NEF - Le Livre 010101 de Marie Lebert - 1993-2003

Le Livre 010101 (2003)
Tome 1 (1993-1998)
4. Les éditeurs sur le réseau

Tout comme les libraires, les éditeurs sont en train d’investir l’internet. Certains créent un site web et l’utilisent comme une vitrine pour faire connaître leur activité. D’autres sont des éditeurs électroniques dont toute l’activité s’effectue sur le réseau: découverte des oeuvres, publication, promotion et diffusion. Encore balbutiante, l’édition électronique offre de réelles perspectives. Elle permettrait entre autres de résoudre la crise affectant l’édition universitaire et spécialisée.

4.1. Editeurs traditionnels
4.2. L’édition électronique
4.3. Les auteurs ont-ils encore besoin des éditeurs?


4.1. Editeurs traditionnels

Un exemple: Le Choucas

Spécialisées dans les romans policiers, les éditions du Choucas sont fondées en 1992 par Nicolas et Suzanne Pewny, libraires à Glapigny, en Haute-Savoie. En juin 1998, Nicolas Pewny raconte: "Le site des éditions du Choucas a été créé fin novembre 1996. Lorsque je me suis rendu compte des possibilités qu’internet pouvait nous offrir, je me suis juré que nous aurions un site le plus vite possible. Un petit problème: nous n’avions pas de budget pour le faire réaliser. Alors, au prix d’un grand nombre de nuits sans sommeil, j’ai créé ce site moi-même et l’ai fait référencer (ce n’est pas le plus mince travail). Le site a alors évolué en même temps que mes connaissances (encore relativement modestes) en la matière et s’est agrandi, et a commencé à être un peu connu même hors France et Europe.

Le changement qu’internet a apporté dans notre vie professionnelle est considérable. Nous sommes une petite maison d’édition installée en province. Internet nous a fait connaître rapidement sur une échelle que je ne soupçonnais pas. Même les médias 'classiques' nous ont ouvert un peu leur portes grâce à notre site. Les manuscrits affluent par le courrier électronique. Ainsi nous avons édité deux auteurs québécois (Fernand Héroux et Liz Morency, Affaire de coeurs, publié en septembre 1997, ndlr). Beaucoup de livres se réalisent (corrections, illustrations, envoi des documents à l’imprimeur) par ce moyen (par exemple la couverture d’Affaire de cœurs, réalisée par Joane Michaud, infographiste et affichiste québécoise, ndlr). Dès le début du site nous avons reçu des demandes de pays où nous ne sommes pas (encore) représentés: Etats-Unis, Japon, Amérique latine, Mexique, malgré notre volonté de ne pas devenir un site 'commercial' mais d’information et à 'connotation culturelle'. (Nous n’avons pas de système de paiement sécurisé, nous avons juste référencé sur une page les libraires qui vendent en ligne)."

En ce qui concerne l’avenir, "j’aurais tendance à répondre par deux questions: Pouvez vous me dire comment va évoluer internet? Comment vont évoluer les utilisateurs? Nous voudrions bien rester aussi peu 'commercial' que possible et augmenter l’interactivité et le contact avec les visiteurs du site. Y réussirons-nous? Nous avons déjà reçu des propositions qui vont dans un sens opposé. Nous les avons mis 'en veille'. Mais si l’évolution va dans ce sens, pourrons-nous résister, ou trouver une 'voie moyenne'? Honnêtement, je n’en sais rien."

Un autre exemple: Le Cerf

Les éditions du Cerf se présentent comme la bibliothèque francophone des sciences humaines et religieuses. En juin 1998, Hervé Ponsot, leur webmestre, précise: "Pour les éditions du Cerf dont je m'occupe sur le plan internet, en effet, le site existe en lien avec les éditions, mais marginalement quand même: le serveur se trouve en dehors du Cerf, et il est géré par une personne extérieure au Cerf, moi-même. Bref, il s'agit plutôt d'un service rendu, dont on ne peut dire qu'il ait bouleversé la maison Cerf. Il reste que, par la grâce de Dieu, de plus en plus de consultants arrivent sur ce site, et que des commandes me sont adressées de plus en plus régulièrement, sans que nous les ayons cherchées, puisque le site a été créé en priorité pour rendre service aux chercheurs, et secondairement pour faire de la publicité pour la maison et renouveler son image...

