« [...] augmenté de beaucoup [...] »
Ajouts de Voultier (excepté ceux dérivés de Nicot) [82]
Nombre de lignes | 1108 |
Mots de texte | 4301 |
Mots de texte français | 4155 |
Alinéas nouveaux | 40 |
Alinéas augmentés | 676 |
Alinéas marqués | 7 |
La majeure partie du texte ajouté par Voultier à l'édition de Baudoin vient, sans que cela soit dit nulle part, du Thresor de la langue françoyse, publié en 1606. Sans compter l'ajout d'équivalents latins, nous avons trouvé plus de 300 alinéas (articles ou parties d'articles) empruntés, au moins en partie, au Thresor ; ils sont surtout nombreux vers le début du dictionnaire [83].
Cependant Voultier se contente rarement de copier Nicot mot à mot. Il en modifie l'expression, souvent l'améliorant, le simplifiant ; il en omet souvent des informations qu'il juge probablement secondaires, moins appropriés au GDFL qu'au Thresor ; il y apporte parfois des précisions. Citons quelques cas typiques ; nous donnons aussi, pour les deux premiers exemples détaillés, le texte de la source commune qu'est le DFL de 1573 et les additions ou modifications éventuelles apportées à celle-ci par Stoer ou Baudoin.
BAGAGE (1er alinéa)
1. DFL 1573 : « Bagage, Le bagage de gens de guerre, Impedimenta. »
2a. S 1599 : « Bagage, Le bagage de gens de guerre, Impedimenta,
Vasa Sarcinae. »
-> S 1605 : « Bagage, Le bagage des gens de guerre,
Impedimenta,
Vasa, Sarcinae. »
-> B 1607 : « Bagage, Le bagage des gens de guerre, n.
Impedimenta,
Vasa, Sarcinae. »
2b. Thresor : « Bagage, m. pen. C'est le menu equipage que les gens de guerre font porter apres eux, ou sur charretes, ou sur sommiers, ou sur le dos des gouiards, & par consequent se prend aussi pour les chartiers, muletiers, & gouiards, portans & menans ce bagage, Impedimenta, ac Sarcinae, Liu. lib. 23. comme le bagage suyuoit de pres l'armée. Impedimenta proximè insistebant exercitui, Et le bagage a esté defait Muliones, Aurigae ac calones pessum ierunt. Il vient de ce mot Bagues en pluriel, qui signifie hardes. Selon ce on dit en capitulation de guerre, ils s'en sont allez bagues sauues. Vt impedimenta asportarent pactum est. Ne de sarcinis atque impedimentis quicquam militibus detraheretur pactum est, Supellectili impedimentísque incolumibus expresserunt. Liu. lib. 23. »
3. Voultier : « Bagage, Le bagage des gens de guerre, n.
Impediménta, Vasa, Sárcinae,
,
. ¶ C'est
proprement le menu equipage que les gens de guerre portent
ou font porter apres eux, sur des charrettes, par des goujards ou autrement, & se
prend aussi generalement pour des chartiers, muletiers & autres portans ce mesme
bagage : il vient de ce mot bagues qui signifie hardes, selon ce on dit en faict de
guerre, Ils s'ent [sic] sont allés bagues sauues, Vt impedimenta
asportarent pactum est, Ne
de sarcinis atque impedimentis militibus quicquam detraheretur pactum est. »
CONTENANCE (1er alinéa)
1. DFL 1573 : « la Contenance, Habitus, Status, Vultus. »
2a. B 1607 : « La Contenance, Habitus, status, Vultus, m. »
2b. Thresor : « Contenance, f. penac. Est le geste & maintien rassis de toutes les parties du corps en vne personne, Vultus membrorùmque corporis compositio, status. Et se prend tantost en loüange, comme, Il a belle, ou il tient bonne contenance, Oculis totóque vultu ex corporis membris compositus rectè ac bellè est, Et la raison de ceste signification est prinse du mot Latin Continentia, Parce que celuy ou celle qui est de beau & decent geste & maintien, se contient & abstient de toute laide seance & indecence de gestes de corps, Et tantost en vitupere, comme, Il a laide contenance, Foeda vultus membrorúmque constitutio. On prend aussi ce mot pour la maniere de proceder & le maintien d'vne armée, Nic. Giles en la vie de Philippe de Valois : Il enuoya dedans aucunes galeres messire Iean de Sepay Admiral outre mer pour voir & espier la contenance des Turcs. Ce mot se prend aussi pour ce petit esuentoir d'osier ou autre chose qu'on met deuant les yeux quand on se tient deuant vn grand feu. »
