[s.v. Rençonner]
Rençonner, actif. ac. Est aussi se deliurer de
captiuité & de peril par rençon qu'on offre. Nicole Gilles
en la vie de Charles V. Et furent ceux d'Espernay si pressez, qu'ils furent
contraints bailler la ville, & rençonnerent leurs corps, & la ville
de brusler, de deux mille francs d'or: Car rençonner proprement est
mettre aucun à rençon: ce qui est du droict & faculté
du preneur, & non du prisonnier. Nicole Gilles en ladicte chronique parlant
de Bertrand du Gueselin {=Guesclin} prisonnier de guerre du prince de
Galles: Sire (respondit Bertrand) vous sçauez que ie suis vn poure
cheualier, &c. Si me vueilliez mettre à gracieuse rençon. Or
vous, aduisez (dit le prince) combien vous me donnerez, car ie vous fais
iuge de vostre cause mesme. Sire (dit Bertrand) ie vous mercie, &c. Et puis
que de ma rençon m'auez fait iuge, ie vous donneray cent mille
doubles d'or. Aussi c'est au preneur de guerre de mettre à mort ou
sauuer la vie à son prisonnier
d'armes. /./ (N 1606)
[s.v. Rendre]
[s.v. Rends-toy]
[s.v. Repentir]
[s.v. Requeste]
[s.v. Ribler]
[s.v. Riblerie]
[s.v. Rondelle]
[s.v. Roquet]
[s.v. Roule]
[s.v. Roy]
Se rendre aux gendarmes, Permittere se
militibus. (E 1539)
/./ Mais en fait de traicté
pourparlé, il y a deux especes de Rends-toy, ou Rendez-vous: l'vne
est à la merci de celuy à qui l'on se rend, qui peut librement
exercer sur la vie, armes & bagage du rendu,
ou sur les biens, priuileges & vies des gens de la ville renduë.
L'autre est par capitulation & conuenances, qui sont de maintes sortes. (N 1606)
Mes gendarmes s'en repentiront, Malum quidem
militibus meis, nisi quieuerint, B. ex Liu. (E 1549)
Requeste d'armes, Prouocatio ad
duellum. Aussi nomme-on Appelant celuy qui deffie & intente son action
alencontre du defendant & deffié. Requeste aussi est pourchas de
quelque marchandise qui est requise & remandée de plusieurs, comme,
Le bled n'est pas de requeste cette année, Annona hoc quidem anno
a nullo fere requiritur. i. vilis est, annona cara non est, & abundat adeo
vt pauci illa indigeant. (N 1606)
Ribler, acut. neutr. Est avec port
d'armes troller çà & là, &
courre sus à chacun, Grassari, Ainsi on dit, Il ne fait que
ribler toute la nuict, /./ (N 1606)
Riblerie, f. pencac. {=penac.} Est course &
trollerie auec port d'armes greuant les vns & les autres,
Grassatio, Grassatura, Nic. Gilles en la vie de Louys XII. l'applique au
fait de guerre legitime, ce qui est contre la naïfueté du mot.
En ce dit an eut grande esmeute de guerre entre les Rois de France &
d'Espagne en Picardie & en Champagne, où se trouua le Tres-chrestien
Roy de France bien accompagné, & y eut plusieurs courses &
ribbleries les vns sur les autres, mais il n'y eut bataille vniuerselle. (N 1606)
Rondelle, foem. penacut. Est vne
espece d'arme defensiue, contenuë sous ce genre
subalterne, Bouclier: dont les gens de pied vsent pour parer aux coups ruez
par les ennemis, & est faicte de bois ou racine d'arbre, comme figuier, &
couuerte de cuir bouilli, ou de nerfs dehachez & empastez, de forte cole
pour les meilleures. Ainsi appelée, par ce qu'elle est ronde. Les
pietons la portent au bras gauche, Parma orbicularis, Scutum
orbiculatum. (N 1606)
/./ Tantost signifie vne espece d'arme & baston de
guerre à fer rebouché, dont on combatoit en lice. Iean le Maire
és Illustrations de Gaule: Le dernier pris estoit pour le behourd des
enfans d'honneur courans sur des cheuaux legiers, armez à la legiere,
combatans de dards non esmolus, de courtois roquets, & d'espées
rabatuës. /./ (N 1606)
Oster vn gendarme du roule, E numeris militem
eximere, Expungere militem, Exauthorare. B. (E 1549)
¶ Roy d'armes, voyez Heraut. (E 1549)