LATEX, tout un programme...

Éric Guichard
Maître de conférences à l'ENSSIB,
Responsable de l'équipe Réseaux, Savoirs & Territoires de l'ENS.

Sommaire

1  Attitude
    1.1  Un outil que j'utilise quotidiennement
    1.2  Un outil pour des professionnels de l'intellect
    1.3  Élégance, esthétique
    1.4  Taylor
    1.5  Notion de confiance
2  Installer LATEX
    2.1  Mode d'emploi
    2.2  Solutions clicables
    2.3  Solutions traditionnelles
    2.4  Quelques documentations
3  Structure générale d'un document LATEX
    3.1  Le préambule
        3.1.1  Préambule fixe
        3.1.2  Préambule variable
    3.2  Le texte
    3.3  Le signal de fin de document
    3.4  Ce qui ne sera pas pris en compte
4  Quelques commandes et balises
    4.1  Premières commandes structurelles
    4.2  Commandes plutôt liées à la forme
    4.3  Tabulation
    4.4  Références croisées
    4.5  Votre premier fichier LATEX
5  Réaliser le document final
    5.1  Distinction fond-forme
    5.2  Lancer LATEX
    5.3  Compléments
6  Construction d'une bibliographie
    6.1  Le fichier bibliographique
    6.2  Exemples
    6.3  L'appel dans le texte
    6.4  Référencer la bibliographie
    6.5  La compilation finale
7  Insérer des figures
    7.1  Syntaxe simple
    7.2  Quelques exemples
8  Tableaux et macros
    8.1  Tableaux
    8.2  Macros
9  Historique, compléments
    9.1  Historique
    9.2  Compléments
10  Se simplifier la vie
    10.1  Intégrer un préambule fixe et sophistiqué
    10.2  Bibliographie à la française
    10.3  Deux autres astuces
        10.3.1  Écrire dans la marge gauche
        10.3.2  Produire une note marginale
Ces notes d'initiation à LATEX accompagnent un cours de deux heures (éventuellement suivi de 4h de pratique) destiné à des étudiants de master en sciences de l'information et à des futurs responsables de bibliothèques. Tous étaient de profil <<littéraire>>.
C'est donc aux étudiants de sciences humaines et sociales que cette notice et ses exemples s'adressent. Autrement dit, ce traité est conçu afin que quiconque puisse faire ses premiers pas avec LATEX, même si sa culture informatique lui semble faible.
C'est aussi pourquoi j'ai mis l'accent sur les formes d'écriture contemporaine permises et pensées par LATEX: accès hypertexte à des URL, des images, des notes, références croisées, bibliographie, etc. Il me semble que c'est le meilleur moyen de comprendre l'unité de l'écriture électronique et les capacités intellectuelles qu'elle induit: à force d'expérimenter des langages à balises, de se spécialiser en html, CSS, XML, etc., nous réalisons, au moins intuitivement, qu'une conception commune de l'écriture régit ces applications, formats et inventions.
Or, LATEX est l'intersection commune à ces syntaxes, ce qui en fait le point de départ pratique et conceptuel des écritures électroniques du XXIe siècle et de l'imagination qui les porte.
Penser l'hypertexte, c'est aujourd'hui aussi penser les supports qui vont le soutenir, les pratiques qui vont le réaliser: avec le papier, l'hypertexte est possible si le lecteur en a la culture et s'il y a surenchère informationnelle (la référence à un objet doit souvent se doubler de sa localisation; exemples: cf. le tableau t page p, en annexe, etc.). Avec l'électronique, ce sont les formats (rtf, pdf, html, etc.) qui vont proposer plus ou moins de souplesse, plus ou moins de tissage entre les divers points du document. Et c'est bien la façon dont LATEX organise le régime hypertextuel le plus large, en amont de tous ces formats, et en se déclinant sur tous les supports (écran de vidéoprojecteur inclus) qui prouve autant la puissance de ce logiciel que cette unicité du noyau de l'écriture électronique.

