[s.v. Vair]
Vair, m. monosyll. Est vne espece de pane riche chargée de poil blanc & bleu, dont nos Roys ont vsé anciennement en fourrure. Gaguin au traicté des Herauts parlant des paremens de Montioye premier Roy d'armes des François: Et là seront les varlets de chambre, qui le vestiront de tous les habits royaux comme la propre personne du Roy, qui seront d'escarlate, & tous fourrez de menu vair que le Roy luy donnera. Cette pane & l'ermine sont les seules qui ont esté receuës és armoiries des seigneurs & gentils-hommes. (N 1606)

[s.v. Vaillant]
Vaillant aux armes ou à la guerre, Armipotens, Bellicosus. (E 1539)

[s.v. Varlet]
Varlets de gensdarmes, Calones. (E 1539)

[s.v. Ventaille]
La Ventaille d'vn heaume d'hommes d'armes. Guy de Waruich. Les autres escriuent Ventelle. c'est par où l'homme d'armes prend vent & air. (T 1564; T 1564 "l'homme prend" -> ND 1573 "l'homme d'armes prend")

[s.v. Vervelles]
Vervelles pluriel, f. penac. Est vn terme de Faulconnier, & signifie ce qui est au dessus du touret, de la façon d'vn petit anneau larget, auquel sont les armes & escusson du seigneur à qui est le faulcon. (ND 1573)

[s.v. Visiere]
Visiere,
Que des Essars en son Amadis appelle souuvent veuë, est la part anterieure de heaulme par où l'homme d'armes iette sa veuë, comme par vne fente ou meurtriere. (ND 1573)

[s.v. Vouge]
Vouge, m. penac. Ou comme aucuns escriuent, Voulge, mais de mesme prononciation,
est vne espece d'arme dont le fer est large, vsitée par les veneurs, Venabulum lato ferro, Il se prend aussi pour certaine grosse bourse de cuyr où lon portoit anciennement son argent & choses plus precieuses allant par pays, voyez Bouge. (N 1606)

[s.v. Voluntaire]
/./ Soit pour dire que quand en conseil, grandeur de coeur & prouësse ils ne different des gentils-hommes: ils ne leur defaut rien pour estre
vrais hommes d'armes, que la seule qualité de noblesse. Volontaire aussi est appelé l'homme ou la femme, qui est aisé, soudain & prompt à vouloir faire toutes choses qu'on luy veut suggerer & mettre en la teste. /./ (N 1606)

[s.v. Yver]
Le lieu où les gensdarmes se retirent l'yuer, & yuernent, Hyberna, hybernorum. (E 1539 = "gensd'armes")

[s.v. Zagaye]
Zagaye, f. penac. Est vne arme d'haste ou hante dont les Mores combattent à cheual, d'enuiron la longueur d'vne picque, mais plus gresle, ferrée au bon bout d'vn fer plus large & plus long que celuy de la picque, la brandissants & lançants de iect sur l'ennemi qu'ils poursuyuent, & pour ce faire se dressans tout debout sur leurs estriers de gynete, & la iettans en derriere de iect coulant en la main sans l'abbandonner contre les cheuaux de ceux qui les poursuyuent, pour les en enferrer ou leurs cheuaux, l'Espagnol dit Azagaya, comme aussi le François le doit escrire & prononcer, & Nebrisse la rend par Telum Punicum, Et la nomme par addition Azagaya Morisca, Hasta Africana, Aucuns estiment que Azagaya est comme haste gaye, c'est à dire arme de legere hante, mais ils s'abusent. (N 1606)