Nul sourire derrière les murs
dans les trous
errer comme un chien
qui ronge des mots tard le soir
sur les avenues mal-en-point
près des hangars
par-delà les nuits
où il n'y a plus rien à voir
plus rien à entendre que les murmures des lendemains
des pour-plus-tard
ce rythme m'endigue
me ficelle la passion
m'enfirouape
m'achève
[...]
2. Paroles de C'pas grave des Frères à ch'val (1995) (= AltaVista)
www.geocities.com/SunsetStrip/Backstage/9964/Lyrics/CpasGrave.html
[...]
J'le regarde dans yeux ben drette, j'y défile mes trois souhaits d'une traite
Pu d'guerre, pu d'famine, pu d'hiver frette ferais mon bonheur
"C'que vous m'demandez là, c't'au-dessus d'mes forces, y'a juste Allah
Pour régler ça, pis de c'temps là, y'est pas d'humeur"
Parce que la plupart du temps, le monde demande surtout d'l'argent
De l'or, des bijoux, pis toutes sortes d'objets d'valeur
J't'ai jamais rien demandé, qu'j'y dis, j't'ai tout juste libéré
Mais tu voulais m'récompenser, fais-lé, astheure
Comme un politicien, le génie cherchait un moyen
D'm'enfirouaper, c'est ben certain, c't'un beau menteur
Hey!
A quoi servent les mots?
A mentir, à tromper,
A détruire, à tuer;
Il n'est plus grand fléau.
A quoi servent les gestes?
A arracher, à séduire,
A enfirouaper, à conquérir;
Après, qu'est-ce qu'il reste?
J'ai cru les gestes, j'ai cru les mots
Je les ai reçus de la vie comme un cadeau.
Puis le subterfuge s'est dévoilé;
C'est encore de moi qu'elle s'est moquée.
Je ne t'en veux pas passante vide de sens,
Tu ne faisais qu'incarner ma vieille ennemie.
Mais hélas par trop grande malchance,
Malgré moi ton souvenir me poursuit.
[...]
Denyse Mageau vue par ses trois chats
[...] Je suis la dernière arrivée. Denyse est sûrement une philanthrope ou plutôt une "félinthrope", une sensible qui se laisse enfirouaper. Autrement, elle m'aurait amené à la SPCA.
[...] Né en 1941 à Rouyn-Noranda, il a été enseignant, éditeur, conseiller musical. Son premier roman, L'Enfirouapé (La Presse, 1974 repris aux Éditions du Rocher/ Jean Picollec, 1995) donne le ton de son œuvre à la fois tendre et loufoque, le deuxième, Le Matou (Québec Amérique, 1981) est un succès international et fait l'objet d'un film et d'une série télévisée.
6f. Article BEURRE © 1996, Claude POIRIER, TLFQ. (= AltaVista)
www.ciral.ulaval.ca/tlfq/dfqweb/articles/BEURRE.html
Les "risques" des uns et des autres...
Les "risques d’injustice..." une réplique. Faut-il comprendre que, dans l'esprit tortueux de notre ministre es
attrappe-nigauds, les Canadians, contrairement aux Québécois, seraient incapables de négocier, sans être injustes, les
"obligations mutuelles forgées par le temps"? Les risques de dérapage seraient-ils donc si élevés qu'il vaudrait mieux
pour les Québécois renoncer à leur liberté...? Astuce, enfirouâpage, nouveaux obstacles-artifices, épouvantails
dernière mode de l'impérialisme canadian!
C'est un syndrome utilitaire dont la fonction principale est "d'enfirouaper" les individus crédules. La recette est simple : 1) Séquestrer des otages et les convaincre que c'est parce qu'on les aime qu'on a besoin de les avoir sous la main. 2) Rire dans sa barbe parce qu'effectivement ils restent et qu'on les utilise. C'est le syndrome de la semaine.
11. "Correspondance" (= Voilà)
www.fjord-best.com/pierrebouch/corresp.html
La philosophie n'est donc pas un pire angle de la réalité que le politique ni aussi de l'économie. Dans la vraie vie (ça veut dire quand on ne fait que travailler et consommer), si on se fout du reste tant que le salaire rentre, il est clair qu'on devient un sujet potentiel pour se faire "enfirouaper", soit par une magouille politique, soit par une arnaque philosophique. Le néolibéralisme est une formidable arnaque philosophique et historique.
