Introduction

Le but primitif de cette étude était de compléter le dépouillement du tome 10 du FEW (étymons latins en r-) commencé dans RLiR 50, [1] par le contrôle des mentions d'EN (corpus Estienne-Nicot) dans la base informatisée EN (Thes 1531 + DLG 1552 + Thresor 1606 + GDFL 1593-1628) pour: a) donner la localisation des occurrences, surtout dans les dictionnaires latin-français (le FEW se plaint quand Godefroy ne le fait pas, mais ne le fait lui-même que rarement); b) corriger le FEW au besoin. La confrontation du FEW (corpus de données recouvrant plusieurs siècles et une multitude de textes et de systèmes linguistiques; dépouillement partiel des textes) avec le corpus EN (données quasi exhaustives et totalement accessibles d'un corpus important mais plus restreint et plus homogène) aboutit à un constat de deux ensembles difficilement conciliables. La rédaction du FEW s'achève; la tâche immense mais logique qui s'impose dorénavant est de l'informatiser, en y intégrant, sans briser la méthode mais en permettant d'autres lectures des données, toutes les corrections et compléments sûrs qui ont été apportés depuis plusieurs décennies et en y ajoutant ceux à venir.

1. Descriptif du corpus et de la base Estienne-Nicot

Le corpus EN comprend: a) les deux éditions bilingues du Linguae latinae Thesaurus (Thes ou TLL 1531 et 1536); b) les quatre éditions du Dictionarium latinogallicum (DLG 1538, 1546, 1552, 1570); c) les quatre éditions du Dictionaire françois-latin (DFL 1539, 1549, 1564, 1573); d) le Thresor de la langue françoyse (Thresor 1606 ou N 1606); e) les six éditions du Grand dictionaire françois-latin (GDFL: Stoer (S) 1593-1599-1603-1606; Baudoin (B) 1607; Marquis (M) 1609; Poille (P) 1609; Voultier (V) 1612; de Brosses (dB) 1614).

La base – TLL 1531 + DLG 1552 + N 1606 + S 1593-1599-1603-1606 + B 1607 + M 1609 + P 1609 + V 1612 + dB 1625 [2] – est la clef du corpus: TLL 1531 est, au moins du point de vue du français, un texte isolé, tête et fin de série; [3] DLG 1552 cumule les données de 1538 et 1546 et contient l'essentiel du français de TLL 1536, alors que 1570 est très peu différent de 1552, supprimant plus qu'il n'ajoute; N 1606 garde presque tout du DFL, dont chaque édition ne fait qu'augmenter la précédente; de la même façon, S 1606 contient la somme de 1593, 1599 et 1603. [4] Le contenu textuel de la base, résultat d'un compromis scientifique et économique, est le suivant: a) Thes 1531: les adresses latines et les équivalents français; b) DLG 1552: les items bilingues; c) Thresor 1606: le texte intégral; d) chaque édition du GDFL: les ajouts par rapport à l'édition source, c'est-à-dire: (i) Stoer 1593 par rapport à DFL 1573, S 1599 par rapport à 1593, 1603 à 1599, 1606 à 1603; (ii) Baudoin par rapport à S 1605 (ce dernier = S 1603); (iii) Marquis par rapport à S 1603; (iv) Poille par rapport à S 1605, et secondairement à B auquel il emprunte quelques items; (v) Voultier par rapport à B et à N 1606 auquel il emprunte de nombreux items; (vi) de Brosses par rapport à M.

2. Nature du français du corpus EN et problèmes d'interprétation

Tout le vocabulaire EN fonctionne dans un discours lexicographique, ce qui, du point de vue de l'identification d'unités lexicales, a des avantages et des inconvénients. Lorsqu'un mot ou expression français figure dans la nomenclature d'un dictionnaire et est suivi d'une définition en français, le descripteur moderne est armé d'éléments pour statuer sur le signifiant et le signifié; l'existence d'exemples d'emploi permet de dire des choses sur la syntaxe des mots et a des chances de livrer le genre des noms. Les équations définitionnelles monolingues sont assez fréquentes dans les contributions de Nicot, moins dans celles des auteurs du GDFL, rares chez les autres auteurs du DFL. Définitions et exemples sont souvent insuffisamment développés pour bien cerner le mot. Le manque de précision peut tourner nettement à l'ambiguïté dans certaines situations, telles que la formulation elliptique des composants du discours lexicographique menant à la perte du fil articulateur de l'article ou la réduction des sources de mise en équation sémantique à la seule (para)synonymie ou équivalence bilingue. Ce dernier cas est courant dans le dictionnaire latin-français, mais existe souvent dans le français-latin aussi. Le discours métalinguistique favorise aussi la création de "mots de dictionnaire", signes ou formes potentiels suggérés par le système dérivationnel de la langue.

