronde. Les pietons la portent au bras gauche, Parma orbicularis, Scutum orbiculatum. (N 1606)

[s.v. Roquet]
/./
Tantost signifie vne espece d'arme & baston de guerre à fer rebouché, dont on combatoit en lice. Iean le Maire és Illustrations de Gaule: Le dernier pris estoit pour le behourd des enfans d'honneur courans sur des cheuaux legiers, armez à la legiere, combatans de dards non esmolus, de courtois roquets, & d'espées rabatuës. /./ (N 1606)

[s.v. Roule]
Oster vn gendarme du roule, E numeris militem eximere, Expungere militem, Exauthorare. B. (E 1549)

[s.v. Roy]
Roy d'armes, voyez Heraut. (E 1549)