Mais j'ai constaté, et beaucoup de personnes m'ont confirmé, que les sites de service pouvaient se révéler rentables, parfois plus facilement et plus rapidement que les sites commerciaux: l'exemple le plus connu est fourni par les sites de recherche sur internet. La suite envisagée pour le site Cerf ne devrait pas fondamentalement changer par rapport à ce qui se passe aujourd'hui: rendre service aux chercheurs, faire connaître la maison en lui donnant une image dynamique. Nous pensons certes un jour faire du site, ou d'un site voisin, un site commercial: mais la maison ne peut se permettre, compte tenu de sa faible surface financière, d'être leader en ce domaine; les pas seront donc comptés et très prudents."

Editeurs sur le web

De plus en plus d’éditeurs sont présents sur le web, par exemple Gallimard, La Documentation française, Marabout ou les éditions Odile Jacob. Le site des Presses universitaires de France (PUF) présente le fonds éditorial des PUF, ainsi que la collection encyclopédique Que sais-je?, avec un historique de la collection, la liste des nouveautés des trois derniers mois, un descriptif détaillé des dernières parutions, une recherche par numéro et un classement thématique.

Les répertoires d'éditeurs ne manquent pas, par exemple Edilib, Livre.net et Publishers’ Catalogues.

Edilib répertorie les éditeurs, libraires et diffuseurs francophones. La gestion de cette liste est assurée par Benoît Thiriou, de la bibliothèque médicale du CHU (centre hospitalier universitaire) de Rouen (Normandie). L’indexation est réalisée par Dominique Benoist, de la Bibliothèque universitaire de la Faculté de médecine de Rouen, selon la classification RAMEAU (répertoire d’autorités matières encyclopédique et alphabétique unifié). La recherche est possible par ordre alphabétique ou par sujet. Le site signale aussi d’autres répertoires de l’édition française et internationale.

Livre.net (devenu ensuite Lalibrairie.com) met à la disposition des adhérents cinq annuaires professionnels (bibliothèques, diffuseurs, distributeurs, éditeurs et librairies). Le 1er décembre 1998, Livre.net comprend 5.037 notices d’éditeurs, 2.137 notices de libraires, 435 notices de diffuseurs, 390 notices de distributeurs et 3.120 notices de bibliothèques, avec divers critères de recherche (titre, auteur, éditeur, date de parution, ISBN, etc.). Plusieurs rubriques sont en accès libre: conseils pour écrire et publier, revues littéraires, concours littéraires, etc.

Proposé par Northern Lights Internet Solutions, une société située à Saskatoon, dans le Saskatchewan (Canada), le répertoire Publishers’ Catalogues est géré par Peter Scott. A titre anecdotique, voici la liste alphabétique des éditeurs français répertoriés en décembre 1998: "Actes Sud, Anako, Arnette Blackwell, Casterman, Cepadues, Culture d'Oc, CyLibris éditions, Dunod, éditions Complicités, éditions Dalloz-Sirey, éditions du Choucas, éditions du Juris Classeur, éditions Eyrolles, éditions et librairie Oberlin, éditions Hermès, éditions Jakin, éditions littéraires et linguistiques de Grenoble, éditions Marshall Cavendish, éditions Massin, éditions Michel Lafon, éditions Milan Presse, éditions Odile Jacob, éditions Phi, EDP Sciences, Fata Morgana, Gallimard, Gauthier-Villars, Fabrice Gueho, Masson, Presses universitaires de France et Telesma Publishing."

La National Academy Press

"A première vue, cela paraît illogique", écrit Beth Berselli, journaliste au Washington Post, dans un article paru dans le Courrier international de novembre 1997. "Un éditeur de Washington, la National Academy Press (NAP), qui a publié sur internet 700 titres de son catalogue actuel, permettant ainsi à tout un chacun de lire gratuitement ses livres, a vu ses ventes augmenter de 17% l’année suivante. Qui a dit que personne n’achèterait la vache si on pouvait avoir le lait gratuitement?"

