VIN, s. m. VINÉE, s. f.
VINEUX, [VIN]EÛSE, adj.
[Vein, viné-e, vi-neû, neû-ze:
2e e fer. au 2d, lon. aux 2 autres.] Vin, liqueur
propre à boire, qu'on tire du raisin. "Vin blanc, rouge,
clairet, rosé, paillet, etc. "On a fait de nouveaux
vins, qu'on ne conaissait pas auparavant, tels que ceux de Champagne,
auxquels on a su doner la couleur, la sève et la force de ceux de
Bourgogne. Volt. "Cette augmentation des vins a produit celle
des eaux de vie. Id. Un verre de vin. Prendre un doigt de
vin. Faire encaver, percer, tirer du vin, etc. Boire son vin
pur, son vin sec, ou, tremper son vin. -- Aimer le
vin, être sujèt au vin. == Porter bien le vin,
ou son vin: boire beaucoup sans qu'il y paraisse. -- Être en
pointe de vin, se dit d'un homme, que le vin comence à mettre en
gaité; chaud de vin, de celui, qui comence à être
ivre; pris de vin de celui, qui est déjà ivre: entre
deux vins de celui, qui aproche de l'ivresse. == Mettre de l'eau dans
son vin; se radoucir, changer de ton et de conduite. S'ennivrer de son
vin, se faire illusion, s'entêter de ses propres idées.
Voy. BOIRE, CUVER, JAMBE, POT. == Vins se prend
quelquefois pour la force du vin même. Ainsi l'on dit du vin, qui a peu
de force, qu'il a peu de vin; et d'un vin, qui a beaucoup de force,
qu'il a beaucoup de vin.
Vin: Ce sens n'est introduit par l'Académie qu'en 1878 (cf. A7: "Fertile en vin. Des coteaux vineux. Des campagnes vineuses."). (Cf. A4). |