ACANTHE. s. f. Plante à fleur labiée, dont l'espèce commune,
vulgairement nommée Branche-ursine, est remarquable par ses belles
feuilles découpées, dont l'extrémité se recourbe naturellement. La
feuille d'acanthe a servi de modèle pour l'ornement du chapiteau
corinthien.
Il se dit aussi de L'ornement d'architecture
imité de la feuille d'acanthe.
«On en distingue deux espèces principales: l'acanthe sauvage ou épineuse [...] et l'acanthe molle [...]. Selon Vitruve, cette dernière espèce aurait donné naissance au chapiteau corinthien. [...] Cependant, ce sont surtout les Romains qui ont employé l'acanthe molle; car les édifices anciens de la Grèce nous donnent de nombreux exemples de l'espèce épineuse; nous la trouvons ainsi dans les hélices ou consoles qui divisent en trois parties la coupole du monument de Lysicrate (fig. 29).» (P. Chabat, Dictionnaire des termes employés dans la construction. Paris, Morel, 1875, s.v. ACANTHE) | |
«La figure 5 représente une feuille d'acanthe sauvage provenant d'un des chapiteaux du temple de Jupiter Olympien.» (Id., ibid., Complément, 1878) | |
«Un des plus beaux spécimens de cette plante utilisée pour la décoration est l'acanthe molle des chapiteaux du temple de Vesta, à Tivoli; nous en donnons une feuille (fig. 6).» (Id., ibid.) | |
«On en connaît environ douze espèces, toutes particulières aux régions tropicales, à l'exception de deux, l'acanthe épineuse et l'acanthe sans épines, qui croissent naturellement dans le midi de l'Europe. Ces dernières, les plus belles, sont désignées vulgairement sous le nom de branche-ursine, à cause d'une prétendue ressemblance de leur feuille large et profondément découpée avec une patte d'ours.» (M. Lachâtre, Nouveau dictionnaire universel. Paris, Admin. du Dictionnaire universel, 1881, s.v. ACANTHE) |