Exemples de cas problématiques typiques:

  • A. Sens et contexte insuffisant: 1) Le FEW (101a) donne ras "coupé jusqu'à la peau (cheveux, poil)" dp. Est 1549; dans DLF 1549, l'unique occurrence s.v. Raser ne pouvant convenir ("Qui ont les testes rases"), il doit s'agir de "A demi ras ou tondu, Semirasus." (s.v. Demi), occurrence ambiguë pouvant avoir le même sens que celle s.v. Raser, c.-à-d. "rasé de près". 2) le contexte de l'hapax rat palatin ("Palatin, le rat palatin & la tigne rongearde." P s.v. Palatin) est insuffisant pour être sûr du sens ("mite"?). 3) Le FEW (313a) date l'adj. responsif "qui contient une réponse" dp. Chastell, et comme t. de palais dp. 1607; le contexte immédiat "Lettres Responsiues." (DFL 1564 s.v. Responsif) ne permet pas de trancher, mais le contexte plus large de l'ensemble de l'article ("Responsifs plusieurs, Contradictiones. B. // Responsifs ou additions premieres, secondes, & tierces, Contradictiones primae, secundae, & tertiae. B. // Lettres Responsiues.") milite plutôt en faveur de la deuxième acception.

  • B. Articulation ambiguë: 1a) Le FEW (524a) donne rondelet m. "petit cercle" Nic 1606; le contexte, insuffisant, du Thresor est "Rondelet, Orbiculus."; d'aprés DLG 1538 ("Orbiculus, diminutiuum, Toute petite chose ronde.") et 1546 ("Orbiculus, pro Trochlea. Cato. Petite poulie, Toute petite chose ronde, Vng petit rondeau."), le mot aurait plutôt le sens de "petit objet de forme ronde"; 1b) d'après ce même contexte du DLG, le FEW (523a) définit rondeau "poulie", alors qu'il y signifie plutôt "chose ronde". 2) "Rinseau, Ramulus, Rectius, Rainseau T. d. H." (P): est-ce que "T. d. H." ("Triomphe de Henry") est censé employer la forme rinseau ou rainseau? 3) Dans "Rhomboide, rhombisine, poisson de mer, c'est aussi vne figure de mathematicque." (B), est-ce que les deux sens s'appliquent à rhombisine? 4) "Vng Roulier ou estable ou lon engraisse les porcs, Hara." (DFL 1549 s.v. Roulier): roulier est-il équivalent de "estable" ou de "estable ou lon engraisse les porcs"? le FEW opte pour la deuxième solution, mais, exceptionnellement pour lui, ajoute que le sens n'est pas clair (504a et 506a, n. 38). 5) "Redditio, Verbale, Rendement." (DLG 1538), "Redditio, Verbale. Quintil. Rendement, Reddition." (DLG 1546), "Redditio, Verbale. Quintilian. . Rendement, Reddition." (DLG 1570): les seules équivalences claires sont "Redditio = Rendement" et "Redditio = Reddition"; le sens ne l'est pas. Le sens classique et étymologique de redditio est "action de donner en retour"; l'ajout par DLG 1546 de "Quintil." est-il censé s'appliquer aussi à rendement et/ou reddition (qu'il ajoute en même temps)? (les dictionnaires latins d'Oxford et de Lewis et Short ne citent Quintilien que pour un sens technique grammatical qu'ajoute explicitement DLG 1570). Nous avons opté, dans ce non-dit sémantique, pour le sens étymologique de redditio dans la glose de rendement; [5] le sens "action de se rendre (à l'adversaire)" que le FEW (176a) trouve pour reddition dans DLG 1552 s'y trouve explicité s.v. Deditio: "Deditio, Verbale. Cic. Quand on se rend a aucun, Reddition."

  • C. Partie du discours: 1) Dans "Homere, vieillard, reueur, bon, braue /./ Rons." (M s.v. Homere) et "Esprit /./ triste, pensif, resueur, melancholique /./ Rons." (M s.v. Esprit), le statut (nom/adj.) de reveur/resveur est ambigu; (chez Ronsard il s'agit d'un nom dans le premier cas, d'un adjectif dans le second). 2) Le FEW (601b) trouve rueur m. "animal qui rue" dans DLG 1538, qui donne "Calcitro, calcitronis, Regimbeur, ou Rueur." (cf. DFL 1539: "Rueur, Calcitro, calcitronis."); DLG 1546 "Equus sternax. Virg. Rueur, Qui est coustumier de ruer son homme par terre." (s.v. Sternax) et DFL 1549 "Cheual qui rue ou regimbe, Equus calcitro, Calcitrosus equus." (s.v. Cheval) lèvent l'ambiguïté: dans EN, rueur est adj. (FEW: "qui a l'habitude de ruer (cheval)" dp. 1551).

  • D. Mots de langue et mots de métalangue: 1) La forme rensonFEW), mentionnée dans le Thresor, y est présentée autant comme étymologique que comme réelle: "la mesme syncope rendra Rensum, Que le François escrit par o, Renson" (s.v. Rençon); c'est Thes "Apres auoir receu la renson delle." (s.v. Redemptio) qui lui donne clairement une existence en langue. 2) roussoler (FEW 587b: norm. yèr. havr. Andelis "rissoler") est donné dans EN (dp. DFL 1564) comme forme hypothétique: "Rissoler vne friture. Semble que ce soit Roussoler de Roux, car c'est la faire roussette."

