Le terme d'histoire emporte avec lui -- par tradition, tout au moins -- une capacité explicative, et -- sous la forme que lui donna Vico -- fatalement prédictive, instructive donc aux yeux de ceux qui pensent qu'il faut sonder le passé pour y entrevoir les linéaments du futur. Ce terme induit souvent à ce titre une démonstration et tend à revêtir l'objet qu'il désigne, et les faits qu'il touche, des hermines de la science. Mais il est aussi étroitement associé à un processus et à des formes de narration aux dépens desquels seuls il peut communiquer la leçon de son contenu. Exhausser ce processus et ces formes aux exigences d'une science, rigoureusement assise sur des principes épistémologiques réputés infalsifiables, conduirait à négliger le fait que cette connaissance des époques révolues -- quelque archéologiquement ou philologiquement documentée qu'elle soit -- demeure humaine, -- humblement et superbement, définitivement. Au moins par son vecteur de transmission : le discours, qui ne peut s'envisager sans un solide ancrage dans la chronologie des époques et dans les idiosyncrasies d'un sujet du langage lui-même historique.
Cette considération impossible à esquiver entraîne immédiatement une conséquence dans le domaine de l'objectalité de l'histoire de la langue, formulée avec force par H. Meschonnic : " Nul ne saurait faire une mise au point objective. Immédiatement, elle serait faussement objective. Il n'y a pas de neutralité de la philologie. Même une histoire de la langue, ou de la grammaire est située. Même un tableau du système verbal d'une langue est situé. En, cela les sciences du sens s'inscrivent elles-mêmes dans les conditions du sens "(1). Ainsi, le sens d'une histoire de la langue est-il à prendre et à découvrir dans toutes les orientations assumées par les diverses formations discursives qui en ont permis l'expansion ; à entendre donc et littéralement dans tous les sens.
Le développement idéal d'une langue qui s'alignerait sur le vecteur orienté d'une histoire définissant tous les points de sa trajectoire par rapport à une origine fixée n'a généralement que peu à voir avec la réalité des faits observés. En tant que forme de langage, toute langue est simultanément système formel régulé par un ensemble de contraintes internes, et superstructure adaptée à des processus de réglage externes. A cet égard, la plus grande difficulté d'un historien de la langue est certainement de convenir du caractère complexe de ces forces distinctes mais convergeant en un résultat unique et réadapté à chaque instant, qui -- derrière la multitude des causes et la diversité des effets de la variation -- traversent, fissurent, fragmentent, travaillent, déportent, et reconstituent le corps de la langue pratiquée en système de systèmes. Ainsi s'affirme depuis Brunot et Meillet(2), chacun campé sur des bords opposés de la discipline, une conception de l'histoire de la langue reconnaissant l'importance du déploiement de la langue dans un espace-temps soumis à des facteurs politiques et idéologiques constitutifs de l'identité d'un idiome, et postulant une corrélation de fait entre les transformations substantielles de la langue et les modifications du paysage socio-historique français. Ultérieurement, sous le coup d'un saussurisme mal entendu, le congédiement de l'histoire a momentanément fait disparaître l'intérêt qu'une étude des variations du système des langues pouvait susciter. Linguistique historique et histoire de la langue -- mentions de l'objet et pratiques mentionnées -- sont alors tombés dans un égal discrédit, qui a paradoxalement créé les conditions fallacieuses de leur identification approximative sur la base de leurs liaisons prolongées avec la philologie traditionnelle. Le déni de l'une servant à falsifier l'épistémologie et les résultats de l'autre. Et réciproquement. De cette éviction, à l'heure même où Michel Foucault fixait à nouveaux frais l'attention philosophique sur l'histoire des sciences, émergea une nouvelle discipline : l'histoire des sciences du langage. C'est dans ce nouveau