13. Dictionnaire des identités culturelles de la francophonie (= AltaVista, Voilà)
www.synec-doc.be/francite/lexid/lxid509.htm#Heading216
En ce qui concerne le vocabulaire, il me semble cependant normal et inévitable que certains mots anglais entrent dans l'usage québécois. Ces mots "se québécisent", tant par la prononciation et l'orthographe que par le sens qui diffère souvent du mot d'origine en anglais : c'est le fonne, bâdrer, enfirouaper, c'est une pinotte, binne, etc., en sont, à un niveau populaire de langue, des exemples pertinents.
Source : Smith, Donald, 1990, p. 50.
14. Dictionnaire des identités culturelles de la francophonie (= AltaVista)
www.synec-doc.be/francite/lexid/index.html
Page www.synec-doc.be/francite/lexid/lxid310.htm
Dans Québec Français, l'équipe du Trésor de la langue française au Québec (TLFQ) évoque l'histoire et les différents sens du mot "mitaine" (numéro 78) et tout le mystère entourant l'étymologie de "enfirouaper"
Source : Guével, Zélie, 1991, p.26.
Depuis 1982, Chronique du Trésor de la langue française au Québec dans la revue Québec français, sous la dir. de Cl. Poirier.
[...]
(33) S. Blais, no 78, été 1990, p. 88-89 («Les deux paires de mitaines»);
(34) L. Bovet, no 79, automne 1990, p. 88-89 («Pour ne pas se faire enfirouaper...»);
17. Archives Laurier Gareau ("Cette page a été mise à jour 1e 11 octobre 1999") (= Voilà)
www.dlcwest.com/~lgareau/lgareau/archives/Archives.html#parlure
"La chronique, La Parlure fransaskoise, a été publiée par Laurier Gareau dans l'hebdomadaire L'Eau vive entre octobre 1988 et juin 1991. La chronique explorait l'usage de termes et d'expressions peu communs par les francophones de la Saskatchewan."
Comme je le mentionnais dans la dernière chronique, les gens ont été très fidèles à l'appel et je me trouve avec une bonne réserve de mots et d'expressions qu'on m'a suggéré, certains datant d'avant Noël 1988. En ce qui cconcerne [sic] les dictionnaires, le Salon du livre de l'A.C.E.L.F. m'a permis d'ajouter de nouveaux titres à ma bibliothèque. Entre autres, je me suis procurer celui que Rossel Vien recommandait, soit le Dictionnaire nord-américain de la langue française de Louis-Alexandre Bélisle de la Société royale du Canada. De plus, j'ai acheté le dictionnaire des Régionalismes québécoise usuels de R. Dubuc et J.C. Boulanger et le Glossaire du vieux parler acadien de Éphrem Boudreau. Enfin, puisque le docteur Rosario Morin suggère souvent des anglicismes dans notre parler fransaskois, il fallait que je me paie le Dictionnaire des anglicismes de Gilles Colpron. Maintenant, je ne m'attends pas à ce que tout le monde commande ces bouquins puisque la note monte assez vite lorsqu'on parle de dictionnaires, soixante-dix dollars juste pour le Bélisle. Dans la Parlure fransaskoise, je vais essayer de vous transmettre certaines des perles trouvées dans ces volumes.
Comme je le mentionnais plus tôt, j'ai un bon backlog ou une bonne réserve de mots. Il y a plusieurs mois, Cléophas Bouvier de Gravelbourg me déclarait que lorsqu'il était jeune il se faisait souvent enfirouaper dans les mauvaises aventures de ses camarades. J'ai trouvé plusieurs références à ce terme, ainsi que plusieurs façon d'épeler le mot.
Dans le dictionnaire des Régionalismes québécois usuels, on peut lire: «emfirouaper, verbe transitif - emberlificoter quelqu'un, le tromper. Il s'est fait encore enfirouaper par les belles paroles de ce maître-chanteur.» Le Petit Robert nous dit que: «emberlificoter, verbe transitif - entortiller, embrouiller quelqu'un pour le tromper.»
Léandre Bergeron dans son Dictionnaire de la langue québécoise nous offre une différente épellation mais le sens reste le même: «enfiferouâper, verbe transitif - tromper. Attraper. Ex. s'est fait enfiferouâper de belle manière par ce vendeur d'auto. - engloutir, avaler rapidement. Ex. J'ai enfiferouâper mon repas dans deux minutes.»
Dans Bélisle, on trouve le terme écrit de la même façon que dans le dictionnaire des Régionalismes québécois usuels, mais avec la même définition que vient de nous donner Bergeron.
