1829

B/. Dictionnaires et vocabulaires:

491. Dictionnaire des Dictionnaires pour apprendre plus facilement et pour retenir plus promptement l'orthographe et le français. Seul ouvrage dans lequel les mots soient classés et groupés par ordre naturel de difficultés, et le seul où l'on trouve: 1. un dictionnaire de toutes les difficultés pour les initiales, les intermédiaires et pour la variation des finales; de telle sorte que, lorsqu'on cherche un mot par une difficulté, on trouve à l'instant le mot rectifié suivant l'orthographe de l'Académie, mais en même tems tous les mots qui ont la même difficulté d'orthographe, de prononciation et de variation suivant nos meilleurs dictionnaires modernes; 2. un dictionnaire des homonymes et de toutes les locutions presque homonymes; 3. un répertoire de tous les mots composés, avec une indication de ceux qui prennent une S et de ceux qui n'en prennent pas, soit au singulier, soit au pluriel; 4. les verbes tout conjugués en deux lignes et par ordre alphabétique; ceux qui prennent le verbe être, ou le verbe avoir, avec la préposition de, ou avec la préposition à; 5. un traité des participes en deux règles, sur deux colonnes en regard, avec explications; 6. un traité sur l'emploi des différens tems du subjonctif; 7. 1a manière d'analyser les mots et les phrases selon la logique et selon la grammaire; 8. des tableaux des difficultés dans l'accord de la finale de tous les tems des verbes avec leur sujet, soit simple, soit complexe, soit composé, dans la phrase écrite, 9. les locutions vicieuses rectifiées sur deux colonnes en regard; 10. un traité complet de ponctuation grammaticale et logique d'après nos meilleurs typographes, par L F. Darbois, professeur au ci-devant collège des Colonies; un grand in-8° de 24 feuilles 1/4; Paris, chez l'auteur, et chez Aimé André libraire.

492. Dictionnaire étymologique de la langue française, où les mots sont classés par famille, contenant les mots du Dictionnaire de l'Académie Française, avec les principaux termes d'Art, de sciences et de métiers, par B. de Roquefort, précédé d'une dissertation sur l'Étymologie par J.-J. Champollion-Figeac; 2 volumes in-8° de 52 feuilles 1/2; Paris, chez Goeury, rue Pavée Saint-André-des-Arts.

493. Nouveau vocabulaire classique de la langue française, contenant les mots employés dans nos meilleurs auteurs, usités dans la bonne conversation, dans les sciences et dans les arts. Ouvrage rédigé pour un cours complet de langue maternelle, et mis, par une disposition très spéciale, et facile, à la portée des commençans, par A. Bonnaire; in-8° de 34 feuilles 1/4; à Soissons, chez Arnoult, à Paris, chez Lecointe libraires.

494. Nouveau vocabulaire de la langue française, extrait du Dictionnaire de l'Académie, par Lambert-Gentot; in-8° de 55 feuilles; Lyon, chez Lambert-Gentot, imprimeur.

495. Vocabulaire des mots français et des locutions françaises qui ont une prononciation semblable ou à-peu-près semblable, et la plupart une orthographe et une signification différentes, par E.-A. Lequien; in-12 de 14 feuilles 1/2; Paris, chez l'auteur, cour de Rohan.

496. Petit vocabulaire comparatif du bon et du mauvais langage, contenant tous les vices de l'élocution et de la prononciation, par J.-E.-F.-J. Boinvilliers, nouvelle édition revue et augmentée des déformations contemporaines de la langue par U.-A.-R.; in-16 de 9 feuilles 5/8; Paris, Delalain éditeur.

497. Nouveau dictionnaire d'Argot, par un ex-chef de brigade sous Vidocq, suivi de la chanson des galériens rapportée dans ses Mémoires; ouvrage utile aux gens du monde; in-32 d'une feuille; Paris, chez les marchands de nouveautés.

N.B. Pour des rapprochements, voir plus haut n° 373 et 451, entre autres.

498. Dictionnaire de l'origine des proverbes; explications curieuses et instructives de l'origine des phrases proverbiales qui sont usitées de nos jours, par M.-C. Bourdonné, professeur de langue française; in-32 de 2 feuilles; Paris, Garnier éd.

C/. Ouvrages de grammaire générale, française ou comparée :

499. Lettres à Thémire sur la grammaire française en prose et en vers, par J. B. Durand de Nevers, in-12 de 11 feuilles 2/3. J. B. Dureuil, Paris.

N.B. Utilisation osée des anciens restes du XVIIIe siècle, que seule peut justifier la lenteur des transformations idéologiques de la société.

500. Traité du langage et de la proposition en particulier, considérée dans ses rapports avec la grammaire et la logique, par L. Bezout; in-8° de 4 feuilles; Paris, chez Dondey-Dupré fils, et chez Treuttel-Wurtz, libraires éditeurs.

501 . La Grammaire ramenée à ses principes naturels, ou traité de grammaire générale appliquée à la langue française, avec 2 tableaux synoptiques contenant la conjugaison de tous les verbes, par Serreau et Boussi; seconde édition revue, corrigée et amendée; in-8°, de 29 feuilles 1/8; Paris, chez Dauthereau.