cadre que Sylvain Auroux, intégrant la lignée d'une réflexion inaugurée par Paul Veyne, pouvait noter : " [...] écrire une histoire consiste à homogénéiser le divers. Tout travail d'historien consiste à projeter des faits dans un hyper-espace comportant essentiellement trois types de dimensions : une chronologie universelle, une géographie, et un ensemble de thèmes. La grille chronologique donne à l'ensemble des faits une structure de pré-ordre. Il n'y a véritablement histoire que lorsqu'on construit un ordre, en sélectionnant un thème et en restituant une suite en grande partie causale, c'est-à-dire en adoptant une intrigue ou un récit " (3)
Ces observations préliminaires précisent le complexe et le contexte scientifiques dans lequel devrait s'envisager aujourd'hui la transition du XVIIIe au XIXe siècle en histoire de la langue. Beaucoup d'interdits théoriques, une masse pratiquement impossible à maîtriser de données, et, sur le seuil même du XXIe siècle qui fera rétrograder d'un rang notre objet, la nécessité de présenter des hypothèses explicatives plausibles. La question est de savoir si, comme le pense encore Yakov Malkiel, la linguistique historique ne peut envisager que des faits linguistiques et doit se limiter au système de la langue, à son évolution, à ses fonctionnements, aux mécanismes du changement, tandis que l'histoire de la langue -- reliant l'extra-linguistique au linguistique -- aurait la capacité d'examiner le phénomène total du langage en tant qu'il est collectif : évolution interne mais aussi diffusion du changement, description des normes et des usages, histoire des institutions et des groupes sociaux(4).
Cette confrontation appelle immédiatement -- me semble-t-il -- un troisième terme, dépassement dialectique de la contradiction précédente, constitué par l'émergence progressive de la dimension métalinguistique. Une histoire des pratiques de la langue -- à travers les ouvrages normatifs et descriptifs qui la régulent et les documents qui la mettent en usage, voire en oeuvre littéraire -- ne peut guère être sans une méta-historiographie de la grammatisation de cette langue. Charles Porset a bien relevé pour le XVIIIe siècle cet investissement progressif du discours par l'analyse de la langue(5). L. Petit de Julleville, en 1883, pour sa part, en précurseur de Brunot, avait déjà noté cette involution de l'action et de l'histoire dans l'énonciation et les discours : " Les langues ont-elles une histoire? L'histoire est le récit de faits humains qui s'enchaînent. C'est l'homme, ce sont ses actes, ce sont ses oeuvres qui forment la matière propre de l'histoire. Ce qui échappe à l'action humaine est par cela même hors du domaine historique. [...] tous les accidents de l'histoire générale chez une nation, de l'histoire politique, religieuse, militaire, commerciale, littéraire, ont leur contre-coup dans l'état de la langue que cette nation parle; et l'exposé des phases successives par où passe cette langue, sous l'influence de ces forces diverses, compose précisément son histoire "(6).
Toute tentative d'écrire une histoire -- même partielle -- de la langue française est donc incontinent affrontée à la question de définir l'épistémologie de son historiographie. C'est ici qu'une réflexion préalable sur la question des seuils de transition s'impose. En effet, moins lisse qu'il n'y paraît, le passage d'une période à une autre période, d'un siècle à un autre siècle, au lieu d'être envisagé comme une page qui se tourne, prend souvent la forme d'un lieu de turbulences progressives et de tensions dynamiques dont certaines sont prévisibles tandis que d'autres ne le sont pas. On a ordinairement en tête pour expliquer ces glissements et ces nœuds de crispation des modèles linéaires dans lesquels la successivité prend valeur de causalité : la chronologie s'arroge alors le droit de soumettre à sa loi la logique des signes et des symboles. Une sémiologie du langage est ainsi aliénée à la temporalité qui la supporte et qui lui sert de cadre -- comme le rappelle Saussure -- mais non de moteur.