Contact: Eric point Guichard at enssib point fr

LICENCE: de type Creative Commons. Reproduction, publication et transformations permises dans un contexte non commercial à condition que mon nom soit mentionné et que la licence consécutive soit la même que celle que je propose. Pour tout usage commercial de tout ou partie de ce document, me contacter.

1  Attitude

Cette partie m'est essentielle pour détailler ce que permet LATEX, et les capacités intellectuelles qu'il offre. Toute personne pressée d'apprendre et d'expérimenter LATEX peut passer à la partie suivante.

1.1  Un outil que j'utilise quotidiennement

Logiciel ou système? Metteur en forme?

1.2  Un outil pour des professionnels de l'intellect

1.3  Élégance, esthétique

1.4  Taylor

1.5  Notion de confiance

2  Installer LATEX

2.1  Mode d'emploi

LATEX est en fait un moteur (un programme) qui va analyser ce que vous avez écrit dans un fichier texte et va produire un résultat en le format de votre choix.
Et donc, vous écrirez votre texte avec un éditeur (sorte de traitement de texte à la fois sommaire et très sophistiqué, il y en a de nombreux, et majoritairement gratuits); ensuite, vous lancerez une commande qui fait opérer le logiciel LATEX sur votre fichier texte.
Cf. http://barthes.enssib.fr/cours/Linux/Linux-1.pdf pour plus de précisions sur les éditeurs et sur Linux.

2.2  Solutions clicables

Une sorte de méta-logiciel intègre et l'éditeur et le noyau LATEX. Vous saisissez alors votre texte dans l'éditeur et, dans un de ses menus, vous demandez qu'il soit compilé dans LATEX. En général, le fichier résultat est automatiquement ouvert.

2.3  Solutions traditionnelles

Elles ont ma préférence pour Mac et Linux. Vous saisissez quelques commandes dans une fenêtre terminal, et vous ouvrirez vous-même le fichier résultat.

2.4  Quelques documentations

http://www.tuteurs.ens.fr/logiciels/latex/
http://www.grappa.univ-lille3.fr/FAQ-LaTeX/

3  Structure générale d'un document LATEX

Un fichier LATEX simple peut être décomposé en un préambule, le corps du texte, le signal de fin du document, et d'autres choses qui ne serviront pas.

3.1  Le préambule

Il se compose de deux parties, l'une, fixe, l'autre variable.

3.1.1  Préambule fixe

Il n'est pas nécessaire de comprendre ces quelques lignes et je montrerai au point 10.1 comment ne plus jamais y penser. Elles décrivent les modules dont on aura besoin, l'encodage et le type du document. Exemple:
\documentclass[a4paper,oneside,12pt]{article}
\usepackage{epic,multicol,rotating,url,hyperref}
\usepackage[francais]{babel}
\usepackage[T1]{fontenc}
%Ceci est un commentaire
\usepackage[latin1]{inputenc}
%ligne à remplacer par 
%\usepackage[mac]{inputenc} %encodage Macintoch
%ou par
%\usepackage[utf8]{inputenc}

Éventuellement, vous pouvez modifier la première ligne en remplaçant article par letter ou book.

3.1.2  Préambule variable

Cette seconde partie génèrera l'en-tête du document: titre, auteur, etc. Exemple:
\title{\LaTeX, tout un programme...}
\author{Éric Guichard}
%\date %souvent inutile
\begin{document} 
\maketitle

3.2  Le texte

À vous de le rédiger, en profitant des structures et des mises en forme offertes par LATEX. Exemple élémentaire1:
Ces notes d'initiation sont destinées aux étudiants
de sciences humaines et sociales.

Après lecture de ce court traité, quiconque pourra faire ses 
premiers pas avec \LaTeX. 

3.3  Le signal de fin de document

Il est explicite: \end{document}
Tout ce qui suit cette commande ne sera pas pris en compte par LATEX.