N.B. Cf. supra n° 376.

502. Grammaire philosophique et raisonnée, par M.-A. Matge; in-8° de 16 feuilles 1/4; imprimerie de Bénichet aîné à Toulouse.

503. Principes abrégés de grammaire générale, suivis des principes généraux de la langue française et précédés d'un tableau synoptique des parties grammaticales, par J.-A. Sudrie; in-8° de 26 feuilles 3/8; Paris, chez Belin Mandar et chez Devaux libraires.

504. Tableaux analytiques des élémens du langage français, ou recueil de toutes les manières de représenter les sons et les articulations au commencement, au milieu ou à la fin des mots, par M. Mialle, professeur de Sténographie; in-8° de 2 feuilles 1/2, à Paris, chez Sautelet libraire .

505. Analyse grammaticale suivie d'un Abrégé d'analyse logique, par E.-A. Lequien; in-12 de 10 feuilles ½; Paris, chez l'auteur, cour de Rohan.

N.B. Cf. supra n° 145, 182, 269, 495.

506. Cours de grammaire française analytique propre à l'enseignement mutuel et à l'enseignement simultané, suivi d'une table de 450 questions numérotées, par Pierre-Camille d'Oliviers; seconde édition corrigée et augmentée; in-12 de 8 feuilles 1/6; à Châlons, chez Bonniez-Lambert, libraire; à Reims, chez Boissart-Carolet, libraire éditeur.

507. Grammaire analytique de la langue française, suivie d'une nouvelle méthode d'analyse logique et d'analyse grammaticale; ouvrage composé sur un plan tout-à-fait neuf par B. Biagioli ; in-8° de 17 feuilles ½; Paris, chez l'auteur, rue Rameau, n° 28.

508. Grammaire française méthodique et raisonnée, d'après un nouveau plan, fondée sur un grand nombre de faits, et sur l'autorité des grammairiens les plus connus, par Alexandre Boniface ; in-12 de 16 feuilles 5/12; Paris, chez l'auteur, rue de Tournon.

509. Grammaire française suivie d'une nouvelle méthode ou nouvelle manière d'étudier les langues, afin de les apprendre très facilement et promptement, sans effort de mémoire, appliquée à la langue française, par ***; Paris, chez Garnier éd.; chez Dembrée libraire, et chez l'auteur, rue des Petites Écuries, n° 27.

510. Nouvelle grammaire française composée d'un dialogue, des principales règles de l'arithmétique et d'un traité de religion propre aux personnes de sexe différent, par J.-B. Bruchet ; in-12 de 9 feuilles ¾; Paris, chez Tourneux libraire.

511. Principes élémentaires de grammaire et d'orthographe française, lithographiés pour former exemples d'écriture à l'anglaise, à l'usage des jeunes gens des deux sexes; in 4° de 7 feuilles ½; imprimerie lithographique de Beisson à Marseille.

512. Élémens de grammaire française, extraits de la grammaire de l'abbé Gaultier; nouvelle édition entièrement refondues et considérablement augmentée, par de Blignières, Demoyancourt, Ducros de Sixt, et Le Clerc aîné, ses élèves; in-18 de 2 feuilles 5/8; à Paris, chez J. Renouard, libraire.

513. Nouvelle méthode grammaticale pour étudier la langue française, par A.-M.-F. Chevet Saint-Omer; 1ère partie, analyse; in-12 de 4 feuilles; Paris, chez Lecointe et Delalain éd.

N.B. Cf. supra n° 474.

514. Préparation à l'analyse grammaticale, approuvée et recommandée par le Recteur de l'Académie d'Aix, par E. Blancard; in-8°- de 2 feuilles, imprimerie de Feissat à Marseille.

515. Nouvelle méthode grammaticale pour étudier la langue française à l'usage des maisons d'éducation), par A.-M.-F. Chevet Saint-Omer, etc. 2e partie: exercices; in-12 de 3 feuilles; Paris, chez l'auteur, rue de Chartres, n° 12, et chez Delalain éd.

N.B. Cf. supra n° 513.

516. Traité d'analyse grammaticale divisé en 28 exercices, où se trouvent pour exemples les règles les plus difficiles de la grammaire, par L.-V. Lambert, in-12 de 3 feuilles ¾; Sedan, chez Suchaux imprimeur.

517. Système général d'analyse grammaticale, perfectionné et adressé par colonnes sur le papier, par H.-G.-M.-N. Jorand, in-8°, de 2 feuilles ¾; imprimerie de Cotterest Saint-Quentin.

518. Manuel d'un grammairien, par L.-F.-V. Humphrey; in-12 de 12 feuilles 1/2; Vannes, chez Lamarzelle; Auray, chez l'auteur.

519. Grammaire française des commençans, par demandes et par réponses, avec des tableaux synoptiques pour les verbes et des modèles soignés d'analyse grammaticale, par A. Bonnaire; in-12 de 10 feuilles 1/6; Paris, chez Lecointe; Soissons, chez Arnoult.