Tant dans le secteur de la linguistique proprement dite, que dans ceux de la linguistique historique et de l'histoire de la langue, il est alors aisé de dénoncer les carences épistémologiques résultant d'un traitement insuffisant de la question du temps. On sait que la linguistique historique et l'histoire de la langue demeurent ordinairement attachées aux formes simples d'une continuité évolutive. On sait aussi que le guillaumisme, en linguistique, a été une des premières tentatives faites pour intégrer la dimension chronologique à la descriptions des faits de langue. ; mais ce modèle n'a pas encore rallié à ses conceptions la majeure partie de la communauté scientifique. On regrettera d'autant plus en conséquence le fidéisme aveugle dans les méthodes strictement formelles, qui neutralise aujourd'hui de manière récurrente le facteur temps et abrase en synchronie toutes les aspérités et tous les creux résultant de l'érosion chronique. Fidéisme grâce auquel les sciences du langage ont pu aujourd'hui s'arroger à moindre prix une respectabilité méthodologique de façade ; elles excipent de leur scientificité pour avoir appliqué à la linguistique -- avec Frege, Gödel, Hilbert, Tarski, d'une part, et Harris, Chomsky, Montague, d'autre part -- des principes logiques et des résultats mathématiques. Mais on remarquera que ces derniers -- essentiellement limités aux seuls domaines de l'algèbre élémentaire et des automates -- demeurent superficiels et n'exploitent que le versant apodictique de la discipline. Principes prédictifs, indéniablement, mais dans un sens qui -- le facteur temps étant mis entre parenthèses -- les rapproche paradoxalement de la prédictivité creuse de l'histoire générale. Or, des études récentes conduites en d'autres secteurs des mathématiques, notamment en analyse, en topologie et en stochastique, donnent à penser qu'une exploitation intéressante des résultats serait possible dans le champ si peu prévisible des évolutions du langage, pour peu qu'on prenne le risque de considérer comme René Thom que : " L'analogie, la métaphore, contrairement à la vision commune qui en fait quelque chose d'approximatif, de flou, [se révèle être] une relation stricte et que l'on peut, dans bien des cas, exprimer mathématiquement, même si cette expression mathématique en soi n'a pas d'intérêt dans le processus mental qui fait considérer l'analogie "(7)
Les diverses dimensions dans lesquelles se déploie le langage paraissent tout naturellement à cet égard un lieu privilégié d'expérimentation de cette phénoménologie. D'autant que le langage assume une fonction holistique qui lui est consubstantielle. Or, il faut constater que les études classiques de sociolinguistique, même appliquées à l'histoire de la langue, ne parviennent guère à renouveler l'aperception du phénomène. Le modèle de l'enclume, par exemple, que R. A. Lodge(8) utilise après Einar Haugen, pour aussi productif qu'il soit, n'explique le rapport synchronique entre des forces dominantes et une matière informée par ces pressions que sur la base d'une successivité linéaire des unités chroniques. Nullement par une projection de cette tension dans un espace-temps constamment modifié et remodelé par cette énergie. Dans un article(9) vieux d'un peu plus de dix ans désormais, Wolfgang Wildgen plaidait en faveur de l'ouverture plus large de la linguistique évolutive à la théorie dite des catastrophes(10), et proposait notamment d'étudier avec ce modèle topologique les questions liées à la dynamique des langues : linguistique historique, histoire de la langue, acquisition du langage, etc.
Pour justifier l'application que j'entends faire de ce modèle sur une base autre que celle de l'arbitraire, il convient de revenir à deux faits d'évidence malheureusement dissimulés par nos habitudes phénoménologiques qu'a trop marquées l'empreinte du binarisme manichéen propre aux rationalités occidentales :
Admettre que la dynamique d'un événement commence au niveau même de l'existence de cet événement.
Et assentir en conséquence à l'idée que -- la grammaire n'étant qu'abstraction généralisante de l'expérience(11) -- l'histoire de la langue se voit doublement contrainte par les forces externes et internes qui s'exercent sur elle en tous les instants de son existence et de son devenir. Le système de systèmes qu'est la langue expose de fait des régulations externes de nature socio-culturelles, et internes, de nature sémiologique, dont on peut penser qu'elles sont en constante interaction.