3. Voultier : « La Contenance, Hábitus, status, Vultus, m.
,
. c'est le geste
&
maintien rassis de toutes les parties du corps en vne personne, Vultus
membrorúmque
corporis compositio, vel status. ¶ Il se prend quelquesfois en bonne part : comme
quand
on dit, Il tient bonne contenance, Oculis totóque vultu ex corporis membris
compositus rectè
ac bellè est. Il vient du Latin Continentia, parce que celuy qui est beau,
& a bon geste &
maintien, s'abstient de toute laide seance & contenance. ¶ Aucunesfois aussi il
se
prend en mauuaise part comme, Il a vne laide contenance, Foedam vultus
membrorúmque
constitutionem habet. ¶ Il signifie aussi vn petit esuentoir d'osier, ou chose semblable
qu'on met deuant les yeux quand on est deuant vn grand feu. »
Beaucoup plus rares sont des alinéas comme ESTATS, où Voultier ne retient que 14 lignes sur la colonne et demie du Thresor, ou EXCOMMUNIEMENT et FAIX, dont le premier alinéa 18 lignes pour le premier, 21 pour le second est copié intégralement mot à mot du Thresor. Ceci amène Voultier à inclure exceptionnellement l'indication du genre du mot français, des informations encyclopédiques sur les druides et les premiers chrétiens et un témoignage de Jules-César (pour EXCOMMUNIEMENT) ; des informations sur la société romaine, une attestation d'emploi d'un mot latin chez Virgile et des cognates languedociens et italien (pour FAIX).
2.3.1.3. Lexique françaisL'apport majeur de Voultier à la description du lexique français réside dans les nombreux synonymes ou parasynonymes qu'il ajoute à la nomenclature du dictionnaire. Nous avons trouvé un total d'environ 430 items affectés de synonymes pour un total de 511 synonymes. La plupart des synonymes sont donnés sous forme de renvois ; sous les lettres Af- à Al-, Voultier donne :
« [Affoiblir] Voyez Debiliter »
« [Affouler] Voyez Affoiblir »
« [Affre] Voyez Peur, Grande crainte, Frayeur, Effroy, Espouuentement »
« [Affriander] Voyez Allecher, Attirer »
« [Affronter] Voyez Tromper »
« [Affubler] Voyez Vestir »
« [Agacer] Voyez Irriter, Prouoquer, Chatoüiller »
« [Agile] Voyez Alaigre, habile, Viste, Prompt, leger, soudain »
« [Agneau] Voyez Brebis »
« [Aider] Voyez Secourir »
« [Aimer] Voyez, Cherir »
« [Alaigre] Voyez Agile »
La fréquence des renvois donne lieu, à partir de la lettre E, à plus de vingt occurrences de la formule abrégée « V. » comme variante de « Voyez ». Dans quelques cas, la copule revêt une autre forme ; par exemple :
« [Aconit] Dioscoride l'appelle la Tore, Estrangle-leopard, Parte-louuine, Estrangle-loup »
« [Concoction] On dit aussi Decoction »
« [Denier] c'est ce que nous disons autrement Refuser »
« [Fringotter] C'est Fredonner »
« [QVYRIAGE] Aucuns disent Dominique »
« [Rapiecer] C'est le mesme que Rapetasser » [84]
Voisins des renvois-synonymes, il y a quelques renvois à une variante graphique, du type :
« Ampoule, voyez Empoule »
« [Bihay] Voyez Biés »
« [Matz] Voyez Mas »
et environ 160 renvois à la forme racine, signifiant que le sens du dérivé serait la somme de ses parties (préfixe + racine) :
« [Auantparleur] Voyez parleur »
« [Decouler] Voyez Couler »
« [Entretissu] Voyez Tissu » [85]
Exceptionnellement, le texte renvoie d'une forme de base à un dérivé ; par exemple :