3.4  Ce qui ne sera pas pris en compte

Et donc, après ce signal \end{document}, vous pouvez écrire, copier, insérer vos brouillons, idées à garder, paragraphes remaniés, etc. Je trouve cette possibilité fort utile et j'en abuse.

4  Quelques commandes et balises

Je me limite ici à quelques exemples, et je décris leurs effets et fonctions de façon intuitive. N'hésitez-pas à consulter le source de ce document pour comprendre le fonctionnement de ces commandes.

4.1  Premières commandes structurelles

4.2  Commandes plutôt liées à la forme

4.3  Tabulation

Mais à quoi sert une tabulation?

4.4  Références croisées

On peut jouer sans peine avec des références croisées: on inscrit à l'endroit désiré du texte une étiquette, par exemple:
\label{MonNomDetiquette}
On y fera référence avec un rappel du type
\ref{MonNomDetiquette}
Exemple:
Cf. le point \ref{MonNomDetiquette} de la
page \pageref{MonNomDetiquette}
2 .

4.5  Votre premier fichier LATEX

Vous le trouverez en ligne à l'URL fichierdemo.tex.
Sinon, copiez ce qui suit, collez-le dans un éditeur de texte, et sauvegardez-le sous le nom fichierdemo.tex
%Préambule général
\documentclass[a4paper,oneside,12pt]{article}
\usepackage{epic,multicol,rotating,url}
\usepackage[francais]{babel}
\usepackage[T1]{fontenc}
\usepackage[latin1]{inputenc}
%Ici moyen rapide de générer du pdf "propre":
\usepackage{times}
\usepackage[pdftex,letterpaper,colorlinks=true,urlcolor=blue,
pdfstartview=FitH,plainpages=false]{hyperref} 
%Préambule local
\title{\LaTeX, quel programme!}
\author{John Lambda}
\begin{document} 
\maketitle

\section{Présentation}
Cet exercice accompagne un cours destiné à des étudiants
de profil <<littéraire>>. 

\section{Formats produits par \LaTeX} \label{memoformats}
Les principaux sont les suivants:

\begin{itemize}
\item pdf
\item html (avec tth ou tex4ht ou d'autres)
\item ps (vieux)
\item rtf
\end{itemize}

\section{Usage courant}
Insistons sur le fait que le format \textbf{le plus populaire} 
est aujourd'hui le \emph{pdf}.
Voir le point \ref{memoformats}  pour
connaître les autres formats de sortie.

De ce fait, la commande la plus courante sera \texttt{pdflatex}: 
elle utilise le noyau \LaTeX \ (en fait \TeX) pour produire 
le format \emph{pdf} désiré.

Pour ce fichier intitulé \emph{fichierdemo.tex}, lancez donc 
deux fois\footnote{C'est la présence de références croisées 
qui est la cause de cette \emph{double compilation}.} 
la commande 

\texttt{pdflatex fichierdemo.tex}

Ceci vous produira un fichier \texttt{fichierdemo.pdf}.

\medskip
Voilà, vous savez à peu près tout sur \LaTeX
\end{document}

5  Réaliser le document final

5.1  Distinction fond-forme

Jusque là, on est resté au plan de la structure et du contenu du document. Celui-ci est écrit en un format texte, lisible par tous les types d'ordinateurs, par tous les traitements de texte, et sa structure est aussi lisible.
Nous n'avons encore aucune visualisation de cet objet cognitivement satisfaisant.
C'est normal: la mise en forme n'est-elle pas à la fois dépendante du destinataire et du support?