L'engouement manifesté à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle pour les phrases clivées et les constructions détachées est certainement à mettre en relation avec une émancipation progressive de la subjectivité énonciatrice s'affranchissant des archétype du canon logique ; mais cette promotion d'un nouveau modèle rhétorique n'a pu être rendu possible que par un assouplissement corrélatif des formes de la construction. En quelles façons ? Au bout de combien de temps ? Selon quels trajets entre le discours et la grammaire ? Ce sont là les questions qu'un historien de la langue doit poser et affronter, et pour la résolution desquelles de nouvelles formes de représentations phénoménologiques des faits et des événements doivent être recherchées. Je passerai ici sur le détail de l'exposé de la méthode, excédant les limites d'un article, pour ne retenir que les acquis de cette modélisation :
1) La possibilité de décrire les langues en termes d'organisation spatiale [système] et temporelle [évolution] ;
2) La distinction entre espace ontologiquement homogène [l'espace physique ordinaire] et espace ontologiquement non homogène [l'espace sémiologique] ;
3) La mise en évidence des formes structurelles les plus communément attestées comme efficientes dans cette topologie :
a) le minimum simple, qui représente un état stable.
b) le pli, qui marque la fin d'un être ou son opposé, l'émergence
c) la fronce, qui indique la réunion, la séparation ou le devenir
d) la queue d'aronde, qui dénote le procès linguistique en voie d'extinction
e) le papillon, qui représente conceptuellement le transfert temporel ou spatial entre deux points
f) l'ombilic parabolique, qui ajoute un intermédiaire instrumental au papillon précédent :
g) l'ombilic hyperbolique, qui adjoint au papillon un second intermédiaire causatif
h) diverses singularités de transition entre événements : lèvre, réflexion, réfraction etc., qui spécifient les modalités d'acccomplissement du temps dans l'effectuation des transformations qui affectent le système.
Ces formes pourraient être appliquées par analogie aux procès événementiels que formalisent les langues, et sont susceptibles selon nous de correspondre aussi aux modes temporels d'évolution des systèmes linguistiques eux-mêmes, tant du point de vue externe [sociologique et psychologique] qu'interne [sémiologie verbale proprement dite].
[Suite] [Table]Notes
1 H. Meschonnic, De la langue française, Paris, Hachette, 1997, p. 8.
2 A propos de l'ouvrage de S. Mladenov, Geschichte der bulgarischen Sprache, Meillet écrivait déjà : " Il n'y a pas d'histoire de la langue sans une dialectologie et une géographie linguistique ", in Bulletin de la Société de Linguistique de Paris, XXX, 1929, p. 200.
3 Sylvain Auroux : Histoire des idées linguistiques, tome 1, Mardaga, 1989, Introduction, p. 33.
4 Yakov Malkiel, " Language history and historical linguistics ", in Romance Philology, 1953-54, pp. 65-76.
5 " De l'expression on passe à l'analyse tout simplement parce que l'expression ne correspond plus aux exigences de la linguistique naissante : les langues se sont multipliées et la grammaire des parlers vernaculaires; les voyageurs voyagent et les missionnaires convertissent. La bourgeoisie monte : le libéralisme s'impose comme idéal, d'abord laissez-faire, laissez-parler. Puis -- mais Rousseau est déjà un symptôme -- on en reviendra : l'autre surgit du néant : nègre, sauvage, paysan, enfant. Et les patois s'affirment, comme les dictionnaires qui leur répondent; un bon grammairien, le père Buffier était provençal -- c'est Duclos, homme de la ville, qui le remarque en passant -- comme Dumarsais, Domergue ou Féraud. Alors on commence à articuler! ", Charles Porset, "Grammatista Philosophans", in La Grammaire Générale des Modistes aux Idéologues, p.p. A. Joly & J. Stefanini, P.U.L., 1977, p. 43.
