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Économie du bluff ou révolution ? Un constat s'impose : un bouleversement de l'économie est parallèle au développement d'Internet. Nommé Net économie, ce bouleversement s'inscrit dans les cadres généraux de l'économie, étant largement inspiré des fonctionnements antérieurs à Internet mais où les possibilités sont démultipliées. Si les modèles de développement des start-up, la recherche de son intérêt par chaque agent économique et l'importance de sphère financière ne sont pas des éléments spécifiques à la Net économie, et ne sont pas nouveaux, des mutations touchant tous les acteurs de l'économie se produisent. Les entreprises se repositionnent face à l'apparition de nouveaux besoins, une reconsidération du consommateur et de l'individu a lieu, une nouvelle solidarité peut-être même. L'existence de l'intérêt individuel comme moteur et de la sphère financière comme arbitre s'illustre par des cas comme celui de Kleline (commentaires : journaldunet) et de boo.com. Pourtant la nouvelle économie apparaît comme une machine consommatrice et productrice d'espoirs, corollaire de la période de croissance économique mondiale actuelle, et qui s'explique par l'importance de la confiance nécessaire aux nouveaux marchés. Les acteurs invisibles d'Internet sont l'exemple même d'entreprises s'étant déjà inscrites dans le fonctionnement économique, comme toutes celles misant sur le B to B, illustrant la tendance actuelle de rationalisation, tendance qui permet également la normalisation des activités technologiques au sens d'une reconnaissance économique de leur bien-fondé. Il reste que le problème de l'analyse de la Net économie est le manque de recul, de distance, dans cette économie où les mots d'ordre sont rapidité, prime au premier entrant ... Si la logique du "potentiel" et les trois principes d'instantanéité, de personnalisation et d'ubiquité sont reconnus comme pertinents pour décrire Internet, l'évolution incessante interdit de dresser des conclusions définitives. Le débat est donc ouvert (par exemple sur le forum de Libération) et les pirates sont là pour régulièrement nous rappeler la fragilité de l'édifice. |
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