520. Lettre sur la définition du verbe, in-8° d'une demi-feuille; imprimerie de Duverger à Paris.

521. Atlas de grammaire, ou Tables propres à exciter et à soutenir l'attention des enfans dans l'étude de cette science, par de Blignières, Demoyancourt, Ducros et Le Clerc ainé, ses élèves; in-folio de 7 feuilles ½ plus deux tableaux gravés et un petit feuillet d'étiquette; Paris, chez J. Renouard, rue de Tournon.

N.B. Cf. supra n° 512.

522. Jeu grammatical où il n'est plus question de leçons, mais de parties; où l'on ne conjugue plus les verbes mais on les joue; par J. M.; in-8°, de 2 feuilles ½, Paris, chez Garnier éd.

523. Secon (sic) jeu de cartes instructives: Grammaire; ouvrage destiné à l'instruction de la jeunesse des deux sexes, par V.-E. Jouy; in-32 de 48 cartes; imprimerie de Déis à Besançon; Paris, chez Eymery, Fruger et Cie .

524. Les participes réduits à une seule règle mise à la portée de toutes les intelligences, par V.-A. Vanier; in-32 d'une feuille 112; Paris, chez Garnier éd.; chez l'auteur.

525. Traité des participes à l'usage de la pension Louis et de la pension dirigé par Mme Héreau; in-12 d'une feuille; à Auxerre, chez F. Fournier libraire.

526. Le participe passé ramené à sa véritable origine et soumis à un seul et unique principe, ou Application de l'analyse à cette partie importante du discours; traité nouveau, au moyen duquel on peut acquérir, en quelques minutes, une connaissance parfaite et approfondie du participe passé, par L.-N. Bescherelle, de la Bibliothèque du Cabinet du Roi; in-8° de 2 feuilles ¾; Paris, chez l'auteur et chez Garnier éd .

N.B. Premier ouvrage d'un " grammairien "(9) dont l'activité sera intensément aiguillonnée par le sens commercial.

527. Nouveau traité des participes, suivi d'exercices progressifs sur le participe passé, par M. Noël et M. Chapsal; in-12 de 8 feuilles 5/6; Paris, chez Maire-Nyon, Roret libraires-éditeurs.

528. Le participe français mis à la portée de tous les âges, par Mme A. Riby, institutrice; in-12 d'1/6 de feuille; Paris, chez David, Garnot, libraires, et chez l'auteur, Place Royale, n° 28.

529. Les participes mis en action, ou jeu de cartes des participes, par l'Honoré; in-24 d'une demi-feuille plus un tableau et 54 cartes; Paris, chez l'auteur, rue Richer, n° 58.

N.B. Pour mettre ce jeu à la portée de toutes les bourses, les cartes sont présentées soit en noir, soit colorées... Apprécions ce raffinement démocratique !

530. Les omnibus des participes ou les participes mis à la portée de tous; in-32 d'une feuille; Paris, chez Froment éd.

531. Revue grammaticale ou réfutation des principales erreurs des grammairiens, par L.-N. Bescherelle; in-32 d'une feuille; Paris, chez l'auteur, et chez Garnier éd.

532. Questions de grammaire française suivies de remarques sur l'orthographe, d'un traité de ponctuation, et d'analyses grammaticales, par M.-J., à l'usage des écoles chrétiennes; Lyon, chez Cobourg libraire.

533. Solvique et phonétique, c'est-à-dire: le mécanisme de la parole dévoilé, et écriture universelle, au moyen de 48 phonins ou lettres qui, à l'aide de quelques signes, accens et marques, désignent tous les sons de la parole avec leurs qualités spécifiques dans l'ordre prosodique; précédées d'une esquisse de l'histoire de l'écriture, et suivie d'une méthode de noter la déclamation, moyennant douze chiffres duodécimaux, par Ch. L. B. D. M. G.; in-12 de 7 feuilles ½ plus une planche et un tableau; Paris, de l'imprimerie de F. Didot.

534. Cacologie, ou recueil des locutions vicieuses les plus répandues, rédigée d'après les Omnibus de langage, par J.-B. Crequempot; in-18 d'une feuille ½; imprimerie de Reboux-Leroy à Lille.

535. Petite cacographie sur un plan nouveau, ou cours de devoirs français sur les règles de l'Orthographe et de la syntaxe qui présentent le plus de difficultés, par P.-M. Brouster; in-12 de 3 feuilles; Saint-Brieuc, chez Prud'homme.

536. Nouvelle cacographie ou exercices sur les plus grandes difficultés de la langue française, par J.-B. Bruchet; imprimerie de Leroy à Boulogne, in-18 de 2 feuilles 1/3.

537. Nouvelle cacographie rédigée suivant l'ordre grammatical, où les fautes à corriger sont toutes contre la grammaire, par H. Caplain; in-8° oblong de 7 feuilles ¾; Paris, Delaforest libraire.

538. Méthode pour apprendre en peu de tems, à bien prononcer et orthographier tous les mots de la langue française, par J. Chanalet-Valpêtre; in-8° d'une feuille ½; Paris, chez Détrez, Moronval, Viduoq libraires.