    3. Problèmes d'interprétation et irrégularités du FEW [6]

    Le tome 10 du FEW – le seul en cause ici – pose un certain nombre de problèmes de consultation, dus soit à des dérogations à la méthode du dictionnaire (il s'agit parfois de coquilles), soit à des déficiences dans la formulation des signifiants ou des signifiés, soit à un trop grand éclatement sémantique en de multiples acceptions rapprochées, soit à un manque d'uniformité dans le traitement sémantique des différents membres d'une même famille lexicale, soit enfin à une inégalité d'un article à l'autre dans le découpage syntagmatique en unités lexicales.

    Exemples:

  • A. Manque d'information ou fausse information systémiques. (Le système du FEW veut que les composants état/espace de langue, signifiant, catégorie grammaticale et signifié ne soient donnés, à l'intérieur d'un paragraphe, que lorsqu'ils diffèrent de ceux de l'item précédent.) 1) pigeon ramier (dp. Est 1538) (46b) est implicitement qualifié d'ancien français – le FEW a oublié de changer d'étiquette. 2) S.v. rubeus (534b), l'oubli du signifiant rougir, attribue à la forme rugir les emplois mfr. frm. v. intr. "devenir rouge (des choses en gén.)" (dp. 1623), v. tr. "rendre rouge, peindre en rouge" (dp. Est 1552), tous deux rougir dans EN. 3) Le genre du nom remeré (179b) n'est pas indiqué. 4) Dans réprimer "empêcher qu'un mouvement de désordre, de révolte ne prenne cours", réprimer est implicitement considéré comme verbe pronominal (item précédent); pourtant si la définition est correctement formulée, il ne peut être qu'intransitif.

  • B. Incohérence des marques diachroniques afr., mfr., frm. [7] (Les emplois du 16e s. sont normalement marqués mfr., ceux du 17e-20e frm., avec quelque hésitation pour ce qui est du début du 17e.) 1) (77b) frm. raser (1535-1564). 2) (158b) mfr. récolement (1549-1798). 3) (347a) mfr. rétrograder (dp. Th 1564). 4a) (364a) afr. mfr. révocable (dp. Est 1549). 4b) (ibid.) afr. mfr. révocable (dp. 1680). 5) (395a) frm. pomme de Richard (1549-1622). 6) (497b) frm. rôdeur (dp. Est 1538). 7) (ibid.) mfr. rôdement (1586; 1636-1700). Une comparaison des quelques exemples cités ici montre, entre autres: a) qu'un item censé exister en français contemporain peut être qualifié d'ancien ou de moyen français; b) qu'un item attesté depuis le milieu du 16e s. ("dp. Est 1538", "dp. Est 1549", "dp. Th 1564") jusqu'à nos jours peut être considéré, soit comme ancien et moyen fr., soit comme moyen fr., soit comme fr. moderne. Nous aurions pu citer de nombreux autres exemples de ce genre d'incohérence; [8] cependant ces marques sont finalement de peu d'importance, puisque le FEW donne aussi la plupart du temps des dates d'attestation.

  • C. Traitement anormal des accents dans les signifiants. 1) Distinction e/é (seule distinction entre deux items): (150b) reciter/réciter, recit/récit; cette pratique est exceptionnelle dans le FEW. 2) Utilisation de é non final dans des mots de moyen français (nous n'incluons pas les items marqués moyen français et français moderne): a) (178a-b passim) mfr. rédiger; EN donne partout la graphie rediger; b) (303a) s'estre résolu que "s'attendre à ce que" (Est 1546-Est 1552 statuo): mélange d'ancien (estre) et de moderne (résolu). 3) Utilisation de î dans des mots d'ancien ou de moyen français: (156a) fr. reconnaître (Roland-Stoer 1625); EN écrit recongnoistre, recognoistre ou reconoistre. 4) Forme ancienne au lieu de forme moderne: (304a) mfr. frm. resolu "décidé, qui a du courage" (dp. Est 1549).

  • D. Traitement lacunaire des signifiants. 1) S.v. recusare (168-169), les seules formes françaises en ruz- sont ruziere et ruze "chanson satirique"; dans la base EN, sur un total de 98 occurrences de formes provenant de recusare, 70 sont en rus- et 28 en ruz-; pour ces dernières il s'agit de ruze/ruzes (15), ruzé/ruzez (12) et ruzeement (1). 2) S.v. resuscitare (328-329), la seule forme française en resu- est afr. resuscitee "résurrection"; dans la base EN, une seule occurrence est écrite ressu- (la forme française du FEW) contre 21 en resu-: resusciter (15), resuscitant (1), resuscité/resuscitez (2), resuscitement (1), resusciteurs (2).

