QUEÛE, s. f. [Keû-e. 1re
lon. 2e e muet.] 1°. En parlant des
quadrupèdes, cette partie, qui est au bout de l'épine du
dôs, et qui est ordinairement couverte de poil. "La queue d'un
cheval, d'un mouton, d'un renard, etc. == 2°. en
parlant des Oiseaux, plumes qui leur sortent du croupion, et qui leur
servent comme de gouvernail pour se conduire dans l'air. == 3°. en
parlant des Poissons, des serpens, et de quelques insectes, la partie
qui s'étend du ventre jusqu'à l'extrémité
oposée à la tête. == 4°. En parlant des
Fleurs, des feuilles, des fruits, cette partie par laquelle ils
tiènent aux arbres, aux plantes. == 5°. Il se dit par similitude,
de plusieurs aûtres chôses. "La quêue de certains
lettres de l'Alphabet, comme le g, le p, le q: la
queûe d'une Comète: la queûe de la poile. ==
6°. Le bout, la fin. "A la queûe de la forêt. "La
queûe de l'hiver a été rude. == 7°.
L'extrémité d'un manteau, d'une robe traînante. ==
8°. Les derniers rangs d'un corps, d'une compagnie. "La queûe
du Parlement, d'un Régiment, d'une
Armée, etc. Être, se mettre à la
queûe: Prendre la queûe. == A la queûe,
adv. régit quelquefois de: il était à la
queûe des Travailleurs. En queûe se dit sans
régime. "Le bagage suivait en queûe: il a le
Prévôt, les Archers en queûe, à sa poursuite.
-- Fam. "Je lui mettrait un homme enqueûe, qui le
hâtera bien d'aler. -- Quêue à queûe, adv. A
la file, l'un aprês l'aûtre. Atacher des chevaux queûe
à queûe. Ces loups se suivaient queûe à
queûe. == 9°. La suite d'une afaire. "Cette afaire aura
une longue, une facheûse queûe. "Ne point faire, ne
point laisser de queûe dans un payement. |