5.2  Lancer LATEX

Par la suite, le nom générique du document sur lequel on travaille aura pour nom fichierdemo.tex.
On «compile»3 le document en lançant, via une fenêtre de type terminal (ou cmd sur Windows), une des commandes suivantes:
 

5.3  Compléments

Pour des raisons logiques (cf. note 2 ), il peut s'avérer nécessaire de réaliser plusieurs compilations du document. Exemples:

6  Construction d'une bibliographie

6.1  Le fichier bibliographique

Cf. toutes les documentations.
Le fichier bibliographique n'est pas attaché à votre document: il peut être unique (ce qui est mon cas), et alors seules les références évoquées dans ce document LATEX seront extraites et reproduites en fin d'article. Il peut y avoir aussi plusieurs fichiers bibliographiques (un par thème, par exemple).
Dans la suite, on appellera exemplebiblio.bib ce fichier.
La structure de ce fichier est on ne peut plus explicite: vous l'écrivez en mode texte (avec votre éditeur préféré).
Chaque objet à décrire est précédé d'une arobase @, suivie de son type (book pour un livre, article pour un article, etc.), d'une accolade ouvrante, et de votre abrégé mnémotechnique personnel4. Ensuite, vous décrivez les champs (auteur, titre, etc.) de la façon indiquée ci-dessous, et vous concluez la description par une accolade fermante.
Exemple:
@book{Aigrain, 
title="Cause commune", 
author="Aigrain, Philippe", 
publisher="Fayard", 
address="Paris", 
year="2005", 
Note="Aussi gratuitement disponible en ligne." 
} 

On ne peut faire plus simple ni plus fiable.

6.2  Exemples

Voici un extrait du fichier exemplebiblio.bib.
@book{Aigrain, 
title="Cause commune", 
author="Aigrain, Philippe", 
publisher="Fayard", 
address="Paris", 
year="2005", 
} 

@unpublished{JLM, 
title="Ce que le <<terrain>> fait aux concepts: 
\emph{Vers une théorie des composites}", 
author="{L}e {M}arec, Joëlle", 
year="2002", 
Note="Habilitation à diriger des recherches. 
Université Paris 7" 
} 

@incollection{Rasmussen, 
title="Les revues scientifiques et la dynamique de la recherche", 
author=" Duclert, Vincent and Rasmussen, Anne", 
publisher="éd de l'IMEC", 
year="2002", 
pages="237--254", 
booktitle="La belle époque des revues" 
} 

@article{TLFI, 
author="Dendien, Jacques and Pierrel, Jean-Marie", 
title="Le Trésor de la Langue Française informatisé. 
Un exemple d'informatisation d'un dictionnaire de 
langue de référence", 
year="2003", 
journal="Traitement automatique des langues", 
pages="12--37", 
volume="44" 
}

6.3  L'appel dans le texte

Il s'effectue avec la commande \cite{abrégé-mnémotechnique-personnel} (le tilde ~  est un insécable). Exemples:
Il est notoire que les enquêtes sur les usages donnent plus
à voir les représentations sociales de leurs commanditaires 
que les pratiques réelles des usagers étudiés~\cite{JLM}.

Même au \textsc{xix}$^e$ siècle, le savant n'était pas dans 
sa tour d'ivoire~\cite{Rasmussen}.

Ce qui donnera:

Note: Pour LATEX, l'ouvrage de référence est [Lam99]!

6.4  Référencer la bibliographie

À l'endroit où l'on désire voir apparaître la bibliographie, il faut préciser le nom de son fichier, sans son extension .bib:
\bibliography{exemplebiblio}
suivi de la façon dont on veut la voir mise en forme. Par exemple:
\bibliographystyle{alpha}
Note: je montrerai au point 10.2 un moyen d'obtenir une bibliographie à la française, appels inclus.

En général, on cite cette bibliographie à la fin.

6.5  La compilation finale

Exemples donnés pour un résultat au format pdf
  1. On compile une première fois le document (première mise en page globale):
    pdflatex fichierdemo.tex
  2. On s'occupe de la bibliographie du document:
    bibtex fichierdemo (sans son extension .tex!)
  3. On recompile:
    pdflatex fichierdemo.tex
  4. Et on récidive pour la bonne gestion des références croisées (y compris de la bibliographie):
    pdflatex fichierdemo.tex
  5. C'est fini! On peut ouvrir le fichier fichierdemo.pdf

7  Insérer des figures

On peut aussi créer soi-même ses figures géométriques mais ce point ne sera pas développé ici (cf. la figure 3 ).

