Au delà de ces constats, le statut de relais indispensable citoyen / Etat des institutions nous amènent à formuler différentes interrogations et constats.
1.
l'Etat virtualisé
2.
Instaurer une démocratie directe virtuelle : la fausse réalité
d'un mythe par essence utopique
Dans un premier temps, la démarche n’est pas linéaire.
En effet, face à la montée de l’utilisation du Net, l’Etat
se doit, et le revendique, de développer l’accès à
l’internet pour l’ensemble de la population tout en affichant ses propres
compétences et donc sa modernité revendiquée.
Internet, de simple moyen de communication, devient un moyen de représentation
qui tend inévitablement à se transformer en outil politique.
-Phénomène actuel d'éloignement de l'Etat (développemet
de la technocratie, bureaucratie, dépréciation de l'idée
de Nation et du sentiment national)
-Le Net, domaine du virtuel et d'une communication impersonnelle, acentue
ce phénomène.
Dès lors, les représentations physiques de l’entité
Etat se trouve concurrencées par des représentations virtuelles
de cette même entité. L’internet, de par sa nature exponentielle
même brouille en permanence les frontières du sérieux,
du dérisoire, de l’info et de l’intox.
C’est l’image même du rapport du citoyen à l’Etat qui
se brouille.
l’Etat se pose en promoteur et acteur d'une virtualisation imposée
par un média devenu incontournable..
2. Instaurer une démocratie directe virtuelle : la fausse réalité d'un mythe par essence utopique
- La participation directe des citoyens,animée par le sentiment de pouvoir agir sur les prérogatives de l'Etat ou des législateurs, ou le renouveau du mythe d'une agora moderne
- Création de communautés sur les sites mêmes des
institutions, alors même que ces derniers devraient rassembler la
communauté entière des citoyens.
Cela ne mène-t-il pas à la création de communautés
et donc de différences d’accès aux services de l’Etat qui
sont à l’opposé de la mission première d’accessibilité
à tous les citoyens ?
- Vers une technocratie virtuelle.
L'agora virtuelle se transforme en agora sélective. On voit là la naissance d'un réel danger pour la démocratie.
L'Etat n'a donc plus seulement le devoir de développer ses services d'information sur internet, mais de développer Internet lui-même dans la population. Il ne doit plus seulement utiliser internet, mais propager son utilisation pour que la communauté des citoyens ne se cloisonne pas à la communauté des internautes.