539. Praxigraphie ou recueil d'exercices dans un nouveau genre, pour enseigner ou pour apprendre rapidement par la pratique toutes les règles de la grammaire et de l'orthographe, par M. Marle et M. Leterrier, principal de Collège; seconde édition, revue, corrigée et grandement augmentée; in-12 de 5 feuilles 2/3; Paris, au bureau du Journal de la langue française, grammatical, didactique et littéraire; et chez Delalain éd.

540. Exercices sur les homonymes français et sur les difficultés que présentent les genres des substantifs, par A. Champalbert; in-12 de 7 feuilles; à Nancy, chez Ginemot et Vidant libraires.

541. La réforme orthographique aux prises avec le peuple, ou le Pour et le Contre, par V.-A. Vanier; in-32 d'une feuille ½; Paris, chez Garnier.

542. Charte qonstitusionèle, imprimée en ortografe nouvèle; in-32 d'une demi-feuille; imprimerie de Plassan; Paris, rue de Richelieu, n° 21.

N.B. En ce qui concerne ces derniers textes autour de la question de l'orthographie au tournant de la révolution de 1830, nous nous permettrons de renvoyer le lecteur à notre étude de la réforme orthographique soutenue par Marle: Le Français moderne, 1976, n° 1, Janvier, pp. 28-56.

543. La Raison éveillée, exercée, développée ou l'instruction, par Toussaint Chaillou, avocat du barreau de Paris; in-8° d'une feuille et demi; Paris, chez Dentu libraire-éditeur.

D/. Manuels de rhétorique et de poétique

544. Théorie de la narration suivie des règles générales de l'analyse et du développement oratoires, avec des modèles d'exercices, à l'usage de la seconde, par P.-F. de Calonne; seconde édition revue et corrigée; Paris, chez Compère jeune libraire.

545. Traité élémentaire de rhétorique et d'éloquence à l'usage de la jeunesse et des pères de famille qui s'occupent de l'éducation de leurs enfans, par M.-F. Malepuyse; in-18 de 3 feuilles; imprimerie de Prelard à Paris; chez Verdet éd.

546. Nouveau cours de rhétorique contenant des versions latines, des versions grecques, des matières en vers, rédigé et mis en ordre par deux professeurs de l'Académie de Paris, avec les corrigés; 2 volumes in-12, ensemble de 44 feuilles 1/3; Paris, chez Auguste Delalain éd.

N.B. Cf. supra n° 272.

547. Précis d'un traité de poétique et de versification contenant des considérations sur la poésie en général, son origine, son but, ses moyens, ses formes, caractères et modifications à diverses époques, les règles de la composition et du style poétique selon les systèmes des divers poètes; celles de la versification et de tous les différens genres de poésies anciens et actuels; précédé d'une introduction historique et suivi d'une biographie, d'une bibliographie et d'un vocabulaire analytique, par M. Viollet-Leduc, grand in-32 de 4 feuilles ½ plus un frontispice lithographié; Paris, au bureau de l'Encyclopédie portative, rue du Jardinet, n° 8.

N.B. Même mouvance idéologique que pour Choppin d'Arnouville, Cf. supra n° 490.

[Suite] – [Table]


Notes

9 Louis-Nicolas Bescherelle, né en 1802, mort en 1884, dit Bescherelle aîné, grammairien et lexicographe, archiviste au Conseil d'État, puis bibliothécaire au Louvre, ; et Henri-Honoré Bescherelle, né en 1804, mort en 1887, employé au Conseil d'État, dit Bescherelle jeune.

Après avoir fait des études de droit, L.-N. B. cède comme beaucoup d'autres de sa génération à son goût pour les lettres. Mais celui-ci ne s'épanche pas en littérature proprement dite; il s'épanouit dans la production et la compilation d'ouvrages portant sur la langue française, qui est conjoncturellement alors en voie de stabilisation par les effets de la volonté d'un roi illégitime, Louis-Philippe d'Orléans. En effet, celui-ci n'étant plus comme un Bourbon lieutenant de Dieu sur la terre, mais simple Roi des Français, doit asseoir son autorité et son prestige sur une langue parvenant enfin à une véritable dimension nationale ; une langue qui permette la cristallisation d'un sentiment d'identité nationale et d'une culture ancrée en tradition historique. Cette ambition va se concrétiser au moyen de deux entreprises politiques : la loi Guizot de 1833 sur la scolarisation, d'une part, aux effets limités, mais qui fixe le français comme langue de l'école primaire, et qui donne du poids à la mesure de 1832 voulant que les emplois publics ne fussent désormais occupés que par des citoyens maîtrisant parfaitement les normes du français ; et, d'autre part, le vaste mouvement de la première philologie française, que Salvandy et Guizot lancent à la demande du Roi, en dépêchant dans les bibliothèques de France et de l'étranger tous les érudits en mesure de rapporter à Paris les premiers monuments littéraires de la langue française : Francisque Michel, Paulin Paris, qui restitueront à la France la Chanson de Roland, la chronique de Jordan Fantosme, etc. On saisit mieux dans ce cadre l'hyperactivité grammaticalo-linguistique de ces années, et l'intérêt idéologique des travaux des Bescherelle, qui présentent tous la caractéristique de solidariser les dimensions historique et géographique de la langue française, afin de promouvoir une conception nationale de sa représentation.