7.1  Syntaxe simple

\begin{figure}[h]} 
\includegraphics[height=y cm, width=x cm]{Fichier-de-ma-figure}
\caption{Ma légende}
\label{Ma-référence} 
\end{figure}


Où...
Figure
Figure 1: On remarque un phénomène désormais bien connu, impensé entre les deux guerres: malgré les nombreuses expulsions d'étrangers entre 1931 et 1936, visibles dans les départements industrialisés (en bleu), des Italiens viennent, de ces départements, mais surtout d'Italie, s'établir dans les zone rurales du Sud-Ouest de la France pour entretenir et moderniser l'agriculture. http://barthes.enssib.fr/atlasclio

7.2  Quelques exemples

Considérons la figure 1 (), relative à l'immigration italienne entre les deux guerres, et le graphe de l'internet produit par CAIDA (fig. 2 ), qui sont importées, contrairement à la figure 3 (), qui est construite dans LATEX.
Figure
Figure 2: Carte topologique des AS de l'internet. AS: collection de routeurs dont la politique d'acheminement unique est coordonnée par un exploitant de réseau (propriétaire). Copyright 2005 The Regents of the University of California All Rights Reserved. http://www.caida.org/research/topology/as_core_network/

Picture Omitted
Figure 3: Cas des rangs.

8  Tableaux et macros

8.1  Tableaux

Je serai bref: c'est la même logique que pour les figures. Le & sépare les colonnes. Le tableau 2 est le même que le tableau 1, mais sans séparateurs horizontaux ni verticaux. Voici le source du premier tableau (sans les flèches horizontale ni verticale):
%source du tableau 1
\begin{table} 
\begin{tabular}{|l||r|r|r|r||r|} \hline	
Webmois $\backslash$ Heures TV & 0h & <2h & 2 à 4h & >4h \\ \hline 
non	\& ss obj & 27	& 42 & 52 & 76 \\ \hline 
oui & 73 & 58 & 48 & 24 \\ \hline \hline 
Tot col & 100 & 100 & 100 & 100 \\ \hline 
\end{tabular} 
\caption{Pourcentages colonnes. \label{pcc}} 
\end{table}

¯ Webmois \ Heures TV ® 0h <2h 2 à 4h >4h
non & ss obj 27 42 52 76
oui 73 58 48 24
Tot col 100 100 100 100
Table 1: Pourcentages colonnes.
¯ Webmois \ Heures TV ® 0h <2h 2 à 4h >4h
non & ss obj 27 42 52 76
oui 73 58 48 24
Tot col 100 100 100 100
Table 2: Pourcentages colonnes.

8.2  Macros

Je présente brièvement les deux usages les plus fréquents:
  1. Abréviations:
    \newcommand{\eq}{équipe \emph{Réseaux, Savoirs \& Territoires}}
    
    
    Il suffit alors de saisir \eq et le texte complet sera affiché (après compilation).
  2. Avec un paramètre:
    \newcommand{\sie}[1]{\textsc{#1}$^e$ siècle}}
    
    
    \sie{xix} deviendra, après compilation, XIXe siècle.

9  Historique, compléments

9.1  Historique

9.2  Compléments

10  Se simplifier la vie

10.1  Intégrer un préambule fixe et sophistiqué

On se perd vite avec le préambule fixe. Aussi, j'ai choisi d'en fabriquer un, assez complexe mais efficace, que j'appelle systématiquement avec la commande \input quand je rédige un nouveau document LATEX.
Si j'appelle ce préambule fixe gabarit.tex, il me suffira d'écrire en première ligne de mon document
\input{gabarit.tex}

En général, ce gabarit est dans un dossier précis, quand mes fichiers LATEX sont en divers dossiers, et je rappellerai son chemin d'accès. Exemple à adapter:
\input{/Users/mon_dossier/gabarit.tex}