Une politique à la fois atypique et dynamique porte donc ses fruits. Editeur universitaire américain, la National Academy Press (NAP) (devenue ensuite: National Academies Press) publie environ 200 livres par an, essentiellement des livres scientifiques et techniques et des ouvrages médicaux. Dès 1994, l'éditeur choisit de mettre en accès libre sur le web le texte intégral de plusieurs centaines de livres, afin que les lecteurs puissent les "feuilleter" à l’écran, comme ils l’auraient fait dans une librairie, avant de les acheter ensuite s’ils le souhaitent. La NAP est le premier éditeur à se lancer dans un tel pari, une initiative saluée par les autres maisons d’édition, qui hésitent cependant à tenter l’aventure, ce pour trois raisons: le coût excessif qu’entraîne la mise en ligne de milliers de pages, les problèmes liés au droit d’auteur, et enfin une concurrence qu’ils estiment nuisible à la vente.

En ce qui concerne le copyright, ce sont les auteurs de la NAP eux-mêmes qui, pour des raisons publicitaires, demandent à ce que leur livre soit mis en ligne sur le site. Pour l'éditeur, le web est un nouvel outil de marketing face aux 50.000 ouvrages publiés chaque année aux Etats-Unis. Une réduction de 20% est accordée pour toute commande effectuée en ligne. La présence de ces livres sur le web entraîne une augmentation des ventes par téléphone. Le mouvement va en s’amplifiant puisque, en 1998, le site de la NAP propose le texte intégral d’un millier de titres. La solution choisie par la NAP est également adoptée par la MIT Press (MIT: Massachusetts Institute of Technology), qui voit rapidement ses ventes doubler pour les livres en version intégrale sur le web.


4.2. L’édition électronique

Deux pionniers, CyLibris et 00h00

Fondé en août 1996 à Paris par Olivier Gainon, CyLibris (de Cy, cyber et Libris, livre) est le pionnier francophone de l’édition électronique commerciale. CyLibris est en effet la première maison d’édition à utiliser l’internet et le numérique pour publier de nouveaux auteurs littéraires. Vendus uniquement sur le web, les livres sont imprimés à la commande et envoyés directement au client, ce qui permet d’éviter le stock et les intermédiaires. Pendant son premier trimestre d’activité, l’éditeur signe des contrats avec treize auteurs. Le site propose en téléchargement libre des extraits de livres au format texte. Il donne aussi des informations pratiques aux auteurs en herbe: comment envoyer un manuscrit à un éditeur, ce que doit comporter un contrat d’édition, comment protéger son manuscrit, comment tenter sa chance dans des revues ou concours littéraires, etc. En bref, le site de CyLibris se propose d'être le carrefour de la petite édition.

Pionnier de l’édition en ligne commerciale, les éditions 00h00 (prononcer: zéro heure) font leur apparition sur le réseau en mai 1998. Elles sont co-fondées par Jean-Pierre Arbon, ancien directeur général de Flammarion, et Bruno de Sa Moreira, ancien directeur de Flammarion Multimédia, qui explique en juillet 1998: "Aujourd'hui mon activité professionnelle est 100% basée sur internet. Le changement ne s'est pas fait radicalement, lui, mais progressivement (audiovisuel puis multimédia puis internet). (...) La gestation du projet a duré un an: brainstorming, faisabilité, création de la société et montage financier, développement technique du site et informatique éditoriale, mise au point et production des textes et préparation du catalogue à l'ouverture. (...) Nous faisons un pari, mais l’internet me semble un média capable d'une très large popularisation, sans doute grâce à des terminaux plus faciles d'accès que le seul micro-ordinateur."

