En principe, seul est relevé le vocabulaire ayant rapport aux végétaux naturels, par opposition aux usages qu'en fait l'homme. On notera cependant que le vocabulaire de la vigne est assez bien représenté dans le corpus retenu; on y trouve aussi quelques termes comme talea ou plantal.
1.3. Les composantes des articles du corpus (voir le document "Items comparés et analysés")
Chaque article est fondé sur un item du Dictionarium latinogallicum de 1552 (= D). Le suivent le ou les items correspondants du Thresor de la langue françoyse de 1606 (= T). Les articles sont rangés par ordre textuel de D. D et T sont pris comme points culminants respectivement du dictionnaire latin-français et du dictionnaire français-latin. Maints items ont paru avant 1552 ou 1606: c'est à l'intéressé de les faire remonter dans les éditions antérieures des deux séries. Sauf exception, cette datation n'est pas faite ici.
Les items sont mis en retrait et sont précédés d'une mise en équation analytique (voir ci-dessous 1.4) des différents termes botaniques contenus dans les séquences définitionnelles, synonymiques, équivalentielles et étymologiques de l'item. (Un item correspond dans le dictionnaire à un alinéa constituant un énoncé lexicographique autonome qui, dans de nombreux cas, fait partie d'un article plus grand à plusieurs alinéas.)
Dans les équations, les termes sont mis en gras. À moins d'avis contraire, le premier terme d'une équation correspond à l'adresse de l'article du dictionnaire ; dans le cas d'un premier terme complexe, le mot correspondant à l'adresse d'article est souligné ; lorsque l'adresse d'article est un mot manquant au premier terme, l'article en question est indiqué au moyen de "s.v. X".
Voir la légende des mises en équation.
"herba" | le sens du terme d'adresse est donné dans le texte; |
[lat], [fr] | le terme est implicitement latin, français, selon le système du dictionnaire; |
Plin* | le terme est attesté chez Pline; l'astérisque indique que la mention de source est donnée à la suite de plusieurs termes (au lecteur de décider si elle affecte tous, plusieurs ou uniquement le dernier); |
R Graeci | le texte dit que le terme, imprimé en romain ("R"), est employé en grec ("Graeci"). ("I" = italique, "GR" = grand romain, "G" = caractères grecs, "H" = caractères hébraïques); |
R vulgus | le texte dit que le terme est employé dans le vulgaire ("a vulgo"). |
Estienne peut décider de ne pas mettre certains items de ce type dans le dictionnaire français-latin, car n'ayant pas d'unité lexicale française comme adresse. Dans le cas contraire, de sémasiologique (dans le Dictionarium) l'item devient onomasiologique (dans le Dictionaire). Ainsi, alors que les items bupleuros et oenanthe sont mis dans le Dictionaraire francoislatin de 1539 (tous deux s.v. Herbe), ni moly ni malobathrum ne quitte le Dictionarium.
La séquence française peut comporter définition et dénomination: dans l'item alga la définition est donnée par la première édition de D (1538); la dénomination mousce de mer a été ajoutée en 1552. Aussi le terme mousce de mer est-il absent du dictionnaire français-latin et constitue, dans l'ensemble de l'oeuvre lexicographique d'Estienne-Nicot, un mot caché (cf. 2.3). Ou bien c'est T qui lexicalise le français ; exemple : chamaedrys. Le mot chamaedrys, glosé par "petit chesne" dans D, a pour équivalent français chesnette dans T s.v. Germandrée.
Autre cas de figure : l'item de D comporte deux définitions parallèles, l'une en latin, l'autre en français. Exemple: cedria.
Quelques symboles et abréviations: Ø = "manque" ; s.v. = "dans l'article" ou "sous l'adresse" ; sub voce = "dans son propre article".