  • E. Séquence signifiant-signifié mal formée. On accepte comme principe en lexicographie que la définition doit restituer le signifié du signe, représenté matériellement en langue par le signifiant, et que le signifiant et la définition sont non seulement équivalents du point de vue sémantique, mais doivent l'être également sur le plan syntaxique. Dans la pratique du FEW, où cela est le plus souvent le cas, la séquence du signifiant, imprimé en italique, contient éventuellement une extension, imprimée en romain, indiquant l'environnement syntagmatique du signifiant; la séquence du signifié, délimitée par des guillemets doubles, contient la définition et éventuellement une extension, entre parenthèses, indiquant des restrictions situationnelles. Les dérogations à ce modèle ne manquent pas.
  • 1) COD de trop dans la définition d'un verbe transitif: a) (79b) racler v. tr. "enlever avec un instrument quelques parties de la surface d'un corps"; b) (176b) rançonner v. tr. "rendre ses prisonniers à la liberté, moyennant une certaine somme"; c) (178b) rédiger v. tr. "compiler des documents jur., en faire un recueil (t. de jur.)"; d) (568a) rompre v. tr. "labourer une terre pour la première fois après un long chômage".
  • 2) Autres cas d'incompatibilité syntaxique des compléments explicite/ implicite des verbes des deux séquences: a) (105b) demander raison de "demander qu'on explique une chose qu'on a faite ou dite": devrait être: demander raison de "demander qu'on explique (une chose qu'on a faite ou dite)"; b) (153b) réclamer contre "contredire, s'opposer en paroles": à corriger en réclamer contre "contredire, s'opposer en paroles à"; c) (239a) remettre v. tr. "placer dans un certain endroit" (Est 1538-Voult 1613); la séquence du signifié devrait être "placer (dans un certain endroit)": cf. EN "remises en la main d'un qui ha toute puissance", "Remettre en sa place ou en sa grade", "remettre en autre place"; d) (241a) remettre sus "rétablir la santé, redonner des forces": la définition à corriger en "rétablir la santé de, redonner des forces à"; e) (263a) se reposer sur qn de qch "s'en rapporter à qn": déf. à corriger en "se rapporter à (qn) de (qch)"; f) (303a) resouldre qch "décider à l'égard de qch": à corriger en "décider à l'égard de" ou "statuer sur"; g) (318a) faire la reste à qn "repartir, faire le compte avec, traiter rudement" (Est 1538-Stoer 1628): mieux: faire la reste à qn "faire le compte avec, traiter rudement"; en fait, DLG 1538 donne faire sa reste à qn; h) (318b) demeurer en reste de qch "devoir encore qch sur une somme": à corriger en demeurer en reste (de qch) "devoir encore qch (sur une somme)"; i) (340b) rétracter v. tr. "déclarer qu'on n'a plus l'opinion qu'on avait avancée, se dédire d'une chose qu'on avait dite ou écrite"; j) (561b) ronger "ruminer dans son esprit" (Est 1538-Wid 1675): à corriger en ronger v. tr. "ruminer, ressasser (dans son esprit)" (cf. DLG 1538 "Ronger une cholere en son esprit").
  • 3) Syntaxe d'items appartenant à d'autres catégories grammaticales que le verbe: a) (345b) riere prép. "par devers (qn), au pouvoir (de qn)": déf. à corriger en "par devers (qn), au pouvoir de (qn)"; (360b) revision f. "action d'examiner de nouveau un procès": "un procès" à mettre entre parenthèses.
  • 4) Incompatibilité de nombre: a) (45b) ramoison m. "branches d'arbres après que le tronc a été enlevé": cf. DLG "Ramale, ramalis. Vne branche coupee, Vng ramoison."; b) (393a) rayaux "tablette creusée de rainures où le métal refroidi prenait la forme d'une barre qui était ensuite forgée (monnayage)".
  • 5) Mélange de niveaux métalinguistiques dans la séquence définitionnelle: (283b) aller aux requestes "se dit des paysans qui vont demander au seigneur protection contre les exactions des gens de guerre".

  • F. Définition vide: (209b) royaume m. "royaume".

  • G. Définitions anachroniques. 1) (76a) afr. rarité "raréfaction (t. de physiol., de physique)". 2) (153b) reclaim "plainte faite en jugement contre le débiteur, obligé sous le scel royal, ayant rompu sa promesse" (Dup 1573-Stoer 1628): mélange de formes moderne (débiteur) et ancienne (scel); en fait, EN n'utilise pour cette dernière que seel. 3) (212a) ceinture de la reine "droit qui se levait pendant un certain temps sur les marchandises, surtout le vin qui venait à Paris par la Seine (t. hist.)" (Cotgr 1611-Ac 1798): il ne s'agit pas pour Cotgrave d'un terme historique. 4) (367b) les gens du roi "les membres du parquet sous l'Ancien Régime" (Est 1549-Ac 1835): ni pour Estienne. 5) (393a) rayaux "tablette creusée de rainures où le métal refroidi prenait la forme d'une barre qui était ensuite forgée (monnayage)" (Cotgr 1611-Trév 1752): le concept est d'actualité pour Cotgrave.