Il faut s'aventurer dans le Livre des expressions québécoises de Pierre DesRuisseaux pour trouver l'origine de ce mot. Lui aussi a une différente épellation pour ce verbe transitif: «Enfirwâper, se faire jouer, berner. Référence aux anglais qui, autrefois, s'habillaient de fourrure. Enfirwâper (in fur wrapped, anglais pour enveloppés de fourrure) par opposition aux Français qui eux, portaient habituellement des vêtements de lin. Ainsi, quand les Français se faisaient jouer, berner, par les Anglais, ils employaient cette expression qui par la suite s'est généralisée.»
Malgré cette affirmation de DesRuisseaux, j'ai trouvé dans le dictionnaire Larousse de l'ancien français un mot qui peut être à l'origine d'enfirouâper. «Enfierir ou enferir, verbe de la fin du XIIe siècle. S'obstiner au combat avec une ardeur pleine d'orgueil.»
Enfin, ce terme s'est faufiller dans la littérature québécoise, comme nous le dit David Rogers dans son Dictionnaire de la langue québécoise rurale: «Enfirouaper, tromper, attraper, berner. Ben, il y a qu'un soir qu'il était chaud, i s'est laissé enfirouaper et pi'i'a signé. Le lendemain i s''est réveillé en kaki; soldat!» «Trente arpents» de Philippe Ringuet, page 195.
(Publiée dans L'Eau vive du 26 octobre 1989)
Je demeure béat d'admiration devant cette langue, extrêmement vivante, et ses locuteurs, si inventifs. Il suffit d'être le moindrement attentif pour découvrir, chaque jour, une perle de langage, une création qui témoigne de l'audace de celles et de ceux qui la manient, ne craignant pas d'emprunter ailleurs des mots qui, une fois malaxés dans les cuves de leur génie, nous reviennent parés de tous les attributs de la langue française.
Ainsi du mot redingote. Ne sonne-t-il pas comme une musique à l'oreille française? C'est pourtant l'usage qui l'a buriné de la sorte, à partir de l'anglais riding coat. Ainsi du mot boulingrin. Les odeurs du vieux terroir français montent littéralement aux narines en le prononçant. Et pourtant, là encore, c'est l'usage qui, après s'en être emparé à partir des mots bowling green, l'a fait français.
Ainsi, plus près de nous, du mot enfirouaper, que le génie linguistique de nos ancêtres a transformé de la sorte à partir de l'expression in fur wrapped.
[...] agaçage, argarder, ahir, allable, amanchage, amusage, anfirouâper [...]
19b. Le Petit Druide (= AltaVista)
ntic.org/CLIC/CLIC14/Druide.htm
(Voir 19a.)
19c. Le Petit Druide (= AltaVista)
www.vitrine.collegebdeb.qc.ca/CLIC/CLIC14/Druide.htm
(Voir 19a.)
20a. Revue de presse: Clic, février 1997 (= AltaVista)
www.druide.com/rdp_CLIC0297.html
[...] embarrer enfarger enfirouaper étriver [...]
20b. Le Petit Druide (= AltaVista)
ntic.org/CLIC/CLIC14/Druide.htm
(Voir 20a.)
20c. Le Petit Druide (= AltaVista)
www.vitrine.collegebdeb.qc.ca/CLIC/CLIC14/Druide.htm
(Voir 20a.)
21. Proteau - Éditeur - Distributeurs - Pins/Épinglettes (= AltaVista)
www.proteau.com/
22a. Expressions québécoises en vrac (= Voilà)
www3.sympatico.ca/cousture/EXPRES.HTM
22b. Expressions québécoises en vrac (= AltaVista)
www.geocities.com/Athens/Ithaca/7318/EXPRES.HTM
23. Abus de confiance (= Voilà)
members.tripod.com/ArmorKing_world/epq1.html
enfirouâper
avaler, gober
to swallow down, gulp down
enfirouâper, se faire e.
mettre enceinte
to get knocked up
enfirouâper, se faire e.
se faire attraper; se faire dupé
to ge caught; to get taken (in)
enfirouâpette (f)
duperie
hoax, swindle
25. Petit guide de langue "québécoise" (= AltaVista)
www.maghreb-observateur.qc.ca/juin99/lexique.html
E ébéniste: menuisier
école de rang: école de campagne
écoeurant: excellent
épais: niais, crétin, idiot
être engagé: occupé (ligne téléphonique); embauché
se faire enfirouaper: se faire leurrer
s'enfarger dans les fleurs du tapis: se compliquer la vie