[s.v. Tenir]
[s.v. Testiere]
[s.v. Theumulle]
[s.v. Toucher]
[s.v. Tournoy]
[s.v. Traicté]
[s.v. Treve]
[s.v. Trompe]
[s.v. Tunique]
¶ Il tint les gensdarmes en
armes tous prests, In armis milites tenuit. (E 1539 = "gensd'armes")
Testiere, f. pen. Est vn habillement de teste qui
est de fer pour l'homme de guerre, & est assez plus general que Casque, ne
Salade. Il vient de ce mot Teste, tout ainsi que iarretiere de iaret, &
iambiere de iambe, & signifie generalement tout habillement de fer pour
couurir & defendre la teste de l'homme de guerre, si que Heaulme, Salade,
Casque, Morrion, Bourguignotte, Cappeline, & coiffe de lame de fer, ou de
maille, & iazeran, n'en sont, à proprement le prendre, que les
especes. Mais l'vsage d'armer pour le present les
distingue, entre hommes d'armes, & cheuaux legers, & entre picquiers
& harquebousiers. (N 1606)
Theumulle, qu'on dit Tunique ou Tunicle, f.
penac. Est la tunique ou cotte d'armes
qu'vn prince ou chef d'armée vest sur son harnois à vn iour
de bataille. En
la Chronique de Bertrand du Guesclin: En la premiere bataille du Comte estoit
vn Cheualier qui son cousin estoit. A celuy bailla sa Theumulle couuerte toute
des armes de Bretagne. Moult desira le Duc trouuer le cheualier qui
portoit les armes de Bretagne, & se pensoit que ce fust
le Comte de Montfort. Or estoit ledit Comte chef d'armes, voyez
Tunique. (N 1606)
Qu'on ne touche point à celuy qui est sans
armes, Ab inermi abstineatur. (E 1539)
Tournoy, m. acut. Est vn combat courtois & de plaisir que deux
ou plusieurs bandes d'hommes en armes soit
à pied soit à cheual, mespartis en tenans & assaillans font
en camp clos de lisses & barrieres, soubs certaines specifications des
venuës, coups & armes qu'ils y doiuent
accomplir, donner & porter; qu'on nomme aussi Tournoyement, /./ (N 1606)
Traicté, Tractatus, qui est vn nom general pour tout
pourparlé & accord, ainsi dit on traicté de mariage,
Matrimoniales conuentiones. Mais par Antonomasie
on le prent pour accord de paix, alliance, treues ou surseances
d'armes, Foedus pacis, confoederationis,
induciarum. /./ (ND 1573)
Treue, f. penac. Est cessation
d'armes d'hostilité pour quelque temps: car la
trefue n'impose point fin à la guerre, ce que la paix fait, qui est
vne paction à perpetuité faite entre deux Princes & chefs
d'armées pour l'extinction de la guerre, /./ (N 1606)
Le son de la trompe quand en guerre on sonne à
l'arme, Bellicum Classicum. (E 1539)
Tunique, f. penac. Est vn mot que
le François a approprié à la cotte d'armes.
Robert Gaguin en son traicté des Rois d'armes,
Herauts & Poursuiuants: Apres ces officiers d'armes & cheualiers pour
la dignité & excellence des armes du Roy,
viendra vn autre cheualier qui dessus vne lance croisée en
façon d'vn confanon portera la turnicle ou cotte d'armes du Roy,
en laquelle sera fichée en la poictrine vne couronne d'or &
chargée de fines pierres precieuses, ou sera seulement esmaillé
le blason du Roy. Et en autre passage: Le Roy Alexandre le
Grand, pour exaucer le nom de vaillance de ses chefs de guerre, & autres
vaillans seigneurs victorieux combateurs, afin qu'ils l'eussent plus grand &
noble dessus leurs ennemis, ordonna donner aux chefs & seigneurs de sa
compagnie, bannieres, pennons & tunicles, qui de present s'appellent cottes
d'armes, selon le hardement & vaillance d'vn chacun, lequel mot est
corrompu audit lieu, tout ainsi qu'en l'histoire de Bertrand du Guesclin,
où elle est appelée Theumule: & ailleurs Tunicle, Le mot
droicturier François est Tunique, & vient de cestuy Latin Tunica,
qui est Vestimentum sine manicis, comme dit Nonius Marcellus. Aussi la cotte d'armes n'a que les seules espaulieres
sans manches, non plus que le hoqueton, voyez Thumule. (N 1606)