  • H. Définitions trop restrictives. 1) (178b) rédiger "compiler des documents jur., en faire un recueil (t. de jur.)" (dp. Dup 1573): cf. DFL 1573 "Rediger aussi est assembler ce qui est espars, Selon ce on dict, Il a redigé les annales de france, que plusieurs auteurs disent compter."; le sème 'jur.' manque. 2) (230a) relateur m. "celui qui fait un récit, un rapport sur qch" (1374-Pom 1715; dp. 1870; 'jur.' Est 1549-Pom 1715; 'inus.' Zm): cf. DFL 1549 "Relateur, ou raconteur, Relator."; le sème 'jur.' manque. 3) (264b) reposoir m. "lieu préparé pour qu'on s'y repose" (Est 1549-Trév 1771): "on" suppose le sème 'être humain'; EN l'emploie également au sujet des bêtes sauvages, lièvres et cerfs. 4) (302b) resouldre v. tr. "faire disparaître peu à peu et sans suppuration (une tumeur, etc., t. de médecine)" (1549-Stoer 1625): l'item date de TLL 1531 (Corrigenda): "Discutere, Verbum est medicinale, Remouere, seu resoluere, Resouldre aucun humeur, & ne le laisser apostumer" que DLG reformule "Discutere, verbum medicorum proprium, Faire resouldre les humeurs de quelque lieu que ce soit sans faire aucune ouuerture, c'est a scauoir par les pores inuisibles du corps."; c'est le mot latin discutere qu'Estienne qualifie de terme médical, et non pas le français. 5) (501a) se rouler sur l'herbe, etc. "se tourner de côté et d'autre, étant couché" (dp. Est 1538): l'occurrence de DLG 1538 ("Roto, Faire la roue, Se rouler.") est trop indéterminée pour en tirer la définition du FEW. 6) (572a) route "petite troupe de gens" (ContPerc-Stoer 1625): DFL-N-GDFL a "Vne grande route de gens, ou de cerfs, Longa ceruorum series, Grex hominum." (1549 s.v. Route; 1564 ajoute "Id est, vne grande troupe"), ce qui donnerait, selon la déf. du FEW, "grande petite troupe"; le "de gens" du FEW exclut le deuxième complément d'EN ("de cerfs").

  • I. Définitions trop générales. 1) (404a) roidir v. intr. "devenir peu flexible", v. pron. "prendre une attitude rigide": sans l'indication du sème 'personne/chose', il est assez difficile de comprendre la différence de formulation des deux définitions. 2) (504a) roulier adj. "qui a rapport au roulage, au roulier" (dp. Nic 1606): cf. N "Cheual roulier, est celuy qui est fort, & duit à trainer charrette" (s.v. Roulier); déf. à corriger, du moins pour l'attestation chez N, en "(cheval) fort, duit à traîner une charrette". 3) (548b) entrebruire "faire du bruit" (Est 1549-Duez 1663): DLG 1552 dit "Interstrepo. Faire bruit auec d'autres, ou parmi d'autres, Entrebruire.".

  • J. Gloses difficilement différenciables. Lorsqu'on essaie de trouver dans une source attestée par le FEW la ou les occurrences correspondant à l'item en question, il y a maints cas où, ou bien il est difficile d'en trouver une qui y corresponde, ou bien les occurrences que l'on trouve semblent pouvoir correspondre à plusieurs items (para)synonymiques proposés par le FEW. C'est le deuxième cas dont il sera question ici. 1) (173b) rendre un parfum "laisser échapper", rendre "exhaler": cf. TLL rendre odeur/vent/fumee. [9] 2) (189b) referendare "officier de chancellerie ayant la garde du sceau royal et faisant le rapport des placets", référendaire "officier qui fait le rapport des lettres royaux dans les chancelleries, pour qu'on décide si elles doivent être signées et scellées": la lecture de S 1606 et N laisse conclure à deux définitions d'un même signifié (dont le signifiant dans EN s'écrit referendaire). [10] 3) (285b) rien m. "chose de peu d'importance", "peu de chose". 4) (395b-396a) rire "marquer un sentiment de gaîté soudaine par un mouvement des lèvres, et souvent avec bruit", "se divertir, se réjouir": il est très difficile de classer les nombreuses occurrences dans EN de rire sous l'un ou l'autre sémème; (il est significatif que Lexis range rira bien qui rira le dernier sous le premier sens, alors que le Petit Robert le met sous le second).

  • K. Gloses difficilement différenciables: exemple d'un cas plus complexe. (302b) resouldre v. tr. "séparer, retrancher" (Est 1546-1552), "dissoudre" (Est 1546-Stoer 1625), "purger" (Est 1538-Stoer 1625), "faire disparaître peu à peu et sans suppuration (une tumeur, etc., t. de médecine)" (1549-Stoer 1625). A comparer les nombreuses occurrences dans EN de resouldre, il est difficile de distinguer les quatre acceptions que le FEW y voit. Tout d'abord, comme très souvent un item que le FEW trouve à telle ou telle date dans EN existe dans une édition antérieure, on ne peut se limiter à l'examen des seules occurrences introduites aux dates indiquées (ni, en sens inverse, à celles qui ne vont pas, dans EN, au delà des dates de dernière attestation – selon le FEW). A propos des deux premières gloses du FEW, on peut lire dans DLG 1546 "Digerere, pro Resoluere. Cels. Resouldre, Dissouldre, Desassembler, Desioindre, Separer ce qui estoit assemblé." (s.v. Digero) ou "Partem corruptam a viua resoluere. Celsus. Resouldre, Dissouldre, Separer." (s.v. Resoluo). Pour le troisième sens dégagé par le FEW ("purger"), l'item de EN le plus approprié semblerait être "Adaperire interanea hominis dicitur ius herbae, Resouldre." (DLG 1538 s.v. Adaperio), qui dans DFL devient "Ceste herbe ha force de resouldre, Adaperit haec herba interanea hominis." (DFL 1539 s.v. Resouldre) et ensuite "Ceste herbe ha force de resouldre, Adaperit haec herba interanea hominis, Discutiendi vim habet." (DFL 1564); pourtant, s.v. Discutio, où l'on trouve l'occurrence qui aurait donné au FEW sa quatrième acception – "faire disparaître peu à peu et sans suppuration (une tumeur, etc., t. de médecine)" [11] –, DLG 1546 dit également "Discussoriam vim habet, Il ha force de resouldre.", item qui recoupe le "Discutiendi vim habet." de DFL 1564. Le malaise que l'on éprouve en faisant ce genre d'examen vient en grande partie de ce qu'il se fait dans une sorte de vide lexicographique, combinaison (a) du vide d'une bonne partie du français – hors discours et pâle reflet du latin – du dictionnaire latin-français (ce français-là, gardé d'une édition à l'autre, continue à n'exister qu'en fonction du latin jusque dans le Thresor et le GDFL); (b) du vide des définitions-synonymes du FEW ("séparer... dissoudre... purger"); (c) du manque dans le FEW de localisations précises.

