Queue, s. f. La partie de l'animal
qui prend par derriere, la derniere partie
de quelque chose; la partie de derriere
d'une robe ou d'un habit long qui
traîne. Ce qui est attaché à certaine
chose et qui sert à la tenir; la partie
du livre qui regarde la fin des pages.
En terme de chancellerie, ce mot se
dit de la maniere de sceller les lettres.
Le maître à écrire nomme queue la partie
de la lettre qui est au-dessous du
corps de la lettre. Ce mot signifie encore
la derniere partie d'une compagnie,
d'un régiment ou d'une armée, etc.
Queue d'aronde, terme de Menuisier.
Voyez Aronde.
Visir à trois queues, qui a droit de
faire porter devant lui trois queues de
cheval. Prov. et figur. brider son cheval
par la queue, commencer une affaire
par où on devroit la finir. Il tire le
diable par la queue, il a de la peine à
trouver de quoi vivre. Figurément et
famil. prendre une affaire par la tête et
par la queue, la tourner et l'examiner
de toutes les manieres. Proverb. quand
on parle du loup, on en voit la queue,
cela se dit d'une personne qui arrive
dans une compagnie lorsqu'on parle
d'elle. Proverb. et figur. écorcher l'anguille
par la queue, commencer par le
plus difficile, et par où l'on devroit
finir. Il n'y a rien de plus difficile à
écorcher que la queue; la fin d'une affaire
est ordinairement ce qu'il y a de plus
difficile. La queue du moulin, la grande
piece de bois qui fait tourner un moulin
à vent sur son pivot. A la queue,
en queue, à l'extrémité, à la suite,
immédiatement après: Le bagage étoit
à la queue. Avoir les ennemis, le Prévôt
à la queue, à ses trousses.
Queue à queue, adv. A la file, l'un
après l'autre: Les bateaux sont queue à
queue.
Queue, suite d'une affaire. Au jeu,
somme convenue que l'on paye à celui
qui gagne le plus. Futaille contenant
environ un muid et demi. Pierre à aiguiser.
Demi-queue, futaille qui contient
la moitié de la queue.
Queue de lion, queue de cheval, de
pourceau, de souris, sortes de plantes.