FRE 389F
Notes: Semaine 11

[Documents: Exemplier 15]

Dictionnaires électroniques II: dictionnaires en ligne

Il y a essentiellement deux types de dictionnaires en ligne: ceux qui représentent une version électronique d'un dictionnaire imprimé préexistant; et ceux qui ont été conçus dès le départ comme outils électroniques (pour êtres humains ou machines). Il s'agira ici de trois exemples du premier type. (Pour d'autres exemples, voir les liens de la page "Dictionnaires et autres ressources en ligne".)

1. Le Trésor de la langue française (16 vols, 1971-1994). On peut interroger dans le Web la version informatisée, qui s'appelle le Trésor de la langue française informatisé (TLFI).

2. Le Dictionnaire universel francophone (DUF) est une version en ligne d'un dictionnaire publié sur papier chez Hachette.

3. L'Encyclopédie Voilà avec Hachette (EncycloVoilà) est une version en ligne d'un autre produit Hachette.

Le TLF / TLFI est un dictionnaire de langue extensif traitant essentiellement le français de France ; le DUF est un dictionnaire de langue sélectif traitant le français de tous les pays francophones ; l'EncycloVoilà est un dictionnaire de langue (mots) et une encyclopédie (choses).

Les industries de la langue, les banques terminologiques, le traitement automatique du langage, la traduction automatique

Voir les sites WWW répertoriés à la page "Dictionnaires et autres ressources en ligne" du cours FRE 389.

Les limites de la traduction automatique : bonne pour les textes très simples à vocabulaire restreint, comme les bulletins météorologiques, approximative pour l'appréhension du sens général d'un document (par ex. Babelfish comme outil pour les pages Web). Mais gare au reste ! L'Exemplier 15 montre les insuffisances de la traduction automatique pour un article de presse.

Réécriture d'un article en énoncés explicites

1. L'exemple de l'article FERME dans PR 1993

1. FERME [fèRm] adj. et adv. -- ferm masc. v. 1180 ; ferme XIIIe pour les deux genres, d'apr. le fém. ; lat. firmus.]
I. Adj.
1. Qui a de la consistance, qui se tient, sans être très dur. => compact, consistant, résistant. Poisson à chair ferme. « Prends encore ces tomates. Elles sont fermes et fraîches » (Mac Orlan). Ces pêches sont un peu fermes, pas très mûres. -- Cuisses, seins fermes. Rendre plus ferme. => raffermir. -- Sol ferme, où l'on n'enfonce pas. Terre* ferme. [...]

2. GRÈVE et GREVER dans DQA

Très brève histoire de la lexicographie française

Au Moyen-Âge et jusqu'à la Renaissance, on a fait des glossaires latins, souvent bilingues (équivalents ou définitions en langue vernaculaire), qui étaient des listes de mots, généralement rangés par ordre alphabétique. Le mot dictionarius signifiait un répertoire plus élaboré, contenant des informations sur la partie du discours et des exemples. Un bon exemple d'un dictionnaire bilingue latin-français manuscrit est le Dictionarius de Firmin Le Ver (1440). Les humanistes de la Renaissance ont remplacé dans leurs dictionnaires le latin médiéval par le latin classique et ont commencé à rédiger des dictionnaires dans lesquels la langue d'entrée était une langue vernaculaire. Robert Estienne a publié le premier dictionnaire de latin classique (Linguæ Latinæ Thesaurus 1531) et le premier dictionnaire ayant le français comme langue d'entrée (Dictionaire francoislatin 1539). Le premier dictionnaire à revêtir un caractère monolingue fut le Thresor de la langue françoyse de Jean Nicot (1606). Pourtant il fallut attendre la création de l'Académie française (1635) et une définition du bon usage (Vaugelas, Remarques, 1647) pour voir apparaître enfin vers la fin du XVIIe siècle les premiers vrais monolingues généraux (Richelet 1680, Furetière 1690, Académie française 1694). Le Siècle des Lumières vit la publication de l'Encyclopédie de d'Alembert et Diderot (1745-72), six éditions du Dictionnaire de Trévoux (dictionnaire encyclopédique, 1704-71) et le Dictionaire critique de l'abbé Féraud (1787), premier dictionnaire à donner systématiquement une transcription de la prononciation et à faire des subdivisions sémantiques numérotées. La première moitié du XIXe siècle fut marquée par la concurrence de « compilateurs », qui rivalisaient d'ingéniosité pour offrir au public la nomenclature la plus riche, fréquemment en inventant des mots (cf. les dérivés virtuels) et au détriment de la microstructure souvent bien réduite. Émile Littré écrivit le premier dictionnaire historique et philologique d'envergure (Dictionnaire de la langue française, 1863-72); Pierre Larousse donna son nom au premier dictionnaire encyclopédique moderne, monument d'érudition en 17 volumes (Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1865-76). À la fin du siècle parut le Dictionnaire général d'Hatzfeld et Darmesteter, remarquable par ses étymologies scientifiques et sa consultabilité (1890-1900). La première moitié du XXe siècle ne produisit rien de nouveau. Enfin vint Paul Robert (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, 1951-64) et un renouveau de la lexicographie française: Dictionnaire du français contemporain (1966), Petit Robert (1967), Grand Larousse de la langue française (1971-8), Trésor de la langue française (1971-94).

Pour une brève histoire du rôle de l'informatique dans la lexicographie, voir R. Wooldridge, "La lexicographie assistée par ordinateur".


Devoir sur le Petit Robert sur CD-ROM (à remettre la semaine prochaine)

– cf. les notes de la Semaine 10

(À faire à la bibliothèque de Trinity College, ouverte jusque tard le soir et le weekend)

Menu: Recherche - Recherche par critères - Citations

Pour les mots suivants (un seul mot par étudiant): a) indiquer le nombre d'entrées sous lesquelles le mot apparaît dans une citation; b) donner les noms de trois écrivains qui citent le mot dans le PR; c) donner la liste des entrées sous lesquelles chacun de ces trois écrivains citent le mot; d) donner le nom complet et les dates de naissance et de mort de deux des écrivains.

Nota : il faut cliquer sur la case "Lemmatisation" pour avoir aussi le pluriel (et éventuellement le féminin, comme chat, chatte) du mot. (Ce qu'on appelle la lemmatisation permet de regrouper les formes flexionnelles sous une forme de base dans le dictionnaire : par exemple, tigre, tigresse, tigres et tigresses sous la forme tigre ; on appelle cette forme de base le lemme.)

  1. boeuf (Heeley)
  2. chat (Michael)
  3. cheval (Christina)
  4. chien (Lee-Anne)
  5. corbeau (Kathryn)
  6. fourmi (Barbara)
  7. lapin (Irene)
  8. lion (Angel)
  9. loup (Vincent)
  10. mouche (Denise)
  11. mouton (Amy)
  12. pigeon (Tracy)
  13. poule (Vasiliki)
  14. rat (Natalie)
  15. renard (Meaghan)
  16. serpent (Tricia)
  17. singe (Mihai)
  18. vache (Elena)