  • L. Manque d'uniformité dans le traitement sémantique (surtout définitionnel) des différents membres d'une même famille lexicale. Ceci est inévitable dans une entreprise historique de l'envergure du FEW, dominé par la notion de famille étymologique, où celle de structure synchronique n'a pas sa place. 1) (403b) fr. roideur "impétuosité de mouvement" (1530-1878), de roideur "rapidement" (Est 1538-1878): cf. DLG 1538 "Incitatio, Roideur, Vistesse." (DLG 1546 ajoute "Viste mouvement") où roideur serait à gloser "rapidité" ou "vitesse". 2) (434a) mfr. roboration f. "action de fortifier (le moral, la santé)" (1375-1628), roborement m. "renforcement" (Th 1564-1637): cf. DFL 1564 "Roboration, ou Roborement." (que S 1599 glose "renfort"). 3) (474b) mfr. il rosine "il fait de la rosée" (Est 1549-1660), rosiner "tomber comme de la rosée" Cotgr 1611: DLG 1546 donne "Roro /./ Faire rosee, Rosiner", "Rorat /./ Il rosine, Il fait rosee." (s.v. Roro), DFL 1549 "Rosiner, uoyez Rosee.", "Il rosine, Il fait rosee, Rorat." (s.v. Rosee), C "Rosiner. The dew to fall"; ou bien, il rosine et rosiner sont à gloser respectivement "il fait de la rosée" et "faire de la rosée", ou bien on les combine tout simplement en un item, rosiner v. impers. "faire de la rosée". [12] 4) (592b-593b) Pour rustique, rustiquement et rusticité le FEW donne des sens à connotation neutre et à connotation péjorative, alors que rustaud adj. et nom n'y reçoivent que des définitions péjoratives: rustaud "lourd et grossier (d'une personne)" (dp. 1530), m. "homme impoli, brutal" (dp. Est 1538); dans EN, en plus des emplois notés par le FEW, on trouve: TLL "En la facon que on faict es champs. En rustault." (s.v. Rustice) et N "Rustault, m. /./ Rusticus, Agrestis, /./ Rustaut se prend aussi en mauuaise part".

  • M. Inégalité d'un article à l'autre dans le découpage syntagmatique en unités lexicales: exemple de raison (s.v. ratio) et de bruit (s.v. rugitus). Pour le premier, le FEW donne mettre à raison, mettre à la raison, se mettre à la raison (pourquoi pas également renger à la raison, ranger à raison, reduire à raison, ramener à raison, faire venir à la raison, venir à la raison? – tous dans EN); pour le second, aucune locution infinitive analogue (EN a estre en bruit "être connu", mettre en bruit "faire connaître", venir en bruit "devenir connu", dont des occurrences pour chacun s.v. Bruit).

  • N. Mentionnons à la fin de cette section les lacunes de dépouillement, lesquelles en soi ne gênent pas la consultation du FEW, mais qui, lorsqu'il s'agit d'unités se trouvant à leur place dans la nomenclature d'un répertoire de son corpus, sont néanmoins troublants pour l'usager. Les cas sont nombreux où un item de la nomenclature du DFL ou du Thresor n'a pas été relevé par le FEW; [13] nous ne citerons ici qu'un seul exemple, dû peut-être, étant assez bizarre, à une coquille: (318b) demeurer en reste de qch "devoir encore qch sur une somme" (1414-Est 1538). Dans une note, le FEW signale que l'occurrence de DLG 1538 se trouve s.v. Reliquor. A cet endroit on lit: "Reliquor, S'endebter, Demourer en reste." L'item (orthographié demourer ou demeurer) se lit également à la même place dans toutes les éditions de DLG et, s.v. Reste, de DFL, N et GDFL jusqu'en 1628.