« [Cagnard, Cagnarder] Voyez Accagnarder »
« [Partir] Voyez departir »
Le choix de certains synonymes semble avoir pu être dicté par leur parenté avec le latin :
« [Bondir, Resilire, resultare] Voyez Resauter »
« [Braconnier, m. Venator] Voyez Veneur »
« [Brusler] Voyez Ardre // [Brusler, quand quelque chose brusle, Ardere] »
« [Locatif] Voyez [...] Inquilin [Inquilinus, m.] »
L'interprétation « voyez = voyez les synonymes » est confirmée par un certain nombre de cas où Voultier modifie le texte existant ; par exemple :
« Attenir, ou Tenir, ou Retenir & arrester » -> « Attenir, Voyez Tenir, ou Retenir & arrester »
« Attiffer, Orner, Accoustrer » -> « Attiffer, Voyez Orner, Accoustrer »
« Congregation [...] Assemblee, amas » -> « Congregation [...] Voyez Assembler, Amas »
« Congregé [...] Assemblé » -> « Congregé [...] Voyez Assemblé »
À l'opposé de Stoer [86], Voultier ne cherche pas, par l'addition de synonymes, à moderniser le vocabulaire, mais simplement à l'accroître. Il ne fait aucune remarque sur le vocabulaire français vieux ou vieilli. Il lui arrive, au contraire, de changer une information diachronique en item synchronique :
« [Congreer] dites Concreer » (depuis S 1599) -> « [Congreer] Cerchez Concreer »
« [Déprier] Vsez du verbe supplier, requerir instamment & humblement » (dp. S 1599) -> « [Déprier] Voyez supplier, requerir instamment & humblement »
En fait, chez Voultier, voyez a tendance à devenir un tic :
« Denteleure en Architecture » -> « Denteleure [...] Voyez Architecture »
Ils sont peu nombreux. Mentionnons : faire accroire « persuader » ; anphore « à Rome est vne certaine mesure » ; bois, six exemples d'emploi (dont espés, le fin fond ou le bout du , taillis) ; se comporter, mélioratif et péjoratif ; concoction, usage technique ; confus « troublé [...] meslé » ; consonance en musique ; cube ; esbaucher, usage technique ; joindre « attraper ». Pour quelques autres mots, Voultier explicite le sens porté jusque là le plus souvent par un équivalent latin ou un exemple français en ajoutant une définition :
« [Achees] C'est vne certaine espece de vers de terre »
« [Bisexte] C'est vn iour qu'on adiouste de quatre en quatre ans au mois de Feurier »
« [Conclaue] C'est proprement vne chambre auec sa garderobe ou estude, fermees sous vne clef seulement, ou un lieu propre à se retirer secrettement, ou pour enfermer quelque chose »
« [Deschirer] Quelquesfois il se prend pour arracher : mais abusiuement »
« [Proufiterolle] C'est vn morceau de paste cuit sous les cendres » [87]
« [...] l'etymologie de chasque mot & d'où il est deriué, soit d'vn mot Grec, du Latin ou du François mesme. »
C'est Nicot qui fournit à Voultier la plus grande partie de ses étymologies. Cependant, maints items empruntés à Nicot ne contiennent pas d'étymologie (par exemple, s.v. Achet, Adveu, Alier, Assembler, Assiette) ; de plus, il arrive que Voultier enlève le commentaire étymologique à ce qu'il prend dans Nicot sans rien mettre à la place (par ex., s.v. Arrerage, Arriere, Attraire). Ailleurs les étymologies sont rares : provenance latine s.v. Conclave ; française et latine s.v. Couster ; française s.v. Remond ; grecque s.v. Atomes, Canceler ; flamand s.v. Holande c'est à peu près tout.
