FRE 488/1114 La traduction et le World Wide Web
2003-2004
Les gentilés et la dérivation toponymique
Question 1. Dans quelle mesure peut-on traduire ce texte en anglais? Laquelle des deux versions du début du texte (voir a et b ci-dessous) est traduisible? Y a-t-il perte obligatoire?
a) [J]e ne suis plus
vraiment un Madelinois [...] je redeviens un Trifluvien.
[J]e m'en offusque pas. Les Ouestrifluviens, les Marthelinois,
les Pointe-du-Laquois et les Louisfranciens subissent le même sort.
b) Je ne suis plus vraiment un habitant de
Cap-de-la-Madeleine (...) je redeviens un résidant de
Trois-Rivières. Je ne m'en offusque pas. Les gens de
Trois-Rivières-Ouest, de Sainte-Marthe-du-Cap, de Pointe-du-Lac et
de Saint-Louis-de-France subissent le même sort.
Karine
a)On peut traduire Madelinois par Magdalen
Islanders.
Par contre, on ne peut traduire Trifluvien, Ouestrifluviens, Marthelinois,
Pointe-du-Laquois et Louisfranciens. On doit dire: "people from...".Il y a une
certaine perte sémantique.
b)Cap-de-la Madeleine se traduit par MAGDALEN ISLANDS.
Trois-Rivières et Trois-Rivières Ouest ne se traduisent pas.
Sainte-Marthe-du-Cap, Pointe-du-Lac et Saint-Louis-de-France ne se
traduisent pas non plus.
Emanuel
Les gentilés sont très difficiles à traduire. Donc si l'on
veut que ça soit compréhensible, on ne devrait traduire que b) avec le nom des
villes/régions:
"I am really no longer someone (occupant? inhabitant?) from
Cap-de-la-Madeleine (...) I become a residant of Trois-Rivières again. I am not
offended. The people of/from Trois-Rivières-Ouest, Sainte-Marthe-du-Cap,
Pointe-du-Lac and Saint-Louis-de-France suffer the same fate.
But just think how much fun it would be to "come up with": the Madeleiners,
the Trifluvians, the (Ouest)Westrifluvians, the Marteliners/Martelinese, ?? and
the Louisfrench! (Those from Pointe-du-Laquois resist the English with
their pesky preposition.) Too bad no one would know what you're talking
about.
Olivier
1. Il serait tres difficile de traduire le premier paragraphe (a).
Les mots:
Madelinois, Trifluvien, etc... sont propres a la ville ou a la region et
n'ont pas toujours l'equivalent en anglais. Le paragraphe (b), est
beaucoup
plus facile car le nom des lieux sont facilement traduisible (voir
traducteur
de google par exemple). Il y a une perte au niveau de la culture et
du
langage. Comme j’ai mentionne auparavant, ces noms refletent une
culture et un
baggage historique.
Jacqueline
1a) Je pense que c'est tout à fait possible d'utiliser les
gentilés français dans un texte anglais. Il arrive souvent que les sites en la
langue anglaise utilisent les gentilés en français, donc c'est possible
d'employer ces termes français dans la traduction même. En employant les
termes français il n'y a aucune perte d'identité des habitants. Voici quelques
exemples des sites en la langue anglaise qui utilise ces termes
français.
b)C'est sûr que cette version du texte est plus traduisible mais il y a une
perte d'identité des habitants. Il y a une sorte de je ne sais quoi
lorsqu'on emploi les termes qui désigne les habitants d'un lieu (pays, province,
ville) comme un ou une Canadien/Canadienne aulieu d'un habitant du Canada - a
Canadian versus a resident of Canada. Selon moi, les gentilés dénotent la
fierté d'un lieu que le habitant possède et la solidarité. Donc, le
deuxième texte est plus traduisible mais l'interprétation du texte n'est pas la
même que le premier texte qui désigne la fierté et le sens d'être un membre
d'une communauté quelconque.