De même pour les macros: une fois qu'on en a fabriqué une, on s'en sert tout le temps. Pourquoi ne pas les regrouper toutes dans un fichier et les appeler systématiquement?
\input{/Users/mon_dossier/mes_macros.tex}

Vous trouverez en ligne le détail de ce préambule et des macros que j'utilise. Pour ne pas me perdre dans les divers encodages, j'ai précisé ceux de ces fichiers dans leurs intitulés: gabaritlatin1.tex et macroslatin1.tex:
gabaritlatin1.tex
macroslatin1.tex

Le début du fichier fichierdemo.tex est maintenant plus simple:
\input{gabaritlatin1.tex}
\input{macroslatin1.tex}
\title{\LaTeX, quel programme!}
\author{John Lambda}
\begin{document} 
\maketitle

\section{Présentation}
Cet exercice accompagne un cours destiné à des étudiants
de profil <<littéraire>>. 

etc.
\end{document}

Voici le source du fichier macroslatin1.tex:
\newcommand{\eq}{équipe \emph{Réseaux, Savoirs \& Territoires}}
\newcommand{\imp}[1]{\textbf{#1}} % remplacer par 
%\newcommand{\imp}[1]{#1} % (rien) pour la version finale
\newcommand{\sie}[1]{\textsc{#1}$^e$ siècle}
\newtheorem{th-imp}{Théorème} %[section]
\newtheorem{th-u}{Assertion} %[subsection]

10.2  Bibliographie à la française

Souvent, les littéraires se plaignent de ce que la bibliographie ne soit pas totalement adaptée à nos coutumes: par exemple, les appels sont un peu brefs ([DR02] pour [Duclert et Rasmussen 2002]), et le détail est anglicisé (Vincent Duclert and Anne Rasmussen).
Il y a moyen de remédier à la chose en travaillant à la main (ou avec un petit programme) le fichier d'extension .bbl. On peut aussi solliciter un format bibliographique spécifique. Mon style préféré se trouve à l'URL http://www.lsv.ens-cachan.fr/~markey/BibTeX/bst/apalike-fr.bst
Pour s'en servir, il faut:
  1. Appeler si nécessaire le package apalike dans le préambule (c'est inutile si vous utilisez le fichier gabaritlatin1.tex car je l'y ai intégré):
    \usepackage{apalike}
    
    
  2. Sauvegarder quelque part ce fichier apalike-fr.bst. Par exemple à l'endroit où vous avez glissé les autres fichiers importants: gabaritlatin1.tex et macroslatin1.tex. Je suppose pour simplifier que les trois sont dans le même dossier que le fichier .tex sur lequel vous travaillez.
  3. Appeler ce style bibliographique en remplaçant la ligne
    \bibliographystyle{...}
    
    
    par
    \bibliographystyle{apalike-fr}
    
    
Voyez le fichier LaTeX-pour-litteraires-bis.pdf pour un exemple.

10.3  Deux autres astuces

Deux dernières choses que j'apprécie:

10.3.1  Écrire dans la marge gauche

Il peut arriver que vous ayez envie de signaler en marge gauche certains points importants, comme des notes ou remarques. Voici une solution simple:
\hspace{-1.5cm}\textbf{Remarque}

mettra le mot Remarque en gras, et l'avancera d'un cm et demi.
Voici le résultat:

Remarque: Vous avez désormais suffisamment de connaissances sur LATEX pour explorer les documentations en ligne et imprimées.

10.3.2  Produire une note marginale

Voici un essai de note marginale.
Si je désire une note marginale, c'est facile, mais en général, elle sera étroite et écrite trop gros:
\marginpar{Voici un essai de note marginale.}

On peut alors choisir d'élargir cette note, avec la commande:
\advance\marginparwidth by 40pt

Alors, quand nous écrivons
\marginpar{Faisons un second essai de note marginale.}

Le résultat apparaît ainsi:
Faisons un second essai de note marginale.