2.3.1.5. Distinction des sens« [...] nous auons distingué les diuerses significations des mots qui se peuuent rapporter à plusieurs choses differentes, & pour plus facile intelligence nous les auons distingué par paraphes, afin qu'on les puisse plus promptement trouuer [...] »
Cet emploi du pied-de-mouche pour distinguer les acceptions des mots polysémiques avait été instauré dans le Dictionaire françois-latin par R. Estienne, chez qui les articles étaient des listes d'items-alinéas et la fonction du pied-de-mouche variable [88]. Dans l'édition de Voultier, le pied-de-mouche sert également à marquer les différents sens d'un mot à l'intérieur d'un article-paragraphe construit ; seule une partie des mots polysémiques est ainsi traitée. Voultier peut utiliser ce signe :
a) dans un paragraphe hérité ; par exemple :
« Bois, Lignum [...] ¶ Bois aussi, est aucunefois vsurpé pour la lance de l'homme d'armes [...] ¶ De ce mot bois prins en sa primeraine signification vient aussi boscage, bosquet, & Picardis, bosquillon [...] »
« Creance, f. tantost signifie foy [...] ¶ Tantost signifie vne debte [...] ¶ Tantost vn mandement de parolle [...] ¶ Tantost signifie obtemperamment & obeissance [...] ¶ Tantost & entre faulconniers, la filiere [...] »
b) en réunissant en un paragraphe plusieurs alinéas existants ; par exemple :
« Coste, Signifie ores l'vn des os [...] ¶ Coste aussi se prend pour montaigne [...] ¶ Coste aussi se prend pour le riuage de la mer [...] ¶ Quand coste se prend pour l'estouppe de la soye fine [...] »
« Droicts, en pluriel se prent ores pour redeuances [...] ¶ Et ores pour noms, raisons & actions [...] ¶ Droicts de vente [...] ¶ Droicts d'amende [...] ¶ Droicts de saisie [sic] [...] ¶ Droicts de Cens [...] ¶ Droicts & quints deniers [...] »
c) pour ponctuer un paragraphe copié dans le Thresor (cas le plus fréquent) [89] ; par exemple :
« Bande [...] signifie proprement [...] ¶ Bande aussi en cas d'armoiries [...] ¶ Et en cas d'embattage de roües [...] ¶ Les Chirurgiens aussi [...] ¶ En faict de guerre [...] »
« Batre [...] signifie frapper [...] ¶ Il est aussi vsité es choses inanimees [...] ¶ Par translation [...] ¶ En fait de guerre [...] »
d) dans les rares développements polysémiques nouveaux ; par exemple :
« [Confus] [...] ¶ Confus aussi signifie, troublé, esperdu, estonné, Perturbatus [...] ¶ On dit aussi vne chose confuse quand tout est meslé l'vn parmy l'autre sans ordre ne mesure, & qu'il n'y a rien qui soit à propos. »
« [Ioindre] [...] ¶ Quelquesfois aussi ioindre signifie, attraper, atteindre quelqu'vn en le poursuyuant, Assequi. ¶ On dit aussi que quelqu'vn ne veut pas ioindre, quand il refuse de venir au combat, Certamen dectrectare, qu'on dit plus proprement fuir la lice. »
Les quelques mentions d'auteurs viennent surtout appuyer un mot latin ou grec ou une information encyclopédique : César s.v. Orleans, Verdun ; Diogène de Sinope s.v. Cyniques ; Dioscoride s.v. Ache ; Justin s.v. Agathocles, Amazones ; Pline l'Ancien s.v. Cutylie. Pour le français on trouve :
Guillaume Budé dans De asse sur l'équivalence entre l'amphore, mesure romaine, et la pinte de Paris s.v. Anphore ;
Dioscoride (en traduction française) pour trois dénominations populaires d'une plante s.v. Aconit.
L'apport majeur de Voultier est, d'une part, les plusieurs centaines d'équivalences synonymiques, et, d'autre part, la mise en relief typographique des divisions sémantiques des articles construits consacrés à des mots polysémiques. Pour ce qui est de la méthodologie, nous pouvons ajouter les observations suivantes : a) emploi, dans la définition, de copules explicites telles : en use pour, se prend pour, pour, c'est quand, signifie ; b) sens propre signalé par proprement (nous avons noté neuf occurrences) ; c) emploi de quelques termes linguistiques : antiphrase s.v. Parque ; proverbialement s.v. Mosquette ; signification s.v. Devenir, Joindre.