    4. Les attestations EN dans le FEW

    Dans le t. 10 du FEW, nous avons trouvé 583 items attestant un ouvrage du corpus EN. Les chiffres par famille de dictionnaires sont les suivants: Thes 0; DLG 254; DFL 255; Thresor 56; GDFL 76. Les mentions DLG (prépondérance de "Est 1538"), DFL ("Est 1549" surtout) et Thresor correspondent le plus souvent à une date de première attestation (en français tout court ou pour une certaine période); les mentions GDFL (surtout "Stoer 1625" (c.-à-d. de Brosses) – le FEW n'utilise que V 1613 et dB 1625) signalent presque toujours la date de dernière attestion chez Estienne-Nicot. En voici le détail: [14] Au sujet de la localisation dans les textes sources des attestations du FEW, nous sommes amenés à nuancer les dires d'A. Rey, qui prétend que "le caractère extensif et la qualité des références du F.E.W. rendent toujours possible son utilisation critique", [16] et de M. Höfler, qui affirme que "[le FEW], en principe, permet de vérifier chacune de ses informations". [17] Pour ce qui est des occurrences du dictionnaire latin-français, l'utilisateur du FEW n'a pas besoin d'une référence de localisation – elle lui serait néanmoins fort utile – lorsqu'il peut faire une remontée à partir de la nomenclature du français-latin; dans les autres cas, cette indication serait nécessaire pour lui permettre de contrôler l'occurrence source. K. Baldinger a déjà fait une belle démonstration de la façon dont on peut, à partir du latin du DFL (DFL 1539 n'étant essentiellement qu'une inversion, avec redistribution du français, accompagné de ses équivalents latins, dans une macrostructure à entrée française, de DLG 1538), faire une remontée pour les unités françaises se trouvant dans la nomenclature de DFL; il fait remarquer que le reste du français du dictionnaire latin-français, étant "caché", [18] ne se rencontre qu'au hasard de la lecture. [19]

    Si, sur les 583 attestations EN, le FEW donne 30 références d'adresse ou de page, elles ne proviennent pas toutes d'un choix basé sur la consultabilité du texte source. Sept sur les 30 concernent les dictionnaires français-latin: cinq renvoient à des appendices de N 1606 (grammaire ou proverbes), dont trois avec mention de page [20] et deux sans; une référence de page renvoie à un appendice de DFL 1549; [21] une autre référence de page renvoie à la nomenclature de V 1613 où l'item se trouve à une place normale dans la macrostructure! [22] En ce qui concerne les 23 localisations DLG (sur 254 attestations), seize sont repérables en partant de la macrostructure de DFL, qui contient l'unité en question. [23] Dans trois autres cas, DFL donne dans sa macrostructure un item dont le latin permet de le retrouver dans DLG, mais dont le français est légèrement différent de celui du latin-français: a) FEW (199a) fr. refuser de faire qch "ne pas consentir à" (dp. Est 1538 s.v. nego); DFL 1539 "Refuser a faire quelque chose, Fastidire, Diffugere, Refugere, Negare." (s.v. Refuser); DLG 1538 "Negare, Refuser de faire quelque chose."; b) FEW (303a) s'estre résolu que "s'attendre à ce que" (Est 1546-Est 1552 statuo); DFL 1549 "Estre tout resolu, ou deliberé, Statuere." (s.v. Resolu); DLG 1546 "Causam sibi dicendam esse statuerat. Cic. Il sestoit asseuré que, &c. Il auoit faict son conte, & sattendoit asseureement que, &c. Il sestoit tout resolu & deliberé, &c."; c) FEW (317b) il reste telle chose, v. impers. "il y a encore, il subsiste" (dp. Est 1538 s.v. reliquum est ut); DFL 1539 "Il reste que, &c. Reliquum est vt de me, &c. Relinquitur vt, &c." (s.v. Reste); DLG 1538 "Reliquum est vt certemns [sic] officiis inter nos, Il reste. // Reliquum est vt de me id, &c. Il reste." Dans un autre cas encore, le chemin DFL-DLG est plus tortueux mais possible: FEW (249b) erréner v. tr. "casser les reins à, frapper violemment sur le dos de" (Est 1552-1771, Est 380a); DFL 1549 "Arner, Delumbare." (s.v. Arner), "Casser les reins, Delumbare." (s.v. Casser), "Eschiner, id est rompre l'eschine, Delumbare, siue Eneruare." (s.v. Eschiner); DLG 1552 380a "Delumbo. Debiliter, Errener, Rompre les reins." (DLG 1546 avait déjà "Delumbo. Debiliter, Errener."). Pour un mot, le français se trouve sous son étymon latin: rectrice s.v. Rector dans DLG 1552 (FEW 163a) – déjà dans DLG 1546 au même endroit. Seulement dans deux cas peut-on parler d'occurrences complètement cachées: a) FEW (303a) resouldre qch "décider à l'égard de qch" (Est 1546-Est 1552 statuo); DLG 1546 "Vix statuere apud animum meum possum, vtrum peior ipsa res, an peiore exemplo agatur. Liu. Ie ne puis estimer ou iuger, ne resouldre en moymesme, si, &c."; statuere í dans DFL 1549 s.v. Resouldre; b) FEW (398b-399a) rigolerie f. "plaisanterie" (Est 1552, s.v. sal); DLG 1552 "Sal. Catul. Parolle ioyeuse & recreatiue, qui fait rire les gents & aucunesfois pique, Gaberie, Farcerie, Raillerie, Rigolerie, Facetie." (déjà dans DLG 1546); rigolerie í DFL. Il est intéressant de noter, à l'égard du dernier exemple, que quelques lignes plus haut le FEW atteste chez DLG 1552, sans référence cette fois, le mot rigolement; celui-ci se trouve, dans DLG 1552, s.v. Iocatio, pas loin d'une autre occurrence de rigolerie s.v. Iocus.