Membre de la Société Grammaticale de Paris, L.-N. B. rédige en 1829 un opuscule, Le Participe passé ramené à sa véritable origine et soumis à un seul et unique principe, ou Application de l'analyse à cette importante partie du discours, qui inaugure sa carrière de grammatiste, ultérieurement poursuivie en collaboration avec son frère cadet, H.-H. B. ou avec d'autres. L.-N. B. s'engage alors dans la fondation de la Société de propagation de l'enseignement de la grammaire; il entre ensuite comme membre correspondant à l'Athénée d'Anvers, et participe à la vie de multiples sociétés philomathiques, dont la Société de Statistique Universelle, ainsi qu'à la rédaction de la Revue Encyclopédique. En parfaite adéquation avec les urgences politiques de l'heure, L.-N. B. publie alors la Grammaire Nationale (1834), dont le titre complet -- voir ci-dessous -- est tout un programme. L'ouvrage est préfacé par Philarète Chasles [De la Grammaire en France, et principalement de la Grammaire Nationale, avec quelques observations philosophiques et littéraires sur le Génie, les Progrès et les Vicissitudes de la langue française], et qui se développe sur près de 900 pages.

Cette grammaire, également diffusée à l'étranger, connaîtra 15 éditions successives, la dernière étant publiée en 1877 par la Librairie Garnier frères, qui avait repris en 1869 le fond incendié de l'Abbé Jacques-Paul Migne. Les frères Bescherelle ont souhaité rédiger dans cet ouvrage une grammaire reflétant le génie de la langue française à travers la pratique des plus grands écrivains classiques et de quelques inoffensifs romantiques. Ce faisant, ils exposent naïvement un raisonnement analytique et explicatif écartelé entre l'impératif rationnel du XVIIIe s. et les pressions esthético-moralisantes du XIXe siècle. Le traitement des parties du discours s'y révèle conforme à la tradition inaugurée par Lhomond avec -- cependant -- un infléchissement sensible vers la valorisation stylistique des phénomènes d'expression. Une insistance particulière est accordée au système verbal, notamment dans ses aspects normatifs, ce qui ne surprendra pas compte tenu de la part prise dans l'entreprise par Litais de Gaux, auteur en collaboration avec P. Verlac, d'un Dictionnaire Synoptique de tous les Verbes de la langue française, tant réguliers qu'irréguliers, entièrement conjugués [Paris, Didier, 1850], dont les résultats seront pour longtemps récupérés et commercialisés d'ailleurs sous la dénomination de Bescherelle des verbes français. Les innovations terminologiques de l'ouvrage sont inexistantes. Le corpus illustratif des frères Bescherelle se partage équitablement entre les témoignages des littérateurs -- prose et poésie versifiée confondues -- et ceux de leurs prédécesseurs grammairiens. Voisinent ainsi dans une même page les témoignages de Domergue, J.-J. Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre, Buffon et Voltaire [p. 259]; ou Delille, Michaud, Boileau, J.-J. Rousseau, Collin d'Harleville, Thomas Corneille, Chateaubriand, Marmontel, Campistron, Racine, De Wailly, et Girault-Duvivier [p. 565]. Quoiqu'ils fussent tous censurés pour une raison ou pour une autre, les ouvrages de référence auxquels renvoient les frères Bescherelle s'inscrivent dans la tradition de Restaut, Lhomond, Lemare, Blondin et Boniface. Tenant un discours moralisateur sur la norme grammaticale, et exposant les lois de l'usage orthographique, morphosyntaxique [la conjugaison des verbes] et lexical, les Bescherelle, qui ne sont pourtant grammairiens ni de formation, ni de profession, poursuivent la tâche édificatrice de Girault-Duvivier et de sa Grammaire des Grammaires [1811]. Ils donnent de la langue une représentation ordonnée et revendiquent d'exercer un magistère esthétique et social, incluant sans surprise une dimension nettement éthique: "Aujourd'hui que l'on commence à rougir tout à la fois des écarts de la pensée et des erreurs du style; que les livres qu'enfantait l'esprit déréglé de quelques écrivains ont passé de mode; qu'on en est revenu à la nature, à la vérité, au bon goût, cet ouvrage, destiné à ramener la langue dans les limites raisonnables que nos grands écrivains ont su respecter sans rien perdre de leur essor et de leurs prodigieux avantages, ne peut manquer d'obtenir les suffrages universels, et il restera, nous en avons l'espoir, comme le monument le plus imposant qu'on ait jamais élevé à la gloire de notre langue" [p. VIII].