L'édition de Voultier accorde beaucoup d'attention au latin et au grec. En plus des accents latins et des équivalents grecs (voir ci-dessous), elle ajoute bon nombre d'équivalents latins et parfois des définitions ou exemples d'emploi de mots latins ; de même, pour le grec, quelques définitions ou discussions de parasynonymes.
2.3.2.1. Accents« [...] sont adioustez les Accents sur chasques mots, comme il les faut prononcer [...] »
Il s'agit, non de mots français, mais de mots latins donnés comme équivalents de mot-vedettes ; par exemple :
« Essardé, siticulósus, a, um // Essarter vn bois, Collucáre, Collúco // Essayer, Certáre, Attentáre, experíre, Fácere perículum, Periclitári »
« [...] nous y auons adiousté les mots Grecs chascun en son ordre & en sa propre signification. »
Bon nombre de mots-vedettes, têtes de macro-article, sont suivis d'un équivalent grec d'où le titre de l'édition, Le Grand Dictionaire françois, latin, et grec. Par exemple :
« Academie [...] »
« [Megissier] & s'appelle en Grec
»
« Le tout en plus bel ordre qu'il n'auoit encor esté. »
Sous cette rubrique, il conviendrait de mentionner d'abord la distinction et le regroupement des acceptions de mots polysémiques dont il a déjà été question ci-dessus [90]. À la place de l'utilisation du pied-de-mouche devant chaque acception, Voultier peut donner une formule globale telle que « le mot a plusieurs significations, comme : » s.v. Devenir. Autre cas du remaniement de l'ensemble d'un article : tous les items de POIDS (auparavant POIX), PESER, PESANTEUR, PESEUR et PESON, qui étaient auparavant regroupés s.v. Poix (entre POIVRETTE et POIX « Pix »), sont reclassés s.v. Poids (après POICTRON). L'on remarque quelques corrections (c.à-d. par rapport à B 1607-8) ; par exemple : basilie (sub voce x 2) -> basilic ; esmeutiment (sub voce) -> esmeutement ; cher (s.v. Orphe) -> chair ; iver (s.v. Pagel) -> hyver ; doctourat (s.v. Sorbonne) -> doctorat. Mais également un certain nombre de fautes d'imprimerie : descoulper (sub voce) -> descoupler ; descoupler (sub voce) -> descoulper ; babtizé (s.v. Empoule) ; endenter (sub voce) -> endeter ; festiere (s.v. Enfestau) -> testiere ; crantif (s.v. Malhardi) ; venez pour voyez (s.v. Trondeler). Et des fautes de classement : AMALTHEE après AMAN ; ARDRES (nom propre) au milieu de ARDRE ; ANPHORE classé à Anf... ; la variante ennuyer ajoutée dans le premier item de CHEMIN au lieu de s.v. Chémer ; les 26 premières lignes de la p. 613, col. 1, sont la reproduction des 26 premières de la p. 612, col. 1, concernent MENER et se trouvent remplacer autant de lignes des articles MENTIR et MENTION.
« [...] nous y auons mis les noms des villes & pays, chascun en son lieu, ce qui n'auoit encor esté faict aux precedents. »
Après qu'en 1599 Stoer eut extrait du dictionnaire de langue les noms propres de lieux et de peuples pour les rassembler dans un appendice à part [91], Morillon entreprend la démarche inverse treize ans plus tard, en puisant largement aussi dans le Thresor de la langue françoyse. Certains articles reçoivent des développements : CALAIS, CHARTRES, DIJON, LIEGE, MARSEILLE, NEIMES, ORLEANS, TOULOUSE, VERDUN, entre autres ; d'autres sont entièrement neufs : ACADEMIE, ALEXANDRIE, ANTICYRE, ATELLES, CUTYLIE, GADES, GRECE, ILERDE, LYON, PARIS, PUY EN VELLAY.
Au début de l'alphabet, sont ajoutés aussi quelques anthropnymes : AGATHOCLES, AGIS, AGRIPPA, AGRIPPINE (trois articles), AJAX, AMALTHEE, AMAZONES, AMPHION.
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