FRE 345H5
Teaching and Learning French Since the 1970s
Notes de la semaine 5
Analyse collective d'un exemple d'interlangue (voir feuille distribuée)
Bilan et prospective de l'immersion française (JR, ch. 7)
- Bilan des résultats observés : a) succès de l'immersion en ce qui concerne le maintien de L1, celui de sa culture et la maîtrise des matières scolaires enseignées en L2 ; b) l'immersion offre peu de choses aux enfants sur-doués, ni aux enfants sous-doués ou souffrant de troubles de langage ou d'apprentissage ; c) résultats mixtes pour ce qui est de la compétence en L2 : la communication s'est améliorée mais au prix de l'instauration d'une interlangue pleine de fautes et de la limitation à une sorte de langue scolaire ; d) échec sur le plan de la compétence interculturelle.
- Propositions d'amélioration : a) comme le dit JR, il y a "la nécessité d'une redéfinition claire et réaliste des objectifs linguistiques" (p. 206) nous notons le mot-clé réaliste ; b) pour ce qui est de la compétence interculturelle, plusieurs mesures sont envisagées, dont nous retenons surtout la dernière (JR p. 210) : "La quatrième et dernière composante est celle de l'expérience directe de la culture sous forme d'échanges, de contacts, de visites, de voyages et de séjours."
- Opinion personnelle (RW). On ne peut maîtriser une langue vivante sans en même temps en connaître la culture ; les deux sont indissociables. La culture de L2 souffre dans la salle de classe d'immersion de la nature artificielle du contexte. Il y aurait deux types de solutions, dont la meilleure est celle proposée dans la quatrième composante mentionnée par JR (voir ci-dessus) : rien ne peut remplacer le séjour in situ, que celui-ci ait lieu, dans le cas du français, au Québec, en France, en Belgique ou dans un autre pays vraiment francophone. Une autre solution, à mi-chemin entre la salle de classe et le séjour in situ, est la fréquentation du World Wide Web francophone : les journaux, les radios, les sites touristiques ou gastronomiques, les catalogues de vêtements, de meubles, de jouets ou de gadgets, les sites gouvernementaux, associatifs ou professionnels, les discussions historiques, scientifiques, culturelles ou économiques, les textes littéraires, les blogs sont tous des ressources ou documents authentiques représentatifs de la langue et de sa culture.
Techniques d'enseignement (cf. descriptif du cours) : cela ne relève pas à proprement parler d'un programme menant au B.A. mais plutôt d'un programme de B.Ed. Ne sont mentionnées ici que quelques pistes.
1. Voir la documentation du site "Français en immersion" du ministère de l'Éducation de la Saskatchewan <http://www.sasked.gov.sk.ca/docs/francais/frlang/>. En matière de techniques d'enseignement, on y trouve, par exemple, des consignes sur : a) les média (livres, photos, etc.) il convient d'ajouter le World Wide Web ; b) types d'enseignement/apprentissage, dont la présentation, la démonstration, l'apprentissage coopératif, la discussion, le questionnement ; c) la configuration de la salle de classe et le groupement des élèves, dont l'emplacement des pupitres, la mise ensemble d'élèves par affinité ; d) le travail individuel, dont activités d'enrichissement ou de rattrapage, désignation de tel ou telle élève pour tel programme ou telle activité.
2. Texte/test de closure (voir feuille distribuée).
3. Le roman, la chanson et la poésie font l'objet de plusieurs volets du site saskatchewanais. Le cours FRE 345 reviendra sur la chanson dans le prochain forum et traitera du roman policier dans la deuxième partie du cours.
4. Le cours traitera aussi, dans la deuxième partie, du texte journalistique et plus généralement de différentes façons d'aborder la lecture de textes imprimés sur papier ou affichés sur l'écran du World Wide Web.