6 L. Petit de Julleville, Professeur Suppléant à la Faculté des Lettres de Paris, Maître de Conférences à l'École Normale Supérieure, Notions Générales sur les Origines et sur l'Histoire de la langue française, Paris, Delalain, 1883, p. 2.
7 René Thom, Prédire n'est pas expliquer, Paris, Champ, Flammarion, 1993, n° 288, p. 75. Le mathématicien prend ce risque épistémologique, lorsqu'il définit sa conception des rapports de l'observation à la constitution de l'objet scientifique et de cette dernière à l'analyse des faits eux-mêmes; là ou l'habitude était le plus souvent de se fonder sur une continuité insensible ou sur des états brutalement affrontés, se fait jour l'idée de transitions diversement négociées selon les secteurs observés : " Une catastrophe, au sens le plus large du terme, est un phénomène bien visible, une discontinuité observable. [...] Ce qu'il y a de spécifique qui oppose le langage mathématique au langage naturel, c'est cette possibilité de définir des variations continues, non descriptibles linguistiquement, car le langage naturel procède d'une combinatoire d'éléments discrets " [Paraboles et Catastrophes, Flammarion, 1983, 116, 120-121]. Ce qui pose la nature très diverse des problèmes affrontés. Pour préciser le fondement et les modes d'être de cette théorie des ruptures, il ajoute successivement : " La théorie des catastrophes vient des mathématiques, mais ce n'est pas des mathématiques. […] J'aime les choses qui bougent, les choses flexibles que je peux transformer à ma façon " [Paraboles et Catastrophes, Flammarion, 1983, 29-29] ; " Il s'agit d'une méthodologie, voire d'une sorte de langage permettant d'organiser les données de l'expérience dans les conditions les plus diverses " [Paraboles et Catastrophes, Flammarion, 1983, 59] ; de cette " méthodologie ", le mathématicien dégage alors une " herméneutique " "qui s'efforce, face à n'importe quelle donnée expérimentale, de construire l'objet mathématique le plus simple qui puisse l'engendrer " [Paraboles et Catastrophes, Flammarion, 1983, 66] . Un tel système de réflexion permet ainsi "dans une certaine mesure, d'attaquer des problèmes à caractère philosophique avec des méthodes à caractère géométrique et scientifique faisant appel aux techniques de la topologie différentielle et de la géométrie différentielle " [Paraboles et Catastrophes, Flammarion, 1983, 87]. J. Petitot-Cocorda et B. Pottier dans les domaines de la morphologie et de la sémantique ont déjà pu exploiter le bien-fondé de ces considérations. Se situant sur la ligne de crête qui unit les faces scientifique et philosophique de tout phénomène observable, un tel modèle se constitue en phénoménologie permettant de conjoindre l'espace et le temps dans lesquels se développent tous les processus vitaux. Et parmi ceux-ci les formes d'évolution des langues.
8 R. A. Lodge, Le français, histoire d'un dialecte devenu langue, traduction par Cyril Veken de : French, from Dialect to Standard, London Routledge, 1993, Paris, Fayard, 1997, p. 43.
9 Wolfgang Wildgen, " Catastrophe Theory as a Basic Tool in Theoretical Linguistics ", Theoretical Linguistics, vol. 14 / 1987, ed. by Helmut Schnelle, Walter de Gruyter, Berlin - New York, pp. 259-294. Je remercie vivement André Wlodarczyk d'avoir attiré mon attention sur cet article et de m'en avoir fourni une copie.
10 Pour une présentation générale de la théorie des catastrophes comme modèle mathématique, on peut se reporter à : R. Thom, Modèles mathématiques de la morphogénèse, Paris, Christian Bourgois, 1980, 365 p. Pour des applications à la linguistique, voir : B. Pottier, Théorie et analyse en linguistique, Paris, Hachette, 19871, 19922 ; et J. Petitot-Cocorda, Morphogénèse du sens, Paris, PUF, 1985, 320 p.
11 Bernard Pottier, Sémantique générale, Paris, P.U.F., 1992, p. 72.