[Image de l'original: Dictionaire critique, tome II, page 573]

    LOÛVE, s. f. LOÛVETEAU, s. m. LOÛVETER, v. n. [Loû-ve, veto, veté; 1re lon. 2e e muet.] Loûve est la femelle d'un loup. Loûveteau est le petit d'une loûve. Loûveter se dit de la louve, quand elle met bâs.

    LOÛVETERIE, s. f. LOÛVETIER, s. m. [1re lon. 2e e muet; 3e e muet au 1er, é fer. au 2d: teri-e, tié.] Le 1er se dit de l'équipage pour la chasse du loup, et du lieu destiné dans quelques maisons royales pour loger cet équipage. Le 2d est le titre d'un Ofice de la Maison du Roi qui comande cet équipage. "Le Grand Louvetier.

    LOUVOYER, v. a. [Lou-voa-ié; 3e é fer. l'oi est long devant l'e muet; il louvoie; pron. lou-voâ. Au futur, cet e muet ne se fait pas sentir; il louvoiera, il louvoierait: pron. lou-voâ-ra, lou-voâ- rè, en 3 syll. -- La Touche dit aussi louvier, et les regarde tous deux comme bons, en avouant pourtant que louvoyer est plus en usage, et que l'Acad. n'a pas mis louvier dans son Dictionaire. Je le crois en effet inusité. Le Rich. Port. les met tous deux sans remarque.] Terme de Marine. Faire plusieurs routes, en portant le cap, tantôt d'un côté, tantôt d'un aûtre. "Nous fûmes contraints de louvoyer.

    LOÛVRE, s. m. [1re lon. 2e e muet.] Palais du Roi à Paris, qu'il habitait autrefois. Malherbe dit de la mort:
    Et la garde qui veille aux barrières du Loûvre,
    N'en défend pas nos Rois.
    Figurément, st. fam. on apèle Loûvre une maison superbe et magnifique. "C'est un palais que cette maison; c'est un loûvre. == C'est par abus que quelques uns donent le nom de loûvre à toutes les maisons royales.


Louvoyer: 1) Louvier (v.) manque A1-8. 2) Le Richelet portatif de 1784 ne donne que louvoyer.