En 1838, L.-N. B. affiche plus nettement son zèle didactique et prescriptif en publiant une revue: la France Grammaticale, qui n'aura toutefois que trois publications. Il est vrai que cette date, qui est aussi celle de la mort définitive du courant de la grammaire métaphysique ou générale issue du XVIIIe siècle, signe le début d'une re-grammatisation scolaire de la langue française, soutenue par les récents acquis de la grammaire historique et comparée que les frères Grimm, Diez et Bopp développaient outre-Rhin depuis 1810. Or le discours didactique de L.-N. B. se résume en trois idées essentielles. Apprendre à lire n'est pas apprendre à déchiffrer: l'enseignement de la grammaire est lié à un projet d'enseignement de la lecture de textes et d'analyse logique des phrases complexes. La démarche générale d'apprentissage doit être progressive et analytique: il faut partir d'exemples, et s'appuyer sur des textes lisibles par des enfants, évoquant leur expérience quotidienne. Il convient enfin de faciliter l'enseignement de la grammaire, non par des simplifications abusives, mais par recours à des contenus authentifiés par de grands textes littéraires ou empruntés à des situations réelles. L.-N. B. défend là une conception logique, esthétique et morale de la langue inscrite au fond dans une tradition classique bien connue. En France même, il ne peut toutefois s'opposer durablement, après Humboldt, à l'expansion d'une pensée du langage inédite qui dépasse le cadre des règles d'un système achevé et postule une énergie de la langue propice à l'exercice de sa fonction de représentation du monde [Weltanschauung], qu'illustrent les plus grands écrivains romantiques et que théorisent les nouveaux linguistes à partir de 1839 [Fallot].

Le Dictionnaire National, projeté en 1843 comme le complément de la grammaire de 1834, voit le jour en 1846 sous la forme de deux volumes grand in 4°, format des ouvrages analogues de l'Académie française, de Landais, et de Laveaux [1820]. Comme la majeure partie des dictionnaires universels, la nomenclature répertoriée est abondante: environ 130 000 entrées. Elle est introduite par une préface, une table des abréviations utilisées, et une liste des auteurs cités: 472 noms, en réalité beaucoup plus. Par comparaison avec les dictionnaires antérieurs ou contemporains, la présentation typographique des notices, et le classement des sens enregistrés, dénotent un net souci d'amélioration de la lisibilité. 381 marques de domaines, plus du double de celles utilisées par les concurrents, témoignent de cette volonté de classification. Entre le purisme frileux de l'Académie et le laxisme non contrôlé des autres dictionnaires universels, les Bescherelle suivent alors une voie moyenne: leur dictionnaire veut être le dictionnaire de "tout le monde "et non d'une "coterie", nonobstant il n'intègrera pas le langage populaire [d'Hautel, Desgranges] ou vicieux [Platt]. Les Bescherelle revendiquent la mesure dans le choix des mots, le recours à la loi de l'usage, la vérification, la méfiance à l'égard des néologismes, des archaïsmes, et surtout des provincialismes. Le soin à apporter aux acceptions, et aux classement des sens des mots est certes devenu un lieu commun depuis l'article dictionnaire de d'Alembert dans l'Encyclopédie, mais ils soulignent déjà la place fondamentale de la syntaxe dans les mécanismes du sens, ainsi que la nécessité d'appuyer les définitions sur des analyses grammaticales d'exemples. Moderne, le Dictionnaire National veut l'être par le choix des auteurs d'exemples. Non seulement les écrivains des XVIIIe et XIXe siècles représentent les trois quarts de l'ensemble, mais surtout les auteurs postérieurs à 1820 constituent à eux seuls plus du quart des auteurs cités. Bien sûr les Bescherelle restent traditionnels, Bossuet, Fléchier, Massillon, Racine, Voltaire, Rousseau et Bernardin de Saint-Pierre demeurent les références de prédilection, ainsi que Chateaubriand. Mais à leurs côtés on note les présences récurrentes de Louis-Sébastien Mercier, Casimir Delavigne, Alcide de Beauchêne, et Andrieux, de journalistes, d'hommes politiques, d'essayistes contemporains, et de scientifiques. Si l'objectif de la Grammaire Nationale trouvait sa réalisation dans des exercices pragmatiques de phraséologie, le Dictionnaire National propose des modèles idéologiques d'emploi des mots assortis de considérations d'usages nettement hiérarchisantes.

Les Bescherelle s'accommodent fort bien de l'opposition d'une science logique du langage, héritée de la grammaire générale, et d'une pratique de la langue enregistrée, et triée, par le dictionnaire. En langue, tout doit pour eux être explicable, et le Dictionnaire National, à la différence des "vocabulaires" et des innombrables dictionnaires généraux publiés entre 1825 et 1845, ambitionne de rendre compte de ces emplois, et veut justifier les variations sémantiques, établir au-dessus de ces dernières une continuité reflétant une irénique homogénéité du monde réel. La fixation de la France dans et par sa langue.

