FRE 480Y Translation: French to English

2003-2004


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  • Translation of extracts

    Le mystère de l'orientation des pyramides peut-être éclairci par une égyptologue britannique

    (Pierre Le Hir, Le Monde, 18 novembre 2000)

    « Soldats, du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent », se serait exclamé Bonaparte en découvrant, lors de la campagne d'Egypte, les constructions monumentales de Giza. Suffisamment rond pour passer à la postérité, le chiffre n'en était pas moins fort éloigné de la réalité, puisque ces édifices ont en fait quelque 4 500 ans d'âge. De nos jours encore, la datation des pyramides de l'ancien empire égyptien, couvrant la période du XXVIIe au XXIIe siècle avant notre ère, reste très imprécise. Les historiens, qui se fondent sur la chronologie des lignées de pharaons et sur la durée de leurs règnes, à l'aide de sources rares, fragmentaires et parfois erronées, considèrent que la marge d'incertitude est d'une centaine d'années.

    L'hypothèse ingénieuse d'une égyptologue britannique, Kate Spence, de l'université de Cambridge, décrite par la revue Nature du 16 novembre, pourrait permettre de réduire considérablement cette incertitude, en même temps que d'éclaircir le mystère de l'orientation des pyramides de Giza. La plus grande de ces trois constructions, celle de Chéops, haute de 146 mètres, est en effet alignée de façon presque parfaite avec le nord géographique : les côtés de sa base ne forment qu'un angle de trois minutes - soit trois soixantièmes de degrés seulement -, vers l'ouest, avec cette direction. Par quel miracle, ou plutôt quelle science, les architectes égyptiens ont-ils réussi un tel tour de force ?

    Selon la chercheuse, les bâtisseurs de pyramides se seraient fiés à l'alignement céleste de deux étoiles particulièrement brillantes, Kochab et Mizar, appartenant respectivement aux constellations de la Petite et de la Grande Ourse. Les cartes du ciel révèlent qu'en 2467 avant J.-C., très précisément, ces deux étoiles, situées de part et d'autre du pôle nord céleste (la direction vers laquelle pointe l'axe de rotation de la Terre), se sont trouvées alignées, verticalement, sur une droite passant par ce pôle céleste. Un simple fil à plomb aurait permis de repérer cet alignement et de déterminer, avec une extrême fiabilité, la direction du nord.

    A l'appui de sa théorie, l'égyptologue note que d'autres pyramides, construites antérieurement, comme celle de Snéfrou, ou postérieurement, comme celle de Mykérinos, ne sont pas orientées avec la même précision. Ce décalage serait imputable au non-alignement parfait, avant 2467 ou après cette date, de l'axe formé par les étoiles Kochab et Mizar et du pôle nord céleste. Dès lors, il serait possible, en corrélant l'évolution de la position de ces deux étoiles, connue année par année, et l'angle formé par les côtés des pyramides avec la direction du Nord, de connaître la date de construction de chaque pyramide, avec une fourchette d'erreur ne dépassant pas cinq ans.

    CHRONOLOGIE

    Si séduisante soit-elle, l'hypothèse demande, bien sûr, à être étayée. Car, si elle se confirmait, elle aiderait à établir une chronologie de l'ancien empire pharaonique. Elle retient en tout cas l'intérêt d'un autre expert, l'américain Owen Gingerich, du Harward-Smithsonian Center for Astrophysics de Massachusetts. Celui-ci souligne, dans la même publication, qu' « il n'existe pas de preuve dans les textes anciens que les Egyptiens aient utilisé des connaissances en astronomie pour bâtir leurs pyramides ». Il semble pourtant, si l'on suit sa collègue anglaise, que, dès le milieu du 3e millénaire, ils aient maîtrisé la course des étoiles. Une maîtrise dont ils ont fait la fascinante démonstration, mais bien plus tard, à l'époque du grand Ramsès II (XIIIe siècle avant J.-C.), en orientant de telle façon le temple d'Abou Simbel que, deux fois l'an, les rayons du Soleil pénètrent dans le sanctuaire, comme pour ramener à la vie les effigies du dieu Amon et du pharaon.


    Translation (extracts)

  • "forty centuries of history look down on you" (para. 1) = most common translation on Web sites
  • "se serait exclamé" (para. 1), "se seraient fiés" (para. 3) = conditionnel d'allégation: "is said to have exclaimed", "[According to...] relied on"
  • "marge d'incertitude" (para. 1) = "fourchette d'erreur" (para. 4)
  • "vers l'ouest, avec cette direction" (para. 2) -> "west of this direction"
  • "tour de force" (para. 2) -> "amazing feat" more idiomatic than "tour de force"
  • "Ursa Minor and Ursa Major" (para. 3): English prefers Latin names for constellations (cf. signs of the zodiac); one can also say, though less scientifically, "the Lttle Bear and the Great Bear".
  • "carte du ciel" (para. 3) -> "sky map" (see http://euromet.meteo.fr/demos/courses/glossary/skymap.htm = EuroMet glossary)
  • "pôle nord céleste" (para. 3) -> "Celestial North Pole" (cf. Dictionary of Astrological and Astronomical Terms http://www.astrocollege.com/campus/dictionary.cgi?ACTION=SEARCH&TERM=Celestial+North+Pole)
  • "une droite" (para. 3) = "une ligne droite"
  • "course des étoiles" (para. 5): on dit aussi "cours des étoiles" -> "course of the stars"
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