FRE 480Y Translation: French to English

2003-2004


  • HT2. Translate the title and the first four paragraphs of the text (from "L’humanité saura-t-elle..." to "... leurs richesses biologiques.").

    Pour une autre mondialisation

    (Extrait de Jean-Louis Bourque, "Voyage au coeur de la mondialisation", L'Action nationale (Québec), septembre 2002.)

    L’humanité saura-t-elle maîtriser les forces de la mondialisation, domestiquer les forces du marché pour en limiter les ravages et ne pas leur abandonner notre seul espace vital, la Terre comme un vaisseau sans gouvernail et sans pilote ? Tous les signaux du tableau de bord sont au rouge. Qui arrêtera cette course de la consommation inégale à outrance, de la marchandisation totale dans un commerce sans frontières et sans responsabilités ?

    Le marché, nouvelle clef universelle, peut-il ouvrir À TOUS les portes du développement économique et financier à l’américaine ? Ce type de développement est-il la seule source ou le seul mode de développement politique, social et culturel ? Le totalitarisme n’a jamais été bon pour la santé de l’humanité, quelle qu’en ait été la forme : privilèges des rois ou des empereurs, dictature du prolétariat, empires militaires démesurés qui s’effondrent toujours. Quelles autres forces peuvent être mises en concurrence pour sauvegarder la diversité des fonctions nécessaires à la survie de l’humanité ?

    Pour l’immense majorité de l’humanité les fruits de la mondialisation sont durs et amers. Les États n’ont pas la force de défendre la protection de l’environnement et l’identité linguistique et culturelle de leurs populations. Ils n’ont pas trouvé comment redistribuer équitablement la richesse et défendre leur souveraineté. Dans le grand élan d’unité globale, la valeur de la souveraineté semble souvent dépassée, alors que dans les faits, elle est encore vitale, essentielle et fondamentale.

    L’ordre politique national et international est partout contesté par les entreprises et les institutions financières pour qui seules comptent la croissance de leurs profits et la consommation de leur production, où que ce soit sur la planète. Or, la qualité de la vie ne tient pas qu’à la satisfaction des besoins artificiellement créés par les entreprises. Les États devront donc retrouver leur force, assumer leurs nouveaux rôles, maîtriser collectivement les excès du néolibéralisme, protéger et stimuler les activités qui ne sont pas génératrices de profit, et assurer la bio-sécurité en affirmant leur souveraineté sur leurs richesses biologiques.

    Il faut donc rétablir un nouvel ordre économique mondial, un ordre qui sera aussi social, culturel et spirituel. Ce nouvel ordre sera celui des « sociétés civiles » qui devront se réapproprier les mécanismes démocratiques du développement. Ce développement sera local et régional, le plus autosuffisant possible et il revalorisera l’économie sociale et l’esprit coopératif tout en respectant les cycles naturels de la Nature et de la Vie.

    Les Gouvernements devront retrouver leur place dans la consultation publique internationale et ne plus laisser tout le champ libre aux commerçants et aux financiers plus ou moins soucieux du bien-être de l’humanité et plus ou moins responsables de son avenir. Nous avons donc, nous de la « société civile », un devoir d’éducation, d’information et de conscientisation à assumer, si nous voulons véritablement faire en sorte qu’une autre mondialisation soit possible.

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