Initiateurs et comparses, y compris sous des pseudonymes [Dr Sévérus Syntaxe], de nombreuses querelles propices à la floraison d'incessants libelles, les frères Bescherelle sont parfaitement représentatifs de ces "polygraphes" prescriptivistes de la langue -- dont le XIXe siècle a regorgé -- qui fixèrent dans leurs écrits les conceptions épilinguistiques socialement discriminantes d'une bourgeoisie triomphante, confirmée dans ses certitudes axiologiques par tous les gouvernements et tous les régimes politiques.

Les ouvrages publiés par les Bescherelle composent à peu près la liste suivante :

1829 : Le Participe passé ramené à sa véritable origine et soumis à un seul et unique principe, ou Application de l'analyse à cette importante partie du discours, Paris, l'auteur, in 12° 42 p.

1829 : Revue grammaticale ou Réfutation des principales erreurs des grammairiens, Paris, chez l'auteur, 64 p.

1834 : Grammaire Nationale ou Grammaire de Voltaire, de Racine, de Bossuet, de Fénelon, de J.-J. Rousseau, de Buffon, de Bernardin de Saint-Pierre, de Chateaubriand, de Casimir Delavigne, et de tous les écrivains les plus distingués de la France ; Renfermant plus de cent mille exemples qui servent à fonder les règles, et forment comme une espèce de panorama où se déroule notre langue, telle que la nation l'a faite, telle que la nation doit la parler. Ouvrage éminemment classique, qui, indépendamment de son but spécial, doit être considéré comme un Cours pratique de littérature française, et une introduction à toutes les branches des connaissances humaines; publié avec le concours de MM. Casimir Delavigne, de Jouy, Villemain, Tissot, Nodier, de Gérando, É. Johanneau, Deshoulières, Lévi, Litais de Gaux, etc… Et précédée d'un Essai sur la Grammaire en France et de quelques considérations philosophiques et littéraires sur la langue française par M. Philarète Chasles, Paris, Bourgeois-Maze, libraire, Dubois-Voilquin, Frères, Leipsick, Léopold Michelsen, in-8°, 878 p.

1834 : Théorie et exercices de la Grammaire Nationale, Paris, Bourgeois-Maze, libraire, Dubois-Voilquin, Frères, Leipsick, Léopold Michelsen, in-8°, 624 p.

1838 : La Petite grammaire de l'école pratique, ou Grammaire du premier degré, Paris, Delloye, 166 p.

1838 : La France Grammaticale, Journal des écoles primaires, des collèges, des pensions, des gens du monde et de l'instruction publique en général principalement destiné à: 1° guider les jeunes maîtres dans l'art difficile d'enseigner, à éclairer leurs doutes, et à les fixer dans les choix des meilleurs livres élémentaires. 2° à examiner, sous le rapport du style, tous les ouvrages nouveaux; 3° à favoriser les progrès de la langue et le perfectionnement des méthodes ; publié par L.-N. Bescherelle, avec le concours et sous le patronage de MM. Guizot, Villemain, Casimir Delavigne, Bescherelle Jeune, Durazzo, avocat, Gillet-Damitte, bachelier ès-lettres instituteur supérieur, Perron, professeur à la faculté de Besançon, Guinepolle, professeur d'art et de littérature.

1838 : Réfutation complète de la grammaire de MM. Noël et Chapsal, appuyée sur plus de cinq mille exemples tirés de nos grands écrivains, ouvrage indispensable aux instituteurs et institutrices, nouvelle édition augmentée de l'examen critique de la Grammaire populaire de M. Ch. Martin et des ouvrages de M. Vanier, Paris, Bourgeois-Maze, 226 p.

1838 : Étrennes grammaticales, ou les "Parce que" de la langue française pour l'année 1838, Paris, Saintin, 320 p.

1838 : En collaboration avec É. Braconnier et plusieurs membres de la Société grammaticale de Paris, Réfutation complète de la grammaire de MM. Noël et Chapsal, appuyée sur plus de 3000 exemples tirés de nos grands écrivains ou Grammaire des écoles primaires supérieures, des pensions, des collèges et des gens du monde, Paris, Librairie de la société d'émulation pour le perfectionnement de l'instruction primaire en France, VII-208 p.

1838 : Almanach des instituteurs et des institutrices pour l'année 1838 ou Étrennes pédagogiques grammaticales, Gillet-Damitte… Paris, A. Saintain et Thomine, in 12° iv- 320 p.

1839 : La Grammaire de l'Académie ou Galerie critique de la plupart des barbarismes, solécismes, fautes d'orthographe, définitions fausses… dont fourmille la sixième et la dernière édition du Dictionnaire de l'Académie Française, par le Dr Sévérus Syntaxe (L.-N B.), Paris Bourgeois-Maze, in 12°, 120 p.

1839 : La Grammaire des épiciers, ou Recueil de toutes les fautes qu'on peut commettre spécialement en matière d'épicerie, par le Dr Sévérus Syntaxe, 2e éd., Paris, Bourgeois-Maze, 200 p.

1840 : Abrégé de la grammaire nationale, Paris, Bourgeois-Maze, 337 p.

1840 :La Grammaire des communes, ou le Petit catéchisme de la langue française, Paris, Bourgeois-Maze, 120 p.