    Il est instructif de regarder les noms des rédacteurs responsables des références de localisation pour DLG: A. Kuhn, conscient de l'utilité de cette indication, en fournit 15 (sur 23 mentions de DLG dues à lui) sur les 23; M. Müller 4 (sur 20); T. Reinhard 2 (sur 6); dans les articles non signés – en principe rédigés par Wartburg – il y en a 2 (sur 200). [24]

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    Notes

    1. T.R. Wooldridge, "Le FEW corrigé par Nicot et Cotgrave", Revue de linguistique romane, 50 (1986): 383-422; édition en ligne.

    2. R. Estienne, Linguae latinae Thesaurus, Paris, Estienne, 1531; id., Dictionarium latinogallicum, Paris, C. Estienne, 1552; J. Nicot, Thresor de la langue françoyse, Paris, Douceur, 1606; Le grand dictionaire françois-latin, [Genève], impr. Jacob Stoer, 1593, 1599, 1603, 1606; Nouveau dictionnaire françois-latin, revu par Jean Baudoin, Lyon, C. Morillon, 1607; Le grand dictionaire françois-latin, revu par Pierre Marquis, Lyon, J. Pillehotte, 1609; Le grand dictionaire françois-latin, revu par Guillaume Poille, Paris, F. Gueffier, 1609; Le grand dictionaire françois, latin et grec, revu par Jacques Voultier, Lyon, C. Morillon, 1612; Le grand dictionaire françois-latin, revu par Pierre de Brosses, Lyon, impr. C. Larjot, 1625. Le texte de dB 1625 est en principe identique à celui de dB 1614 (Cologny et Lyon, impr. A. Pernet) que nous n'avons pu consulter.

    3. Sur Thes 1531, voir K. Baldinger, "Estienne 1531 et son importance pour l'histoire du vocabulaire français", Wolfenbütteler Forschungen, 18 (1982), 9-20; sur la notion de tête et fin de série, voir id., "Autour du FEW", Revista portuguesa de filologia, 4 (1951): 342-373.

    4. S 1603 fut réimprimé en 1605 (Paris), 1609 (Rouen) et 1610; B 1607 en 1608; P 1609 en 1614, 1618 (Paris et Rouen), 1625 (Rouen) et 1628; V 1612 en 1613 et 1614; dB 1614 en 1620 (Genève), 1621 (Yverdon), et 1625 (Genève et Lyon).

    5. Le Groupe d'étymologie et d'histoire de Nancy préfère ici le sens "action de se rendre à l'adversaire" (TraLiPhi, 27 (1989): 184).

    6. Cette section fait suite aux commentaires faits dans Wooldridge, RLiR, 50 (cf. note 1).

    7. Le français moderne est noté "frm." dans les articles rédigés en français, "nfr." dans ceux rédigés en allemand.

    8. Il y en a quelques-uns dans Wooldridge, RLiR, 50 (op. cit.): 387.

    9. Voir Corrections (section 7) s.v. reddere.

    10. Voir Corrections (section 7) s.v. referre.

    11. Cf. le paragraphe H, ci-dessus.

    12. Le FEW a mal lu Estienne et Cotgrave; ce dernier donne également, s.v. Rosiner, "or to fall, distill, or drop downe as the dew", qui justifie la glose du FEW.

    13. Voir, par exemple, Wooldridge in RLiR, 50 ou les Corrections (section 7) du présent article.

    14. Légende:

    Nous avons corrigé deux coquilles: (69a) "Nic 1625" corrigé en "Stoer 1625"; (436a) "Dup 1563" corrigé en "Dup 1573". Pour le Thresor, le FEW donne normalement "Nic 1606"; nous avons trouvé un exemple de "Nicot 1606" (139b).

    15. L'un ou l'autre des deux recueils de proverbes donnés en appendice de N.

    16. A. Rey, "Le dictionnaire étymologique de W. von Wartburg: structures d'une description diachronique du lexique", Langue française, 10 (1971): 103.

    17. M. Höfler, "L'importance du Dictionnaire général pour la lexicographie historique française du XXe siècle", Revue de linguistique romane, 52 (1988): 335.

    18. Cf. T.R. Wooldridge, Les Débuts de la lexicographie française, University of Toronto Press, 1977; 2e édition, Toronto: EDICTA, 1997.

    19. K. Baldinger, op. cit. (1982).

    20. FEW 149b, 431b, 551b.

    21. FEW 588b.

    22. FEW (426a) herbe à Robert "geranium robertianum" (dp. 1613, Voult 865b); cf. V (865b) "L'herbe à Robert, Herba Roberti, & est geranij species." (s.v. Robert).

    23. FEW, pp. 198b, 270b (x 2), 272a note, 272b, 272b note (2), 310b, 311b, 320b note (5), 325a, 354a.

    24. P. Zumthor contribue cinq attestations DLG, toutes sans localisation.