La création de 00h00 marque la véritable naissance de l'édition en ligne, lit-on sur le site. "C'est en effet la première fois au monde que la publication sur internet de textes au format numérique est envisagée dans le contexte d'un site commercial, et qu'une entreprise propose aux acteurs traditionnels de l'édition (auteurs et éditeurs) d'ouvrir avec elle sur le réseau une nouvelle fenêtre d'exploitation des droits. Les textes offerts par 00h00.com sont soit des inédits, soit des textes du domaine public, soit des textes sous copyright dont les droits en ligne ont fait l'objet d'un accord avec leurs ayants droit. (...) Avec l'édition en ligne émerge probablement une première vision de l'édition au 21e siècle. C'est cette idée d'origine, de nouveau départ qui s'exprime dans le nom de marque, 00h00. (...) Internet est un lieu sans passé, où ce que l'on fait ne s'évalue pas par rapport à une tradition. Il y faut inventer de nouvelles manières de faire les choses. (...) Le succès de l'édition en ligne ne dépendra pas seulement des choix éditoriaux: il dépendra aussi de la capacité à structurer des approches neuves, fondées sur les lecteurs autant que sur les textes, sur les lectures autant que sur l'écriture, et à rendre immédiatement perceptible qu'une aventure nouvelle a commencé."

Tous les titres sont disponibles sous la forme d’un exemplaire numérique (au format PDF) et d’un exemplaire papier. Les collections sont très diverses: inédits, théâtre classique français, contes et récits fantastiques, contes et récits philosophiques, souvenirs et mémoires, philosophie classique, réalisme et naturalisme, cyberculture, romans d’enfance, romans d’amour, nouvelles et romans d’aventure. Le recherche est possible par auteur, par titre et par genre. Pour chaque livre, on a un descriptif court, un descriptif détaillé, la table des matières et une courte présentation de l’auteur. S’ajoutent ensuite les commentaires des lecteurs. Le paiement est effectué en ligne grâce à un système sécurisé mis en place par la Banque populaire. Ceux que le paiement en ligne rebute peuvent régler leur commande par fax, par courrier, par carte bancaire ou par chèque.

Pas de stock, pas de contrainte physique de distribution, mais un lien direct avec le lecteur et entre les lecteurs. Sur le site, les internautes/lecteurs qui le souhaitent peuvent créer leur espace personnel pour y rédiger leurs commentaires, participer à des forums ou recommander des liens vers d’autres sites. Ils peuvent encore s’abonner à la lettre d’information pour être tenus au courant des nouveautés.

La diffusion en ligne

Pour les livres et périodiques scientifiques et techniques, dans lesquels l’information la plus récente est primordiale, la numérisation conduit à repenser complètement la signification même de publication, et à s'orienter vers une diffusion en ligne qui rend beaucoup plus facile les actualisations régulières.

Les tirages papier restent toujours possibles à titre ponctuel. Des universités diffusent désormais des manuels "sur mesure" composés d’un choix de chapitres et d'articles sélectionnés dans une base de données, auxquels s'ajoutent les commentaires des professeurs. Pour un séminaire, un très petit tirage peut être effectué à la demande à partir de documents transmis par voie électronique à un imprimeur.

Pour la lecture de loisir, il reste toujours pratique d’avoir un livre ou un magazine imprimé pour lire sur son divan, dans son lit, au café, dans une salle d’attente, dans un train ou dans un avion. Mais, à terme, l’édition électronique se développera peut-être aussi dans ce domaine, en complément, à cause d’atouts spécifiques comme sa rapidité d’accès et son coût.


4.3. Les auteurs ont-ils encore besoin des éditeurs?

De l’avis général, l’internet renforce considérablement les relations entre les auteurs et les lecteurs. Grâce au web, les auteurs peuvent faire connaître directement leurs oeuvres, et le courrier électronique leur permet de discuter avec leurs lecteurs. En définitive, les auteurs ont-ils encore besoin des éditeurs?

Professeure de lettres, poète et peintre, Silvaine Arabo crée en mai 1997 le site Poésie d’hier et d’aujourd’hui. En juin 1998, elle relate: "Internet m'a mise en contact avec d'autres poètes, dont certains fort intéressants... Cela rompt le cercle de la solitude et permet d'échanger des idées. On se lance des défis aussi... Internet peut donc pousser à la créativité et relancer les motivations des poètes puisqu'ils savent qu'ils seront lus et pourront même, dans le meilleur des cas, correspondre avec leurs lecteurs et avoir les points de vue de ceux-ci sur leurs textes. Je ne vois personnellement que des aspects positifs à la promotion de la poésie par internet, tant pour le lecteur que pour le créateur." Son site devient rapidement une cyber-revue.