Et si nous désirons que son corps soit plus petit, nous pouvons assurément insérer un \scriptsize devant le texte. La commande devient alors:
\marginpar{\scriptsize{Faisons un 3$^e$ essai de note marginale.}}

Cela commence à être satisfaisant.
Faisons un 3e essai de note marginale.
Maintenant que nous avons trouvé les bons paramètres, pourquoi ne pas intégrer la commande
\advance\marginparwidth by 40pt

dans notre fichier gabaritlatin1.tex et rédiger une macro qui tienne compte de la réduction de taille de la note marginale? Si j'intitule cette macro \notemg, je la définirai comme suit:
\newcommand{\notemg}[1]{\marginpar{\scriptsize{#1}}}

et, pour réaliser une note marginale, il me suffira d'écrire
\notemg{Voici ma dernière note marginale.}

Voici ma dernière note marginale.

Références

[DR02]
Vincent Duclert and Anne Rasmussen. Les revues scientifiques et la dynamique de la recherche. In La belle époque des revues, pages 237-254. éd de l'IMEC, 2002.
[Lam99]
Leslie Lamport. LATEX. Addison-Wesley, Reading, Ma, et d'autres villes..., 1999. Conseil: ne jamais acheter de tels ouvrages en version française!
[LM02]
Joëlle Le Marec. Ce que le <<terrain>> fait aux concepts: Vers une théorie des composites. Habilitation à diriger des recherches. Université Paris 7, 2002.
Retour éventuel au point 6.3

Liste des fichiers cités

  1. Vous trouverez cette documentation au format html à l'URL http://barthes.enssib.fr/cours/informatique-pour-litteraires/LaTeX-pour-litteraires.html
  2. et une variante en pdf, utilisant le style bibliographique apalike-fr et les avantages du gabarit gabaritlatin1.tex à l'URL http://barthes.enssib.fr/cours/informatique-pour-litteraires/LaTeX-pour-litteraires-bis.pdf
  3. L'original en mode texte est accessible à l'URL http://barthes.enssib.fr/cours/informatique-pour-litteraires/LaTeX-pour-litteraires.tex
    et
    http://barthes.enssib.fr/cours/informatique-pour-litteraires/LaTeX-pour-litteraires-bis.tex pour sa variante.
  4. Le fichier fichierdemo.tex: http://barthes.enssib.fr/cours/informatique-pour-litteraires/fichierdemo.tex
  5. Le fichier exemplebiblio.bib: http://barthes.enssib.fr/cours/informatique-pour-litteraires/exemplebiblio.bib
  6. Le préambule fixe: http://barthes.enssib.fr/cours/informatique-pour-litteraires/gabaritlatin1.tex
  7. Quelques macros: http://barthes.enssib.fr/cours/informatique-pour-litteraires/macroslatin1.tex
  8. Le fichier apalike-fr.bst: http://www.lsv.ens-cachan.fr/~markey/BibTeX/bst/apalike-fr.bst ou
    http://barthes.enssib.fr/cours/informatique-pour-litteraires/apalike-fr.bst


Notes

1Attention: dans votre texte, vous aurez peut-être à remplacer l'apostrophe penchée ' par une apostrophe droite.
2On compilera alors deux fois le document pour que ce référencement apparaisse. Ce qui est logique: la première fois, la mise en page du texte est effectuée, la seconde, les référencements sont calculés avec les repères précis des numéros de partie et de page. Cf. le point 5.3 .
3Cette partie est moyennement utile si vous vous servez de TeXnicCenter.
4C'est lui qui vous servira d'appel bibliographique dans votre texte.
5Les figures et tableaux sont des éléments «flottants»: comme vous le voyez, en usage courant de LATEX, ils ne se positionnent pas nécessairement à l'endroit exact où on les appelle.
6Le caractère $ permet l'usage de symboles mathématiques spécifiques: $\rightarrow$ crée ici une flèche vers la droite.


File translated from TEX by TTH, version 3.85.
On 1 Jun 2009, 21:04.