1840 : Le Livre de toutes les écoles, ou Leçons préparatoires à l'étude de la grammaire française, Paris, Maire-Nyon, 95 p.

1840 : La Grammaire de toutes les écoles et de tous les degrés, Paris, Delloye, 236 p.

1841 : Plus de grammaire. Barème usuel et populaire de la langue française, Paris, Royer, 408 p. Devient en 1851 : Plus de grammaire, ou Simples règles d'orthographe, de grammaire, Tours, Royer, 572 p.

1842 : Dictionnaire grammatical et usuel des participes français Paris, chez l'auteur, rue du Roule, in 4°, 198 p.

1843 : , Dictionnaire Critique ou Dictionnaire Universel de la langue française. Paris, Simon, in 4°. (premier projet du Dictionnaire National), 768 p.

1843 : Dictionnaire usuel de tous les verbes français. Paris, 2 vol. in 8°. Paris, Breteau et Pichery, in-12, 298 p.

1844 : Dictionnaire classique et élémentaire de la langue française. Paris, E. Teter, in 12°, 353p.

1846 : Dictionnaire National ou Dictionnaire Universel de la langue française ; Plus exact et plus complet que tous les dictionnaires qui existent, et dans lequel toutes les définitions, toutes les acceptions des mots et les nuances infinies qu'ils ont reçues du bon goût et de l'usage, sont justifiées par plus de quinze cent mille exemples choisis, fidèlement extraits de tous les écrivains, moralistes et poètes, philosophes et historiens, politiques et savants, conteurs et romanciers, dont l'autorité est généralement reconnue ; le seul qui présente l'examen critique des Dictionnaires les plus estimés, et principalement de ceux de l'Académie, de Laveaux, de Boiste et de Napoléon Landais, Paris, Garnier frères, 2 vol. grand in 4°, 1329 p. + 1691 p.

1850-1852 : Cours complet de langue française, 7 vol., Paris, chez l'auteur.

1852 : Véritable manuel des participes, ou dictionnaire grammatical et usuel des participes. Paris édité par l'auteur, in 8°.148 p.

1861 : Nouveau traité du subjonctif et de la concordance, Paris, Dupont, 72 p.

1862 : Petite grammaire nationale, ou Grammaire de toutes les écoles de France et de l'étranger, Paris, Gauguet, 269 p.

1866 : Grammaire pour tous, Paris, Le Chevalier, 2 vol.

1866 : Nouveau manuel d'analyse logique et grammaticale, Paris, Dupont, 175 p.

1880 : Dictionnaire classique de la langue française... suivi d'un dictionnaire géographique, Paris. Bloud et Barral, in 8°, 2 vol., IV + 995 et 224 p.

Pour une étude plus approfondie de leurs productions, on pourra se reporter à :

Bourquin, Jacques (1980) : La dérivation suffixale (théorisation et enseignement au XIXe siècle), Lille, ANRT, Paris, Champion, pp. 272-280.

Brunot, Ferdinand (1968) : Histoire de la langue française, t. XII, Paris, Armand Colin, pp. 490-494.

Chervel, André (1977) : ... Et il fallut apprendre à écrire à tous les petits Français, histoire de la grammaire scolaire, Paris, Payot, pp. 138 sqq.

Glatigny, Michel (1998) : Les marques d'usage dans les dictionnaires français monolingues du XIXe siècle, Tübingen, Niemeyer.

Saint-Gérand, Jacques-Philippe (1983) : "A propos du discours esthétique sur la langue française dans quelques grammaires de 1803 à 1849", in Actualité de l'histoire de la langue française, Actes du Colloque du GEHLF, Histoire de la langue: méthodes et documents, Limoges, 18 et 19 juin 1982, TRAMES, pp. 19-32.

Saint-Gérand, Jacques-Philippe (1992) : "Peut-on se représenter les usages déviants du français du début du XIXe siècle à l'aide des cacologies et autres dictionnaires du langage vicieux?", in Histoire de la langue et français non conventionnel, Paris, ÉNS Ulm, 14-16 décembre 1989, É.N.S., pp. 153-170

Saint-Gérand, Jacques-Philippe [éd.] (1993) : Mutations et sclérose: la langue française 1789-1848, Stuttgart, Franz Steiner Verlag. " Présentation ", pp. 7-16.

Saint-Gérand, Jacques-Philippe [éd.] (1996) : Langue et linguistique : Mouvements croisés et alternés (1790-1860), Travaux de Linguistique, Revue Internationale de Linguistique Française, Duculot, n° 33, Décembre 1996. " L'exemple d'une revue : le Journal Grammatical et Didactique de la Langue Française (1826-1840) ", pp. 91-114.

Saint-Gérand, Jacques-Philippe (1996) : " Bescherelle, Louis-Nicolas ", in H. Stammerjohann [éd.] Lexicon Grammaticorum, Tübingen, Niemeyer, pp. 99-100.

Saint-Gérand, Jacques-Philippe (1999) : " Langue et langages du XIXe siècle ", in Nouvelle Histoire de la Langue française, Jacques Chaurand [éd.], Paris, Le Seuil.