Ceci est tout aussi vrai pour les romans. Le quotidien Libération du 27 février 1998 donne l'exemple de Barry Beckham, romancier américain qui lance une formule originale pour diffuser son nouveau roman You Have a Friend: The Rise and Fall and Rise of the Chase Manhattan Bank. Ce roman a pour décor la grande banque Chase Manhattan, et ceci sur deux siècles, entre 1793 et 1995. Le sujet est inspiré par la vie professionnelle de l’auteur, qui est rédacteur dans le service des relations publiques de cette banque. Moyennant un abonnement de 9,95 dollars, le lecteur reçoit un épisode par courrier électronique tous les quinze jours pendant six mois. Barry Beckham inaugure ainsi la formule du roman-feuilleton sur le web, dans la lignée de Dostoïevski, Dumas et Dickens en d’autres temps. Sur son site (disparu depuis), Barry Beckham dit s’être inspiré de la démarche des feuilletonnistes du 19e siècle "pour atteindre des lecteurs à une époque où l'édition littéraire est dominée par des conglomérats obsédés par des titres ayant un fort potentiel commercial mais peu de substance intellectuelle".

Pour les auteurs de documentaires également, l’apport de l’internet est réel, comme en témoigne l’expérience d’Esther Dyson. Présidente d'EDventure Holdings, société spécialisée dans l’étude des technologies de l’information, elle fait partie du comité directeur de l’ Electronic Frontier Foundation (EFF). Depuis 1982, elle publie Release 1.0, lettre d’information mensuelle très prisée des spécialistes et souvent appelée la lettre intellectuelle du monde informatique. En 1997, elle publie aussi un livre: Release 2.0: A Design for Living in the Digital Age. Parallèlement à la publication simultanée de son livre par plusieurs éditeurs dans le monde (notamment Viking à Londres), Esther Dyson ouvre le site Release 2.0 (disparu depuis) pour dialoguer avec ses lecteurs et tirer parti de tous ces échanges dans une nouvelle édition de son livre. Dans ce cas précis, le site web se trouve être une étape intermédiaire entre deux publications imprimées.

Si un livre a de plus en plus fréquemment un correspondant numérique sur le web, le cas contraire ne l’est pas, comme l’explique Christian Aubry, rédacteur en chef du cybermag Multimédium, lorsqu’il présente L'état du cybercommerce 1998-1996, copublié par Fortune 1000 et Communications Vianet, qui paraît le 25 février 1998 lors du Forum québécois sur l’internet. "Il est devenu assez banal de numériser un livre afin de le rendre accessible sur le réseau mondial. Mais le contraire - un site internet transposé dans un livre - est un phénomène suffisamment inusité pour attirer notre attention. Que peut gagner le web, ce médium virtuel, universel, interactif et instantané, à revenir ainsi en arrière et à se figer dans un simple objet de papier?" Signé par deux journalistes, Vallier Lapierre et Yves Leclerc, le livre est un recueil de textes tirés du site CLÉS du commerce électronique. Il recense les tendances et stratégies récentes en matière de commerce électronique et de cyber-économie.

Les éditeurs auront-ils encore raison d'être dans quelques années? Oui, vraisemblablement. Jean-Paul, écrivain et musicien, écrit en juin 1998: "L'internet va me permettre de me passer des intermédiaires: compagnies de disques, éditeurs, distributeurs... Il va surtout me permettre de formaliser ce que j'ai dans la tête (et ailleurs) et dont l'imprimé (la micro-édition, en fait) ne me permettait de donner qu'une approximation. Puis les intermédiaires prendront tout le pouvoir. Il faudra alors chercher ailleurs, là où l'herbe est plus verte..."


Chapitre 5: Presse
Table des matières


Vol. 2 (1998-2003)
Vol. 1 & 2 (1993-2003)


© 2003 Marie Lebert